33: Graines de héros sous bourrasque finale
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Eijiro suit bêtement Katsuki du regard quand il se lève du canapé pour aller ouvrir à la personne qui a frappé contre la porte d'entrée sans même faire attention à la phrase qu'il vient de commencer. Exaspéré, il laisse tomber en se mordant la langue. Ça fait trois fois qu'il essaie de lui parler depuis hier. Il décide de le suivre pour ne pas paraître mal poli auprès de son père qui boit une tasse de café dans le salon mais quand il entend la voix de son copain qui salut son meilleur pote, il se permet un petit sourire et accélère le pas.
L'explosif s'écarte rapidement pour retourner se poser sur le canapé sans avoir décrispé son visage et après avoir rapidement déposé ses lèvres sur celles de l'électrique, Eijiro ferme la porte de la maison des Bakugo en silence.
- Tu es là depuis longtemps? Demande son copain en chuchotant pour ne pas déranger l'adulte qui se détend dans l'autre pièce et attirer son attention.
- J'ai passé la journée d'hier ici, répond Eijiro sur le même ton en lançant un coup d'œil à celui qui regarde son téléphone avec un air contrarié alors que l'autre retire sa veste et pose son sac au pied du porte-manteau.
- Il va bien? Demande Denki sur le ton de la confidence en zieutant l'autre blond qui a l'air crispé avec son air rabougri. Eijiro soupire lourdement et lui répond.
- Pas vraiment non... Il ne sait pas s'il devrait en dire plus mais ne peut s'en empêcher. Il a passé la journée d'aujourd'hui et celle d'hier à perfectionner certaines de ses idées et à regarder dans le vide. Je n'ai pas réussi à lui tirer un seul sourire et pour tout te dire, j'ai évité de lui adresser la parole toute la matinée pour ne pas que ça s'aggrave.
- J'espère que la soirée va lui remonter le moral. Dit doucement l'autre avec un air distrait. Sauf que lorsqu'il croise le regard circonspect de son amant, il comprend qu'il a dû dire une bêtise.
- Quoi? On est pas là pour se détendre entre potes? Demande innocemment Denki.
- Non pas vraiment, dit le roux en le regardant avec sérieux. Kat nous a réuni ici pour qu'on s'occupe de ...l'affaire Izuku. La bouche de blond fait un rond parfait et il prend lui aussi un air sérieux.
- Il m'a juste dit de venir chez lui aujourd'hui, je n'ai pas cherché plus loin... Avoue le blond avant d'aller s'asseoir aux côtés de l'explosif et de lui faire un petit sourire de connivence en posant son épaule contre la sienne.
Le plus nerveux des deux ne le dégage pas mais se contente de l'ignorer pour se concentrer de nouveau sur l'article de loi qu'il lit assidûment en prenant des notes mentales.
Katsuki se lève de nouveau pour ouvrir la porte quand elle est sollicitée une demi-heure plus tard et c'est sous le regard stupéfait de ses deux amis qu'il laisse automatiquement rentrer le benjamin des Todoroki chez lui bien que ce dernier n'ait pas non plus l'air de savoir ce qu'il fait là pour être tout à fait honnête.
Comme il y a un semblant d'apéritif sur la table basse et que le point de rendez-vous semble être le grand canapé, le bicolore s'approche de ses camarades et échange quelques politesses avec eux avant de s'asseoir sur le rebord de l'assise pour ne déranger personne et se murer dans son silence habituel.
Quand il retourne s'asseoir, son meilleur ami lui lance un regard calculateur auquel il ne répond pas et c'est quand la sonnette retentit une autre fois pour laisser apparaître Tenya et Uraraka que la raison de leur présence saute au visage de Eijiro.
Il semble essayer de réunir toutes les personnes qui étaient dans le rêve de Izuku.
Marcus éteint son gros ordinateur et regarde l'heure sur la montre imposante qui est autour de son poignet tout aussi imposant alors que la soufflerie de l'appareil se ralentit jusqu'à se stopper complètement. Il attrape un dossier dans la pile qui trône sur son bureau massif pour le mettre dans sa sacoche avec un raclement de gorge, attrape les clefs de son bureau et sort de la pièce impersonnelle en éteignant la lumière jaune qui grésille et ne fonctionne presque plus.
Ses chaussures frappent le sol en moquette du commissariat avec un rythme régulier et il fait un sourire automatique quand il passe devant une de ses collèges qui revient de la photocopieuse avec un paquet de feuilles. Comme c'est plus poli, il s'arrête un instant pour parler avec elle de tout et de rien en prenant une posture moins droite et décontractée, donc plus accessible.
Il ne la connaît pas vraiment mais parler de sa journée, de banalités et de mensonges sur sa vie de famille le rend si facilement sympathique qu'il ne voit vraiment pas pourquoi il s'en priverait. C'est toujours marrant de les voir tomber dans le panneau si aisément.
- Je ne vais pas te retenir plus longtemps, dit la jeune femme avec un sourire en coin. Il est quand même déjà tard et tu dois avoir hâte de rentrer chez toi. C'est déjà bien gentil de venir travailler le dimanche. Il déteste comme les femmes montent dans les aiguës quand elles veulent se rendre plus gentilles mais il ignore ça car le contenu de ses paroles réveille un truc en lui qui n'attend qu'un seul geste pour bondir.
- C'est vrai, dit l'homme en retenant la vague d'émotion qui grimpe dans son torse alors qu'il se repasse point par point son programme, mais je ne m'inquiètes pas, Izuku est un garçon responsable.
- Ça lui fait quel âge déjà? Demande la femme en connaissant déjà la réponse. Ils n'ont ni l'un ni l'autre réellement envie de parler de ça ou de parler tout court mais les conventions sociales font que s'il partait sans répondre, elle aurait une mauvaise opinion de lui et il préfère s'en passer.
- Il a quinze ans.
- Quinze ans, répète bêtement la femme en se donnant un air songeur. C'est déjà presque un homme, hein? Il ne peut retenir un sourire quand elle dit ça et elle y répond, ignorant que ce dernier est simplement sur son visage car il imagine clairement le couffin dans lequel on enterrera son jouet et qu'il a déjà prévu qu'une taille adulte ne serait pas nécessaire.
Elle lui fait un petit signe de la main alors qu'il quitte son lieu de travail et toute émotion disparaît de son visage quand il passe la porte battante. Un air concentré se fixe sur son visage alors qu'il reprend ses comptes en allumant sa voiture. Il prend la nationale et se dirige vers la grande surface la plus proche en ignorant le débit de parole ridicule de la radio ou encore le petit sapin qui se balance sous son nez à chaque virage.
- Tu ne te couches pas trop tard, on est d'accord?
- On est d'accord maman. Dit Izuku en piétinant tapis du salon alors qu'il tient le combiner plus près de son oreille pour entendre la voix faible de sa mère.
- Écoutes, dit-elle en posant son sac d'affaire dans le petit studio qu'elle occupe toutes les semaines, le week-end prochain, on va à la plage si ça te va.
- Tout les deux? Demande Izuku en regardant la porte d'entrée pour vérifier qu'elle reste bien fermée. C'est le cas, elle ne bouge pas d'un poil.
- Si tu veux, dit la petite femme essoufflée en claquant la porte. Ça fait longtemps qu'on a pas eu un petit moment à nous et j'ai la sensation que je devrais me racheter par rapport à l'internat.
- Ne t'en fait pas maman! S'exclame le jeune homme en se levant du fauteuil de sa mère pour se rapprocher du socle du téléphone. Je t'ai déjà dit que je ne t'en voulais pas du tout... Je- je comprend. Un petit silence seulement coupé par les interférences se glisse entre eux et elle lui dit qu'elle l'aime avant de raccrocher pour se préparer à sa longue semaine de travail.
Izuku soupire en posant l'appareil et retourne dans sa chambre où il continue le devoir d'anglais que leur professeur a donné pour la fin de semaine. Il est entrain de rattraper les cours qu'il a manqué la semaine précédente quand il se frotte les yeux et décide qu'il continuera plus tard puis fait un rapide tour aux toilettes avant de prendre une de ses bandes-dessinées et de la lire dans le calme menaçant de la maison.
Comme guidé par un instinct, il la ferme brusquement en tendant l'oreille et se tourne vers sa fenêtre pour entendre un moteur familier se rapprocher et se garer devant la maison. Il s'en éloigne un instant pour ne pas se faire voir et range son livre avant de jeter un coup d'œil à la forme massive de l'homme qui décharge ce qui ressemble à une bâche sous plastique et une grosse chaîne. Il se laisse tomber brutalement à genoux quand il croise son regard en espérant avoir été assez rapide et il plaque ses mains contre sa bouche quand il entend la poignée de la porte d'entrée être malmenée et des pas lourds faire vibrer la bâtisse.
- Tu ferais bien de nous expliquer ce qui se passe Bakugo, dit la voix calme du délégué alors qu'ils se sont tous assis en cercle autour de la petite table. Le jeune homme fait de son mieux pour cacher l'agacement dans sa voix quand il parle et il voit clairement que la jeune fille à ses côtés n'est pas plus ravie de voir la mascarade qu'il leur a servi.
Le blond éteint enfin son téléphone portable et le place dans sa poche pour ensuite les regarder un par un à tour de rôle. Il prend tout son temps pour les mettre mal à l'aise car il sait que son père a trop de respect pour sa vie privée pour écouter aux portes.
- Ce qui se passe, dit le jeune homme, c'est que Deku est en danger. Presque immédiatement, celui aux lunettes se lève et dit d'une voix précipitée.
- Non, non et non. Je ne veux rien savoir. Nous lui avons promis de rester en dehors de ses affaires, je n'ai pas l'intention de trahir ma promesse.
- Tu es le seul à avoir promis quoi que ce soit, rectifie l'explosif en le regardant faire les cents pas.
- Et alors ça change quoi? Dit la jeune fille. Il nous fait confiance, il te fait confiance! Tu n'as quand même pas envie de le trahir encore une fois, si? Le regard vermillon se plante violemment dans le sien et elle se mord la langue un instant.
- La seule raison qui l'a poussé à nous demander de nous taire, c'est parce qu'il est en danger.
- C'est stupide. Souffle la fille avec exaspération. Elle ne sait même pas pourquoi elle a accepté de venir.
- Pas tellement, intervient le roux. S'il a peur, il pense peut-être qu'il peut régler ce problème tout seul.
- Alors faisons lui confiance! Dit le délégué d'une traite.
- Ou alors il est persuadé qu'il serait encore plus en danger si ça se savait. Dit calmement le blond en reprenant les rênes de la conversation. Dans tous les cas il a besoin d'aide.
- Qu'est-ce que t'en sait Bakugo? Tu as des preuves tangibles? En voyant le silence de son camarade, il remonte ses lunettes qui ont glissé et reprend.
- Si je comprend bien, tu nous a fait venir ici pour spéculer sur une hypothèse qui concerne la vie privée de notre camarade et tu voudrais qu'on accepte de te suivre dans je ne sais quelle bêtise? Perdant ses mots, c'est la personne la plus inattendue qui vient à sa rescousse.
- Moi je le crois, dit le bicolore en attirant tous les regards sur lui. Midoriya agit bizarrement avec nous depuis ce rêve et s'il a besoin de notre aide, nous devons être là pour lui.
- N'importe qui réagirait mal si on violait ses pensées! S'exclame la jeune femme.
- J'ai remarqué plusieurs choses dans son comportement qui pourrait appuyer ma théorie mais j'aurais besoin de plus de détails de vous tous pour être sûr. Dit Katsuki en l'ignorant. La jeune fille le regarde avec effarement et dit d'une voix sidérée.
- J'y crois pas... C'est malsain à ce point. Elle ne le quitte pas des yeux.
- Ochaco... Menace doucement Eijiro en sentant la dispute partir.
- Non mais personne ne va le dire? C'est de l'obsession à ce niveau là! Tu l'observes tout le temps et tu cherches constamment à tout savoir sur lui. Encore et encore... c'en est maladif! Je refuse de t'aider à alimenter tes psychoses comme ça.
- Fais gaffe à ce que tu dis. Menace le concerné en sentant ses joues rougir.
- C'est malsain! Dit la fille en cherchant du soutient auprès des autres.
- Arrête tes conneries! Dit le blond en tapant la table de la paume de sa main, la faisant sursauter. C'est pas le sujet et de toute façon c'est faux. Elle relève un sourcil en le regardant fixement et il grogne entre ses mâchoires.
- Deku est en danger. Je l'invente pas, j'hallucine pas et j'ai juste besoin de vous pour savoir ce qui m'échappe.
- Bah bien sûr, dit-elle.
- Qu'est-ce qu'on y gagne? Dit celui qui est toujours debout en croisant les bras.
- Je sais pas, dit l'autre avec ironie. Être une personne décente? Agir comme un héros? Puisque apparemment vous vous fichez complètement de la santé de votre ami!
- Midoriya et moi ne sommes plus amis, j'ai eu une discussion très explicite à ce sujet avec lui et il a été assez compréhensif pour l'accepter. Dit l'autre en bougeant son bras de haut en bas comme pour appuyer son argument.
- Ça on avait compris, grommelle l'explosif en le regardant. Voyant qu'il est le seul à penser comme ça, Iida se rassoit et se racle la gorge.
- Soit. Mais si jamais tu te trompais? Si ce n'était rien d'autre qu'une lubie de ta part? Katsuki ignore difficilement la pique qu'il lui lance et dit de sa voix la plus solennelle.
- Je m'engage à prendre toutes les responsabilités, dans ce cas. Ça semble suffire à l'autre qui est rassuré sur sa réputation et il se rassoit, clôturant ce débat électrique.
Un petit silence plane jusqu'à ce que Masaru se racle la gorge en leur annonçant que le repas est prêt.
Izuku sent ses pieds se figer dans le sol quand la porte de sa chambre s'ouvre pour faire place à l'homme immense qui bloque sa seule sortie. Ils se fixent en silence sans bouger, figeant cet instant dans le temps. Son ombre démesurée se découpe dans le chambranle de la porte dans un clair-obscur effrayant.
Izuku ne peut s'empêcher de le regarder et plus il le fait, plus ses bras tremblent. Il n'arrive pas à détacher son regard du sien parce qu'il sent plus qu'il ne voit que quelque chose ne colle pas aujourd'hui. Il ne sait pas si c'est sa posture qui semble encore plus massive, ses muscles qui roulent sous sa peau et se tendent -comme prêt à bondir-, ses poings qui se ferment, ses pupilles qui se dilatent et s'élargissent quand il le détaille ou encore l'atmosphère tendue entre eux mais il se sent aux portes de la mort.
L'air autour de lui s'épaissit seconde après seconde, minute après minute et il l'entend presque rentrer dans ses oreilles pour le supplier.
- Va t'en.
- Fuis loin!
- Cours, plus vite...
- C'est la mort dans ses yeux, la mort!
- C'est pour ce soir!
- Il va faire tout noir!
Izuku entend la voix de son instinct de survie grésiller comme un acide et geindre ces phrases jusqu'à ce que ce soit trop, que ses jambes fléchissent et qu'il tente de fuir.
L'autre réagit au même moment et l'attrape au vol avant de le maintenir serré contre lui, peu importe s'il respire très mal.
- Lâche-moi! Hurle le plus jeune, paniqué. Il griffe ses bras le plus profondément possible, cogne ses talons contre ses tibias avec une ferveur nouvelle. Il pense un instant qu'il a réussit à s'enfuir et se précipite vers le rez-de-chaussée mais il réalise soudain qu'il l'a juste posé au sol pour ouvrir la porte du grenier qui était sous verrou et quand l'adulte se tourne vers lui, il n'a pas encore pu poser un pied sur la première marche.
Comme il est bien incapable de faire un revêtement intégral avec son alter et que le voir s'approcher de lui l'empêche de se concentrer, il n'arrive qu'à centrer sa force sur sa main droite alors qu'il arrive à sa hauteur.
En voyant l'homme colossal en face de lui, il a un fugace regain de conscience qui lui donne envie de pleurer. Même s'il arrive à lui donner un coup, même si par miracle il arrive à le toucher au bras, au torse ou à la tête, il se brisera la main.
Et après? Il va juste encaisser le choc et être encore plus énervé et lui, il sera vide de toute énergie.
Durant les quelques secondes où il se fait la réflexion, il s'est avancé jusqu'à ses pieds et sa main a doucement perdu son éclat verdoyant jusqu'à s'éteindre.
L'autre a un soupir moqueur et même un petit soubresaut tandis qu'il se penche pour attraper ses cheveux et le soulever de terre, où il s'est laissé glisser.
Il ne lâche pas sa tête et le traine jusqu'au grenier sans faire attention à ses genoux qui cognent contre les marches en bois brut ou ses plaintes couplées avec ses doigts fins qui tirent sur sa main pour la dégager d'entre ses mèches.
Il se retrouve projeté contre le parquet en quelques secondes et le voit déboucler sa ceinture alors qu'il essaie de rassembler toute son énergie pour se lever et atteindre la porte. Il veut tellement vivre en cet instant que c'est douloureux.
La ceinture qui rencontre sa taille est aussi douloureuse et ça le désarçonne d'un coup tandis qu'il inspire l'air entre ses dents. Il titube quand il frappe de nouveau et sent son pauvre haut qui se désolidarise quand il lance de grands coups de poignets et que la boucle en fer vient écorcher son dos et parfois même son visage.
Il le déleste de son bout de tissus alors qu'il respire vite et fort au sol et la fait claquer entre ses mains en appréciant le sursaut qu'il voit le parcourir avant de le pousser contre le mur contre lequel il pose ses mains, et il l'autorise à regarder par la fenêtre pendant qu'il le flagelle et lui lacère les omoplates.
Son dos est rouge et l'ardillon de la ceinture lui fait des micros plaies qui font perler de petites gouttes de sang de sa nuque jusqu'à ses hanches.
Izuku attend que le prochain coup vienne indéfiniment alors qu'il fixe le couché de soleil derrière les arbres. Il sent ses muscles se relâcher un moment quand il entend du bruit vers le fond de la pièce car il sait qu'il en a finit avec ça pour la soirée. Il est plus que jamais conscient que c'est la dernière fois qu'il voit le jour et il a envie de hurler de frustration quand il voit l'astre disparaître parce qu'il ne s'en est pas assez délecté, il n'en a pas assez profité. Pourquoi n'a-t-il pas passé plus de temps à regarder le soleil quand il le pouvait?
Il entend l'autre racler sa gorge et ça ne le rassure pas et il a bien raison car il s'approche de lui à pas précipités et le tourne sans aucun effort pour lui mettre une bouteille de vodka pure devant le nez à une vitesse hallucinante.
L'odeur lui fait froncer le nez instantanément mais il n'a pas le temps de penser quoi que ce soit puisqu'il se retrouve avec le goulot dans la bouche pendant que l'autre penche la bouteille à la verticale pour le faire boire. L'adulte entend sa gorge se faire submerger par la quantité de liquide avec contentement en pensant qu'il va moins se débattre et lui faciliter la tâche.
Izuku tousse à cause de la brûlure dans sa gorge mais comme ce n'est pas la première fois, il avale sans réfléchir car il sait que c'est moins douloureux que de luter.
Il lâche son crâne un instant pour le laisser respirer et le petit tousse le liquide qui vient couler sur son torse de bébé et allumer les blessures fraîches d'une douleur vive.
Quand il fait s'entrechoquer ses dents sur le verre la seconde fois, le jeune homme ne fait pas attention et se laisse faire gentiment en sachant que c'est un peu pour son bien.
Il préfère quand il le fait boire. Au moins les sensations sont diluées et il se souvient moins distinctement des choses.
Déjà un peu engourdi par l'alcool, Izuku se débat à peine quand il remplace la bouteille entamée par son sexe pulsant qu'il enfonce jusqu'à la garde, le faisant presque s'étouffer.
Marcus sourit en le voyant pleurer et essayer de s'empêcher de vomir, aussi il intensifie ses coups de reins pour taper le fond de sa gorge où se trouvent ses amygdales toutes frêles et fragiles. Il le maintient par les cheveux encore quelques instant où il le brutalise avant de le laisser vomir sur le sol, la respiration coupée.
Il ne lui laisse pas le temps d'essuyer le mélange de bile, de bave et de vodka qui se déverse sur son menton qu'il le saisit d'une poigne ferme pour peindre son visage d'éclaboussures de son sperme.
Il se masturbe un peu pour ne pas en perdre une goutte et quand il sent qu'il n'a plus rien, il invite l'enfant à sortir sa langue pour laper ce qui reste sur son membre turgescent, ce qu'il fait consciencieusement sous son regard sardonique.
Il espère pouvoir l'épuiser suffisamment pour que ce soit son dernier repas et comme il est généreux, il est d'accord pour lui offrir un deuxième service et il le voit l'enrober de ses lèvres rougies en lui imposant un rythme lent pour se délecter de la sensation de sa langue qui bouge et de ses joues qui se creusent alors qu'il voit les restes de son orgasme précédent couler entre ses sourcils et se déverser sur son nez.
Katsuki fait tourner sa fourchette autour de ses pâtes avant d'en reprendre une bouchée en silence.
Le repas est atrocement silencieux et l'absence de sa mère se fait plus que jamais ressentir. Il n'a pas non plus envie de voir tous ces gens ici, dans sa maison, à sa table en train de manger sa nourriture se dit-il en repensant à la réflexion de la jeune fille en face de lui qui mange en faisant attention à ne rien laisser sur le bord de son assiette.
Ça lui pèse déjà bien assez d'avoir dû les inviter dans son intimité et l'attitude condescendante et presque supérieure qu'il croit discerner sur certains visages lui donnent envie de distribuer des gifles.
Leur présence est plus que dérangeante mais heureusement que Eijiro est à ses côtés et qu'il a collé sa jambe contre la sienne pour le calmer sinon il ne sait pas ce qu'il aurait pu dire. Étonnement la présence du bicolore n'est pas la plus agaçante et c'est le seul qui a la présence d'esprit de faire la conversation avec son père alors que lui-même est rongé par ses tourments qui lui donnent une migraine monstre.
Il sert doucement la main qui s'est glissée dans la sienne sous la table pour signifier au roux qu'il va bien et la relâche quand son paternel s'adresse à lui et lui dit doucement qu'il sera dans sa chambre s'ils ont besoin de quoi que ce soit avant de quitter la table en lui rappelant que demain est le jour de repos de sa mère.
Il lui souhaite une bonne nuit avant de débarrasser la table et de commencer à faire la vaisselle avec l'aide de l'électrique et il remercie intérieurement son meilleur ami qui prend l'initiative de faire monter les invités dans sa chambre pour reprendre leur discussion avortée.
À quatre pattes sur le lit recouvert de la fameuse bâche en plastique, Izuku sent que l'autre tire sur ses derniers vêtements pour les faire glisser jusqu'à ses chevilles puis les balancer au loin.
Sa tête est lourde entre ses bras et il sent une main épaisse frapper la chaire blanche de son derrière à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle rougisse. Il sent toutes ses terminaisons nerveuses s'exciter et le brûler sur l'intégralité de la surface avant que son attention ne se reporte sur le bruit que fait le genou de l'adulte sur la protection en plastique quand il s'y pose ou la sensation du goulot qui se glisse entre ses cuisses et qui frotte contre sa raie.
Il pense un instant qu'il déteste plus que jamais les bouteilles russes quand il fait pénétrer la bague en lui puis son col entier en tenant son corps mais il sait également que c'est justement parce que ces dernières sont arrondies sur la longueur qui l'a poussé à choisir cette marque et pas une autre.
Penché sur ses avant-bras, Izuku sent ses doigts chercher une prise sur la surface plane alors qu'il verse un peu de ce liquide abrasif dans ses entrailles surmenées.
Heureusement pour le jeune homme, il ne vide pas son contenu entier en lui mais il tient le contenant pas en dessous et le bouge en lui par à-coups comme on le ferait avec un plug alors qu'il sent des plaintes décousues lui échapper.
C'est violent et pervers, pense le plus jeune car bien qu'il sente la douleur se propager dans sa chaire, il doit retenir le réflexe de resserrer ses muscles pour éviter de se blesser et la main sur sa hanche l'empêche de se tortiller pour fuir la brûlure. Il geint et pleure de plus belles alors qu'il se prend des claques puissantes pour accompagner son supplice.
Il retrouve un peu d'air quand il retire l'objet mais l'absorption de l'alcool a déjà commencée et sa tête tourne quand il prend ses poignets dans ses mains pour l'attacher au mur, juste au dessus du lit. Il essaie de se défaire en tirant sur les menottes mais il est épuisé et sa position empire cette sensation puisqu'il est sur les genoux, face à la tête de lit et que les chaînes sont trop courtes et le forcent à tirer sur ses pieds pour tenir en place.
Pour éviter définitivement qu'il ne se rebelle, l'homme écrase sa tête contre le mur sombre et le sonne un peu plus qu'il ne l'était déjà alors qu'il voit le sang perler sur le béton à quelques centimètres en face de lui.
Assit sur son lit, Katsuki regarde ses camarades qui se sont assit dans la pièce où c'était possible avant de rompre de nouveau le silence gênant pour rentrer dans le cœur du sujet.
- De quoi vous vous souvenez? Balance-t'il de but en blanc, faisant écarquiller quelques yeux.
- Euh... Dit doucement Denki, poussant l'autre blond à être plus précis.
- Dans son rêve. De quoi vous vous souvenez.
- Bakugo, on avait dit qu'on n'en parlerai pas. Dit Iida avant de se faire couper sèchement.
- On est tous au courant alors ça change rien. Je me souviens de la lumière rouge. Commence l'explosif pour inciter les autres à enchaîner. Son meilleur ami coopère et dit.
- Je me souviens des grêlons.
- On devrait faire ça dans l'ordre suggère l'hôte en fouillant dans sa mémoire.
Des élément leur reviennent petit à petit et s'accumulent sans pour autant apporter au blond quelque chose qu'il ne sait pas déjà. Décidément, quelque chose lui échappe.
Un cri entrecoupé de sanglots échappe au détenteur du One for All quand la masse en fer habituelle écarte ses chaires à peine préparée par la bouteille et déchire tout sur son passage, se lubrifiant avec le sang qu'elle fait couler.
Les menottes tailladent ses poignets alors qu'il tire dessus pour fuir la pénétration et il ne touche presque plus le matelas quand il lui attrape la cuisse pour aller toujours plus loin et plus fort. Il n'est qu'un désastre gémissant qui s'égosille et il supplie tout ce qu'il peut pour qu'il arrête et qu'il puisse au moins reprendre une respiration.
Marcus le laisse bercer ses oreilles alors qu'il reprend le cadavre de la bouteille qui s'est vidée au pied du lit et s'écarte un peu du jeune homme pour admirer son travail.
Il le voit bouger pour essayer de dégager la masse de sa petite antre étroite et admire le flot de sang qui se déverse le long de ses cuisses en même temps que ses muscles transpirants et contractés bougent pour trouver un répit. Il claque vicieusement sa fesse pour le faire chouiner et le fait écarter un peu plus les jambes pour introduire la bouteille en plus de la masse.
Il l'entend se percer les tympans durant toute la pénétration et le voit résister du mieux qu'il peut d'exercer une pression sur les objets avec toute la conscience qu'il lui reste.
Si la bouteille n'est pas bien grosse, combinée au gourdin qui est plus épais que tout ce qu'on peut trouver sur le marché sexuel, le spectacle est transcendant.
Il voit ses yeux se révulser sous la douleur quand il met le contenant en mouvement et entre le bruit de choc des matériaux, celui de la chaire qui se brise, celui visqueux du sang, sec des chaînes et délicieux des lamentations et pleurs, il est difficile pour l'adulte de retenir la montée de plaisir qui explose dans son pantalon.
Il observe avec extase la fissure se créer sur le bord de son anus même s'il constate avec déception que son jouet n'est pas aussi élastique qu'il le croyait. Il tourne un peu la masse pour stimuler le petit qui a perdu connaissance et donne un coup dans ses parties génitales pour le punir de ne pas avoir su retenir sa vessie.
Il explose de rire quand la bouteille explose en plusieurs morceaux qui giclent sur le sol ou le lit et joui de nouveau quand il entend le cri désespéré de sa petite proie qui vient de se blesser toute seule.
- Perdu! Dit malicieusement Marcus avant de prendre l'objet en fer qui n'a pas cillé et de le faire bouger de haut en bas en ignorant les éclats possibles qui se seraient logés et seraient bloqués. Après tout ce n'est pas grave, il ne passera pas la journée. Il voit la fissure s'élargir dans un bruit de déchirure orgasmique et l'attrape par les cheveux pour rendre la pénétration plus vivante.
- C'est surtout l'ombre qui me pousse à penser que Deku est en danger. Dit Katsuki en zieutant leur réaction. Il voit bien qu'il a presque convaincu les deux abrutis qui ont une fois servis d'amis à son Deku. Son attention est détournée par Denki qui soupire d'un coup et dit d'une voix inconfortable.
- Moi c'est pas vraiment ça pour être honnête. J'ai longtemps cru que j'avais halluciné ou mal entendu mais j'arrête pas de penser encore et encore à ce qu'il m'a dit.
- Qu'est-ce que c'est? Il le voit se mordre la lèvre avant de rectifier.
- Enfin, c'est pas vraiment lui qui l'a dit, c'est plus une autre version de lui. Katsuki fronce les sourcils avec les autres et pense tout haut.
- C'est pas possible... Il ne voulait pas qu'on parle.
- C'est ce que je me suis dit aussi mais c'était trop bizarre et je sais pas quoi en penser.
- Dit toujours, propose l'explosif, attentif.
Le garçon aux tâches de rousseurs sent son souffle passer le long de sa trachée avec peine pour atteindre ses poumons alors qu'il essaie de la rendre la plus invisible possible. Il bouge le moins qu'il peut pour ne pas enfoncer ou déplacer le gourdin d'où il est même s'il se sent tanguer à cause de la vodka et des liens trop tendus qui ne le retiennent qu'à peine.
Ses pieds sont poisseux de sang et d'urine et ses orteils glissent sur la bâche en plastique, incapables de s'agripper ou de trouver une prise stable sur le matelas.
À moitié inconscient et drogué à l'adrénaline, il sent son corps crier sourdement de douleur alors que son liquide vital se déverse encore et toujours entre ses jambes à flot régulier.
Il tente de montrer le moins de signe de vie possible, premièrement pour économiser l'énergie qui lui reste et qui passe dans sa volonté de ne pas se déchirer les bras ou le rectum mais surtout pour que l'autre ne s'amuse pas à le faire crier et à tester les limites de son corps une nouvelle fois et continue de se masturber énergiquement en le regardant de loin. Ses limites sont déjà bien entamées.
Il entrouvre ses petits yeux épuisés qui papillonnent difficilement pour fixer ce qui est en face de lui, peu importe ce que c'est.
Le sommier du lit est terriblement flou et il se focalise longuement sur les détails du bois pour aider sa conscience à rester au contrôle de sa tête, en vain puisqu'il se sent partir à intervalles plus ou moins réguliers.
Il sent soudain deux mains écraser ses fesses durement et si ça lui donne déjà envie de crier de répulsion, les fragments en lui lui font pousser un hurlement qui n'a rien d'humain.
Après qu'il se soit assuré qu'il est bien réveillé, Marcus extirpe l'objet de ses entrailles sans aucune délicatesse et Izuku n'a même pas le temps de souffler qu'il sent la masse s'abattre avec violence sur toute la longueur de sa colonne vertébrale, faisant remonter un frisson de douleur glacé le long de celle-ci.
Un éclat de rire malade surgit dans son dos alors qu'il cherche son souffle comme il ne l'a jamais fait en réunissant ses forces pour se décoller du mur contre lequel il a été projeté à cause de la force de l'impact. Heureusement que les menottes sont autour de ses poignets coupés et que les chaînes sont solides car autrement, il n'a aucun doute sur le fait qu'il aurait été projeté hors du lit au vu de la puissance qu'a le coup de la masse quand il lui en donne une volée latérale directement dans la cage thoracique.
L'adolescent est presque sûr qu'il lui a brisé une côte et il est persuadé d'avoir entendu le bruit étouffé d'un os qui se morcèle derrière son hurlement cauchemardesque.
Son dos se couvre peu à peu de bleus immenses sur toute sa surface et il n'a que le temps de sentir un coup dans son ventre qu'il vomit ce qui lui reste de bile et de sperme avant que les taches brunes qui parsèment sa vision la couvrent entièrement.
Il se réveille brièvement à cause d'un bruit clair et d'une sensation chaude sur son dos qui dégouline le long de ses hanches et il n'a que le temps de comprendre qu'il lui urine dessus qu'il replonge dans le néant.
- C'était juste avant que je me réveille et je suis pas sûr d'avoir tout compris mais je crois qu'il a dit un truc du genre « C'est rien qu'un caprice » ou « c'est toujours des caprices »... Je sais plus vraiment.
Katsuki sent instantanément que cette phrase fait écho en lui mais il a beau chercher, il ne trouve plus. Il se rappelle presque de l'intonation et cherche un visage auquel il pourrait raccrocher ce souvenir. Ils y passent tous, ses professeurs, ses camarades - du collège et du lycée-, Deku lui-même mais rien ne colle jusqu'à ce que le couloir de chez lui s'y raccroche avec sa chambre et que le visage de sa mère ne s'emboîte.
Il laisse un soupir de surprise lui couper la respiration alors qu'il se souvient peu à peu de la discussion, de son air gêné, et de la raison de celle-ci.
- Katsuki ça va? Demande Eijiro avec inquiétude alors que tous les liens se font dans sa pauvre tête et qu'il se met à pleurer, incontrôlable et quitte la pièce pour dévaler les escaliers jusqu'à l'extérieur.
Son meilleur ami le suit alors que le déni le quitte en même temps que son repas qu'il rend dans les buissons et il respire vite quand l'autre l'aide à se redresser.
- Qu'est-ce qu'il se passe? Demande le roux d'une voix grave en regardant l'autre qui fixe un point au loin avec un air beaucoup trop calme.
- Je sais qui s'en prend à Deku. Dit-il d'une voix éteinte. J'ai rien vu alors que c'était sous mon nez depuis le début.
- Qui est-ce Kat? Demande prudemment l'autre en le faisant s'asseoir sur le perron à ses côtés.
- Il va falloir être beaucoup plus prudent que ce que j'avais prévu. Poursuit le blond de sa voix éteinte mais tout de même un peu vibrante de fébrilité.
- Répond moi mon grand. L'encourage Eijiro en fronçant les sourcils, de plus en plus inquiet.
- Je peux pas. Lui avoue fébrilement l'explosif. J'ai trop peur de le dire, que ce soit vrai. Je veux pas, par respect pour Deku. Il essuie ses larmes maladroitement et croise enfin le regard rouge à ses côtés.
- On est trop con. Murmure-t-il de sa voix brisée.
- Pourquoi? Dit l'autre en entourant ses épaules avec douceur.
- Pourquoi un enfant de sept ans, commence Katsuki, pourquoi un gosse de cet âge ferait des crises de paniques? Pourquoi un enfant serait terrorisé à l'idée de parler d'une blessure qu'il a entre ses jambes? Il renifle. Pourquoi un bébé de son âge aurait les muscles du rectum défoncés?
Eijiro comprend son sous-entendu maladroit et réalise la gravité de la situation tandis qu'il sert sa main dans la sienne avec force.
- Le ...monstre qui lui a fait ça est dangereux, pleure le blond avec rage. Je sais qui... et je suis sûr que c'est arrivé plusieurs fois! Putain! Geint-il en couvrant ses yeux.
Eijiro ne peut que le serrer contre lui avec force, parce qu'il ne doit pas craquer.
- Il s'est fait- Eijiro il s'est fait agresser! Le mot ne veut pas sortir de sa gorge alors qu'il ne peut s'empêcher de s'imaginer des scènes.
- On va tout faire pour le sortir de là, Kat. Je te fais confiance, ok? Il n'a pas besoin de le dire parce qu'il voit d'ici les rouages tourner dans sa tête mais il préfère le faire pour être sûr qu'il ne vrille pas.
Marcus descend doucement les marches en tenant le corps immobile dans ses bras, allongé sur le dos et une main sur le ventre, regardant sa tête bouger à chaque mouvement et entendant les gouttes de multiples fluides couler le long de ses jambes jusqu'à ses talons pour venir s'écraser sur le sol et s'incruster dans le bois du parquet.
Il pousse la porte de sa chambre avec son coude sans faire attention à ce qui l'entoure et il pose le jeune homme dans son petit lit avant de rabattre ses couvertures sur son corps frissonnant. Comme il n'a pas pris la peine de l'habiller, il attrape un haut au hasard dans son placard et lui enfile brutalement alors qu'il a un sursaut de conscience.
Izuku est incapable de bouger le moindre muscle de son corps paralysé et laisse les grosses mains rêches de son beau-père le manipuler comme une poupée, l'habiller puis le border avant de quitter la pièce qui se plonge dans le noir, loin de la lumière du couloir.
Il entend sa respiration dans toute la pièce et quand ses yeux s'accommodent un peu à la noirceur ambiante seulement perturbée par la lueur de la lune extérieure, il extirpe sa main d'en dessous de la couette pour frotter son front qui le pique.
Les doigts gluants de sang et de reste de sperme, il se tourne difficilement sur le côté pour attraper son lapin en peluche qu'il voit à côté de sa tête.
Il enfouit son nez dans la fourrure artificielle pour essayer de se calmer et d'ignorer la douleur en essayant de réduire la force de sa respiration qui le brûle à chaque instant.
Il perd la notion du temps quand il ferme les yeux et tente de s'endormir car la douleur et trop insupportable quand il est conscient. De sa lumière rouge, son réveil indique trois heures et quelques et il pense à la dernière journée de sa vie qui vient de se terminer en imaginant ce qu'il aurait aimé faire s'il l'avait su.
Quand Katsuki remonte dans sa chambre accompagné de Eijiro, Denki a déjà gonflé le matelas à côté de son lit et est en train de mettre une couverture dessus.
Les yeux gonflés et la mine sombre, ses camarades ne lui posent pas de questions même si l'électrique l'informe que Ochaco va dormir dans le salon, Iida dans l'autre chambre et qu'ils vont se répartir la place à quatre.
- Ça me dérange pas, soupire le concerné à l'attention de Todoroki quand son meilleur ami propose de prendre le matelas avec Denki. Le bicolore accepte d'un mouvement de tête avant d'attraper les vêtements qu'il lui tend et d'aller se changer dans la salle de bain.
Les trois autres font de même puis Katsuki attrape le carnet dans lequel il a marqué toutes les informations qu'il a pu collecter depuis le camps d'entraînement et commence à en rayer une grande partie rageusement avec un stylo avant d'écrire frénétiquement à son bureau.
Le blond ne se rend pas compte que leur camarade et revenu, pas plus des regards inquiets qu'ils lui lancent tous alors qu'il tourne page après page en les noircissant, revient en arrière après réflexion, barre, rature, annote encore et encore, jusqu'à ce que le roux pose ses mains sur ses épaules avec douceur mais fermeté et se penche à son oreille pour ne pas être entendu des autres.
- Il est minuit passé Kat, viens te coucher.
- Non, répond l'autre avec une voix méconnaissable. S'il y a la moindre erreur, le moindre truc qui merde on est tous foutus. Je dois tout revoir, tout changer.
- T'épuiser n'est pas la solution, dit tendrement l'autre en embrassant sa tempe. C'est peut-être le plus important tout de suite, on improvisera sur le moment d'accord?
- On improvise rien du tout, débile. Réplique le blond en tournant une page. T'as aucune idée de ce qui se passe.
- Peut-être mais je sais que tu seras seulement utile avec des idées claires. Au lit maintenant. Katsuki se frotte les yeux en retenant un sanglot et il sent la main dans ses cheveux tenter de le calmer doucement.
- Comme si j'allais pouvoir dormir tranquille. Balance le blond avec une voix désespérée. Il se lève pourtant et se couche aux côtés de l'autre qui a déjà fermé les yeux alors que le rouquin éteint la lumière.
Katsuki regarde sa table de chevet en faisant tourner les rouages dans sa tête en silence, sachant que les autres doivent aussi avoir du mal à trouver le sommeil. Il s'endort d'un coup pour trouver un repos agité et entrecoupé de sursauts d'horreur.
Marcus fixe le garçon dormir depuis un coin de sa chambre sans bouger, détaillant les mouvements régulier de sa respiration fastidieuse et le bruit qu'elle fait dans la pièce sans laisser échapper la moindre émotion ou un infime sentiment de culpabilité.
Le réveil a avancé d'une bonne heure depuis qu'il est revenu et le ciel sombre commence presque à s'éclaircir à l'extérieur.
Sans que rien n'ait pu l'annoncer, il s'avance vers la couche et abat son poing dans l'estomac du plus jeune qui perd son souffle en ouvrant les yeux de stupeur pour étudier chacune de ses réaction au microscope.
Il est encore beaucoup trop vif, pense l'adulte en le regardant s'agripper aux draps pour expulser la sensation ignoble par tous les moyens. Il s'est redressé pour observer son corps et même s'il ne semble pas prêt à crever avant le lever du jour, ses réactions lui prouvent que ce n'est quand même plus qu'une question d'heures.
Décidant qu'il n'est pas d'humeur à être clément, il monte sur le matelas à genoux en bloquant les bras de l'autre sous les couvertures et son poids, se penche plus bas et retire son sous-vêtement pour commencer à donner des coups de bassins dans la bouche de l'adolescent.
À peine remis de son réveil trop violent, Izuku se retrouve de nouveau avec son sexe en bouche qu'il sent gonfler et durcir jusqu'à prendre toute la place dans sa petite cavité buccale. L'air qui avait déjà du mal à passer se fait encore plus rare et il s'entend s'étouffer alors qu'il n'a plus aucune prise sur la situation. Il est perdu, ne sait plus où il est, il a juste beaucoup trop mal dans chacune des cellules de son corps et il se raccroche désespérément à la patte de son lapin qu'il sert entre ses doigts.
Il sent le fond de sa gorge se faire tapisser par la texture visqueuse du sperme alors que des gouttes de sueur coulent depuis le visage de l'autre pour s'écraser sur le sien.
Il sent tout son poids s'affaisser sur lui et ses côtés hurler de nouveau alors qu'il a la sensation d'avoir une montagne posée sur le ventre.
Marcus se retire en se rhabillant prestement et le voit avaler difficilement alors qu'il retire la couverture sur son corps trop fin et brisé.
Il sourit de contentement en voyant la flaque rougeoyante qui s'étale sur les draps et qui a certainement bien imbibé le matelas qui entoure les hanches du jeune homme et s'étend du haut de son dos jusqu'au bas de ses genoux. Il inspire une grande goulée de cette odeur métallique et oxydée que le sang dégage après être resté trop longtemps en extérieur et ça lui prend la tête avec satisfaction.
Rassuré sur ses prédictions, l'homme baisse le sous vêtement imprégné de sang jusqu'à ses chevilles sur lesquelles il déteint et écarte nonchalamment ses cuisses d'une main.
Chaque mouvement le brûle et quand Izuku sent deux doigts épais s'enfoncer en lui, il discerne de grosses larmes couler dans son cou. Il les bouge passivement en le regardant dans les yeux et les écartes sans tenir compte de ses suppliques terrifiées.
- Arrêtes, arrête... Pleure Izuku sans avoir lâché son doudou. S'il te plaît...
- Une souris verte... commence à chantonner l'adulte avec un air rieur. Ses doigts commencent à accélérer et le garçon pleure comme un bébé. C'est du désespoir, de la fatigue et la douleur est tellement immense qu'il n'y pense même plus.
- Qui courrait dans l'herbe...
- Non... Arrive à articuler l'autre en secouant sa tête. Maman! Appelle-t-il avec détresse. J'ai mal, je veux pas... Arrête... Le bruit devient encore plus franc comme ses chaires qu'il écarte et le sang l'aide à bouger avec un son humide.
Il arrête quand la comptine se termine et après avoir essuyé sa main sur le bord du lit, il se penche vers son visage sale et murmure.
- J'espère que tu seras encore chaud ce soir quand je rentrerai du travail. Sa voix devient encore plus basse et il ajoute en se léchant les lèvres. Tu imagines comme ce sera bon quand je m'enfoncerais dans ton cul encore tiède? Tu imagines la tête de ta petite maman quand le médecin légiste lui expliquera qu'on a éjaculé en toi post-mortem? Ne t'inquiètes pas, dit-il en passant une main ferme dans sa tignasse, je ferais ça correctement.
Il voit les pupilles vertes se cacher derrière des multitudes de larmes alors qu'il rapproche sa peluche de lui pour s'enfouir dedans, l'entrejambe toujours à découvert.
Il ressemble plus que jamais au petit garçon de cinq ans qu'il était au début de tout ça, pense le policier en plaçant sa main autour de son cou. Izuku comprend immédiatement où il veut en venir mais est quand même surpris quand il sent la prise se resserrer autour de sa gorge.
Si il cherche à dégager ses mains durant les premières minutes, il est tellement faible qu'il n'arrive bientôt plus qu'à les frôler. Marcus sourit quand il laisse tomber ses bras sur les côtés, vaincu, le visage tellement rouge qu'il est presque violet. Ses yeux se révulsent alors que l'air ne passent plus du tout et que ses poumons se contractent et sa tête tombe inanimée sur l'oreiller après seulement quelques minutes.
Marcus se penche vers lui pour sentir la faible respiration qui s'échappe de son corps qui n'est pas tout à fait mort mais qui n'est plus tout à fait vivant non plus. Il sourit en quittant la pièce et descend au rez-de-chaussée pour se préparer à partir au travail en prenant tout son temps.
Katsuki se réveille de bonne heure. Son réveil n'a pas encore sonné et en réalité, il fait de micro siestes depuis hier soir qui sont entrecoupées par l'urgence de la situation qui le pousse à rester sur ses gardes.
Il se réveille pour la dixième fois et comme le jour se lève, il n'attend pas un instant de plus pour quitter les couvertures chaudes qui l'entourent. Il s'habille en quelques minutes avant de retourner face à ses écrits et modifier de nouvelles choses en prenant en compte toutes les tournures possibles ou du moins celles qu'il arrive à imaginer. Les premières voitures commencent à passer dans la rue pour se rendre au travail et l'explosif s'interrompt pour les observer en pensant.
Il se rend sur son balcon en faisant attention à ne pas déranger les autres et regarde au bout de sa rue, espérant voir quoi que ce soit du côté de la maison des Midoriya.
Malheureusement celle-ci est bien trop loin et cachée du point de vue de sa chambre et il se cantonne donc à la surveillance de la circulation en essayant de se souvenir des modèles de celles de ses parents.
Il descend dans le salon pour regarder la rue principale après avoir enfilé un pull et s'installe à la fenêtre pour surveiller assidûment les allez et venues des véhicules sans faire attention au soleil qui se lève.
Ochaco se réveille sur cette vue avec un sursaut et après avoir vérifié qu'elle était bien cachée par la couverture, elle lui demande ce qu'il fait.
- Va te préparer, dit-il en esquivant sa question. Prend tes affaires et dit aux autres de faire de même.
Comme ils sont tous à Yuei, Katsuki n'est pas surpris de savoir qu'ils avaient leurs sacs de cours avec eux en arrivant et il n'est pas plus surpris de voir que son meilleur ami est en uniforme quand il vient se poster à sa droite.
- Tu aurais pu nous réveiller, grommelle-t-il sans vraiment le lui reprocher.
- Le plan a déjà commencé tête d'orties. Lui répond Katsuki sur le ton de la confidence. L'autre déglutit et ajoute.
- Tu n'es pas en uniforme?
- Non, dit l'autre en relevant la fermeture éclaire de son survêtement. Surveille les voitures qui passent pendant que je bouffe un truc, ensuite il faudra que je te demande quelque chose.
Katsuki regarde son téléphone en avalant son bol à toute vitesse avant de retourner à côté de son meilleur ami. Il est à mi-chemin au moment où une voiture noire passe devant le portail.
- Merde! Dit-il en se précipitant vers la baie vitrée. C'est trop tard, elle est déjà trop loin et il s'exclame.
- Tu as vu à quoi ressemblait le conducteur? Eijiro bredouille une description qui semble correspondre à son beau-père et l'explosif regarde de nouveau son portable avec agitation avant de lui demander.
- Et une voiture blanche? Petite, assez vieille... Il n'a pas besoin de poursuivre sa description que l'autre lui signifie que non, il n'a vu que celle qu'il a manqué. De frustration, il écrase son poing sur le mur.
- Bakugo, nous allons manquer le bus scolaire. Dit Iida en interrompant son flot de pensées. Le blond se mord la lèvre et se tourne vers tous les autres qui sont prêts à partir.
- On ne va pas au lycée, dit-il d'une voix sombre. Du moins, pas directement. Ajoute-t-il en voyant le regard peu engageant du délégué qui n'a certainement pas envie de sécher.
L'explosif se mord la lèvre. Il n'a pas vu la voiture d'Inko passer sur la route et Deku n'est pas sur le trajet entre sa maison et l'arrêt de bus mais ils commencent à être en manque de temps et il a peut-être simplement manqué d'attention. La sensation du sol qui se dérobe sous lui est insupportable et il sait plus que jamais qu'il n'a pas le droit à l'erreur. Il est inquiet et l'incertitude s'infiltre dans sa tête alors qu'il tourne la poignée de la porte d'entrée pour les inviter à le suivre au pas de course. Il a un mauvais pressentiment.
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