Chapitre 19.
Je me réveille difficilement avec une grimace qui déforme mon visage sans vraiment savoir où je me trouve.
J'examine la pièce en plissant les yeux et lève ma main vers mon visage pour essuyer les goûtes de sueur qui perlent sur mon front. Mon cerveau prends plusieurs minutes pour se rappeler des événements : mon fiancé qui revient complètement bourré chez nous après plusieurs jours de silence, le bruit de son flingue qui se tend vers moi et ses yeux remplient de haine qui me regardent, et tous ces mots incompréhensibles sortis de sa bouche, Cet homme qui était debout devant moi, que j'aimais et que je ne reconnaissais plus qui était tout à coup devenu un inconnu..
Il était tellement près à tout pour me tuer en me plantant une balle dans ma chair, et il était à deux doigts d'y réussir..
Je glisse ma main vers ma jambe encore bien endoloris par la douleur vive qui s'y dégage, je sens alors une larme salée glisser le long de mes lèvres, je pleure sans vraiment m'en apercevoir.
Je pleure de douleur, je pleure pour mettre fait avoir et n'avoir rien vu arriver.. M'a-t-il aimer sincèrement au moins une fois ? A-t-il eu réellement des sentiments pour moi ? Et cette demande en mariage, cette bague que je porte à mon annulaire ..?
Subitement, j'attrape ce diamant avec rage et le jette violemment contre le mur où il s'écrase au sol dans un bruit aiguë ..
En fin de compte cet homme m'a tout simplement manipulé, comme on pourrait manipuler une débutante, une gamine et dans ses mains je n'ai été qu'un pion sans cervelle.. qui n'a rien vu venir.. Ou qui n'a tout simplement pas voulu voir la vérité en face.. Et qui est tombée dans ce piège.. Dans ce piège qui me fait mal..
Petit à petit mes larmes sont remplacées par des sanglots que je ne peux plus arrêter..
Alors je laisse évacuer toute cette colère, jusqu'à ne plus avoir une seule larmes qui s'échappent de mes yeux devenues rouge .. D'un revers de main j'efface toute trace de tristesse et reprend mes esprits.. Je me rend soudain compte que si Giovanni ne serait pas venu je serai sans doute morte seule, étendue sur le sol de ma chambre, mon sang quittant petit à petit mes veine entrain de salir ma belle moquette à plusieurs milliers d'euros. Et alors on m'aurait retrouvé plusieurs jours après, là étendue sur le sol blanche et raide comme de la cire ..
J'émets un frissons et tourne la tête d'un seul coup vers la porte qui s'ouvre et qui me fait sursauter..
Suite au événements que je viens de subir je me surprend à chercher n'importe quoi qui pourrait me servir d'armes afin de me défendre face à la personne qui s'engouffre dans la pièce tel un voleur . A pas de velours la personne entre et referme gentiment la porte, mais dans la pénombre j'ai le temps de distinguer une ombre.. Elle s'avance vers la fenêtre et tire le rideau pour laisser la lumière glisser dans la pièce et surprise je découvre une vieille dame assez rondelette avec un visage doux qui me sourit avec sincérité.
- Dieu soit loué vous êtes réveillé ma jolie, Giovanni commençait à me saccager l'appartement à force de ne voir aucunes réactions de votre part.
Je reste silencieuse tout en regardant cette petite bonne-femme s'approcher de moi tout en secouant la tête et en sortant pleins de mots dont mon cerveau à beaucoup de mal à assimilé tant cette bouche, pourtant si petite, est si bavarde.
J'effectue un mouvement de recul lorsque je vois cette dernière s'approcher de ma jambe, ce qui l'arrête dans son élan et reporte son attention sur moi.
- Ne vous en faites pas mon enfant vous ne craignez rien avec moi, je suis là pour prendre soin de vous . Tant que je serai là, personne ne vous fera de mal..
Je reste plusieurs secondes apeurée à peser le pour et le contre, puis souris à cette femme qui m'a l'air d'être un ange sortie de nul part, jusqu'à qu'une masse vienne se placer dans l'encadrement de la porte : Giovanni beau comme jamais, même si ses traits montre qu'il est fatigué et épuisé..
Je ne peux m'empêcher de rougir tout en repensant au rêve bien trop agité que j'ai vécu avec lui. Cela semblait si... réel.
La petite dame profite de cette diversion pour enlever le pansement et placer une compresse d'alcool sur la plaie, ce qui me fit pousser un cris de terreur.
Giovanni la gronda tout en prononçant des mots dans sa langue maternelle auquel elle répondit d'un air taquin. Je suis surprise de voir l'expression douce et admiratrice qui s'affiche sur le visage de cet homme qui semble si froid et si violent d'ordinaire. Cet homme qui pourrait brisé d'une main tout ce qui pourrait se trouver sur son chemin semble si vulnérable à cet instant même.
Je regarde cette femme un peu plus intensément.. Est-ce sa mère ? Je ne pense pas, aucuns traits entre eux ne sont similaires et cette femme semble si différente de lui. Plus calme, plus posée et sa main douce effectuant les soins me le prouve..
Les yeux de Giovanni se posent sur moi et délicatement affiche un sourire rassurant, comme s'il avait lu dans mes pensées, et d'un signe du menton indique la petite personne..
- Liivia à été pendant longtemps la femme qui me gardait lorsque j'étais gosse et que mama était réquisitionnée dans les affaires de mon père. Elle est plus comme ma deuxième mère qu'une simple nourrisse.
Ce grand brun lance un clin d'œil à cette fameuse Liivia qui balance l'air de sa main.
- Ce gosse était un vrai petit diable, je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas le jeter dans le feu de cheminé que mon mari essayait tant bien que de mal à entretenir avec cette terreur...
Le sourire qui étire les lèvres du grand brun est vraiment séduisant et à la fois étonnant.
Puis-je avoir confiance en lui.. Ou dois-je aussi me méfié de lui..?
Quelque minutes plus tard Liivia termine les soins et range le désinfectant et autres produits qu'elle a utilisée pour soigner ma plaie.. elle me tend ensuite un verre d'eau et un petit cachet blanc que je regarde méfiante..
-C'est un antidouleur, ça va vous permettre de vous reposer un peu.
-Tu ne pense pas qu'elle a assez dormi..? Répond celui qui a envahi mes rêves la nuit dernière.. En plus j'ai des questions à lui poser..
La femme tourne le visage vers lui et ajoute comme le ferais une mère à son fils..
-Écoute moi bien piccolo insolent, si jamais tu l'a fait pleurer tu auras à faire à moi.. Puis tapote ma main d'un air rassurant.. S'il vous embête appelez-moi et je vous jure que je le positionne sur mes genoux pour lui mettre la plus belle fessée de sa vie..
Puis Liivia la tête haute, quitte la pièce en veillant à regarder une dernière fois Giovanni.
-Promis, je serai sage.. Dit ce dernier dans un sourire plus que taquin.
La porte se referme nous laissant tous les deux dans cette pièce où seul le soleil est témoin de se qui va se passer..
Calmement Giovanni s'avance vers le lit, et s'installe sur une petite chaise qui se trouve près de ce dernier..
-Maman ours ferait pal figure à côté d'elle, dis-je en essayant de garder mon calme devant cet homme qui m'intimide.
Comme une plume, ses doigts caresses mes cheveux..
-Et boucles d'or serait..
Ses yeux deviennent froid d'un seul coup, Giovanni se lève..
-Vous savez que l'on doit parler tout les deux..?
Je reste surprise par son agissement si soudain avant de baisser les yeux et lui répondre d'une voix à peine audible.
-Oui,..
Un murmure s'échappe d'entre mes lèvres en attendant de savoir la conversation que l'on va avoir ensemble..
- Je vous donne 15 minutes, pas une de plus pour vous changer, ensuite je vous emmène quelques part.
Je n'ai pas le temps de protester que le diable en personne est déjà sortie sans manquer de claquer la porte derrière lui.
Je me redresse difficilement avant de faire une énorme grimace lorsque je remarque enfin l'état de ma jambe, ma si belle jambe est toute noir et gonflée... Une horreur. Je tourne la tête lentement et remarque mon portable clignoter silencieusement m'annonçant de nouveaux messages.
Océane m'a envoyer des centaines de messages et je prend quelques secondes pour la rassurer et lui indiquer où je me trouve avant de cacher mon téléphone dans l'une des poche de mon pantalon que je m'empresse d'enfiler avec beaucoup de précautions.
Je sursaute lorsque Giovanni pénètre dans la chambre sans même frapper, cet homme se croit vraiment tout permis..
Il me tend une paire de béquille sans un mot, ce qui me fait bien comprendre que j'ai plutôt intérêt à ne pas discuter sur sa décision. Son attitudes était tellement différentes quelques minutes avant, c'est fou comment cet homme peut-être lunatique.
Après ça, je le regarde partir et je comprends alors qu'il est temps pour moi de le suivre. Une fois la porte franchit je remarque Liivia accourir vers nous et prononcer quelques mots en italiens à une allure folle en direction de Giovanni.
Je profite de ce petit remontage de bretelles pour jeter un petit coup d'œil à la pièce dans laquelle je me trouve, une immense salle se dévoile laissant s'échoir sur une énorme baie vitré qui nous donne une image presque surréaliste de la ville déjà endormie.
- Celia, par ici.
Je sursaute à l'intervention de Giovanni qui m'indique un ascenseur qui se trouve non loin de nous. Je jette un dernier coup d'œil vers la petite femme qui semble me regarder d'un air triste et désolé, mais désolé pour quoi ?
Nous nous dirigeons silencieusement vers un grand jardin tout en s'enfonçant toujours un peu plus à chaque pas. Je me surprend moi même à supplier qu'il ne me tue pas au fond de ce jardin avant de laisser pourrir mon corps ici sans se soucier de son sort.
Je remarque également que Giovanni essaie du mieux qu'il peut de se baser sur mon rythme de marche qui n'est pas vraiment rapide avec deux grosse béquille comme jambes.
Nous arrivons ensuite vers une petite maisonnette bien caché qui, une fois les portes ouvertes, donne sur un immense ascenseur et à en croire le regard que me lance Giovanni je dois m'y engouffrer sans aucunes résistance.
Je me pose de plus en plus de question lorsque les portes s'ouvre sur un endroit peu rassurant. Nous traversons un couloir sombre et humide éclairé, seulement, de quelques lumières tamisées, ce qui nous donnes très peu de visibilité sur nos pas.
Nous nous arrêtons devant une porte en fer, je me stop et m'arrête de respirer le temps d'une seconde. Puis, lorsque la porte s'ouvre, je sens tout mon monde s'effondrer devant mes pieds.
- Mario ! Oh mon dieu !
Ce dernier bouge légèrement et pose ses yeux vitreux sur moi d'un air apeuré.
- Célia, tu es.... en vie... Tant mieux..
Je regarde d'un air suppliant l'homme qui se trouve derrière moi et qui semble se réjouir de ce qu'il voit.
- Qu'est-ce que vous lui avez fait ! Il ne méritait pas ça !
Le beau brun ne semble absolument pas aimer ma phrase et pointe son doigt, d'un air rageur, en direction de Mario
- Un homme qui pointe son arme sur sa fiancé et qui lui tire dessus ne mérite pas ça ?! Cet homme mériterait la mort !
- Ce n'est pas lui qui m'a tiré dessus.... C'est impossible...
Le sourire au coin de ses lèvres me glace le sang, il s'avance lentement, passe près de moi et se place derrière l'homme que j'ai tant aimé.
- Nous allons enlever tous vos doutes tout de suite ma jolie.
Je le regarde, avec horreur, lui tirer les cheveux avant de lui pointé son arme sur sa tempe.
(1)- parla bastardo.
(1) : Parle bâtard.
Pourquoi les yeux de Mario se remplissent-ils de larmes lorsqu'ils croisent les miens ? Je secoue la tête de gauche en droite en le suppliant de contredire cet homme qui nous à gâché la vie dès son apparition. Je vous en supplie mon dieu, ne me détruisez pas ma vie ainsi, pas comme ça.
- Pardonne moi ma belle, je n'avais pas le choix...(2) Perdonami ti prego
(2) : Pardonnes-moi je t'en supplie.
Je regarde Mario complètement ahurit et apeuré, j'espérais du plus profond de moi qu'il n'avait pas fait ça, il me disait qu'il m'aimait et qu'il voulait m'épouser, je le croyais même si ces derniers temps son comportement était bizarre...
Je regarde mes mains tremblante et essaie de ne pas montrer ma faiblesse face à ses deux hommes. Mes yeux se posent ensuite sur Mario qui n'ose plus me regarder puis Giovanni qui semble plutôt ravis de m'avoir ouvert les yeux sur la véritable nature de mon compagnon.
- Vous n'êtes qu'un monstre !
Ma phrase que j'ai dit d'un air haineux ne semble pas vraiment le blesser. Au contraire, ce dernier affiche un sourire diabolique à vous faire glacer le sang.
Je reste figé lorsque je remarque qu'il se dirige dans ma direction puis se penche vers moi de façon à ce que ses lèvres frôlent mes oreilles.
- Vous n'avez encore rien vus, ma jolie.
A suivre
*************
Lilou :
Et oui, nous voilà de retour, j'espère que ce chapitre vous à plus..
Bisous, à tous à bientôt.. Lilou.
Cinzia :
Pardon pour ce retard... En tout cas ce chapitre est assez prometteur n'est-ce pas ? ^^'
j'espère que vous allez l'aimez.
Très bonne lecture et à très bientôt.
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