Le mercredi matin s'éveilla sous une lumière douce et calme. Lucy, comme à son habitude, se leva tôt. Après un petit déjeuner tranquille, elle se rendit dans la grande salle de musique de son manoir. Le piano, un magnifique modèle à queue, occupait une place centrale dans la pièce. C'était là qu'elle débutait chaque mercredi matin, avant que ses obligations de fille héritière ne prennent le relais.

Son professeur, l'un des meilleurs du pays, l'attendait pour le cours quotidien. Même si ce n'était pas une activité qu'elle appréciait toujours, Lucy s'y astreignait, avec la discipline que son père exigeait d'elle. Le professeur, un homme d'âge mûr, avait une approche stricte mais passionnée de la musique. Ses yeux brillaient toujours lorsqu'il parlait de la beauté d'un morceau, et Lucy, bien qu'elle ait du mal à s'impliquer dans chaque note, appréciait la profondeur de la musique. Ses doigts dansaient sur les touches, les gestes fluides et précis, comme un automate qui obéit à des ordres sans jamais faillir.

Après une heure de pratique intense, elle se leva enfin, les mains légèrement engourdies, mais le sentiment d'accomplissement présent dans son esprit. Elle savait que c'était une activité que son père appréciait, un moyen pour elle de renforcer son image de jeune femme cultivée et talentueuse. Ce genre de détail comptait dans le monde dans lequel elle vivait.

Mais alors qu'elle quittait la salle de musique, un souffle d'air frais se faufilant dans les couloirs de la villa lui annonça qu'une autre activité l'attendait : son cours d'équitation. C'était un autre domaine dans lequel son père était inflexible. Dès ses trois ans, il lui avait enseigné l'équitation. Ce n'était pas seulement une passion, c'était un devoir. Le regard fier et exigeant de son père lors de ses premières victoires en concours équins l'avait marquée à vie.

Elle se changea rapidement, enfilant un pantalon d'équitation confortable et une chemise ajustée avant de rejoindre les écuries. Là, Midnight, sa jument noire aux yeux perçants, l'attendait déjà. C'était un animal qu'elle chérissait, et elle l'enfourcha avec grâce et aisance, le poids des responsabilités qui pesait sur ses épaules légèrement allégé dans cette activité qu'elle maîtrisait à la perfection.

Son cours fut intensif, comme d'habitude. Son entraîneur, un homme imposant au regard sévère, lui fit passer une série de tests et d'exercices sous sa surveillance rigide. Chaque mouvement, chaque décision, chaque virage devait être parfait. Lucy avait l'habitude, mais cela ne l'empêchait pas de ressentir la pression constante. Elle savait que son père attendait d'elle non seulement des performances excellentes, mais des victoires. Les concours à venir étaient toujours dans un coin de son esprit.

Cependant, une fois le cours terminé, elle ressentit ce besoin de s'évader. Elle fit signe à son entraîneur qu'elle prendrait un moment pour se promener seule. Midnight et elle s'éloignèrent des sentiers battus, empruntant des chemins à travers les champs, où l'air frais et le bruit du galop effaçaient tout le reste. C'était son moment à elle, loin des regards et des attentes, un instant où elle pouvait se sentir libre. Elle aimait cette sensation d'être simplement elle-même, loin des obligations imposées par sa famille et son statut.

Enfin, après un dernier galop à travers les champs, elle rentra, apaisée mais toujours consciente de l'heure. Elle se dépêcha de se préparer pour la suite de sa journée : le rendez-vous chez Natsu. À 14h, elle monta dans la voiture avec son chauffeur, laissant derrière elle les vastes terrains de sa maison et se dirigeant vers un monde bien plus modeste, mais tout aussi vivant.

Arrivée chez Natsu, Lucy fut immédiatement frappée par l'atmosphère chaleureuse et simple de la maison. Il n'y avait pas de luxe, mais chaque recoin semblait empli de vie et de sincérité. Natsu la salua avec son sourire habituel et la conduisit dans la salle à manger, où les autres membres du groupe l'attendaient déjà. Levy, absente aujourd'hui en raison d'un empêchement, avait laissé les trois autres se retrouver seuls à travailler sur leur projet.

Erza était déjà plongée dans les documents, décidée à organiser le travail pour qu'ils avancent rapidement. Natsu, avec sa manière détendue, commença à répartir les tâches, et Lucy se rendit vite compte que, même sans Levy, ils seraient capables de bien avancer. Ils étaient une équipe solide, chacun apportant ses connaissances et ses idées.

Au fil des heures, ils se plongèrent dans leur travail, oubliant presque le monde extérieur. La salle à manger, bien qu'un peu encombrée, était le seul endroit où ils pouvaient s'étendre confortablement. Les idées fusèrent entre les trois étudiants, chacun apportant ses connaissances et ses suggestions. Le travail était sérieux, mais l'atmosphère s'allégea lorsque Natsu, pour détendre tout le monde, apporta des boissons. Il se permit une petite plaisanterie, un sourire malicieux sur les lèvres.

Natsu : "Chez moi, pas de domestiques pour nous servir, mais je suis un excellent serveur, tu ne trouves pas ?"

Lucy, légèrement surprise, éclata de rire. Elle se sentait soudainement moins tendue. Natsu avait cette capacité à rendre tout plus facile, à détendre l'atmosphère même dans des moments de concentration intense.

Le temps passa si vite qu'ils ne virent pas l'heure arriver. Vers 18h, Erza, fidèle à son emploi du temps, annonça qu'elle devait partir pour son cours d'escrime.

Les deux autres poursuivirent leur travail dans une atmosphère plus calme, mais l'heure du dîner approchait.

Lucy: "Oh non je n'avait pas vu l'heure ! Le temps est passé tellement vite."

Igneel, le père de Natsu, rentra du travail. Il était suivi des jumeaux, Roméo et Wendy. 

Wendy, toute excitée, se précipita vers Lucy, ses yeux brillants d'admiration.

Wendy : "Tu es tellement belle, tu es une véritable princesse ?"

Totalement impressionnée par l'apparence soignée de Lucy.

Lucy : "Oh, non, je ne suis pas une princesse," 

Cette remarque de Wendy la fit sourire intérieurement.

Igneel : "Il est déjà tard, Lucy, pourquoi ne pas rester manger avec nous ? Je prépare ma spécialité : de la viande flambée. Ce serait un honneur pour nous si tu acceptais."

Lucy, prise au dépourvu par cette offre, hésita. Elle n'avait pas l'habitude de rester dans un cadre aussi informel, et elle n'aimait pas vraiment s'imposer. 

Lucy : "Je ne voudrais pas déranger..." 

Wendy, entendant ses hésitations, s'approcha de Lucy, ses grands yeux innocents pétillants de joie. 

Wendy : "Mais si, reste ! Tu pourrais jouer aux poupées avec moi ! Je vis avec des garçons tout le temps, c'est trop ennuyeux !"

Lucy se sentit soudainement un peu touchée. L'idée de passer du temps avec Wendy la tentait, mais elle ne voulait pas non plus gêner la famille de Natsu. Elle lança un regard furtif à Natsu, qui haussait les épaules avec un sourire désolé.

Natsu : "Vraiment, Lucy, tu ne risques rien à rester pour un petit repas."

Lucy : "Bon d'accord, je pense que je peux me permettre de rester en votre compagnie !"

Wendy folle de joie tira sur le bras de Lucy et l'emmena à l'étage dans sa chambre. Elle lui présenta toutes ses poupées, et commença à servir de thé avec son mini service en porcelaine. 

Wendy : "Lucy tu peux t'assoir à coté de Charles, tu seras elle est très gentille"

Lucy se plaça sur l'une des minuscules petites chaises et fit semblant de boire la tasse que Wendy venait de lui servir. Il ne fallu pas beaucoup de temps avant que Natsu entre en trombe dans la chambre de sa petite soeur. 

Natsu : "Alors Wendy, où est ma tasse de thé !"

Wendy : "Natsu tu nous dérange, nous étions entrain de discuter entre filles, dehors ! C'est interdit aux garçons ici"

Lucy était amusée de la scène qui se déroulait sous ses yeux, les chamailleries entre frère et soeur, elle ne connaissait pas. Natsu attrapa sa petite soeur et la lança sur son propre lit, il se retourna et pris Lucy par le bars en courant.

Natsu : "Vite elle va nous rattraper !"

Dès qu'ils entrèrent dans la chambre de ce dernier, il ferma la porte en indiquant à Lucy de ne faire aucun bruit. Ils explorèrent de rire en se rendant compte de la situation.

Natsu : "Je suis désolé c'était le seul moyen de te libérer des mains de ma petite soeur. Au moins comme ça tu ne seras plus accaparée par ce petit monstre !"

Lucy : " Ce petit monstre ! Tu rigoles, elle est incroyable, étant plus jeune, c'était mon rêve d'avoir des frères et soeurs"

Tout d'un coup Lucy regarda autour d'elle, les décorations de cette pièce lui indiquaient bien quelle était dans la chambre de Natsu, elle se sentit un peu surprise. C'était une chambre typique de garçon, avec des papiers et des vêtements éparpillés un peu partout. 

Lucy : "C'est... un peu en bazar" 

Natsu, légèrement gêné, se gratta l'arrière de sa tête, visiblement embarrassé, il se précipita pour essayer de tout cacher.

Natsu : "Désolé, je... c'est un peu le chaos ici. Je... je n'ai pas trop l'habitude de ranger."

Lucy, amusée par la situation, se laissa tomber sur le lit. 

Lucy : "Ce n'est rien, vraiment. Je trouve ça... vivant. Chez moi, tout est tellement organisé, trop parfait. C'est rafraîchissant de voir un peu de désordre."

Natsu sourit en retour, se sentant un peu plus détendu. 

Natsu : "C'est vrai, ici on est loin de tout ça. Pas de domestiques pour ranger derrière moi." 

Alors que Natsu venait à peine de s'assoir sur le lit à côté de Lucy, Igneel les appela depuis la cuisine, signalant que le repas était presque prêt. 

Igneel : "Venez m'aider à mettre la table !"

Natsu et Lucy se levèrent en même temps et se rendirent à la cuisine. Lucy, un peu perdue, se tourna vers Natsu. 

Lucy : "Je... je ne sais pas comment faire ça, chez moi, on a des domestiques pour tout ça."

Natsu : "Pas chez nous, viens, je vais t'aider."

Ils se mirent donc à mettre la table ensemble, échangeant quelques éclats de rire en chemin. Lucy, curieuse, en profita pour poser quelques questions à Natsu.

Lucy : " Du coup vous vivez tous les quatre c'est bien ça ?"

Natsu : "Exactement, mon père, les jumeaux et moi !"

Lucy : " Je vois, vous êtes très proches les un des autres, il y a une véritable connexion entre vous, ça se ressent. Je suis très admirative. 

On pouvait ressentir une pointe de tristesse dans la voie de la jeune fille qui fixait l'assiette qu'elle était en train de poser sur la table. Natsu la regarda un instant sans relever, il se doutait bien que chez elle l'ambiance devait être plus morose. Quelques instant plus tard le reste de la famille les rejoignirent et ils pris tous place autour de la table préalablement mise. 

Lucy, assise entre Wendy et Natsu, observait avec curiosité cette scène qu'elle voyait rarement. Chez elle, les repas étaient formels, silencieux et régis par un protocole strict. Ici, tout était différent. Les discussions s'entremêlaient, et l'ambiance débordait de vie.

Wendy, assise à la droite de Lucy, tapotait doucement le bras de son frère jumeau, Roméo, qui se trouvait en face d'elle. 

Wendy : "Donne-moi le sel, Roméo" 

Roméo : "Prends-le toi-même"

Wendy : "Roméo ! Tu sais très bien que je ne peux pas l'atteindre !"

Roméo : "Arrête de faire ton bébé."

Igneel : "Ça suffit, vous deux. On est à table, alors comportez-vous correctement. Sinon, pas de dessert."

Les deux enfants se figèrent immédiatement, Wendy croisant les bras et regardant ailleurs d'un air boudeur, tandis que Roméo faisait semblant de se concentrer sur son assiette. Lucy, témoin de cette petite scène, ne put s'empêcher de sourire. Cette spontanéité lui rappelait les familles qu'elle voyait dans les films ou les livres, loin de la froideur des repas solitaires qu'elle connaissait.

Igneel : "Et toi, Lucy ? Je suppose que chez toi, les repas sont moins chaotiques, n'est-ce pas ?"

Lucy posa ses couverts et hocha la tête, hésitant un instant avant de répondre. 

Lucy : "Oui, il sont un peu différents effectivement. En général, je mange seule... ou avec mon père, mais... ce n'est jamais aussi animé." 

Elle adressa un sourire à Wendy et Roméo. 

Lucy : "Je trouve ça très chaleureux ici."

Wendy : "Seule ? Mais... pourquoi ?"

Lucy baissa les yeux un instant, ne sachant pas vraiment comment répondre. 

Lucy : "Mon père travaille beaucoup, alors... on ne partage pas souvent de moments comme ceux-là."

Igneel, conscient de l'atmosphère un peu plus lourde, changea légèrement de ton. 

Igneel : "Et sinon, Lucy, tu fais quoi dans ton temps libre ? J'imagine que tu dois avoir plein d'activités sophistiquées ?"

Lucy : "Oh, euh... Je fais du piano le matin, et de l'équitation. J'ai une jument, Midnight. Elle est magnifique et... c'est vrai que ça m'aide à m'évader parfois. Mais j'aime aussi les choses plus simples, comme... partager un repas comme celui-ci."

Wendy : " Wha tu as ton propre cheval à toi !"

Igneel : "Du piano, de l'équitation... pas mal ! Et niveau travail ? J'ai entendu dire que c'est toi qui as pris la tête pour le projet. Natsu est un peu fainéant parfois, il faut bien quelqu'un pour le pousser !"

Natsu : "Papa ! Je travaille très bien, merci. Pas besoin de m'humilier devant Lucy."

Lucy : "Je confirme qu'il travaille très bien, Il est même surprenant parfois. Mais c'est vrai qu'il a son style à lui..."

Natsu : "Ça veut dire quoi, ça ?"

Lucy : "Rien du tout." ( avec un petit air taquin ) 

Pendant que la conversation continuait autour des anecdotes de la famille, Lucy se sentait de plus en plus à l'aise. Wendy se pencha soudain vers elle, un peu plus timidement cette fois.

Wendy : "Lucy... est-ce que tu reviendras ? J'aimerais bien... qu'on joue encore ensemble. Et puis, tu pourrais rester plus longtemps  ou alors on pourrait aller voir ton cheval à toi !"

Natsu roula des yeux.

Natsu : "Wendy, laisse-la tranquille. Elle n'a pas que ça à faire."

Wendy : "Mais si c'est mon amie  !" 

Lucy rit doucement et posa une main réconfortante sur l'épaule de la petite fille. 

Lucy : "Si je peux, je reviendrai. Promis."

Après le repas, Lucy prit un moment pour remercier Igneel pour son hospitalité. Le père de Natsu souriait largement, l'air sincèrement ravi. 

Igneel : "Tu reviens quand tu veux, Lucy. Tu es toujours la bienvenue ici. Et la prochaine fois, je te ferai goûter mon dessert spécial !"

Lucy : "Merci beaucoup." 

Lucy inclina légèrement de la tête, sincèrement touchée par son invitation.

Alors qu'elle se préparait à partir, Natsu l'accompagna jusqu'à la porte. 

Natsu : "C'était pas si terrible, hein ?" 

Avec son petit air moqueur,  Lucy le regarda avec un sourire sincère. 

Lucy : "Non, c'était... parfait. Merci, Natsu."

Natsu : "Bah, t'es la première à dire ça haha"

Le chauffeur de Lucy était déjà devant la maison en train d'attendre le retour de sa jeune maîtresse. Lucy se retourna une dernière fois vers Natsu 

Lucy : "Encore un grand merci pour cette soirée, pour ce petit temps d'évasion"

Natsu : "On se voit demain, Lucy !"

Lucy : "À demain." 

Lucy sentit son cœur un peu plus léger qu'en arrivant, elle entra dans la voiture en faisant un petit signe de la main en direction de la maison. De son coté Natsu lui rendit son geste et ferma la porte, en se retournant son père l'attendait avec un sourire narquois au lèvre.

Natsu : " NON, je ne veux rien entendre"

Igneel : "On se voit demain, Lucy ! Oh comme c'est mignon mon petit fils adoré a une amoureuse."

Natsu : "Papa sérieux c'est juste une amie"

Igneel : "Oui bien sur, ça commence toujours comme ça et puis tu verras avec le temps ! En tout cas moi je l'aime bien cette petite fille, elle est chouette et vraiment très polie. Vous avez entendu les deux petits monstres ?! Prenez-en de la graine."

Wendy : "Je veux que Lucy soit ma soeur comme ça on pourra toujours jouer au poupée et je pourrait brosser son cheval" 

Roméo : " Je suis sûr qu'elle doit avoir plein de voiture trop style, tu as vu, Natsu, la voiture qui est venue la chercher ! Incroyable, papa je pourrais avoir la même quand j'aurai 18 ans ?"

Igneel : "Certainement pas, maintenant tout le monde au dodo !"

Natsu monta dans sa chambre et s'allongea sur son lit aux draps froissés, entouré de quelques vêtements éparpillés, il fixait le plafond, les bras derrière la tête. La soirée défilait dans son esprit, chaque détail s'imprimant dans sa mémoire.

Lucy, assise à leur table, un peu maladroite mais souriante... Wendy qui refusait de la lâcher... et cette façon dont elle avait regardé sa chambre avec amusement, plutôt que du dédain. Ça l'avait surpris. Il avait imaginé qu'elle trouverait sa maison ridicule, qu'elle se moquerait intérieurement de leur simplicité. Mais au contraire, elle semblait s'être sentie bien.

Un sourire se dessina sur son visage. "Elle est pas comme les autres..." pensa-t-il en se tournant sur le côté. Il repensa à la façon dont elle avait rougi légèrement quand il lui avait pris le bras pour l'éloigner de Wendy. Ce petit détail lui arracha un rire silencieux.

"Je sais pas pourquoi, mais... je crois que j'aime bien qu'elle soit là. C'est bizarre. Moi, m'attacher à une fille comme elle ?" Il secoua légèrement la tête, comme pour se chasser cette idée, mais le sourire persistait.

Il ferma finalement les yeux, se laissant bercer par le souvenir de leur soirée. "Demain, on verra bien...", pensa-t-il avant de sombrer dans le sommeil.

De l'autre coté de la ville au même moment, allongée sur son immense lit, les draps de soie fraîchement repassés glissant doucement sous ses doigts, Lucy fixait le plafond. Le silence de son manoir, habituellement écrasant, lui semblait encore plus pesant après la soirée animée qu'elle venait de passer. Elle se remémorait les rires de Wendy, la voix chaleureuse d'Igneel, et même la petite dispute entre les jumeaux. Tout cela formait un tableau si différent de sa propre vie.

Elle se surprit à sourire, un peu malgré elle. "C'est ça, une vraie famille...", pensa-t-elle, une pointe de mélancolie dans le cœur. Elle posa une main sur sa poitrine, essayant de calmer l'étrange chaleur qui l'envahissait. "Natsu..." Ce prénom résonnait dans son esprit. Elle ne comprenait pas pourquoi, mais être à ses côtés, dans son monde, avait provoqué une sensation qu'elle n'avait jamais connue. Une douceur, une simplicité... quelque chose qu'elle ne savait même pas nommer.

"C'est idiot. Il est si... différent. Mais avec lui, je me sens bien..." Soupirant, elle tira la couverture sur ses épaules et ferma les yeux, espérant que ses rêves continueraient là où sa soirée s'était arrêtée.