Chapitre 43: La pie voleuse
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C'est étrange comme parfois les choses s'organisent et comment d'autres ne semblent pouvoir s'accomplir qu'à certains moments et sous certaines circonstances.
Appeler maman en est apparemment devenue une. C'est comme s'il se refusait d'y penser le jour mais que dès que la nuit vient et qu'il est enroulé dans sa couverture, la culpabilité frappe et il a besoin du son de sa voix.
Il s'est demandé si ce n'était pas son cerveau traumatisé qui avait associé sa mère qui l'appelle avec cette nuit terrible du trente-et-un janvier mais après réflexion, c'est juste que c'est plus facile de l'oublier quand il a des devoirs à faire, qu'il fait l'amour à Kacchan ou quand il fait le repas avec Masaru après une longue semaine de classe.
Il se détache de l'étreinte du blond et comme la première fois qu'il l'a appelé, il descend les escaliers de l'internat pour se coincer dans un bout du canapé et taper son numéro.
Il a toujours peur qu'elle ne réponde pas parce qu'il n'a pas vraiment le droit de lui parler et même si ça lui flanque la frousse de faire quelque chose qui pourrait nuire au procès, le goût des gâteaux de sa mère se retrouve presque dans sa bouche quand elle lui répond du même « allô » ensommeillé.
Il baisse la voix quand des bruits de pas traînants se font entendre dans les escaliers au bout de la pièce et il a peur que dans son entraînement, il n'ait parlé trop fort.
Une main sur le combiner, il se retourne pour faire face à son amant qui a dû se mettre en quête de le chercher quand il ne l'a pas trouvé dans le lit à ses côtés.
- Il est trois heures du matin, Zuzu. Grogne-t-il d'ailleurs en s'approchant de lui, s'affalant à moitié sur son corps dans une étreinte un peu ferme et à moitié consciente, juste dans l'optique où le vert irait mal et qu'il ait besoin de lui.
- Je sais... Chuchote-t-il en embrassant rapidement ses lèvres avant que la tête blonde ne se coince dans son cou. Je téléphone juste à maman.
Il n'a qu'un son étouffé en toute réponse et se reconcentre sur sa mère pour la rassurer.
- Pourquoi tu m'as appelé, mon chéri? Demande-t-elle après un petit temps durant lequel Izuku s'est assis sur les cuisses de son petit ami qui écoute leur échange d'une oreille distraite, bercé par leurs voix.
- Comment ça? Demande Izuku en sentant le noeud dans son ventre se serrer un petit peu.
- Je sais que tu aimes prendre de mes nouvelles mais je me doute que quelque chose doit te travailler, sinon tu n'aurais pas appelé si tardivement dans la nuit.
Le détenteur du One for All déglutit en silence, se laissant un peu de temps pour réfléchir et pour serrer les doigts de l'explosif dans les siens avant de lui répondre. Finalement, il est content que Kacchan se soit réveillé tout seul parce que ça sera peut-être plus simple à affronter à deux.
- Pourquoi papa s'est suicidé? Il sent le corps du blond se redresser contre lui pour mieux le tenir dans son embrassade et la respiration de sa mère être plus vive contre l'appareil.
- Merde... Entend-t-il à voix basse de l'autre côté du fils avant qu'elle ne se déplace quelque part.
- Ton papa, Hisashi... commence-t-elle avec ce qui ressemble à de l'affection dans la voix. Vous avez toujours eu le même rêve un peu fou de vouloir être héros.
Il ne répond pas, attentif à ce qu'elle dit, les doigts occupés à tirer sur les petites peaux autour de ses ongles.
- C'était pas longtemps avant sa mort. Souffle sa mère au bord du murmure. Il débutait à peine, je ne pense même pas que tu t'en souvienne.
Et c'est vrai que même s'il cherchait au plus profond de lui, ça ne lui parlait pas du tout. Il n'arrive pas à se souvenir d'à quoi il ressemblait si ce n'est pour cette photo sur sa tombe.
- Il patrouillait avec un de ses collègues, et il y a eu un accident. Une attaque. Je ne me souviens plus de tout mais ton père a été gravement blessé et son collègue n'en est pas ressorti vivant.
Elle déglutit et Izuku sent le blond passer fermement sa main dans ses bouclettes pour calmer les larmes qui commencent à chauffer aux coins de ses yeux.
- Quand il est rentré à la maison, tu me demandais où il était mais... il ne voulait pas que tu le vois avec des bandages saignants et dans un état aussi misérable.
Un sentiment de malaise grouille sous sa peau et il se tortilles sur les cuisses de l'autre pour essayer d'un peu le chasser. Le souvenir d'une bassine d'eau saignante dans l'évier revient le hanter et il ne sait plus quoi en penser.
- Il avait une jambe immobilisée et un tube dans la gorge qui faisait un sifflement terrifiant quand il respirait. Ça te faisait tellement pleurer quand tu allais le voir dans notre chambre que j'ai arrêté de t'y amener. Il ne le supportait plus de toute façon.
Ses larmes sont froides et collantes sur ses joues.
- J'aurais dû être plus présente pour lui à ce moment là mais je ne me rendais pas compte d'à quel point il allait mal et... j'étais seule pour m'occuper de toi.
- Un éclat de verre lui a tranché la gorge. Un accident bête d'après les médecins mais du jour au lendemain, ton père est passé de futur héros à handicapé.
- Comment ça? Peut-être qu'il n'a pas besoin de savoir toute la morbidité des détails mais sa mère se décharge sur lui sans penser à être l'adulte entre eux.
- Ça l'a rendu muet. Son alter ne pouvait plus fonctionner non plus et il se sentait certainement inutile.
Il entend les larmes dans sa voix quand elle lui conte.
- Je me rappelle d'une fois où tu pleurais en l'appelant sur ses genoux et il était incapable de te parler, de te rassurer avec ses chansons qui te calmaient tellement et- ... il m'a lancé ce regard plein de détresse alors qu'il te serrait contre lui.
- J'ai jamais réussi à te faire comprendre que s'il ne te répondait plus ce n'est pas parce qu'il était en colère contre toi mais qu'il ne le pouvait juste plus.
Izuku se terre contre le cou de Kacchan, assommé de regrets et de douleur. Pourquoi a-t-il fallu qu'il la questionne, qu'il cherche à savoir?
Comme s'il n'avait pas assez souffert sans s'en rajouter. Et puis maintenant, il se sent tellement responsable de la douleur de son père car il sait que s'il avait été plus grand à ce moment-là, il l'aurait certainement rassuré. Il aurait pu l'aimer.
- Il s'est pendu quelques semaines après. Assène sa mère d'une voix trop morne, comme si elle s'était répété cette histoire des milliers de fois. On aurait pas pu changer les choses tu sais?
- Oui... Dit-il en sanglotant.
Ça ressemble à un joli mensonge bien enveloppé qu'on se chuchote dans les oreilles pour mieux dormir. Comme si son père avait été une cause perdue, un espèce d'alien impossible à comprendre qui avait fait un geste incompréhensible.
La vérité, c'est certainement que si quelqu'un avait pris la peine d'être là pour lui, il ne serait pas en train de le pleurer.
- Maman, dit-il d'une voix résolue, comme s'il n'avait plus peur parce qu'il ne peut pas avoir plus mal. Cette fille que tu as rencontré, elle t'a menti.
- Quelle fille? Demande-t-elle en se mouchant, peut-être un peu rassurée qu'il change le sujet.
- Celle qui se fait passer pour ma copine. C'est pas vrai.
- Oh.
- Je suis amoureux de Kacchan, dit Izuku en pleurant, ne s'en cachant même plus. On s'aime et on est heureux.
- D'accord... Il sent le scepticisme dans sa voix et s'énerve presque, frustré que les choses ne semblent jamais aller dans son sens.
- Je me fiche de ce que pensent les autres ou- ou de ce que tu vas dire. Je me sens si bien avec lui et -bien sûr- j'aimerai que tu sois heureuse pour nous mais si c'est pas le cas, je ne veux pas l'entendre s'il te plaît.
La bouche de Kacchan est humide contre son épaule et il se doute qu'il a aussi versé une larme tout à l'heure même s'il essaie de le préserver et d'être toujours fort pour lui.
Il entend le bruit blanc de la ligne en fermant les yeux contre lui, essayant de reprendre ses esprits un maximum. Il se lève même pour aller chercher des mouchoirs quand sa mère l'appelle par son prénom.
- Quoi? Dit-il un peu trop sur la défensive.
- Je t'aime fort. Il n'a besoin de lancer qu'un seul regard au blond pour qu'il le prenne contre lui alors qu'il laisse le téléphone pendre le long de son bras, un mélange de soulagement et de joie le submergeant une fois de trop.
- Je t'aime aussi... Réussi-t-il à répondre entre ses sanglots en se cramponnant à l'autre qui le berce tendrement.
- Je sais. Va te coucher, d'accord? On en reparlera bientôt.
- Bonne nuit. Bredouille-t-il le nez coulant tandis que Kacchan lui prend l'objet des mains pour l'éteindre avant de le porter dans ses bras jusqu'à la salle de bain.
Même le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, il a quand même l'impression d'être à moitié assommé par ses découvertes de la veille et même s'il rassure Kacchan du mieux qu'il peut, il a quand même l'envie grouillante de se couper.
Comme s'il était soudainement destiné à imiter son père ou qu'il devait au moins souffrir un nouveau deuil, l'autre semblant un peu fade maintenant qu'il est conscient d'à quel point il a souffert et que toutes ses larmes sonnent faux, trop légères pour l'amour qu'il aurait dû lui porter.
C'est quand le blond doit s'absenter pour un rendez-vous médical le mercredi après-midi que le vert se rend compte d'à quel point il va mal. Sans personne à qui se raccrocher, il se sent soudainement en chute libre, prêt à basculer dans une crise de panique très violente.
Il sait que ça ne peut pas se voir, que sa tempête intérieure doit se retranscrire par une légère grimace ou des yeux tremblants mais il sait aussi que Kacchan se rendrait compte qu'il va mal presque immédiatement et là, bloqué seul dans son mutisme, figé sur sa chaise, il ne peut que se contenter de tenir bon jusqu'à ce que quelqu'un réagisse.
Plus les minutes passent, plus il sent son état se détériorer et il n'arrive même pas à relever les yeux pour chercher un contact visuel, fixant désespérément les reliefs de la grande table à manger.
Il entend Eijiro qui se déplace dans la pièce en riant avec ses amis, ravivant un espèce d'espoir incertain qui lui fait monter les larmes alors qu'il prie pour qu'il lui adresse la parole.
Il se sent cuisant de honte quand son corps commence à frémir et à se secouer de petits sanglots, l'angoisse croupissante dans sa tête finissant par faire fondre ses limites.
- Izuku! S'exclame le roux au même moment où il arrive à mettre ses mains devant ses yeux pour cacher la grimace de ses pleurs.
Il l'entend puis le sent s'approcher, étant quand même soulagé au milieu de son propre chaos personnel quand sa main passe sur son épaule et qu'il se penche tout près pour ne pas être entendu des autres.
- Ça va pas? Demande-t-il en passant une main dans son dos, essayant de débloquer sa respiration en vain.
- Ngh- Il n'arrive même plus à parler et Eijiro doit voir ça comme une réponse suffisante.
- Viens-là. Dit-il, prenant les choses en main tandis qu'il le fait se tourner sur sa chaise pour le porter dans ses bras.
Izuku est pétrifié par la peur et n'arrive même pas à prendre conscience des quelques camarades qui l'entourent, se focalisant uniquement sur les épaules qu'il agrippe et la sensation de se faire porter pour fuir les idées angoissantes qui assaillent son esprit et les images morbides de son papa qu'il imagine jusqu'en rêve.
Il sent les cheveux du rouquin entre ses doigts et s'y rattrape en se rapprochant de son cou, fixant sa coloration rouge, l'utilisant comme distraction pour ne pas avoir à fermer les yeux.
Il ne se sent pas vraiment mieux quand ils atteignent sa chambre même si son calme augmente quand l'adolescent allume quelques lumières et s'assoit à ses côtés sur le lit avec des couvertures.
- Qu'est-ce qui t'arrives? Souffle l'autre en le laissant se frayer un passage sur ses cuisses.
- Ça va pas du tout... renifle Izuku en sentant le rouquin le border contre lui. Il hoquète quand il le soulève par les aisselles et le coince dans ses bras.
- C'est Kat? Questionne-t'il tout bas en embrassant ses boucles et en les couvrant avec des gestes lents.
- Non, couine-t'il en frottant ses yeux rougis, toujours avec la nausée dans le bide.
- Je vais le prévenir avec un message. Le rassure Eijiro alors qu'il pose sa tête contre lui, écoutant sa respiration et ses battements de cœur pour se calmer.
La chaleur de l'autre adolescent contre son corps est bienvenue et même s'il n'arrive pas à oublier son mal être, il est au moins un peu atténué quand il lui passe un écouteur et qu'ils regardent quelques vidéos ensembles.
Kacchan ne dit rien quand il le retrouve sur les jambes de son meilleur ami qui a posé une main sur sa cuisse et se contente simplement de venir se mettre contre eux sous les couvertures pour le soutenir à son échelle.
Il lui faut bien une semaine entière pour commencer à revivre normalement et après il n'a plus le temps d'en faire une priorité puisque le mois de juin s'entame et avec lui les examens.
Et puis son avocate reprend contact avec lui pour le préparer au procès qui se rapproche de plus en plus.
Izuku avait presque oublié ce que ça faisait d'être un élève comme les autres avec sa charge démesurée de devoirs qui va avec, les cours qui sont ennuyants et l'emplois du temps de sommeil trop court.
Avec tout ça, il n'a presque pas le temps de s'occuper de sa vie personnelle et si Kacchan ne dormait pas avec lui, ils oublieraient presque qu'ils sont ensemble puisqu'ils passent la majorité de leur temps comme camarades d'études, même quand ils sont seuls le soir.
Et même s'il révise bien, c'est dans les moments où ils sont tous réunis à la bibliothèque ou tout simplement en train de réviser dans l'internat par petits groupes que la peur de l'échec le saisit au ventre et l'empêche d'étudier.
C'est tout con mais il suffit qu'il se trompe pour repenser à la discussion qu'il avait eu avec Aïzawa, de là il s'imagine en train de rater ses examens et redoubler et à partir de là il broie du noir toute la soirée, s'imaginant nettoyer les trottoirs jusqu'à la fin de ses jours en jalousants ses camarades qui feront les héros.
Et en prime de toutes ses galères qui ne sont apparemment pas suffisantes, une parano s'est un peu emparée de lui et dès qu'une fille de sa classe lui adresse la parole, il se tend, se souvenant de la carte flippante qui croupit toujours au fond de son sac dès qu'une d'entre elles lui fait un sourire.
- Deku, viens avec moi. Grogne son copain quand il se trompe dans ses notes pour la énième fois.
Le garçon aux tâches de rousseurs ne bronche pas et suit sagement l'adolescent en dehors de la bibliothèque jusqu'aux toilettes où il les enferme dans une cabine.
- Kacchan, qu'est-ce qu'on fait là? Rit maladroitement Izuku en regardant ses pupilles rouges.
- On cause. Oh, il a l'air énervé, pense le vert en déglutissant.
- De quoi?
- Que t'es en boucle depuis deux semaines et que c'est plus possible. Si tu continues comme ça, la seule chose qui pourra te faire foirer les contrôles c'est ton trac. T'aura même pas la chance de pouvoir te gourer que tu seras déjà foutu.
Outch. C'est vraiment pas la chose qu'il voulait entendre.
- C'est pas ma faute Kacchan. Tu sais comment je suis: j'arrête pas de penser jusqu'à ce que ça soit fini.
- Ouais bah faut que ça change. S'exclame-t'il en s'asseyant sur la cuvette fermée des toilettes.
- Et tu proposes quoi- commence Izuku avec un ton rieur, se connaissant trop pour croire qu'une autre alternative pourrait fonctionner.
- Tu vas arrêter de penser dix minutes. Dit le blond en le fixant durement avant de le rapprocher de lui en tirant sur ses hanches.
- Ok. Rit-il avant d'essayer de se prêter au jeu.
Sauf que sa jambe tressaute malgré lui et Kacchan soupire de défaite.
- Baisse ton froc. Assène-t'il.
Izuku pense d'abord qu'il plaisante mais quand il voit que ce n'est pas le cas, il défait la boucle de sa ceinture et laisse le pantalon s'échouer au sol. Il a pas l'air stupide, tiens.
Kacchan attrape ses fesses et le fait s'assoir à califourchon sur lui, le faisant rougir quand leurs nez se frôlent.
- Deku, commence-t-il en faisant doucement rouler son bassin contre le sien, détend toi. Sa voix autoritaire lui tire une respiration mal contrôlée qu'il tente de réguler.
Comme il n'a que son boxer sur lui si on oublie sa chemise, il sent beaucoup trop distinctement les frissons dans son entrejambe et se voit durcir très rapidement alors que le blond n'a fait que quelques aller-retours très superficiels, roulant des hanches avec douceur.
Peut-être que l'abstinence des derniers jours se fait plus ressentir que prévu.
Il sent les frissons sur la peau de ses cuisses quand le blond passe ses mains dessus et s'agrippe à la taille de l'adolescent quand il empoigne le haut de son sexe qui mouille le sous-vêtement.
- Kacchan on va se faire surprendre... couine le vert en se tortillant malgré lui sur ses jambes. Et les autres vont se demander où on est si on revient pas vite.
- Alors joui.
- Faudrait pouvoir. S'esclaffe-t'il en le regardant méchamment.
- Rien ne t'en empêche Zuzu. Sourit l'autre, les canines visibles.
- Ça me met mal à l'aise...
- C'est parce que tu penses trop. Détend-toi.
- Mais Kacchan- Il se fait couper par un baiser.
Le blond en profite pour reprendre ses fesses dans ses mains et le guider, faisant bouger son bassin pour qu'il se frotte contre lui.
- Tu vois que t'y arrive. Grince-t'il avec fierté quand il libère sa bouche.
Le blond pose ses mains sur le rebord de la cuvette en souriant, lui libérant le passage pour qu'il puisse initier les mouvements et Izuku soupire pour lui-même en s'accrochant à ses épaules, d'une manière moyennement assurée.
- Tu veux vraiment faire ça maintenant? Demande-t'il quand même en fixant son torse couvert par sa chemise entrouverte.
- Pas toi? Izuku ne répond pas pour ne pas mentir et se contente de prendre appuis sur la pointe de ses pieds pour bouger son bassin contre celui de son copain.
Il essaie de ne pas trop penser à ce qu'il fait et dans quelle position il le fait se mettre, jusqu'à ce qu'il commence à se sentir vraiment bien et qu'il commence à comprendre où Kacchan voulait l'amener.
- C'est bien Deku. Affirme-t'il même quand il ferme les yeux, s'accrochant complètement à son cou en ondulant contre lui.
Il essaie d'émerger avant d'atteindre le point de non retour et profite de leur état commun de béatitude pour sortir son sexe de son sous-vêtement et avant que Kacchan n'ait pu l'anticiper, il joui sur lui, salissant son uniforme.
- T'es pas sérieux! Peste le blond en revenant à lui, toujours pantelant et un peu transpirant alors qu'il regarde son entrejambe et plus précisément son pantalon sur lequel il vient de finir.
- Il faut te détendre Kacchan... Ronronne le détenteur du One for All en relevant son menton sans cacher son air narquois, lui renvoyant sa propre phrase.
Et peut-être que ça excite un peu l'explosif de le voir aussi confiant et refuser de se laisser marcher sur les pieds. Il essaie tellement de ne pas montrer son excitation qu'il en oublie même de réprimander l'autre qui s'est relevé.
- La prochaine fois que tu veux faire ça, préviens-moi à l'avance. Ajoute le vert en embrassant ses lèvres.
- Ça va faire une tache. Grogne Katsuki en prenant du papier toilette pour essayer de sauver son uniforme.
- Oui, tu devrais te dépêcher. Confirme Izuku en refermant son pantalon. Je t'attend dans la bibliothèque.
- Connard. Bougonne le blond entre ses dents, pris à son propre piège.
Heureusement pour Izuku, Kacchan n'est pas très rancunier -avec lui- et bien conscient qu'il n'a fait ça que pour le distraire des examens, il décide de lui rendre la pareille durant le week-end, permettant au blond de voir autre chose que son bureau tant que le soleil est de sortie, ce dernier ayant tendance à se cacher ces derniers jours.
Kacchan ne rechigne presque pas quand il le tire à l'extérieur et ne dit même plus rien quand ils se baladent sur la plage, un vent léger en contresens leur envoyant les cheveux dans le visage et les pieds dans le sable un peu humide.
Izuku observe leurs mains qui se balancent entre eux et le profil de son petit ami quand il relève la tête, le voyant, encadré par les vagues un peu grises en arrière plan.
- Tu vois, c'était une bonne idée. S'exclame-t'il avec joie.
- Apparemment t'es capable d'en avoir. Rit le blond avant de se faire pourchasser sur plusieurs mètres par le vert qui s'offusque.
- Je t'ai eu! Cri ce dernier quand il le coince contre une parois de la falaise, plaquant l'explosif contre la pierre sans faire attention aux coquillages et aux algues échouées sous leurs pieds qui écorchent leur peau.
Il fond sur lui, se laissant embrasser avec le bruit des vagues en accompagnement.
Izuku décide ensuite sur un coup de tête de lui montrer l'endroit où il se réfugiait jusqu'à l'année dernière et même si Kacchan est assez réticent au début quand il comprend qu'il parle de la falaise aux suicides, il cède pourtant après plusieurs baisers persuasifs.
Le vert parle de ses souvenirs avec une tendresse assez incompréhensible pour lui sur le bord du chemin quand ils se mettent en route mais comme il a bien compris qu'il ne pourrait jamais s'y identifier et voir les choses du même œil que son amant quand ils parlent de cette période de sa vie, il apprend peu à peu à seulement l'écouter et à essayer de rester le plus ouvert possible, se mettant presque parfois à sa place.
- Je regrette un peu de ne plus avoir mon violon... Dit le garçon aux tâches de rousseurs en s'interrompant dans son babillage, imaginant qu'il aurait pu en jouer face aux vagues pour le blond.
- C'est pas grave, on fera sans. Le rassure l'explosif en voyant que ça commence à lui foutre un coup au moral.
Izuku cligne rapidement des yeux en fixant le vide puis se tourne vers lui avec un grand sourire, comme s'il semblait percuter avant de le prendre par la main et de poursuivre leur route.
Il essaie de voir sa mère par une fenêtre ou l'apercevoir dans le jardin quand ils passent devant la maison de son enfance mais n'insiste pas trop. De toute façon Kacchan ne lui laisse pas cette chance, lui donnant un léger coup dans l'épaule pour le rappeler à lui.
Avant qu'il n'ait pu lui faire remarquer que ça fait mal, il se rend compte de l'expression énervée du blond et se tourne dans la même direction que lui pour voir une jeune fille une vingtaine de mètres plus loin, qui semble se balader innocemment en regardant les alentours.
- Qu'est-ce qu'elle fait là cette... commence l'explosif en se crispant, sa mâchoire tressautant malgré lui.
Izuku la regarde plus attentivement et s'il ne la reconnaît pas tout de suite, il a un sursaut interne quand leurs regards se croisent et qu'elle leur -lui- sourit, feignant la surprise.
Izuku ne réagit pas immédiatement alors qu'elle s'approche pour sans doute venir leur dire bonjour et c'est quand elle appelle son prénom qu'il comprend que son sang est à ébullition dans ses veines.
- Izuku, tu vas bien?! Lance-t'elle avec un sourire.
- C'est toi qui a fait ça! S'énerve-t'il en s'approchant d'elle d'un pas vif, surprenant Katsuki qui ne devait certainement pas s'y attendre, étant le plus imprévisible des deux.
Ochaco semble perdre l'équilibre un instant avant de fermer son expression, gardant tout de même un léger sourire au coin des lèvres.
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Dit-elle avec un léger rire mal à l'aise, cherchant certainement à changer de sujet.
- Arrête de mentir! Izuku prend ses mèches vertes dans ses mains avant de reculer d'un pas, submergé de rage. Comment t'as pu oser aller parler à ma mère!
- J'ai rien fait de mal...
- Rien fait de- Soufflé par son audace il ne peut que la fixer avec stupéfaction.
- Laisse-le tranquille, pauvre fille. Intervient le blond en chopant son mec par l'épaule pour qu'il se calme. Il ne veut pas de toi et tes plans tordus sont au mieux pathétique.
- T'es bien placé pour parler! Dit-elle d'une voix grinçante et haineuse. Tu fais l'agneau avec lui après tout ce que tu lui as fait subir. Comme si on pouvait oublier ton harcèlement! Toi aussi tu es pathétique Katsuki! Tu te moques de moi mais tu ne lui plais pas plus alors que tu crèves d'amour pour lui!
Elle a l'air satisfaite d'elle, comme si elle s'attendait à ce que le vert se dégage de l'étreinte de l'explosif en apprenant ses sentiments. Au lieu de ça...
- On sort ensemble pauvre conne! Réplique le blond avec mordant, voulant l'anéantir plus que tout. Encore heureux qu'il sache que je l'aime. Son sourire se fane un peu et il poursuit.
- Quoi? Tu pensais qu'en lui donnant ces cartes dégoulinantes d'amour et écœurantes il allait se réveiller un beau matin et penser « mon dieu, elle est faite pour moi, nous sommes de vraies âmes sœurs! » Dit-il en imitant une voix nasillarde qui doit être la sienne.
- Je crois que tu surestimes ton importance à ses yeux. Dit la fille d'une voix tremblante. Ses mains aussi tremblent et comme Katsuki lui rit au nez elle rajoute.
- Je l'ai vu embrasser Shoto devant la classe il y a quelques temps de ça. C'est pas vrai, Izuku? Et c'est sans compter sur Eijiro qui l'amenait dans sa chambre l'autre jour et Denki qui l'embrasse dès qu'il peut...
- Hein? Laisse échapper le vert avant de se souvenir de ce qu'elle a pu voir. Shoto m'embrassait pas! Et puis même s'il l'avait fait ça te regarde pas! Se reprend-t'il, n'ayant rien à se reprocher.
Izuku se dégage de la prise du blond et attrape la jeune fille par le col en serrant très fortement.
- Maintenant TU DÉGAGES! Lui hurle-t'il en plein visage. ARRÊTE DE TRAÎNER AUTOUR DE CHEZ MOI ET- et arrête de me parler ou de parler à ma mère.
Il la lâche et la fait volontairement tomber les fesses sur le sol avant de partir droit devant sans se retourner.
Katsuki soupire de dédain en la dépassant et rattrape le jeune homme qui a l'air décidé à mettre le plus de distance entre lui et sa camarde.
- Je voulais pas y croire. Dit-il finalement après presque une demi-heure de mutisme, assis au bord de la falaise, les doigts entrelacés avec ceux de Kacchan.
Il a eu le temps de se calmer et sa colère semble s'être transformé en tristesse. Comment a-t'elle pu lui faire ça? Ça le blesse quand il repense au début d'année où ils s'entendaient si bien...
Sa rage ne s'est pas totalement éteinte et elle se ravive un peu quand il se souvient de sa façon de parler de Kacchan. Peste.
Le blond soupire en se remémorant de la conversation qu'ils avaient eu avec Charlotte, se sentant un peu coupable de lui avoir presque sauté dessus la semaine précédente.
La pauvre fille était juste en train de lire son bouquin et il l'a forcé à dévoiler ses sentiments pour Izuku pour rien.
Il était un peu sceptique quand elle avait dit qu'elle ne faisait que lire dans le hall et qu'elle n'avait pas insisté avec son copain quand elle avait su qu'il était en couple. Maintenant, il se sentait mal en revoyant son sourire rassurant quand Izuku s'était excusé car il ne partageait pas ses sentiments.
Il l'aurait certainement mal vécu à sa place mais elle avait réussi à rester très gentille et les avait même aidé en leur disant qu'elle avait cru voir une fille de la seconde A près des casiers par dessus son livre.
- Au moins on est fixé... Répond Katsuki à l'intention de l'adolescent qui arrache des brins d'herbe pour les jeter plus bas.
Il faudra qu'il se rachète auprès de cette fille.
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