𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟔
★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Play with Fire de Sam Tinnesz ★
❝ La cruauté de la torture ❞
𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍 𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈
Je suis plongé dans une obscurité écrasante et le noir total me saisit dès que mes yeux s'ouvrent. Une douleur violente me frappe le crâne, avec une migraine féroce qui m'empêche de penser clairement. Je ferme les yeux, me concentrant sur ma respiration pour calmer cette sensation qui pulse entre mes tempes. Il m'a fallu quelques secondes pour m'habituer à l'espace autour de moi, mais lorsque mes yeux se fixent de nouveau, l'horreur me frappe de plein fouet.
Je suis dans une pièce sombre, les murs à peine visibles, noyés dans une brume de noirceur. Le seul éclairage vient de faibles lueurs qui se faufilent à travers des fissures. Le sol est dur, en béton ou en pierre, je ne sais pas exactement, mais il dégage une sensation de froid glacial qui m'attaque immédiatement.
Mais ce qui me glace le sang encore plus que l'environnement, c'est la présence d'Echo. Elle est là, attachée à une chaise, ses bras et ses jambes immobilisés par des cordes qui l'enserrent. Le scotch scelle ses lèvres, l'empêchant de parler. Ses yeux, grands et remplis de terreur, sont fixés sur moi et je la vois trembler. Les larmes coulent silencieusement sur ses joues : elle est terrifiée. Elle n'a rien fait de mal, mais elle est là dans cette salle, à cause de moi.
Je tente de bouger, mais une douleur me traverse les bras. Je regarde mes poignets : des cordes épaisses me maintiennent debout, m'empêchant de me déplacer. Mes bras sont tendus et mes pieds sont cloués au sol. Je suis une marionnette, mes gestes sont complètement dictés par ces cordes. Le monde autour de moi tourne légèrement, mes sens sont engourdis par la douleur, mais je suis bien conscient de ce qui se passe.
Anastasia apparaît alors, comme un spectre sortant de l'ombre, une silhouette fine mais imposante. Ses yeux vairons brillent dans l'obscurité, mais il n'y a aucune émotion de pitié dans son regard, seulement de la froideur et du contrôle. Ses lèvres s'étirent en un léger sourire, comme si ce moment lui appartenait, comme si elle avait prévu tout ça depuis le début.
Elle s'approche d'Echo, qui gémit légèrement en voyant son regard. Anastasia s'agenouille près d'elle, et je vois ses mains se poser doucement sur les joues de mon amie. Le mouvement est délicat, presque tendre, mais c'est tout sauf ça. La peur d'Echo est palpable, ses yeux implorants me déchirent l'âme, mais je ne peux rien faire. Je suis impuissant.
Anastasia penche la tête, son sourire devient plus énigmatique.
— Je vais te donner un petit conseil, ma chère Echo, murmure-t-elle à son oreille, sa voix basse et sucrée, un poison subtil. Si tu veux survivre, tu ferais bien de ne pas crier... ça risquerait de m'irriter.
Echo frissonne et son corps tremble encore plus. Je vois la peur grandir dans ses yeux, la terreur pure qui s'empare d'elle à chaque mot que Anastasia lui dit. C'est une violence silencieuse, un pouvoir psychologique que seule elle maîtrise à ce point.
— Radhan, dit-elle en se redressant, son ton impitoyable. Je ne peux pas te blesser, parce que tu m'es précieux pour demain. Mais... je peux blesser quelqu'un que tu aimes. Que dirais-tu de ça ?
Un choc me traverse, je veux crier, lui hurler de la laisser tranquille, mais je n'arrive qu'à regarder Echo dans les yeux, ma gorge serrée par l'angoisse. C'est moi qu'elle veut briser... Je me surprends alors à supplier.
— Ne la touche pas, Anastasia, je dis d'une voix tremblante, plus faible que ce que je souhaiterais. Prends-moi à la place, fais ce que tu veux de moi, mais laisse-la tranquille.
Les mots viennent difficilement, coulent de ma bouche comme du poison, mélangés à la honte. Je déteste avoir à dire ça, déteste lui offrir ma soumission, mais je n'ai pas d'autre choix. Echo est en danger, et je n'ai aucune idée de ce qu'elle pourrait lui faire, de jusqu'où elle pourrait aller pour m'atteindre.
Anastasia m'observe, un léger rictus sur ses lèvres et un regard intense. Elle me teste, elle veut voir jusqu'où je suis prêt à aller pour protéger quelqu'un. Mais elle ne répond pas immédiatement, elle veut aussi me prouver qu'elle est supérieure. Elle se tourne vers Echo, ses doigts effleurent délicatement sa peau, la rassurant d'une manière perverse.
Anastasia reprend la parole, ses mots comme des échos dans ma tête.
— Je t'avais prévenu de ne rien tenter... dit-elle en s'approchant de moi, sa voix devenue douce et menaçante. Tu es ma propriété, Radhan. Et tu dois savoir qu'aucune résistance n'est permise.
Les mots me frappent comme un poing dans le ventre. Mon cœur s'emballe, je suffoque presque sous la réalité de ce qu'elle dit. Je suis devenu sa propriété. Elle a raison à cet instant-même. Chaque partie de moi, tout ce que je suis, appartient désormais à Anastasia. Elle le prouve en prenant le contrôle d'Echo de la manière la plus brutale qu'il soit.
Elle se tourne alors vers mon amie, et sa main glisse avec une lenteur sinistre jusqu'à sa propre cuisse. Le tissu de sa robe rouge remonte davantage, dévoilant une partie de son corps. Je vois un sous-vêtement en dentelle, discret mais raffiné, une pièce d'une fragilité étonnante comparée à la brutalité de ce qui se passe. Anastasia glisse ses doigts dans la lingerie, là où un petit couteau est coincé.
Elle attrape un doigt d'Echo et, dans un mouvement précis, découpe la chair. Le sang jaillit, une éclatante ligne rouge qui fait écho aux cris étouffés de mon amie. Son corps se tend sous la douleur. Une violence pure, méthodique, dirigée contre elle. Et contre moi. La vision de cette scène est horrible. Je savais qu'elle était dangereuse, mais sans cœur à ce point ?
Echo crie de douleur, mais son cri est coupé par le scotch, et son corps se convulse dans la chaise. J'ai mal pour elle, bien plus que pour moi.
Je la supplie de s'arrêter, je hurle dans ma tête. Je vois le pouvoir qu'elle a sur moi, ce contrôle absolu. C'est elle qui dicte ma vie, qui décide de tout. Et je n'ai pas le choix.
Elle fait ensuite glisser la lame le long du bras d'Echo, traçant une ligne lente sur sa peau, sans encore appuyer. Ma soigneuse tremble, secoue la tête, sa peur palpable. D'un geste vif, Anastasia entaille la peau de mon amie au niveau du cou. Echo hurle à nouveau derrière son scotch, son corps se tordant sur la chaise. Mon cœur se serre à m'en exploser. Je n'avais jamais connu une telle douleur. Moi qui l'aimais, Anastasia m'a appris à la détester.
— Arrête ! je hurle. C'est moi que tu veux, prends-moi !
Elle lève un sourcil, amusée, comme si ma supplique n'était qu'une douce mélodie à ses oreilles. Puis elle continue son chemin avec sa lame, son trait fin allant jusqu'au milieu de sa gorge.
— Ce n'est pas toi que je veux blesser. Pas directement, murmure-t-elle en plantant son regard dans le mien. C'est bien plus amusant de te voir souffrir autrement.
Je détourne le regard, incapable de soutenir cette vision. Echo, blessée, terrorisée, et moi impuissant. Un putain d'incapable, qui ne peut pas la secourir.
— Lève les yeux, Radhan.
Sa voix claque, autoritaire, mais je garde mes paupières closes, refusant de lui obéir. Je sens son pas léger s'approcher, jusqu'à ce que son souffle effleure ma peau. Elle se tient si proche que son parfum musqué, entêtant, envahit mes sens. Puis une brûlure vive déchire mon torse.
— Lève. Les. Yeux, répète-t-elle, traçant une fine entaille avec sa lame.
La douleur me fait grogner, mais je garde la tête baissée. Elle n'est rien comparé à ce que je viens de voir. Ce n'est que lorsqu'elle s'empare de mon menton, ses doigts froids contre ma peau brûlante, et force mon visage vers le sien, que je cède. Nos regards se croisent, et je vois sa satisfaction. Elle se délecte de ma détresse, de ma colère, de mon impuissance.
— Voilà, c'est mieux, murmure-t-elle, son sourire venimeux à quelques centimètres de mes lèvres.
— Je te tuerai de mes propres mains, je souffle entre mes dents, ma voix grondant d'une promesse que je grave dans mon âme.
Elle éclate de rire, un son léger, presque mélodieux mais terrifiant.
— Oh, Radhan, j'attends ce jour avec impatience, répond-elle en caressant légèrement ma joue avec la pointe de la lame. Mais pour l'instant, tu es à moi. Ma propriété. Et tu feras tout ce que je veux, n'est-ce pas ?
Je ne réponds pas, mais je sais qu'elle a raison. Pour protéger Echo, pour protéger ceux que j'aime encore, je n'ai pas le choix. La salope a visé juste.
Ses yeux vairons restent ancrés dans les miens. Je vois cette étincelle cruelle dans son regard, une lueur sadique qui glace mon sang. Elle incline légèrement la tête, une expression de faux regrets peinte sur son visage.
— C'est dommage pour toi, Echo, murmure Anastasia, sa voix douce, presque compatissante, mais teintée d'un poison insidieux. Il ne fallait pas crier.
Mon cœur s'arrête net car je sais que quelque chose de terrible est sur le point de se produire.. Je le vois dans ses yeux, dans son sourire en coin.
— Anastasia, non... non ! je hurle, ma voix éclatant dans le silence lourd de la pièce. Je ferai tout ce que tu veux, tout, mais fais pas ça !
Elle m'ignore complètement, son attention est désormais fixée sur Echo. D'un pas mesuré, elle contourne la chaise, son couteau toujours en main, et se place derrière elle. Echo est secouée de spasmes, ses pleurs étouffés sous le scotch, ses yeux noyés de terreur fixés sur moi.
Je tire sur mes liens de toutes mes forces, mes muscles tendus au point de me déchirer. Je suis prêt à tout casser, à tout risquer, mais les cordes résistent.
— Anastasia, je vais te tuer ! Tu m'entends ? JE VAIS TE TUER !
Elle ne répond pas. Elle se positionne derrière Echo, mais son visage reste tourné vers moi. Anastasia me fixe et ses yeux transpercent les miens, exigeant que je regarde, que je sois le témoin de son horreur. La lame scintille faiblement sous la lumière tamisée.
— Regarde bien Radhan, murmure-t-elle d'une voix glaciale. C'est toi qui l'as condamnée.
Un geste lent, calculé. Elle place la lame contre la gorge d'Echo et exerce une pression. Le couteau tranche doucement, profondément, dans une précision chirurgicale et délibérée. Le sang jaillit immédiatement, une ligne rouge qui s'étale sur la peau pâle d'Echo. Elle hurle, un cri déchirant et étranglé qui me transperce.
— NON ! je crie, ma voix brisée et désespérée. Arrête ! Arrête ça !
Anastasia continue, imperturbable. Le sang coule en torrents, s'étalant sur le haut d'Echo, imbibant aussi son pantalon. Cela forme une mare sous sa chaise. Mon amie lutte, son corps tressaillant alors que la vie s'échappe d'elle. Ses yeux restent rivés sur moi, suppliants, cherchant une aide que je ne peux lui offrir.
— Regarde-la Radhan, ordonne Anastasia. Regarde-la dans les yeux pendant qu'elle meurt.
Je détourne la tête, incapable de supporter davantage cette vision cauchemardesque.
— Non, non, non... je murmure, ma voix réduite à une supplique.
Mais elle ne le tolère pas. Elle traverse la pièce en quelques pas rapides et attrape mon visage entre ses doigts froids, forçant mon regard à revenir sur Echo. Son visage est si proche du mien que je sens son souffle contre ma peau.
— Tu ne détourneras pas les yeux, gronde-t-elle, sa voix basse et menaçante. Tu vas regarder.
Je n'ai pas le choix et je fixe Echo, impuissant. Ses yeux, d'abord terrifiés, s'éteignent peu à peu. Elle convulse une dernière fois, son corps se raidissant avant de s'affaisser complètement. Le sang continue de couler, gouttant au sol dans un rythme sinistre. Elle meurt, les larmes ruisselant sur ses joues, et je ne peux rien faire.
Quand tout est fini, Anastasia relâche ma mâchoire et recule lentement. Echo est immobile, vidée de son sang. Ses mains tombent inertes à ses côtés, et son regard reste fixé dans le vide, figé à jamais dans l'horreur.
Anastasia, toujours aussi calme, incline légèrement la tête en direction du cadavre.
— Elle était mignonne, dit-elle simplement en haussant les épaules, comme si tout cela n'était qu'un détail insignifiant.
Ma rage explose. Je tire sur les cordes comme un animal en cage, mes cris résonnant dans la pièce. Mon corps tout entier tremble, non pas de peur, mais d'une haine si profonde qu'elle menace de me consumer.
— Je vais te tuer, Anastasia, je crache, ma voix rauque et emplie de promesses sombres.
Elle s'approche à nouveau, calmement, ses talons claquant doucement sur le sol ensanglanté. Ses yeux vairons brillent d'une satisfaction presque carnassière.
— Radhan, murmure-t-elle en effleurant mon torse de ses doigts glacés. C'est ce que j'aime chez toi. Cette flamme, cette rage. Tu penses encore avoir le contrôle. Mais souviens-toi de ça : tu n'es rien d'autre que ma propriété.
Elle se penche légèrement, ses lèvres proches de mon oreille.
— Et je vais te briser.
Omg c'était la première fois que j'écrivais une vraie scène de violence. C'est réussit ? 🙂↕️
N'hésitez pas à me donner votre avis, ça fait toujours chaud au cœur ✨
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