○ Chapitre 70 ○

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PDV Stefan

Charlotte s'avance dans l'allée, dans une robe splendide. Mais sa tenue n'est pas ce qui retient le plus mon attention, c'est elle, toute entière. Je n'arrive pas à croire que c'est vers moi qu'elle marche, que c'est vers moi qu'elle décide d'aller, que c'est à moi qu'elle ait dit oui...
Elle arrive enfin juste devant moi et je peux voir qu'elle a les larmes aux yeux et un sourire radieux aux lèvres.

Je sens que je dois dire quelque chose, lui faire savoir combien il me tarde de lui passer la bague au doigt, lui confier comment je me sens là, maintenant, devant elle si parfaite jusqu'à ses battements de cils. Je veux plus que tout lui témoigner ma gratitude pour vouloir ainsi de moi. Tout ce que j'arrive à faire pourtant, c'est laisser échapper une larme émue et la regarder dans les yeux.
Le maire commence son long discours mais je ne l'écoute que d'une oreille, je préfère admirer la femme qui se trouve devant moi et qui portera bientôt mon nom.
Je ne sais pas pourquoi, je m'imagine déjà ce qui se passera ensuite, si notre vie ne promet pas de nous mettre encore et inlassablement en danger. Je nous imagine déménager dans un coin paumé, dans la forêt pourquoi pas. Charlotte ferait les plans de la maison, elle qui se rêvait architecte autrefois. On aurait un chien, un saint-bernard ou un bulldog anglais, et une tortue. C'est mignon, une tortue. On ferait notre boîte aux lettres ensemble, on changerait la couleur des murs de la chambre tous les six mois. On sortirait souvent, je lui ferais explorer le monde, elle qui ne l'a pas encore vu. On pourrait adopter un enfant, si elle le voulait. Si on s'ennuyait, on prendrait chacun un travail. On serait heureux jusqu'à la fin des temps.

_ Monsieur Salvatore ? Acceptez-vous de chérir Mademoiselle Kendrick ici présente, pour le meilleur et pour le pire, et, acceptez-vous de vous unir à elle par les liens sacrés du mariage ?

_ Oui, je le veux. Répondis je de la façon la plus sincère que je ne le peux.

_ Madame Charlotte Kendrick, acceptez vous de prendre pour époux, Monsieur Stefan Salvatore ici présent, de l'aimer, de lui être fidèle et de le chérir dans la joie comme dans la tristesse, dans la santé comme la maladie ?

Charlotte prend une profonde inspiration, me sourit, et scelle notre destin par quatre mots.

_ Oui, je le veux, murmure-t-elle pour moi.

Puis elle le répète de façon plus audible pour le reste des personnes présentes.

_ Je vous déclare donc mari et femme ! Je vous accorde le droit de vous embrasser.

Je pose une main sur sa taille et l'attire à moi. Nos lèvres se rencontrent et nous échangeons un baiser plus passionné que jamais. Sa main se pose sur ma joue tandis que nous entendons les invités s'exclamer de joie autour de nous.

Notre baiser prend fin, mais nos fronts restent en contact.

_ Bonjour madame Salvatore, fais-je dans un sourire.

_ Bonjour monsieur Salvatore, répondit-elle avec émotion.

Puis elle ajoute un "je t'aime" susurré à mon oreille avant de se tourner vers nos invités avec un visage enchanté.

Les cris résonnent dans la mairie et la plupart des invités prennent des photos de ce moment. Lorsqu'il est temps de partir, ils nous font une allée d'honneur à la sortir du bâtiment tout en nous jetant des pétales de rose. Nous marchons main dans la main, le sourire ne quittant pas nos lèvres

Sortis de l'hôtel de ville, le photographe fait son travail et nous demande de poser avec les témoins et demoiselles d'honneur. Sur le premier cliché, Damon ne peut s'empêcher de faire une grimace, mais la deuxième tentative est la bonne.
Nous montons ensemble en voiture afin de nous rendre directement à la salle où va se dérouler le reste de la journée et une bonne partie de la nuit sûrement.

Sur la route, le cortège de véhicules qui nous suit klaxonne de bon cœur. Charlotte, ma femme, a les yeux qui pétillent. Je ne peux pas me résoudre à la lâcher du regard. Nos mains sont liées, on ne peut pas s'en empêcher. Je ne saurais même pas comment décrire le feu d'artifice qui éclate en moi, je me sens comblé et impatient de vivre la suite.

_ À quoi tu penses ? Me demande Mme. Salvatore.

_ À nous. Dis, tu préférais un saint-bernard ou un bulldog anglais ?

Elle rit.

_ Sérieusement, tu penses déjà à adopter un chien ? Tu ne veux pas prendre les choses dans l'ordre et profiter du présent ? Avant de devoir courir après les poils partout dans la maison.

_ Peut m'importe dans quel ordre on fait les choses. Le temps que je suis avec toi, tout me va. Répondis avant de l'embrasser délicatement.

Je ne m'en lasserai jamais. Si je le pouvais, je l'embrasserai encore et encore sans jamais la lâcher.

Nous voici arrivés.

_ On va faire la fêêête !! S'exclame Charlotte en sortant de la voiture plus vite que son ombre.

En entrant dans la salle, je me remémore les problèmes enchaînés pendant les préparatifs. Ça a été dur. Mais le résultat est là.
La musique est déjà lancée, et ma femme m'attire au centre de la piste pour commencer une valse. Elle a dû prendre des cours donnés par Rebekah pour apprendre à danser ainsi, et je ne décèle aucun faux pas.

Les invités forment une sorte de ronde autour de nous pendant que nous sommes dans notre bulle. Je ne la lâche pas du regard une seule seconde et la rapproche de moi. J'aimerai que ce moment ne se termine jamais...

_ Tu as de la chance de ne pas être présenté à mon père, rit Charlotte pendant notre danse.

Je hausse un sourcil interrogateur.

_ Quoi, il ne m'aurait pas apprécié ?

_ Il n'aurait pas apprécié beaucoup de choses, soupire-t-elle. Mais ma mère t'aurait adoré, c'est sûr !

_ Pourquoi ça ?

_ Elle était...pétillante et pleine de vie. Tout ce qu'elle voulait pour moi c'était quelqu'un qui prenne soin de moi et que je sois la plus heureuse possible. Elle disait souvent que j'allais me marier et avoir une vie de contes de fée. C'était une éternelle romantique

_ Je l'aurais bien aimé aussi, je crois, souris-je.

_ Tu penses que tes parents m'auraient aimée ?

_ Ma mère nous a quitté lorsque j'étais enfant, les souvenirs que j'ai d'elle sont plutôt floues et mon père n'était pas vraiment quelqu'un d'exemplaire ni de sympathique.

_ Alors... Heureusement qu'on fait ça à l'abri de nos géniteurs !

_ Je t'aurais épousé même sans sa bénédiction, tu sais.

Je la fais tournoyer et la ramène à moi. Elle sourit et fait quelque chose que je ne comprends pas tout de suite. Elle inverse les rôles et mène la danse.

_ Comment ça se fait que tu sache danser comme ça ? M'interroge t'elle.

_ N'oublies pas que je suis né au 19 ème, les bals et réceptions étaient récurrents.

_ La chance...

_ La poisse, oui ! ris-je. C'était ennuyeux, long, et sans intérêt.

_ Vraiment ? J'aurais quand même bien aimé voir à quoi ça ressemble... Les robes des dames devaient être super jolies ! Même si je pense que tu n'y prêtais pas attention... dit-elle en me lançant un regard taquin.

_ Tu penses bien, Mme. Salvatore. Mais je te rassure, aucune de ces demoiselles ne t'arrivait à la cheville. Sous leurs tonnes de maquillage se cachaient des femmes avides, profiteuses, ou bien idiotes.

_ Je suis sûre qu'elles ne l'étaient pas toutes. Qu'est ce qu'il y avait de bien pendant cette époque ?

_ L'absence d'écran. C'est très pratique un portable, je ne dis pas le contraire, mais c'était tellement mieux avant sur ce point. Les gens se rencontraient vraiment. Le langage n'était pas le même non plus, parfois ça me manque quand j'entends les gens parler dans la rue.

_ J'imagine qu'à cette époque, les gens se retenaient de dire tout ce qui leur passait par la tête.

_ Oui, mais ça ne change rien au fait que leurs pensées étaient aussi vicieuses qu'aujourd'hui. Les gens se sont toujours jugés entre eux, simplement selon le siècle la façon de l'exprimer est différente.

La valse prend fin et nous nous saluons avant d'échanger un énième baiser.

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Plusieurs couples se sont formés autour des jeunes mariés sur la piste de danse. La fête se déroule dans une ambiance joyeuse et conviviale, chacun est heureux.
Bonnie et Enzo se retrouvent, après quelques semaines sans vraiment s'être vus.
Tandis que Caroline et Klaus vivent le presque parfait amour depuis la resurection de ce dernier.
Kathleen danse avec Sebastian. Elle est en colère, lui aussi. La tension peine à redescendre depuis l'épisode de la chaise manquante. La brune évite les regards de son partenaire, elle sent qu'elle pourrait le gifler.

_ On peut parler ?

_ Sûrement pas. Lui répond t'elle sèchement.

Un changement de partenaires eu lieu. La jeune mariée se retrouve au bras de l'aîné des Mikaelson.

Quelques regards se tournent vers eux, vérifiant leurs actes, vérifiant l'état du mari. Stefan semble prendre sur lui pour ne pas mettre Elijah dehors. «Calme toi Stefan, ce n'est que pour un court moment.» se dit-il.
Le cœur de l'originel balance entre joie et amertume, car bien qu'il danse avec Charlotte, il s'agit désormais de Charlotte Salvatore.
La jeune femme, elle, ne fait que de se ressasser ce début de journée, aux anges. La danse avec l'originel ne lui déplaît pas étant donné la profonde amitié qu'elle éprouve pour lui.
Rebekah prie pour que son frère ne fasse pas de bêtise. Son autre frère, Kol, qui était discrètement venu pendant la cérémonie, rit devant la posture d'Elijah qu'il a immédiatement comprise.

Ce n'est d'ailleurs pas très compliqué pour la fratrie de remarquer les sentiments de leur aîné, le connaissant par cœur depuis un millénaire.
Le regard de Kol est attiré par Kathleen, la jolie brune dansant au bras de Damon. Un sourire aguicheur étire ses lèvres. Rebekah lui souffle que c'est peine perdue pour lui, la jeune femme est déjà aux prises avec deux hommes.

_ J'ai toutes mes chances et comme on dit, jamais deux sans trois petite sœur. Lui répond t'il le sourire aux lèvres.

La blonde lève les yeux au ciel, désespérée par le comportement de son frère.

Kathleen aussi l'a remarqué, Damon lui a dit de se méfier. Mais les sourires se font entre les deux inconnus. L'aîné des Salvatore ne s'en préoccupe pas vraiment, ce qui lui importe est d'avoir une discussion sérieuse avec elle à propos de Sebastian.

_ Tu dois vraiment le quitter. Souffle t'il.

_ Parle moi d'autre chose, je veux passer un bon moment et donc éviter ce sujet.

_ Bien.

La musique prend fin, une autre commence, beaucoup plus rythmée. Charlotte prend congé d'Elijah et rejoint sa meilleure amie.

PDV Kathleen

Ma meilleure amie arrive devant moi, le sourire aux lèvres. Il ne l'a pas quitté depuis ce matin.

Charlotte : Comment ça va ?

Moi : C'est a toi qu'il faut le demander. Tout se passe comme tu le veux ?

Charlotte : Tout est merveilleux, Stefan est merveilleux, vous êtes merveilleux...

Je ris. Elle se tourner pour regarder l'assemblée, et remarque Kol.

Charlotte : C'est qui, lui ?

Moi : D'après Damon c'est un des frères Mikaelson. Il s'est invité je crois. Comme si c'était porte ouverte à tout les idiots qui veulent venir. Soupirai-je.

Charlotte : C'est un Mikaelson, son manque de respect n'est donc pas si étonnant que ça.

Moi : Eh, Elijah est super respectueux, je te ferais remarquer !

Charlotte : Oui, enfin lui c'est une exception...

Moi : Stefan l'aime pas vraiment.

Charlotte : J'ai remarqué. Soupire t'elle pendant qu'un serveur nous propose une coupe de champagne.

Moi : Tu as une idée de pourquoi ?

J'essaie de paraître naturelle en posant la question, car bien évidemment je connais la réponse grâce à Damon.

Charlotte : Aucune... Il a dû se passer quelque chose entre eux, une vieille querelle, ou une trahison peut-être...

Moi : Oui, c'est clair qu'avec leur passé, c'est fort probable. Mentis je à moitié en buvant une gorgée de mon verre.

Charlotte : Ça va avec Damon ? Me questionne t'elle.

Moi : Il a eu un accrochage avec Sebastian avant la cérémonie. Il veut que je le laisse tomber...

Charlotte : Il ne l'a jamais aimé, c'est pas étonnant qu'il veuille que tu le quitte. Et si tu veux mon avis, il n'a pas tort. Sebastian n'est pas quelqu'un de mauvais mais il n'est pas fait pour toi. Surtout que tu ne l'aimes pas.

Les lèvres pincées, je réfléchis. Je ne ressens plus la même chose avec Sebastian, il n'y a plus la magie de notre rencontre. Les faits sont là. Mais je ne me vois pas le quitter maintenant, ce doit être une passe, mes sentiments vont peut-être revenir...
Non, ce ne serait pas juste pour lui. De toute manière, nous aurons une discussion après le mariage, on verra bien.

Moi : On verra par la suite, il est énervé parce que je me suis réconciliée avec Damon et qu'on est proches

Charlotte : Vous habitez ensemble, vous vous voyez forcément plus, c'est normal, dit-elle en portant son verre à ses lèvres.

Moi : Ça il a pas l'air d'avoir capté. Soupirai-je en croisant le regard de l'aîné des Salvatore.

Charlotte : En tout cas, je crois que si tu le largues, tu vas en rendre un ravi.

Moi : Il est certain que Damon serait content, hein !

Je finis mon verre, et Charlotte rejoint Stefan qui discute avec Caroline.
La question de larguer ou non Sebastian m'obsède de plus en plus, et je ne veux pas gâcher l'ambiance avec mes histoires. Ce n'est pas ma journée, c'est celle de Charlotte et Stefan.

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PDV Rebekah

Bonnie et moi nous sommes délectées de la danse effectuée par mon aîné et Charlotte. Je sais, nous savons, que c'est mal de rire de cette situation, parce qu'elle est précaire et imprévisible. Mais ce que m'a confié Elijah hier m'a troublée. «Si j'avais pu la rencontrer plus tôt...» Oui, alors peut-être que Charlotte ne serait pas devenue une Salvatore mais une Mikaelson. Qui sait ?
Mais Stefan est son âme sœur, c'était évident. J'ai de la peine pour Elijah, j'espère qu'il s'en remettra vite.
Le cadet Salvatore n'a pas lâché mon frère des yeux une seconde lorsque celui-ci tenait Charlotte dans ses bras.

Bonnie : Il le déteste vraiment. Soupire la sorcière.

Moi : Et comment ! Si il le pouvait il essaierai déjà de le tuer. Elijah aussi tenterai de le tuer si il en a la possibilité

Bonnie : Il ne le fera pas, il perdrait celle pour qui il le tuerait. Mais, entre nous, tu ne trouves pas qu'ils iraient tout aussi bien ensemble...? Non pas que je désapprouve le mariage, Stefan et Charlotte sont parfaits ensemble, ils s'aiment, ils prennent soin l'un de l'autre... Mais j'imagine aussi bien Charlotte avec ton frère.

Moi : Elle serait en sécurité et heureuse avec lui. Ils seraient un couple parfait mais elle a rencontré Stefan avant mon frère. Et au vu de l'amour qu'ils se portent, on peut être sur qu'elle n'ira pas avec Elijah.

Bonnie : Tu as raison.

Charlotte et Stefan achèvent au moins leur soixantième danse et s'embrassent pour la millionième fois. Mon frère les regarde avec haine et douleur.

Moi : J'espère qu'il va pas faire une connerie ce soir.

Bonnie : Tu penses qu'il en serait capable ?

Moi : Je crois que c'est soit il dit rien et au bout d'un moment il part pour se rafraîchir les idées ou il tue quelqu'un.

Bonnie : Il pourrait partir et tuer la première personne qui vient le faire chier. Ou alors, il pourrait craquer...

Moi : Je t'interdis de penser à ça, Bonnie ! Mon pauvre frère, tu veux l'anéantir ?! Et Charlotte, elle va se remettre en question, alors le pire pourrait arriver...

Bonnie : Si tu penses vraiment que ça va rester tout beau tout rose, tu te trompes. Stefan va péter un câble à un moment si ton frère continue de la regarde de la sorte

Moi : Je le sais bien, je me doute qu'un jour ils vont s'engueuler... Et bon sang, dire qu'elle n'a toujours rien remarqué !

Bonnie : Je sais vraiment pas comment c'est possible de ne rien voir. C'est flagrant.

Moi : Elle est aveugle je te jure. Et lui il faut qu'il arrête de se faire souffrir plus qu'autre chose et détacher son regard d'elle cinq minutes.

Bonnie : Il doit être en train de s'imaginer à la place de Stefan, dit-elle avec un sourire qu'elle ravale aussitôt en voyant mon faciès. Oh, regarde ton frère va les voir !

Moi : Je devrais intervenir tu crois? Parce que là j'ai TRÈS envie de savoir.

Bonnie : Écoute les, tu es un vampire je te rapelle.

Moi : Purée, c'est vrai, j'arrive encore à l'oublier après mille ans...

Je déploie mon ouïe vampirique et espionne leur conversation. Rien d'intéressant aux premiers abords, des banalités, des félicitations pour le mariage...

Elijah : Ta robe te va à ravir, tu es encore plus belle que lors de l'essayage.

Oh mon dieu je ne crois pas que Stefan était au courant qu'on a croisé Elijah et ça n'a pas l'air de lui plaire. On peut voir d'ici ses envies dr meurtre envers mon frère.

Bonnie : Qu'est ce qu'il y a ? Me questionne t'elle.

Je ne lui réponds pas et continue d'espionner leur conversation.

Charlotte : Merci beaucoup, toi aussi tu es très élégant, mais ça ne change pas de d'habitude.

Ma bouche prend la forme d'un O majuscule. Elle ne mesure pas la puissance de ses paroles.

Stefan : Elijah t'a accompagnée pour les essayages ? demande-t-il à sa femme.

Charlotte : Non, j'étais avec Kathleen, Bonnie et Caroline. Rebekah est venue après son retour. J'ai croisé Elijah dans la boutique, et il m'a vue avec la robe que je porte en ce moment.

Moi : Bonnie prépare toi à un futur meurtre.

Bonnie :Pourquoi ?

Moi : Elijah a complimenté Charlotte, elle l'a fait également et là elle vient d'annoncer à Stefan que vous avez vu mon frère aux essayages pour la robe.

Bonnie : Ooooh mazette, faut intervenir là !

Moi : Comment ?! Il faut pas que ça se voit qu'on a tout entendu !

Bonnie : Vas le voir et dis lui que t'as besoin d'aide ou que tu dois lui parler d'un truc !

Moi : Mais...

Bonnie : Discute pas, fonce !

Prise par l'urgence, je prend congé de la sorcière et rejoins le trio.

Je fais comme si je n'avais rien entendu et souris aux mariés.

Charlotte : Rebekah ! Comment ça va ? Tu penses quoi de na réception?

Moi : Elle est fantastique, tout comme vous deux ! Dites-moi, si vous avez des enfants, je pourrais être la marraine ?

Charlotte éclate de rire.

Charlotte : Si tu veux, si ça te fait plaisir. Mais déjà, il faudrait en avoir, ce qui n'arrivera pas de si tôt !

Moi : Quoi, tu ne rêves pas d'avoir un enfant ?

Charlotte : Peut-être un jour, mais avant je veux profiter de mon mari et ne pas le partager.

Je sens le regard d'Elijah peser sur moi.

Je crois qu'actuellement, il me hait pour mes propos. Au moins ça le fait un minimum redescendre sur Terre.

Les jeunes mariés repartent pour une énième danse, me laissant tout le loisir d'enguirlander mon frère.

Je l'emmène un peu plus loin avant de lui lancer un regard noir.

Moi : T'es malade ?! Tu lui fais ton numéro devant son mari Elijah ! Son putain de mari !

Bonnie nous rejoint avec des verres pour avoir l'air plus ancré dans la fête que nous le sommes actuellement.

Elijah : De quel numéro tu parles, je lui ai simplement dit qu'elle était magnifique !

Bonnie : Mmh, mais tu as précisé que tu l'as vue là où Stefan n'était pas, alors maintenant il va demander à Charlotte si vous avez eu d'autres entrevues de ce genre dont il ne serait pas au courant...

Elijah : J'ai rien fait de mal !

Moi : Stefan sait depuis le départ que t'aimes sa copine ! Tous le monde le voit ici hormis elle ! Voilà pourquoi t'aurais jamais dû autant la complimenter et dire que tu l'avais vu aux essayages !

Elijah : Épargne moi tes sermons, Rebekah ! Qu'est-ce que tu aurais fait, dans mon cas, hein ? Qu'aurais-tu fait ? Tu ne peux pas imaginer combien il est difficile de...

Bonnie : Chut, on va t'entendre, Elijah !!

Elijah : Et alors ? Qu'est-ce que je m'en f...?!

Moi : Elijah, la ferme ! Charlotte vient de jeter un coup d'œil dans notre direction ! Tu ne voudrais quand même pas créer un scandale ici et maintenant ?

Elijah : Si je te réponds sincèrement tu me feras la morale pendant plus longtemps.

Moi : Sérieusement faut que t'arrêtes. Elle est heureuse et c'est le principal

Elijah : Je ne veux que son bonheur, certes, mais... Rappelle moi la dernière fois où j'ai eu le droit de me montrer un peu égoïste ?

Moi : C'est pas une question d'être égoïste là, c'est une question de son propre bien. Et ne parlons pas de Katherine, c'est la plus grosse erreur de ta vie.

Bonnie : J'arrive toujours pas à me dire que tu ai été avec elle.

Elijah : Errare humanum est.

Bonnie : Tu n'étais déjà plus humain depuis longtemps. Mais c'est bon, j'ai saisi...

Moi : Frangin, s'il te plaît, arrête de tenter le diable, d'accord ? C'est fini. Elle est mariée. Si tu as peur de faire une connerie - parce qu'on ne va pas se mentir, tu vas souvent la croiser et tu auras envie de faire n'importe quoi - tu n'as qu'à partir quelques temps et oublier tout ça. Ou, encore mieux, trouve toi quelqu'un !

Elijah : Excuse moi Rebekah, comparé a toi, je n'arrive pas aussi facilement à tourner la page sur une personne et à me trouver quelqu'un !

Moi : Eh bien il faut une première fois à tout, ce sera l'occasion de t'entraîner ! Tu ne peux décemment pas rester comme ça. Maintenant, tu as intérêt à te tenir à carreau jusqu'à la fin de ce mariage, et moi je vais danser avec Bonnie. Tu viens ? fais-je à la sorcière en lui tendant une main.

Bonnie : Pourquoi pas ? Je vais juste prévenir Enzo pour éviter qu'il ne s'imagine des choses... rit-elle.

Moi : Quoi que tu le remplaces par moi ? Au vu de ma magnifique personne il doit pas s'étonner. Ris je

Elijah lève les yeux au ciel et s'en va. Bonnie revient et m'entraîne sur la piste pour une valse volontairement ratée puis notre danse s'achève dans des mouvements incontrôlés qui font rire tout le monde, nous y compris.

Bonnie : On a amusé tous le monde.

Moi : Nous sommes des danseuses incroyables. Dis je en avant de la laisser.

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PDV Kol

Dix-sept heures passées, l'heure du toast est arrivée. La-dite Kathleen se lance la première, et demande l'attention de la galerie en tapant une cuillère contre son verre.

Kathleen : Étant donné que si je fais un long discours, je vais sûrement faire pleurer la mariée et moi avec, je vais essayer d'être rapide. Charlotte tu es ma meilleure amie depuis toujours et nous avons passé toute notre vie ensemble. T'es la personne qui ne m'a jamais lâché malgré toutes les merdes dans lesquelles je me suis mise et je ne te remercierai jamais assez pour ça. J'ai souhaité que tu aies une vie de rêve avec une personne formidable et c'est ce que tu as à présent grâce à Stefan. Steffy, toi t'es un ami génial sur qui je sais que je pourrais toujours compter. Dans les pires moments comme les meilleurs depuis notre rencontre tu es resté à mes côtés. Grâce à toi ma meilleure amie est aujourd'hui une femme heureuse et épanouie et j'espère pour toi qu'elle continuera à l'être au risque de devoir te faire payer. Encore félicitations à vous deux.

Des applaudissements suivent, j'ai le culot de siffler. La jeune brune pose ses yeux sur moi, je me sens comme embrasé par un feu invisible. J'adore ça.
Le prochain toast, c'est l'aîné Salvatore qui s'en charge.
Qu'est ce que je ne peux pas me le voir celui là. Je sais toujours pas pourquoi Nik' ou moi nous ne l'avons pas tué.

Rebekah arrive vers moi, me lançant un regard noir. Qu'est ce qu'elle a encore ?

Moi : Qu'est ce que tu me reproches cette fois ?

Rebekah : Arrête ton petit manège avec Kathleen, elle a déjà assez à faire comme ça ! Combien de fois il faut te le répéter ?

Moi : Je viens à peine d'arriver en ville, voilà que tu me remontes les bretelles.

Rebekah : Tu viens à peine d'arriver en ville, voilà que tu cherches déjà les problèmes.

Moi : Je ne lui ai pas adressé un seul mot. Je ne cause pas encore de problèmes.

Rebekah : Ça ne serait tarder.

Moi : Écoute petite sœur ; si je veux aller la voir, je le fais et même si tu m'en interdis.

Rebekah : Seigneur, aidez-moi, j'ai deux frères bornés qui refusent d'entendre raison !

Elle lève les yeux au ciel, et s'aperçoit que Damon a terminé son toast sans qu'elle l'ait écouté.

Rebekah : Écoute moi pour une fois dans ta vie. Elle est - on va dire - avec Sebastian et il y a un truc avec Damon. Ne te rajoutes pas.

Moi : Je crois que tu as oublié que j'étais assez grand pour prendre mes propres décisions, sœurette.

Rebekah : J'ai une furieuse envie de te secouer comme un prunier et de t'en coller une, mais par respect pour les mariés je vais m'abstenir.

D'autres toasts se font, de plus en plus courts, se résumant à "on vous aime, soyez heureux". Qu'est-ce qu'on s'ennuie...

Je laisse ma blonde de sœur franchement chiante et vais chercher un verre de bourbon.
Après un dernier honneur aux époux donné par St John, Kathleen annonce le début des animations et proclame le jeu de la jarretière ouvert.
Un pot contenant les noms de chaques personnes présentes lui est amenée tandis que la mariée se poste pas loin d'elle.

Kathleen : Le tirage se fera par une main innocente, c'est à dire moi. Sourit elle.

Innocente, innocente... Je ne la connais pas encore, mais elle m'a l'air d'être du genre à bien cacher son jeu... Je lui adresse un nouveau clin d'œil qu'elle me renvoie. Ses doigts disparaissent sous les petits morceaux de papier pour en choisir un et le sortir du pot. Ses sourcils se froncent de déception pendant une fraction de seconde, puis son regard s'illumine comme si une brillante idée l'avait traversée, et elle claironne le prénom d'Elijah.
Elle l'a fait exprès, c'est sûr.

Je pose mon regard sur mon frère qui, pour une fois, ne m'empêche absolument pas de voir ce qu'il pense. Salvatore n'a pas du tout l'air ravi par contre.

On se demande bien pourquoi. Elijah est tiraillé entre peur et désir, ce qui se traduit par un léger tremblement à sa main droite. Lui qui est d'ordinaire un maître du self-contrôle... Il s'approche de madame Salvatore, qui retient un fou rire, nerveux sans doute.

La brune les regardes en dissimulant un léger sourire tandis que ma sœur et Bonnie sont aux aguets du moindre fait et geste de mon frère.
Le pauvre, il va finir tout détraqué. Si j'étais à sa place, il y a longtemps que je me serais servi, mais connaissant mon frère, il a dû faire son gentlemen et laisser les choses se faire sans intervenir.
Charlotte relève un pan de sa robe pour dévoiler sa cuisse, où est attaché le bandeau de dentelle.
Moi qui attendais que ce mariage devienne intéressant, je suis servi. La salle est silencieuse, tous les invités ont les yeux rivés sur eux.
Elijah pose un genoux au sol avant d'attraper la jarretière entre ses dents.

Mais c'est qu'il prend son temps, en plus ! C'en est trop, je lâche un rire. Je crois qu'Elijah Mikaelson a oublié la présence des spectateurs.

Je me prends un regard noir de la part de Caroline, me faisant lever les yeux au ciel. Stefan est à deux doigts d'arracher la tête de mon frère à ce que je vois

Le temps semble s'être arrêté pour mon aîné, il ne réalise plus la gêne qu'il provoque dans l'assemblée. Je me demande si il respire encore. Le nœud de la jarretière défait, il retire le tissu de sa bouche et rabaisse la robe de la jeune mariée, évitant tout contact visuel. Je devine d'ici que ses joues sont brûlantes. Il s'apprête à enfin se relever, mais Charlotte éternue à ce moment précis, ce qui surprend mon frère qui perd l'équilibre.

PDV Charlotte

Seigneur Marie Joseph, pourquoi a-t-il fallu que j'éternue à cet instant ?! Elijah avait déjà l'air assez embarrassé comme ça... Et à vrai dire, je n'ai pas été très à l'aise non plus, bizarrement. Quant à Stefan, n'en parlons pas, il s'est raidi comme un bâton dès que les lèvres de l'Originel ont approché ma jambe...
Voyant mon ami vaciller, je me précipite pour attraper sa main avant qu'il ne s'étale par terre devant tout le monde.

Il se relève avec mon aide et son regard rencontre le miens.
Je sens qu'il est désolé, tout comme moi je le suis, mais ce n'est en rien de sa faute si j'ai attrapé froid. Aussi, quand il ouvre la bouche pour s'excuser, je le coupe.

Moi : Pardon, j'aurais dû me retenir d'éternuer, tu...

Il rit de bon cœur.

Elijah : Te retenir d'éternuer ? J'adorerais voir ça ! Ne t'inquiète pas, ça arrive. Et...

Il glisse la jarretière dans ma main, frôlant mes doigts dans une caresse... Électrisante ? De l'électricité statique, sans doute.

Elijah : Ça t'appartient, je crois.

Je le remercie avec un léger sourire gêner. Mon dieu j'ai rarement été aussi mal à l'aise que là à cet instant précis.
Je n'ose même pas regarder vers Stefan au risque de le voir avoir une forte envie de meurtre envers l'originel

Nous passons rapidement aux autres animations, chaises musicales et compagnie, et la tension est oubliée. Stefan finit même par se détendre et arrête de m'embrasser devant Elijah en signe de possession, ce que je trouve un peu vexant. C'est vrai, quoi, je ne suis pas une propriété, quand bien même je suis mariée corps et âme à Stefan.
Malheureusement je ne peux pas empêcher sa jalousie et c'est vraiment embêtant...
Il n'a aucune raison de l'être, c'est avec lui que je suis et lui que j'aime

Je discute avec Bonnie et Caroline, et me rends compte que Kathleen n'a pas l'air dans son assiette. Elle est quelques mètres plus loin, accoudée à une table, et regarde alternativement Damon et Sebastian.

Moi : Je vous laisse, il faut que je fasse quelque chose. Leur souris je avant de rejoindre ma meilleure amie.

Elle lève les yeux vers moi et soupire.

Moi : Dis moi ce qu'il y a.

Kathleen fronce les sourcils à ma question.

Kathleen : De quoi tu parles ?

Moi : Arrête. Tu fixes tes deux amants en broyant du noir.

Kathleen : Damon ne l'est pas.

Moi : Non bien sur que non, c'est pour ça que vous êtes proches comme jamais depuis quelques temps.

Elle détourne le regard pour s'intéresser subitement au contenu de son verre.

Kathleen : Je ne sais pas quoi faire, souffle-t-elle. Est-ce que je dois rompre ? Il m'observe d'un mauvais œil depuis le début du mariage, je l'évite... Je sais qu'on doit avoir une discussion tous les deux, mais dois-je en arriver là ?

Moi : Je peux te poser une question ? Lui demandai-je.

Elle acquiesce donc je poursuis.

Moi : Tu l'aimes ? Sebastian. Et je parle d'amour.

Mon amie réfléchit, pèse le pour et le contre, se remémore chacun des moments passés avec lui. Puis, sur un ton grave elle me répond qu'elle n'éprouve plus ce fort sentiment qu'elle avait au début de leur relation.

Moi : Fait ce qu'il y a de mieux pour toi. En d'autres termes, quitte le et va avec la personne que tu veux vraiment.

Kathleen : Damon ?

Moi : C'est pas moi qui l'ai dit ! souris-je.

Kathleen : Ça n'a pas marché la première fois et je ne veux pas qu'il se passe la même chose

Moi : Je sais bien qu'il t'a trompée, mais quelque chose me dit qu'il n'attend qu'une chose, se racheter. Laisse lui une deuxième chance.

Kathleen : J'en sais rien...Je sais même pas ce que je ressens pour lui...

Moi : Les sentiments que vous éprouvez l'un pour l'autre crèvent les yeux

Kathleen : Je sais pas. On verra bien...

Elle se mure dans un silence, me cachant ses pensées.

Moi : Aller, arrête de réfléchir deux minutes et viens t'éclater, après tout c'est le but de cette journée ! Et après je ne te verrai plus pendant plusieurs semaines, alors fais pas la tronche !

Kathleen : Vous partez ou ?

Moi : Je sais pas. Stefan ne veut pas me le dire. Soupirai-je longuement.

J'attrape sa main et la tire avec moi jusque la piste de danse, où nous sommes rejointes très rapidement par Bonnie, Rebekah et Caroline.
Nous dansons jusqu'à en avoir mal aux pieds, nous faisons tantôt des rondes tel des gamines, tantôt des imitations ratées du Moonwalk (essayez avec une robe de mariée, c'est encore plus difficile), tantôt du rock acrobatique... Les garçons nous regardent avec de grands sourires, amusés par notre spectacle.
Après une énième chanson, nous décidons dans un accord commun d'aller boire un coup pour nous rafraichir tout en riant.

Stefan : Très joli pas de danse, mon amour, dit-il avec un clin d'œil.

J'étouffe un rire.

Moi : On peut dire merci à celle qui m'a tout enseigné, dis-je en désignant Kathleen. Mais elle n'est pas aussi bonne cavalière que toi, j'ajoute à mi-voix.

Kathleen : Je t'ai entendue !

Elle me tire la langue.

Moi : Tu resteras toujours une superbe prof !

Elle lève les yeux au ciel en riant.

Stefan : Comment tu vas ?

Moi : Super bien. Et toi ?

Stefan : Je vais toujours mieux quand tu es là.

Je hausse un sourcil.

Moi : Tu veux dire que ça ne va pas ? Alors que nous sommes à notre mariage ? Qu'est-ce qu'il se passe, tu...

Il me sourit.

Stefan : Calme toi mon amour, tout est parfait, il n'y a pas à s'inquiéter.

Moi : Alors qu'est-ce qu'elle voulait dire, ta phrase ? Il n'y avait pas de sous-entendu ?

Il se mord la lèvre inférieure, hésitant.

Stefan : Tu sais que je n'apprécie pas vraiment Elijah.

Moi : Je sais...

Stefan : Et avec ce qu'il s'est passé tout à l'heure tu...

Moi : Stefan. Écoute moi. C'est avec toi que je suis mariée, c'est toi que j'aime. Il n'y a rien entre Elijah et moi.

Il l'avait enfin avoué de vive voix. Il ne s'est jamais rien passé entre eux qui aurait pu causer cette haine réciproque, le problème venait de la jalousie.
Comme mon mari n'a pas l'air persuadé par ma dernière phrase, j'insiste.

Moi : Elijah ne m'aime pas, je ne suis pas amoureuse de lui non plus, alors ne t'en fais pas, d'accord ? Tu vois le mal partout... C'est quelque part flatteur, mais il faut savoir doser. Nous sommes amis, et j'aimerais que tu l'acceptes, et que tu comprennes que je suis entièrement tienne. Tu es mon âme sœur, Stefan.

Il souffle, peu convaincu et je pose mes lèvres sur les siennes. Lorsque nous nous detachons, on me tire par la main. Je me tourne et vois Rebekah.

Rebekah : Tu profiteras avec lui plus tard, viens avec nous.

Moi : Eh, t'as pas le droit de me kidnapper !

Rebekah : J'ai tous les droits. Je suis une Mikaelson

Stefan : Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre. Soupire t'il avant que je ne me fasse complètement embarquer par la blonde.
Elle me tend un micro, ainsi qu'à Caroline, Bonnie et Kathleen, et en garde un pour elle.

Rebekah : Ouverture du karaoke privé !!!

Caroline : Oh, on est mal...

Kathleen : Rebekah t'es une femme morte. La menace t'elle

Elle dessine une auréole autour de sa tête et nous offre un sourire faussement angélique.

Rebekah : Aller, je suis sympa, je me désigne comme la première à me ridiculiser. Mais ensuite, ce sera à toi, décide-t-elle en me désignant.

Je soupire et elle lance la musique et commence à s'éclater sous le regard de tous les invités

Elle interprète Umbrella de Rihanna, et hormis quelques dérapages sur la fin je trouve qu'elle s'en sort plutôt bien. À la fin de la chanson, elle s'applaudit elle-même, suivie par le reste du comité.
Ce fût alors - malheureusement - mon tour et toute l'attention de l'assemblée est rivée sur moi.
J'ai horreur d'être mise au milieu d'une foule de gens, supposée leur montrer mes talents inexistants. Je sens leurs yeux me toucher, me traverser, à l'affût du moindre de mes mouvements, ils traquent le petit détail à retenir, qu'importe combien je réussis. Puis je croise le regard encourageant de Stefan.

Rebekah : Qu'est-ce que tu veux chanter, ma petite Charlotte ?

Moi : Dream of you, Camila Cabello, dis-je d'une voix étranglée.

Je n'ai jamais chanté, sérieusement je veux dire, devant qui que ce soit, alors je n'ai absolument aucune idée de ce que ça va donner. Avant de commencer, je m'excuse auprès des spectateurs pour les dommages que je vais causer à leur audition. Ils rient, et c'est parti.

Ma gêne se dissipe légèrement au fur et à mesure et je commence à m'amuser d'avantage

Kathleen me rejoint sur le dernier refrain, et la chanson terminée un silence suit avant les applaudissements. Damon se plaît même à siffler. C'est ensuite Bonnie qui est le centre de l'attention, avec So happy I could die, puis Kathleen avec You're in my veins, et enfin Caroline avec Hotter than hell.
On invite ensuite les autres invités à chanter à leur tour, et je suis impressionnée par la performance de Klaus.
Les festivités se poursuivent jusqu'à tard dans la soirée, puis les invités commencent à nous quitter, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que notre groupe habituel. Nous décidons d'improviser une petite fête chez les Salvatore, pour passer encore un peu de temps tous ensemble (et pour se saouler encore plus, d'après Damon).
Je mêle mes doigts à ceux de Stefan, et nous rentrons à la maison.

PDV Kathleen

Nous sommes sur la route du retour lorsque je sens le regard de Sebastian peser sur moi. Ça en devient insupportable.
Arrivés devant le manoir, nous quittons la voiture et je dis aux autres que je le rejoindrai à l'intérieur plus tard. Je m'adosse au véhicule et plante mes yeux dans ceux de Sebastian, nerveux.

Moi : Tu vas me dire ce que tu as ?

Sebastian : Ce que j'ai ? Mais enfin, tu m'as évité toute la journée...

Moi : Et tu t'es embrouillé avec Damon. J'ai une mémoire opérationnelle, tu sais.

Sebastian : C'est Damon qui te doit des explications, pas moi.

Moi : Il ne met pas des pains aux gens sans bonne raison.

Sebastian : Donc tu prends sa défense ?! Tu ne sais même pas...

Moi : Si, je sais. Vous vous engueuliez à mon propos.

Sebastian : Alors pourquoi tu me demandes ce que j'ai si tu sais ?!

Moi : Je voulais te l'entendre dire. Mais apparemment tu ne peux pas le formuler. Alors je vais le faire pour toi. Tu veux que j'arrête de voir Damon pour que je passe plus de temps avec toi. J'ai bon, n'est-ce pas ?

Sebastian : Je veux surtout que t'arrêtes de rentrer dans son jeu.

Moi : Sauf que t'as pas l'air d'avoir capté que je vis avec lui depuis 1 an !

Sebastian : C'est une raison pour le laisser te draguer ?!

Moi : Arrête tes conneries bordel ! La relation que j'ai avec lui ne te regarde en rien.

Sebastian : T'es en couple !

Moi : Et ? Ça change quoi hein ? Tu crois franchement que ça te donne le droit d'agir de la sorte avec lui ? Tu veux savoir un truc ? Tu ne seras JAMAIS plus important que lui.

Sebastian : Comment tu peux dire ça ?! T'es pas du tout censé lui offrir une place plus importante dans ta vie qu'à moi !

Moi : Tu vois comment tu réagis ? Tu te crois être le centre du monde, le centre de mon monde, et tu refuses d'accepter que Damon est cher à mes yeux.

Sebastian : Mais c'est avec moi que tu sors, Kathleen, bon sang ! Ce n'est pas rien, tu ne peux pas me jeter comme ça, dans un coin, et m'oublier, comme on le ferait avec une vieille chaussette !

Moi : Si. Bien sûr que je le peux. Ça suffit.

Sebastian : Quoi ?

Moi : Tu veux que je te dise la vérité ? Je. N'ai. Pas. Pensé. A. Toi. Une. Seule. Fois. Depuis. Des. Semaines. Donc si, je peux te laisser dans un coin et te reprendre ensuite

Les yeux du vampire semblent vouloir s'échapper de leurs orbites, et j'avoue qu'en temps normal j'aurais eu un peu peur, ma en cet instant la colère est plus forte. Il peut m'intimider autant qu'il le voudra, me faire tous les reproches du monde, rien ne pourra changer la vérité.

Sebastian : Je ne suis pas ton jouet, Kathleen, dit-il dans un ton plus grave, qui vibre sous le coup de l'émotion.

Moi : Alors qu'es tu ?

Sebastian : C'est une question piège, notre nature est modifiée chaque jour. En revanche, je peux te dire ce que je ne suis plus. Si tu ne me considères pas plus qu'un simple passe-temps, tu peux faire une croix définitive sur moi, Kathleen. Je t'ai surestimée, visiblement. Retourne t'amuser avec ton Damon, crache-t-il avec une grimace.

Moi : Au contraire, tu m'as sous estimé si tu pensais une seconde que j'étais une de ses idiotes que tu pouvais avoir facilement et qui allait écouter la moindre de tes demandes. Deuxièmement, arrête de parler de lui.

Sebastian : C'est clairement à cause de lui qu'on en est là, je ne vois pas comment on peut s'expliquer sans l'évoquer. Sur ce, je te laisse, j'ai d'autres chats à fouetter que de m'éterniser sur une rupture.

Moi : Et après tu oses me faire la moral sur le fait que je m'en fous de toi alors qu'on voit clairement que t'en as rien à foutre

Sebastian : Je n'en ai pas "rien à foutre", au contraire. Mais je vois que Monsieur Salvatore t'intéresse plus et que je ne te sers que de bouche-trou pour le rendre jaloux. Alors je ne vois pas pourquoi je resterais plus longtemps avec une manipulatrice de ton genre.

Moi : Merci du compliment, ça me touche beaucoup.

Il soupire, plonge son regard déçu et dégouté dans le mien, qui lance des éclairs. Puis il tourne les talons et disparaît dans la nuit. Je lui hurle de revenir, que l'engueulade n'est pas terminée, mais il ne se retourne même pas et m'offre un joli doigt d'honneur.

Oh je sens que je vais vriller si il se lance sur ce terrain là. Pour le coup il a de la chance que je dois rejoindre les autres à l'intérieur.

Caroline : Kathleen ! On t'attendait, on va commencer le jeu de la bouteille, dit-elle en tapant dans ses mains.

Charlotte : Tu vas bien ? demande-t-elle en voyant mon visage crispé.

Damon : Qu'est-il arrivé à Sebastian ? Reste-t-il des morceaux, au moins ?

Moi : Malheureusement j'ai pas eu le temps de le dépecer mais je m'en chargerai la prochaine fois.

Il rit jaune et me fait signe de les rejoindre dans le cercle qu'ils ont formé. Je me place à côté de lui, et il me sourit, comme pour me féliciter, ou bien pour me dire qu'il est là en cas de besoin. Les deux, peut-être.
Les Mikaelson sont présents aux complets et c'est Rebekah qui tourne en première la bouteille.

Le goulot de la bouteille s'arrête sur Bonnie, qui éclate de rire.

Rebekah : Pardonne moi, Enzo, dit-elle avant de se pencher vers la sorcière pour l'embrasser.

Enzo : Je vais bientôt me faire larguer pour une originelle. Soupire t'il désespérer.

Rebekah : On peut toujours sortir tous les trois, dit-elle avant de glousser.

Enzo : Sans façon, je ne partage pas Bonnie.

C'est ensuite Klaus qui tourne la bouteille, et celle-ci désigne Damon.

Caroline : Vont ils le faire, telle est la question.

Damon : Hors de question que je pose mes lèvres sur celles d'un hybride.

Moi : Arg fais pas ton rabat-joie. Ça va peit être vous rapprocher. Ricanai-je

Klaus : On va avoir un problème de consentement, je crois.

Damon : Ne me dis pas que tu es déçu, Mikaelson ?

Charlotte : Eh, la règle est simple, on doit tous la respecter, sinon c'est pas drôle, dit-elle avec un sourire malicieux.

Après nos regards insistants, ils refusent toujours.

Bonnie : Vous refusez ? Chacun un gage.

Caroline : Klaus, je décrète que pendant toute une semaine, à chaque fois que tu devras écrire quelque chose, tu devras le faire avec tes chaussettes sur tes mains.

Klaus : C'est quoi ce gage même ?! T'es détraquée ma parole !

Nous ricanons tous.

Stefan : Et pour Damon, quel gage pouvons nous lui donner ?

Moi : Il doit nous montrer ses talents en claquettes, ici et maintenant.

Damon : Pardon ?! Quels talents ?!

Rebekah : J'ai hâte de voir ça.

Charlotte : Vu vos gages j'espère ne pas en recevoir.

Caroline : Tu risques fortement d'en avoir, si tu refuses d'embrasser quelqu'un d'autre que ton mari...

Moi : Aller Damon, fais nous une démonstration !

Damon : Je ne sais pas faire de claquettes.

Bonnie : Elle est déterminée alors je te conseille d'écouter sinon elle va finir par te l'obliger et t'auras pas le choix.

Il soupire, et finit par se lever et reproduire maladroitement une chorégraphie de Singing in the rain. Il se rassoit ensuite.

Damon : Satisfaits ?

Charlotte : C'était digne d'un spectacle pour enfant débutant je dirais.

Damon : Je vous l'avais dit, je ne suis pas doué en claquettes. Tu vas me le payer, toi.

Il se tourne vers moi avec un air faussement menaçant. Je hausse les épaules, et fais tourner la bouteille, qui tombe sur Stefan.

Moi : Navrée Charlotte... Je ne veux pas que Damon me donne de gage.

Je vais devant le jeune marié et lui fais un rapide smack avant de retourner à ma place. Je sens le regard de mon voisin sur moi et l'ai d'ailleurs senti pendant que j'ai embrassé son frère.

Haha, il est jaloux ! Je lui tire la langue.

Moi : Tu ne m'auras pas ! Je relève toujours les défis.

Damon : La vengeance est un plat qui se mange froid, ma petite.

Enzo tourne la bouteille, qui désigne Caroline, puis Kol joue et le sort choisit sa sœur. Vient le tour de Charlotte. Et croyez le ou non, la bouteille est arrêtée sur Elijah.

Wow là ça peut mal tourner. Mais techniquement j'ai embrassé Stefan donc bon, il ne peut pas vraiment lui reprocher si elle le fait.

Rebekah ne fait aucun commentaire, elle reste de marbre, priant pour qu'il ne se passe rien de dramatique.

Klaus : Eh bien, la mariée sera-t-elle si rapidement infidèle ?

Stefan s'éclaircit la gorge.

Stefan : Kathleen m'a embrassé, alors je suppose qu'il n'y aura pas d'ambiguïté.

Son sourire est un peu forcé, mais il fait confiance à Charlotte. Mais pour ce qui est d'Elijah, j'en doute...
Charlotte dirige son visage vers l'aîné des Mikaelson et ferme les yeux avant de déposer ses lèvres sur les siennes. On retient tous notre souffle. On attend la réaction d'Elijah. On se croirait au cinéma.
Lorsqu'ils se décollent l'un de l'autre, nous reprenons notre souffle et j'analyse la réaction d'Elijah tandis que la blonde retourne à sa place. Il est de marbre, une lueur de joie dans le regard. Il essai de cacher ce qu'il ressent et ça a l'air de duper les autres bizarrement.

Personne ne dit rien pendant quelques minutes, une légère tension s'étant installée. J'attends qu'une faille apparaisse dans l'armure de l'originel, qu'il fasse une gaffe, mais non. Alors... Tant mieux ? Je ne sais pas pourquoi je suis un peu déçue, sûrement que j'aime les dramas. Mais heureusement qu'il ne comet aucun faux pas, sinon le mariage éclate, et je ne souhaite que le bonheur à ma meilleure amie.

Elijah : À qui le tour ?

Kol : Moi. Répond t'il en attrapant la bouteille.

Il l'a fait tourner et ça tombe finalement sur...
Si ça tombe une nouvelle fois sur Rebekah, il n'est pas l'homme le plus chanceux de la planète.
Non, l'objet s'arrête entre Damon et moi.

Charlotte : Ah, qu'est-ce que tu choisis, Kol ? Damon ou Kathleen ?

Kol : Tu me demandes de choisir entre quelqu'un que je veux voir mort et une jolie brune. La question ne se pose même pas.

Il vient me rejoindre et avant que je n'ai eu le temps de me lever, il s'abaisse et plaque ses lèvres contre les miennes.
Je répond à son baiser avant de me reculer quelques secondes plus tard.
Je ne pensais pas qu'embrasser un inconnu serait aussi... Étrangement agréable. Enfin, peut-être que cela vient uniquement de cet inconnu-là. Après tout, chaque membre de la famille Mikaelson possède un certain charme.
Il me lance un clin d'œil avant de retourner s'asseoir. Au vu du silence du vampire à mes côtés, je devine que ça ne lui a pas plu.
Il déclare que le prochain tour est pour lui, et peut-être espérait-il tomber sur moi, mais la bouteille choisit Rebekah.
Elle soupire, l'air faussement déçu de tomber sur lui. Il l'embrasse sous les exclamations des autres. Il n'a pas fait de scandale cette fois dis donc.
Le jeu de la bouteille continue pendant un bon moment, Elijah écopant d'un gage pour avoir refusé d'embrasser Enzo, et Caroline pour avoir refusé poser ses lèvres sur celles de Kol. On rit tous beaucoup, mais il commence à être plus tôt que tard, et Charlotte espère dormir un peu avant de décoller pour sa lune de miel avec Stefan.
Bonnie et Enzo s'en vont en premier et vient ensuite le tour des originels. Rebekah prend ma meilleure amie dans ses bras avant d'ordonner à Stefan de faire attention à elle.

Rebekah : Mais il est inutile de te rappeler que si elle meurt, tu meurs aussi, ajoute-t-elle.

Stefan : Je ne vois pas pourquoi elle mourrait, mais je te jure que je la protègerai quoiqu'il arrive.

Elijah : Espérons que tu fasses plus attention que lorsqu'Elena l'a amenée en Alaska, ou lorsqu'elle a dû s'exiler en Russie.

Oh il cherche la merde. Une lueur meurtrière passe dans le regard du Salvatore et Rebekah lance un regard noir aux deux vampires.

Charlotte se râcle la gorge en posant une main sur le bras de Stefan. Celui-ci se détend un peu, mais se raidit de nouveau quand l'aîné Mikaelson se penche vers sa femme pour lui faire la bise.

Elijah se recule et lance un dernier regard à la mariée avant de venir nous dire aurevoir.

Moi : Je sais que tu n'as qu'une envie et que ça te bouffe, mais par pitié, arrête, tu commences déjà à la faire souffrir en agissant de la sorte avec Stefan, je lui glisse quand il me salue.

Il me lance un regard à l'air de dire " t'es au courant aussi "
Je lui lance un regard désolé.
Kol sert la main à Damon, le faisant sûrement par pure politesse et se poste devant moi pour me faire la bise

Kol : Ce fût un plaisir de te rencontrer, Kathleen.

Moi : Plaisir partagé, dis-je avec un franc sourire.

Kol : Et tu n'embrasses pas trop mal, dit-il à voix basse.

Moi : "Pas trop mal" ? C'est tout ?

Kol : C'est parce que ça a été trop court.

Je lève les yeux au ciel en soupirant.

Moi : Dans ce cas, toi, tu n'as pas les pires lèvres que j'ai pu embrasser.

Kol : Tu rigoles, j'ai les lèvres les plus agréables du monde !

Moi : Crois en tes rêves Mikaelson.

Kol : Toujours.

Il me fait un signe de la main tout en s'éloignant, et voilà, tout le monde est parti.
Les deux tourtereaux montent à l'étage et je vais me servir un verre de bourbon au salon.
Damon est sur mes talons et se serre lui-aussi un verre. Je sens son regard peser sur moi, je pense savoir pourquoi.

Moi : Jaloux ?

Damon : Moi ? Jamais.

Un ange passe.

Damon : Mais Kol Mikaelson... Tu peux faire mieux. En rompant avec Sebastian, je pensais, je sais pas...

Moi : Ce qui s'est fait pendant la partie du jeu de la bouteille c'était seulement de la rigolade. Je pourrais te parler de Rebekah et toi personnellement.

Damon : C'est-à-dire ?

Moi : Vous aviez l'air d'avoir déjà fait ça.

Damon : Jalouse ?

Moi : Je dis seulement que d'après mes sources vous avez déjà eu quelque chose.

Damon : Donc t'es jalouse. Sourit il.

Moi : Je veux bien l'admettre, mais seulement un peu.

Damon : T'as pas de problème à te faire, son cœur est pris par quelqu'un d'autre.

Moi : Tu n'as pas fini ta phrase. En rompant avec Sebastian, tu pensais...?

Il s'avance vers moi et plante son regard dans le miens.

Damon : Je pensais avoir enfin...laisse tomber.

Moi : Dis le moi. Je vais pas le faire à ta place.

Il soupire, et semble trouver un subit intérêt pour ses chaussures.

Damon : Je pensais qu'on pourrait réessayer, tous les deux.

Il l'a dit. Ce que nous deux voulons l'un de l'autre.
Je pose une main sur sa joue et fronce légèrement les sourcils

Moi : Je ne veux pas qu'on reproduis les mêmes erreurs

Damon : Ça n'arrivera pas.

Moi : Je ne veux pas de promesse intenable.

Damon : Tu peux avoir confiance en moi, j'ai évolué dans le bon sens.

J'ai affreusement envie de lui accorder toute ma confiance aveuglement et de le suivre partout où il pourrait m'emmener, je veux tout recommencer avec lui.

Moi : C'est d'accord, souris-je.

Il m'embrasse fougueusement en passant ses bras autour de ma taille, me collant à lui.

Damon : On reprend à zéro ?

Moi : On reprend là où tu veux.

Damon : Je veux bien qu'on efface l'épisode horrible de la nuit au commissariat après notre bagarre dans cette ruelle...

Moi : C'est comme si c'était fait. De quoi tu parlais ? je demande d'un air faussement innocent.

Je l'embrasse à mon tour.

Moi : Tu devrais mettre un smoking plus souvent. Ça te vas à ravir.

Damon : C'est pas tous les jours que mon frère se marie, alors j'ai le regret de t'annoncer que je ne vais pas en porter quotidiennement.

Moi : Dommage.

Damon : Tu m'expliques ce qu'il s'est passé avec l'autre imbécile ?

Moi : Sebastian ? T'as vraiment envie de savoir ?

Il acquiesce, et je me lance dans mon récit, à la fin duquel Damon conclut que Sebastian est une belle enflure.

Damon : Il a intérêt à ce que je ne le croise pas un jour.

Moi : On arrête de parler de lui.

Damon : Tu veux aller dormir ? Tu n'arrêtes pas de te frotter les yeux.

Moi : Je suis crevée.

Damon : Ça doit être fatiguant de trafiquer un tirage au sort.

Je lui fais signe de se taire en faisant les gros yeux.

Moi : Comment tu sais ça toi ?

Damon : Je ne suis pas aussi benêt que j'en ai l'air, ma chère. Je crois qu'on t'a quasiment tous grillée. Pourquoi tu l'as fait ? Alors qu'il y a un quart d'heure tu lui as dit d'arrêter son manège ?

Moi : Déjà je te signale quil y a seulement les Mikaelson a part Elijah, toi et les filles qui le savent. J'ai fait ça pour m'amuser parce que c'était chiant et ennuyant. Et pour finir, ils ne sont pas si mal ensemble.

Damon : Je serais plus content si Charlotte était la belle-sœur de Klaus plutôt que la mienne, c'est sûr, mais je ne veux pas voir Stefan souffrir. Tu sais combien il serait malheureux sans sa princesse.

Moi : Arg me fais pas la moral. De toute façon elle, elle est folle amoureuse de Steffy.

Damon : Simple curiosité... Qui est-ce que tu as vraiment tiré au sort ?

Moi : Damon Salvatore. Tu connais ?

Damon : Seigneur ! Attend...Sérieusement ?

Moi : De rien.

Damon : L'idée que je le fasse n'a pas l'air de te ravir.

Moi : Sans blague.

Damon : C'est pas plus mal que tu aies désigné Elijah.

Moi : Yep. On va se coucher ?

Damon : A vos ordres Mademoiselle.

Nous montons à l'étage et j'échange ma robe contre un de ses t-shirt.

Damon : Jamais je n'aurais pensé que ce vêtement serait sexy, mais...

Moi : C'est la personne qui est en dessous qui fait tout, dis-je d'un air malicieux.

Damon : Habituellement j'aurai répondu quelque chose pour te contredire mais là, j'en suis incapable

Je m'approche de lui pour l'embrasser furtivement et me retire ensuite. Mais le vampire me retient.

Damon : Eh, c'était pas suffisant ça...

Il m'attrape par la taille et m'embrasse longuement.
Je caresse sa mâchoire d'une main avant de reculer à bout de souffle.

Moi : Tu m'as manqué, Damon.

Damon : À moi aussi. Au lit ? Tu vas rater leur départ, sinon !

Sans attendre une seconde de plus, je vais m'allonger sous les couvertures et il m'y rejoint. Je me blottis dans ses bras et enfouis ma tête dans son cou.

Moi : Ça fait du bien d'être là...

Damon : Tu m'étonnes. C'est toi qui m'as dit que j'étais confortable.

Moi : Parce que c'est le cas. Idiot.

Damon : T'es tellement méchante avec moi.

Moi : Chut. Soupirai-je en posant un doigt sur ses lèvres. Je veux dormir.

Damon : Tu as besoin de sommeil. Mais avec moi sous la couette...? Tu sais que je vais t'enquiquiner.

Moi : Ose et je te coupe les mains.

Il bascule au dessus de moi et commence à me chatouiller.

Moi : Aaah ! Arr-ête, articulai-je difficilement entre deux rires.

Damon : Tu es plus difficile à vaincre, d'habitude. Tu demandes déjà grâce ?

Moi : Je suis fatiguée...

Damon : Crois moi, je te laisse ce soir mais tu vas devoir me supporter pendant longtemps. Et en plus, demain les deux tourtereaux nous abandonnent.

Moi : Personne ne pourra m'aider à survivre alors.

Damon : J'en ai bien peur...

Il m'adresse un clin d'œil et se réinstalle correctement pour me laisser dormir en paix. Le marchand de sable me cueille aussitôt mes yeux clos, et je me sens plus légère. C'est un sommeil sans cauchemar qui s'annonce.

PDV Stefan

C'est un réveil réglé à cinq heures du matin qui nous tire du royaume des rêves, ma femme et moi. Le soleil n'est pas encore levé, mais les premiers rayons se font déjà apercevoir. Le ciel est un dégradé de bleu clair, d'orange et de rose, c'est magnifique. La lune ne s'est pas encore couchée. Nous restons quelques minutes devant les rideaux ouverts, blottis l'un contre l'autre. Charlotte tourne la tête vers moi pour me demander quelle est notre destination.

Moi : Emmène un peu de tout dans ta valise, c'est tout ce que je peux te dire.

Charlotte : J'ai envisagé tous les genres de destination possibles, j'ai même dû prendre un sac exprès pour mes pulls d'hiver au cas où le climat soit plus hivernal !

Je ris.

Charlotte : Stefan, tu vas vraiment me laisser savoir notre destination une fois arrivés seulement ?

Moi : Tu as tout compris. Il faut qu'on se lève...

Charlotte : Et on y va comment ? Voiture, train, avion, bateau...? À dos de licorne ?

Moi : Exactement ! Non, plus sérieusement, l'avion décolle dans une heure et demi.

Charlotte : Mon dieu, mais on va où ?? J'ai jamais pris l'avion !!

Moi : Et bien ça va changer aujourd'hui. Mais il faut se dépêcher pour pas le louper.

Charlotte : On part combien de temps ?

Moi : Ça, c'est toi qui le décideras. Aller, on doit se préparer, mon amour.

Elle soupire avant de m'embrasser furtivement et se lever.
Trente minutes plus tard, nous voici sur le perron du manoir, valise à la main. C'est le moment des "au revoir", mais Kathleen est difficile à sortir du lit.

Kathleen : Stefan Salvatore je te déteste. Pourquoi il a fallu que tu prennes un vol si tôt. Râle t'elle en arrivant.

Elle prend ma femme dans ses bras et la serre contre elle comme si elle n'allait jamais la revoir.

Kathleen : Vous revenez quand ?

Moi : Nous ne sommes même pas encore partis !

Kathleen : Je veux savoir quand est-ce que tu me ramènes mon amie.

Charlotte : Apparemment ce sera à moi de décider.

Kathleen : Très mauvaise idée, tu vas vouloir y emménager, c'est sûr.

Charlotte : Quoi, tu sais où on va ?!

Kathleen : Non, mais connaissant Stefan, il n'a pas choisi n'importe quoi, il a choisi un endroit au charme fabuleux.

Moi : Pour le coup, c'est pas faux.

Damon : Prenez tous le temps que vous voulez, ça nous fera des vacances à nous et Mystic Falls.

Charlotte : Tu me manqueras aussi, Damon.

Et rien que pour l'embêter, elle le fait prisonnier de ses bras et l'enlace particulièrement fort.

Kathleen : Lui brise pas une côte, il en a encore besoin.

Charlotte : Je vais pas te le casser t'inquiètes.

Moi : Donc vous êtes de nouveaux ensembles ?

Kathleen : Charlotte, je te raconterai tout plus tard mais là vous devez partir.

Damon : Lâche moi Blondie, tu m'étouffe

Charlotte : À tes ordres, beau-frère ! Au revoir Kathleen !

Elle leur fait signe de la main, puis mêle ses doigts aux miens et nous chargeons la voiture de nos affaires.

Une fois montés, je démarre le moteur et prends la route. Mes doigts sont entrelacés avec ceux de ma bien-aimée et nous voilà partis pour de nouveaux horizons.

Arrivés à l'aéroport quasiment désert, je présente les billets, et Charlotte découvre enfin où je l'emmène.

Charlotte : Stefan. C'est une blague... On va vraiment... À Rome ?!

Elle en a les larmes aux yeux.

Moi : Oui. Enfin... C'est la première étape. L'Italie entière est à toi, mon amour !

Elle me saute dans les bras et je la serre contre moi comme jamais auparavant.

Charlotte : T'es le meilleur.

Moi : J'essaie, souris-je.

Il est temps d'embarquer désormais. L'avion décolle, nous emmenant loin du sol américain.

Moi : Joyeuse lune de miel, soufflai-je à ma magnifique femme.

Charlotte : Je t'aime, Stefan.

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Wow c'est le plus long chapitre que GDCP24 et moi avons écrit ! Plus de
10 000 mots, c'est hallucinant sachant que de base nos chapitres ne dépassaient JAMAIS les 3000 mots.
Le tome 1 de Sous le Charme est enfin terminé au bout de 2 longues années d'écriture. 2 ans où nous nous sommes données corps et âme dans cette histoire afin d'écrire du mieux possible.

Qu'avez vous pensé de ce chapitre et de l'histoire en elle-même ?
N'hésitez pas à nous partager vos avis et remarques, ça nous fait toujours plaisir 😊

Comme nous en avions déjà parlé, un tome 2 est prévu. Nous ne savons pas quand il sortira, ni la fréquence à laquelle nous posterons les chapitres. Ça dépendra beaucoup de nos emplois du temps respectifs et de notre temps libre qui sera plus restreint qu'auparavant. Tout ce que nous pouvons vous dire c'est que ce second tome, sera plein de rebondissement et qu'absolument personne ne s'attendra à ce qu'il va s'y passer. 🙃

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