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Début du Flash-Back: 

-Tu ne me hais pas, et tu le sais bien, tu m'aimes autant que je t'aime.

Mon cœur manque un battement quand il prononce ce mot pour la première fois. Je le regarde les larmes aux yeux, je ne sais pas ce que ce mot signifie vraiment pour lui.

M'aimer et faire mon bonheur. Ou, m'aimer et faire mon malheur.

Mes yeux fixe cette maison, et à cet instant, je réalise une chose, que la deuxième option est la bonne, car je ne vois pas en quoi le mot « bonheur » serait présent là-dedans.

-Un ancien dicton dit, que « si longue que soit une nuit d'hiver, le soleil la suit », apprend à m'obéir, abandonne-toi à moi, et je t'offrirais une vie qui fera rêver n'importe quel être humain sur cette terre.

-Va te faire foute Alec !

.....

 On rentre dans cette maison, l'intérieur semble plus sophistiqué que l'extérieur. Je suis Alec avec les larmes aux yeux. Je n'arrive pas à croire qu'il va me faire subir ça, ma tête remplie d'imagination pense aux différentes choses qu'il pourra me faire.

-Alec, arrête...je suis désolé, je n'aurais pas dû ne pas t'écouter, ça n'arrivera plus. Dis-je contre mon gré, à ce moment je ne pense plus à ma fierté ou à ma position, j'essaie juste de me sortir de là. Mon instinct de survie a pris le dessus.

Il se tourne vers moi et me lance un regard plein de culpabilité. Oh mon Dieu, j'ai l'impression que j'y arrive. Doucement il met sa main sur mes cheveux et prend une de mes mèche qu'il enroule autour de son indexe. Des gestes simples, un regard triste, et pourtant un air implacable.

-Si seulement c'était facile. Lydia, je tiens à toi, mais avec ton caractère je ne pourrais jamais te protéger, ni me protéger, le fait que tu penses toujours à ta vie d'avant et à t'enfuir ne va pas arranger les choses. Ce n'est pas que pour ta sortie d'hier que je t'ai amené ici, j'avais prévu ça le jour où j'étais venu de te prendre à New-York. Ton comportement a juste accéléré les choses.

Mon cœur se fige, les mots qu'il dit restent suspendus à mon oreille. Donc il s'est foutu de moi depuis le début.

-Tu...tu...en gros tu m'as trahit...

-non je ne t'ai pas trahit Lydia. Je ne suis pas comme les autres, mon monde n'est pas comme celui des autres, et pour que tu en fasses partie il faut que tu sois docile, obéissante et que tu acceptes le fait que je ne suis pas ce que tu veux que je sois. Dit-il sur un ton doux, mais assez autoritaire pour me faire peur.

Je ris nerveusement en sanglotant en même temps. Parfois il m'arrive d'oublier que je fais face à un psychopathe, un tueur, un assassin, un criminel...

-C'est drôle dit comme ça tu vois, moi je n'ai pas le droit de croire en une certaine de putain de bonté en toi, mais toi tu te permets de décider ce que toi tu veux que je sois !

Il hausse les épaules en me regardant toujours de la même manière.

-Ce n'est pas pareille Lydia, tu vois voilà l'une des choses qui font que je ne suis pas comme les autres, et que mon monde, ton monde à présent n'est pas comme les autres. Tant que je déciderais de ta présence auprès de moi, c'est à moi de décider de ton sort, tu es ce que moi je veux que tu sois. Je sais que dit comme ça c'est sadique, même pervers si tu veux, mais c'est comme ça, et tu es là pour apprendre ça, apprendre à ton comporter comme il se doit.

Mon cœur se fige, je ressens un étrange dégout traverser mon corps, comment peut-il parler comme ça. Je savais déjà que c'était un psychopathe sadique, mais je n'aurais jamais imaginé que ça pourrait partir jusque-là.

-Donc je n'ai pas mon mot à dire, je n'ai qu'à baisser la tête et répondre à tous tes désirs comme une esclave c'est ça ? Tu veux faire de moi un robot...

Il rit doucement, ce qui me préoccupe le plus c'est que je trouve toujours son rire aussi séduisant, alors que je devrais le trouver horrible, monstrueux, cet homme va me faire souffrir, va me faire du mal, et moi je suis là, à admirer son sourire. Je suis vraiment une pauvre fille...

-Lydia, j'obtiendrais ton obéissance de n'importe quelle manière, j'e t'en fais la promesse solennelle.

Ce mec m'a pervertie, il a fait de moi un moins que rien qui lui obéisse au doigt et à l'œil, une parfaite soumise à tous ses caprices. J'ai cru qu'il avait changé, qui n'était plus le même, alors qu'on vrai c'est faux, la seule personne qui a changée ici, c'est moi. Je ne suis plus le même personne, il a fait de moi sa propriété.

Au moment, au seul faux pas ou j'ai essayé de récupérer un peu de ma liberté volée, il m'a ramené ici dans cet endroit sadique, pour apprendre l'obéissance selon lui. Mais de quelle manière ?

Jusqu'à ou peut-il aller au juste ? Jusqu'à me faire vraiment mal ? Jusqu'à me faire souffrir m'envoyant jusqu'au bord de l'agonie ?

-Suis-moi maintenant. Dit-il en utilisant un ton calme, pourtant je le perçois comme un ordre venant de lui.

-Sinon quoi ? Dis-je en le défiant du regard. A ce moment-là je comprends que j'ai en face de moi une autre personne, non, durant tout ce temps j'avais en face de moi une autre personne. Aujourd'hui c'est le Alec d'avant que j'ai en face de moi, le vrai Alec, le criminel sans cœur, sans pitié, et au cœur de glace.

-Tu ne veux pas le savoir. Répond-t-il avec un regard noir.

-Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça Alec !

-Je te l'ai déjà dit, tu sais que je n'aime pas me répéter, maintenant suis-moi.

-Mais je...

-Et ferme ta gueule.

Outch...ça fait mal quand même. Je sens un pincement au cœur et mes jambes commencent à trembler.

Sans dire un mot de plus, comme une parfaite soumise, une putain de soumise je le suis, nous marchons dans un couloir humide, froid et qui fait peur. Je sursaute lorsque je vois un homme et une femme marchaient dans le sens opposé. Ils se dirigent vers nous, mes yeux s'écarquillent et je m'arrête immédiatement en restant clouée au sol sans pouvoir bouger.

La jeune femme brune semble en mauvais état, elle porte un chiffon qui lui cache de minimum de son anatomie, elle semble fatiguée, meurtrie, abattue à cause des bleus et des blessures qu'elle a sur le corps. L'homme devant elle est fort, il porte un costume assez luxueux, il a une barbe bien taillé et un sourire digne du diable en personne, il tient la jeune femme par les cheveux et il la traine derrière lui, comme une chienne sans valeur. Elle, elle ne semble rien éprouvée comme si elle était en état de choc, ou en transe elle suit ce monstre sans se défendre.

Alec se tourne vers moi et me prends doucement le bras.

-Ne t'arrête pas, suis-moi maintenant Lydia. Dit-il dans un ton menaçant, tellement menaçant que mon sang se glace dans mes veines. Des larmes silencieuses commencent à couler sur mes joues froides.

Sans me laissant le temps de comprendre il me jette sur son épaule, je me débats mais dès que sa main s'écrase sur l'arrière de ma cuisse en me faisant atrocement mal je me fige, mes larmes continuent de tracer des chemins précis sur mes joues. Comment peut-il me faire ça ?

Je ferme les yeux en espérant que dès que je les ouvre je réaliserais que tout ça n'est qu'un mauvais cauchemar. Un mauvais cauchemar...

J'ouvre les yeux lorsque Alec me redépose, je regarde rapidement la pièce où je me trouve, c'est une chambre qui ne correspond pas au couloir et à la décoration que j'avais vu. Elle est peinte en bleu ciel, un lit qui parait confortable trône au milieu de cette chambre, une coiffeuse s'y trouve, et je remarque une grande armoire et une porte juste à côté, surement la salle de bain. Mais ce qui attire encore plus mon attention c'est qu'il n'y a aucune fenêtre.

-Voilà ta chambre durant ton séjour ici, enfin ma chambre, je me voyais mal te laisser dans une des pièces humides et crasseuses qui sont attribuées normalement aux personnes comme toi.

Je e regarde d'un air interrogateur.

-Personnes comme moi ?

Il hausse des épaules en se dirigeant vers le lit, il s'assied ensuite il replonge son regard ténébreux dans le mien.

-Oui, les filles comme toi, qui refusent d'obéir et de suivre les règles de ce monde.

Je ris nerveusement.

-Des règles de ce monde, ou plutôt de personnes comme toi ?

-Quelle différence, ce sont les personnes comme moi qui ont fait les règles de ce monde ma chérie.

Je déteste quand il utilise des mots doux dans des situations pareilles, je me sens vulnérable et sans défense.

-Et qu'est-ce que tu vas me faire hein ? Je vais avoir le même traitement que la fille que j'avais vu ?

Il se lève en s'approchant de moi d'un pas lent et calculé, je recule d'un pas en arrière mais je m'arrête dès que ses yeux m'ordonnent de le faire. Comment peut-il faire ça ? Comment peut-il me faire sentir cette frayeur et cette soumission avec seulement un regard ? C'est frustrant même troublant.

-Tu ne sais donc pas la chance que tu as ? Dit-il enroulant une mèche de mes cheveux à son indexe.

De la chance ? Pour lui ça c'est de la chance ?

-Tout dépend de toi Lydia, c'est ton comportement qui déterminera quel sera ton traitement ici.

-Et si tu me laissais repartir à New-York et reprendre ma vie d'avant.

-C'est impossible, pour moi comme pour toi, et tu sais que c'est vrai.

Je secoue la tête négativement.

-Non, je...

-Tu ne veux pas Lydia, tu m'as dans la peau, tu ne pourras plus t'en passer de moi.

-Je te trouve assez sure de toi.

-Je sais ce que je dis. Dit-il en s'éloignant. Il retourne vers la porte.

-Ou est-ce que tu vas ? Demandé-je affolée.

Il sourit sadiquement, ce qui provoque en moi la chair de poule. Ensuite il sort et referme la porte derrière lui, je cours vers cette dernière et j'essaie de l'ouvrir mais il l'a fermé à clef.

-Alec ! Cri-je.

Rien...

-Putain Alec ! Reviens !

Toujours rien.

Avec un excès de colère je donne un coup de pied à la porte, je cris de frustration et de douleur que je ressens au niveau de ma cheville.

-Merde ! 

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