16: Prométhée

PDV IZUKU :

...Ip, bip, bip...

J'ai l'impression que tout ce qui m'entoure est loin.... mais si loin....
D'ailleurs , je suis où ? Et ...qu'est ce qui s'est passé ?

J'essaye d'ouvrir les yeux mais j'ai trop mal. Mes bras sont tout engourdis et je n'arrive pas à les lever.
En fait, tout mon corps est dans cet état.
Petit à petit, les sensations reviennent. La première, c'est ma tête qui se met à me faire mal à une vitesse fulgurante. Je sens ma respiration se couper malgré moi et je commence à avoir chaud. Ça fait peur. J'ai l'impression de pas pouvoir communiquer avec... avec tout en fait. D'avoir juste le droit de subir.

Mes yeux s'ouvrent finalement un peu et la lumière me brûle la rétine. J'arrive à me frotter les yeux et je tente de me relever. Ma tête tourne violemment et je ferme fortement les yeux en priant pour que ça passe.

La douleur se calme. Je m'assoie sur le lit et regarde autour de moi. Un hôpital. Je suis dans un hôpital. Encore?!

Comment je suis arrivé là... Je retire un fil qui était dans mon bras et la machine à ma gauche fait de grands bruits, me faisant sursauter.

Un médecin en tenue rouge arrive en courant dans la chambre et se stoppe quand il me voit.

J'essaie de lui parler mais ma gorge me fait trop mal. En me voyant la toucher l'homme m'apporte un verre d'eau.

Médecin: Tu sais comment tu t'appelles ? Ton âge ?

Je fais oui de la tête. Il s'approche et commence à m'examiner.

Tu te rappelles de ce qu'il t'es arrivé ?

Non. c'est le flou complet. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai peur. Un pressentiment... il y a un truc très dangereux...

Tu as fais une tentative de suicide. Tu es arrivé ici aux portes de la mort et nous t'avons soigné. Ça fait environ un mois et demi que tu es inconscient. Ne t'inquiète pas, tes souvenirs devraient rapidement revenir.

Plus il parle et plus je revois la scène. Mes souvenirs défilent de plus en plus vite mais je reste statique. Je baisse lentement les yeux sur mes bras, enroulés dans des bandages. J'ai l'impression de les voir pour la première fois, comme si je les avais inconsciemment mais volontairement oubliés.

Izuku : Qui m'a trouvé ? Ma voix est toute bizarre...

Le médecin se tourne vers moi, surpris que je prenne la parole.

Médecin : Heu... un couple étranger, il me semble. Ils étaient assez choqué mais bon... Ne t'inquiète pas, il ne parleront pas. En tant que personne sur liste rouge tu ne risques rien...Je... Je vais appeler la personne en charge de toi.

Je regarde le vide à travers la fenêtre. Je risque rien? ...Ça veut dire quoi, rien?
Parce que, ça fait mal rien en fait....Quand personne voit rien, quand tu crois plus en rien, quand rien ne vas du tout. Du tout, du tout, du tout....

Calme toi. Sourire en silence, tu te rappelles ? Arrête de penser. T'as pas besoin de te faire du mal il s'en charge déjà pour deux. T'es pathétique à être mélodramatique.

L'homme revient avec une infirmière habillée dans la même couleur et commence à me faire un topo sur mon état.

Je tremble. Marcus. Il va venir. Il va... être en colère. Très en colère.
Je commence à me recroqueviller sur moi même et tire sur mes cheveux. Un homme entre en trombes dans la pièce et, avant que les médecins aient pût faire quoi que ce soit, il me plaque contre le mur. L'infirmière et l'autre médecin partent rapidement en baissant les yeux et je regarde Peter face à moi. Il a l'air d'avoir peur... Une peur panique. Une panique dangereuse...

Peter: Mais tu veux tous nous faire crever en fait? C'est quoi ton problème à la fin? Il place sa main sur ma gorge et exerce une pression juste où il faut. Je gémis de douleur.
Izuku : Lâche moi...

Peter: Et puis quoi encore ? Tu vas détruire nos vies...Prend sur toi à la fin. T'as toujours pas compris qu'il est et sera toujours plus fort que toi? Même certains héros ne pourraient rien faire face à lui alors obéi avant de souffrir encore plus espèce de con.

Il me lâche et je masse ma gorge douloureuse. Je suis au bord des larmes, comme un enfant. Je m'en veux mais je sais pas pourquoi.

Il part et je me couche piteusement dans mon lit d'hôpital. Je somnole un peu quand, à travers la porte, j'entends une voix que je connais bien.

Peter: Non.... pas faire ça..pas...donn....lules... trop dangereux... cus !... que 4 alors...Je ferme les yeux. Ce serait tellement bien que ce soit faux. Que je n'ai rien entendu. Qu'il soit pas vraiment derrière la porte.

Je me redresse sur mon lit et ma tête recommence à tourner. Je retire le drap de mon corps, pose mes pieds nus sur le sol froid et rentre dans la salle de bain le plus discrètement possible. Je ressort quelques minutes après avec une angoisse grandissante. C'est con, mais là j'ai peur qu'il soit dans la chambre. C'est une peur panique et irrationnelle, je le sais. Ça change rien, mais j'ai l'impression que si je fais certaines choses il sera moins en colère.

Je commence à m'habiller en gardant mes bandages. Une infirmière arrive avec un repas d'hôpital quand je termine. Elle a un air de pitié quand elle me regarde.

Je mange son entièreté sous son regard qui me dérange quand l'homme que je redoute le plus au monde rentre dans la pièce.

Je termine mon verre alors que ma gorge se serre progressivement. Je le repose timidement sur le plateau et l'infirmière part.

Il y a un moment de flottement et il ouvre la bouche.
Il parle bas. Et calmement. Ça a le don de me faire encore plus paniquer.

Marcus:... Je n'ai pas été assez clair? Tu sais, tu as eu de la chance que je trouve une excuse pour ta mère. Et, tu as eu de la chance qu'on te trouve. J'aurais été obligé de m'en prendre à elle sinon...

Je me met à trembler.
Non...pas ma maman. Elle est trop fragile, elle y survivrait pas... Je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer à ma place et j'ai envie de vomir.

Un pauvre bruit sort de ma gorge et ses yeux reprenne cette lueur si prédatrice. Si prédatrice que je ne peux jamais lutter. Je me liquéfie sur place. Quand il me regarde comme ça, je sais que je suis voué à vivre pour qu'il me tue. Alter ou pas, il est plus fort. Peter a raison. Ça fait des années qu'il combats des vilains et parfois d'anciens héros. Alors moi dont il connaît chaque faiblesse, chaque parcelle de mon corps et de mon esprit... Ma seule échappatoire est la mort. Et je viens peut-être de griller ma dernière carte.

Il prend mon avant-bras et tire dessus pour me relever. Je me dépêche de le faire mais il tire quand même dessus. Il sait parfaitement que ça me fait mal. Je serre la mâchoire en silence.
Message reçu, je vais payer.

***

Une secousse arrête la voiture et me fait ouvrir les yeux brusquement. Je fronce les sourcils. Le trajet de l'hôpital à la maison fait bien 20 minutes... comment j'ai pu dormir comme ça sans m'en rendre compte? Je me décroche la mâchoire avec un bâillement et j'ouvre la portière. Je fais quelques pas dehors et ma fatigue s'accroît de plus en plus.
C'est pas normal...Je passe la porte difficilement et j'ai à peine fait 3 pas que je sombre.

***

Je me réveille difficilement. C'est bizarre... J'ai l'impression qu'un truc ne vas pas mais j'arrive pas à mettre le doigt dessus. Je sens presque pas mes poignets sans comprendre pourquoi et je fais un effort surhumain pour ouvrir les yeux.

Je sens le stress monter plus fort dans ma poitrine quand je comprend que je suis dans le grenier. Mes sens sont déjà plus en alerte et je réalise peu à peu ce qui me dérangeait au réveil.

Je suis assis sur le lit en simple sous-vêtements et j'ai des menottes en fer reliées au mur derrière moi. Mes bras sont un peu écartés et j'ai le déplaisir de voir mes avant-bras à la lumière de la fenêtre. Ce n'est pas encore cicatrisé partout et il y a des points de sutures à quelques endroits. Comment j'ai pu faire ça ?
Je sais pas comment décrire mon état actuel. Je suis en même temps ébahi et blasé. Dans le sens où je sais pourquoi j'ai fais ça et je pourrais recommencer milles fois, mais je ne comprends pas comment j'ai PHYSIQUEMENT pu le faire vu l'état dans lequel j'étais.

L'air s'infiltre par la vieille fenêtre et je suis pris d'un grand frisson. Je claque des dents et je tire sur les chaînes pour essayer de me libérer, en vain.

J'entend des pas se rapprocher et je tire désespérément sur mes bras dans l'espoir fou qu'elles cassent.
La poignée se tourne et je la fixe sans bouger. Je rapproche mes jambes de mon buste sans m'en rendre compte, comme pour me protéger de ses envies.
Il rentre calmement dans la pièce, un air faussement détendu sur le visage. Je déteste quand il est calme. Parce qu'il ment.

Marcus: Quand.... quand on m'a prévenu de ton arrivée aux urgences...j'étais très en colère. Mais, tu as de la chance. En un mois j'ai eu le temps de réfléchir. De réfléchir à comment te faire payer. Il reste deux semaines et demi avant la reprise des cours. Tu t'imagines bien que je vais en profiter pleinement, n'est ce pas? Ta mère ne rentre que dans deux semaines. On est tous seuls.
Il s'approche de la vieille table en bois et prend un petit pot.

Marcus : Tu as sûrement remarqué que j'avais enlevé les bandages de tes bras. J'étais encore plus en colère quand j'ai vu ce stupide message... mais on va commencer doucement.

Il se rapproche de moi en plongeant sa main dans le pot. Il la ressort et étale son contenu sur mon bras gauche. Je hurle de douleur instantanément tandis qu'il frotte sa main contre pour en mettre partout.

C'est du sel. Je me débat mais rien n'y fait. Mon bras me fait trop mal et à certains endroits le sel s'imbibe de sang. Je sens certains des points sauter avec une grimace.

Il reprend une poignée de sel et recommence à le frotter contre mon autre bras. Je cris, pleure, hurle, je me tords dans tous les sens mais il ne bronche pas et me regarde souffrir fixement. J'arrête de hurler après un long moment et le seul bruit dans la pièce est ma respiration rapide et essoufflée, seulement interrompue par des geignements douloureux. J'aimerais me coucher mais je n'en ai pas la possibilité vu la façon dont je suis attaché. Je m'assoie un peu mieux et colle mon dos contre le mur. La position est horriblement douloureuse mais elle me permet de me reposer sur quelque chose.

Je sens comme des crépitements dans mes bras et des goutes de sueurs coulent sur mes tempes. La pièce tourne beaucoup autour de moi du peu que je la vois entre mes larmes. Je le vois se rapprocher et j'essaie de me reculer mais j'arrive juste à m'écorcher le dos. Il tire sur mes jambes pour me mettre en position soumise et je me retrouve mi-couché, mi-allongé. J'ai l'impression que mes bras vont être arrachés tant ils sont tendus.

Il enlève mon sous-vêtement et je me débat en criant. J'essaie de lui donner des coups de pieds mais il écarte mes jambes et se débrouille pour les attacher chacune de parts et d'autres du lit.
Je me tortille dans tous les sens pour refermer mes jambes et ne plus être à sa merci - en vain- tandis qu'il se déshabille devant moi. Je panique de plus en plus et il grimpe sur le lit grinçant. Il se met à genoux au dessus de mon ventre et je ferme les yeux de toutes mes forces. Il recommence comme avant les vacances... J'ai l'impression de m'étouffer et ses bruits de plaisirs mêlés à ceux de sucions mouillés me font me sentir encore plus mal. Je sens le fer irriter la peau de mes poignets et mes chevilles. Mon corps se crispe et se détend régulièrement et je tremble entièrement. Ma respiration est totalement irrégulière et je sens de la bave couler sur ma mâchoire et dans mon cou. Il se retire d'un coup et je tousse énormément. J'essaie d'accaparer toute ma concentration sur ma respiration mais pour ma plus grande horreur, je sens quand même les jets chauds interdits éclabousser mon torse et mon visage.

Il s'écarte de moi en silence.
Il se rhabille et s'en va.
Je suis toujours attaché. Je vois la semence couler sur mon ventre et je la sens aussi couler depuis mon menton dans mon cou. L'adrénaline s'en va et je me calme.

J'explose en sanglots sans prévenir. J'arrive pas à me calmer, à rationnaliser. J'ai l'impression que tous les malheurs du monde me sont tombés dessus.
Je n'arrive pas à m'arrêter. Je sens la fatigue me prendre d'un coup et décide de dormir un peu. J'ignore les larmes qui sortent de mes yeux comme d'un robinet mal fermé et trouve une position moins douloureuse pour me reposer. J'ai l'espoir innocent qu'il m'aura, peut être, libéré à mon réveil et que je me réveillerai dans ma chambre.

***
Cette fois ci, c'est la faim qui me réveille. Je remarque quand même avec joie que mes pieds ont été détachés. La nuit est tombée et le silence extérieur est pesant. On entend juste les bruits du vent dans les arbres et au loin la mer calme. J'ai l'impression qu'il va me rendre un peu fou, ce silence. J'essaie de me concentrer sur des sons et entends la télé en bas. Je frotte mes orteils gelés contre les draps pour les réchauffer. Je sens sa semence sèche contre ma peau quand je bouge. Je me baisse, frotte mon visage et mon cou contre le drap et je me contorsionne pour essuyer mon ventre. Je me sens très sale. Dégoûtant. Mes épaules me lancent et je m'assoie en me tortillant.
Mon estomac et ma vessie me rappellent que j'ai certains besoins primaires qui ont besoin d'être assouvis... mais je ne me risquerais jamais à l'appeler.

La télé se coupe en bas et le silence est complet. Un grand frisson me traverse. Ma peau est froide. J'ai l'impression d'avoir le nez qui coule et je me met à claquer des dents.

Il rentre dans la pièce en fredonnant, un verre d'eau dans la main. Un tout petit verre d'eau. Il le pose sur la table chevrotante et se tourne vers moi.

Marcus: Maintenant que tu es réveillé, on va continuer. Tu es d'accord, n'est ce pas, petite souris?

J'ai peur tellement rapidement et violemment que j'ai mal aux poumons. Instinctivement, je regarde la porte. Si seulement je pouvais sortir.

Et puis il y a ce bruit. Dès que je l'entend, je perd pieds. Ce roulement... Je me met à trembler. Comme des sursauts à répétitions. Là, j'ai l'impression de devenir fous.

Il fait rouler la boule de pétanque jusqu'à lui et je panique encore plus quand elle ne prend pas la même forme que d'habitude.

Ça peux paraître con, mais ça me calme un peu. C'est rassurant d'avoir des choses habituelles, même dans les pires moments. C'est des petits trucs qui me permettent de pas trop perdre pied...

Et là, à la place de l'énorme cylindre, il tiens un marteau.
Il sort une longue corde et attache mes jambes bien à plat sur le lit. Je le regarde faire, ébahi. Je comprends pas où il veut en venir. Je suis toujours incapable de réagir quand il me met un bout de tissus dans la bouche. Il l'attache en serrant derrière ma tête. Je suis totalement docile. Il allonge les chaînes de mes bras pour avoir un peu de mou et je me rend compte que j'ai des crampes dans les épaules.

Je n'arrive plus à comprendre. Même quand il lève l'outil au niveau de sa tête.
Même quand je le vois descendre au ralenti jusqu'à venir écraser un de mes orteils.
Je sens la vibration de répercuter dans toute ma jambe puis dans tout mon corps. C'est fou. Ça me rend fou.

Je...

Je sais pas... c'est tout flou... Je ne VEUX pas, mais je peux pas m'empêcher de regarder mes pieds.
L'orteil violacé et sanglant.

J'ai l'impression d'assister à la scène, comme d'un point de vue extérieur. Je hurle à la mort dans mon bâillon. J'essaie de me détacher. Même quand je rencontre la résistance je continue. La corde qui me brûle la peau, je ne la sens pas.

Je sens ma vessie se vider sans que je ne puisse rien faire. Je sens la chaleur mouillée, honteuse se répandre entre mes jambes. Un deuxième crac. Un troisième. Un dernier. Ce bruit ignoble fait vriller mon crâne. Il a quelque chose d'incroyable. D'impossible.

Je cris si fort. Ma voix se brise et je le vois me hurler des choses. Des reproches, des horreurs, des insultes. Son visage si près du mien qui se tord dans des grimaces de colère en prononçant ces paroles en sourdine.

Je n'ai jamais eu aussi peur. Je n'ai jamais eu aussi mal.

...La folie du moment passée je continue de mordre dans le bout de tissus. La douleur est si vive. Si mortelle. Je crois que je me suis évanoui de douleur. Plusieurs fois. Il m'enlève le tissus et fait couler l'eau dans ma gorge.

Je suis trempé et il flotte une odeur nauséabonde dans l'air. Je suis trempé de transpiration, d'urine et de reste de sperme. C'est horrible. J'ai l'impression que le sang dans mes veines et imbibé de honte.

Je n'arrive plus a rien. Lui, il caresse sa barbe noire. Il s'approche et me détache. Il me force à me mettre debout et je ne peux que m'évanouir dans ses bras.

A mon réveil, il me donne une petite pilule rose. Les effets sont immédiats et je sens la douleur disparaître. Je baisse les yeux pour voir mes pieds reprendre leur apparence d'avant.

Je fais quelques pas et la douleur disparaît jusqu'à ne plus être une sensation d'engourdissement. Il me tire par les cheveux jusqu'aux toilettes. Une fois fait, il me ramène en haut et me rattache. Je remarque que les draps sont changés et que j'ai été sommairement nettoyé.

Il recommence deux ou trois fois. Une fois par jour. Je n'en peux plus... Psychologiquement c'est très dur mais j'y arrive encore.... par contre physiquement... Je suis au plus bas. Ces pilules effacent les blessures mais je n'ai ingurgité que de l'eau depuis trois jours et ça commence à se faire ressentir. Tous les orteils y sont passés au final.

Je passe la plupart de mon temps à regarder le vide. A regarder le temps passer par la fenêtre. Hier il est parti travailler toute la journée et j'ai encore du changer les draps à son retour.

Je suis en colère. Si seulement ces abrutis ne m'avaient pas trouvés. Si seulement j'étais allé plus profondément avec la lame. Et si, et si...
***

Il me détache. Je veux dire, pour de vrai cette fois.

Je masse mes poignets et me dirige d'office vers la salle de bain. Je pleure. Je ne sais plus rien faire d'autre apparemment. Je suis pris de grandes crampes à l'estomac dernièrement et j'ai l'impression qu'il s'autodigère.

Une fois propre, je me jette sur mon repas. Je dévore le contenu de mon assiette sans aucun couvert. Affamé, sans aucune bienséance.

Il me laisse sortir. Je prend un jogging et décide de faire une grande séance de sport. A peine sorti, je me met à courir. Loin.
Pour fuir, tout du moins en apparence.

** 1 semaine plus tard**

L'air de la forêt est apaisant. J'entends les oiseaux et les cigales faire leurs vies. Au détour d'un sentier, je passe près de l'arbre-cabane. Notre base secrète à Kacchan et moi. Tant de souvenirs joyeux d'enfants... Tellement d'innocence dans cet endroit. Je n'oserais plus y aller maintenant, de peur de les souiller.

Je baisse les yeux et reprend mes idées maussades en marchant.

La vengeance de Marcus a été terrible. Ces 4 jours ont été comme hors du temps pour moi. J'ai eu l'impression d'y passer des mois et il ne faisait que redoubler d'imagination...

Maintenant, il a repris les anciennes habitudes. Celles où je ne peux plus marcher sans souffrir, celles où mon dos me brûle en continu.

Hier, j'ai passé la journée à ses genoux pour lui obéir. Littéralement, à ses genoux. J'ai l'impression de salir ma maison. De faire tout ça avec lui...
Je ne sais pas si j'arriverai à regarder Maman dans les yeux à nouveau. D'ailleurs, elle rentre ce soir.
Et après, ce sera la rentrée à Yuei.

Je m'arrête de marcher et fixe une partie de la forêt. Je sais que si je marche un moment je vais tomber sur la nationale, la gare, l'aéroport... ou que je pourrais simplement prendre un bateau sur la plage. Mais mes souvenirs sont trop frais pour que la simple idée de fuir encore me traverse l'esprit. Je soupire doucement et reprend ma marche.

Je m'enfonce un peu plus dans la forêt de mon enfance, la démarche clopinante et les larmes aux yeux.

------------------------------------

Pour être franche avec vous, je trouve ce chapitre pas très bien écrit.

Et pour être encore plus franche, je voix déjà vos malédictions et vos menaces de morts alors qu'il est pas encore posté. ( je vous avais dit que j'étais médium ?)

Sinon j'attend vos réactions, vos commentaires et vos questions avec impatience!

Juste pour info, je poste toujours le plus vite possible et ce n'est pas à date fixe donc je ne peux pas vous donner de date de sortie.

Je vois plein d'entre vous me dire qu'ils aiment cette histoire mais... pourquoi ? C'est une vrai question et je sais que je peux compter sur vous.

Bisous sur vos fesses,
Le Trèfle violet.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top