○ Chapitre 65 ○
oO0Oo
PDV Kathleen
Tandis que mes amies étaient des plus enthousiastes à dévaliser les magasins de robes, je suivais, sans vraiment partager leur bonne humeur. Comment le pouvais-je, alors que j'avais
participé à l'élaboration du meurtre de ma meilleure amie, de sang froid ? Et pourtant,
celle-ci, toujours aussi conciliante, m'avait pardonnée à la seconde où elle semblait avoir compris. Pour elle, c'était Katherine qu'il fallait blâmer. Pas moi. Comment réagir face à une telle naïveté ? À moins que cela ne soit une gentillesse à toute épreuve, ou une confiance aveugle… De toute manière, Charlotte était trop clémente, et c'était de notoriété publique.
Elle n'aurait pas dû me pardonner. Pas cette fois. Certes, j'avais déjà tenté de nuire à sa vie par le passé, mais j'avais une raison valable ; le souvenir du meurtre de ma mère m'avait été rendu. Avec Katherine, la situation était différente. Je n'étais aveuglée par aucun sentiment
de vengeance, simplement cette diablesse avait réussi à m'animer d'une euphorie sans pareil à l'idée de voir Charlotte morte. Le concept m'enchantait. J'avais envie de la tuer. Par plaisir. On ne peut pardonner quelqu'un pour un péché de cette envergure.
_ Kathleen, qu'est-ce que tu en penses ?
Bonnie m'avait apparemment adressé la parole, ce dont je ne m'étais pas aperçue.
_ Pardon ?
_ Je t'ai demandé ce que tu pensais de l'idée que les demoiselles d'honneur - c'est-à-dire Rebekah et nous - soient toutes en violet, répéta-t-elle.
_ Ça me paraît être un bon choix, mais ça dépend de la teinte du violet en question,
répondis-je.
_ Oh, j'adore cette robe !! s'écria Caroline en retirant de son cintre une pièce lila.
Charlotte exprima une joie similaire à celle des autres. Elles attendaient maintenant mon manifeste.
_ Je préfère celle-là, dis-je simplement en désignant un autre modèle.
_ Ce n'est pas du violet, remarqua Bonnie, mais je dois avouer que j'aime bien. Je vote pour cette robe !
Finalement, elles se positionnèrent toutes sur mon choix, et c'est ainsi que je me retrouvai à essayer d'enfiler la pièce. Trop petite pour moi, évidemment, sinon ce ne serait pas drôle.
_ Vous croyez qu'elle fait quelle taille, Bekah ? Je demandai aux filles depuis la cabine d'essayage.
_ C'est quand même dommage qu'elle n'ait pas pu venir… Au pire, on en met de côté et elle les essaiera une autre fois, suggéra Caroline.
Une fois que nous eûmes toutes trouvé notre bonheur - et à la bonne taille - il fut temps pour Charlotte de se mettre à la recherche de sa robe de mariée. Chacune se promenait un peu dans son coin entre les rayons pour dénicher la perle rare, ce qui me permit de me replonger dans ma culpabilité, avec la même phrase récurrente.
J'ai voulu tuer ma meilleure amie de sang froid.
oO0Oo
PDV Charlotte
_ CHARLOTTE !
La voix de Caroline.
_ Pas la peine de hurler, j'arrive ! dis-je en joignant le geste à la parole.
J'arrivai en face de mon amie, qui tenait entre ses mains une des plus belles robes qui existaient en ce bas monde. D'un blanc nacré, avec broderies, des manches relevant d'un travail de maître, et une jupe tout en tulle qui donnait à l'ensemble un mélange de légèreté et de noblesse.
_ Alors, que penses-tu de ma trouvaille ? me questionna la blonde avec un sourire satisfait.
_ Je… Elle est splendide !
Bonnie nous rejoignit, elle aussi avec une robe dans les bras. Elle aussi avec des broderies, blanche, mais avec moins de volume. Elle était très jolie, dans sa simplicité fine.
_ Bon, eh bien j'en ai deux à essayer ! m'exclamai-je avec des étoiles dans les yeux.
_ En réalité, je crois que tu en as trois, fit Kathleen en arrivant dans mon dos, elle aussi chargée d'une robe.
Elles m'accompagnèrent jusqu'aux cabines d'essayage, ou elles m'aidèrent à enfiler les
chefs-d'œuvre de couture.
_ Si je puis me permettre, celle-ci vous va mieux, expertisa une vendeuse en désignant la robe choisie par Bonnie.
_ Je ne pense pas, rétorqua Kathleen. Elle ne met pas sa silhouette en valeur, et la coupe n'est pas faite pour sa taille - désolée Charlotte, mais tu es petite, ajouta-t-elle à mon attention.
_ En tout cas, navrée Caroline, mais celle que tu proposes est trop encombrante pour marcher… avouai-je à la vampire.
Je me tournai vers la dernière pièce à essayer, celle choisie par Kathleen. Tandis que cette dernière m'aidait à l'ajuster, la vendeuse partait à la rencontre d'un nouveau client ; la porte poussée avait actionné une petite clochette, comme dans les boutiques d'antan.
_ Et voilà, j'ai terminé, annonça la brune.
Les filles étaient en admiration devant le résultat, et moi-même j'arborais un air ébahi en m'admirant dans la glace.
_ Mon choix est fait, soufflai-je devant mon reflet.
Les lèvres de mes amies s'étirèrent en un même sourire. Je les entendis vaguement dire qu'elles allaient remettre les autres robes à leur place. Seule, je tournai sur moi-même, m'émerveillant devant le vêtement.
Je m'imaginais déjà marcher jusqu'à l'autel, où Stefan m'attendrait pour me passer la bague au doigt…
_ Tu es magnifique.
J'eus un sursaut.
_ Elijah ! Je ne t'avais pas entendu arriver… Merci, ajoutai-je en réponse à son compliment. Qu'est-ce que tu fais ici ?
_ Je vous ai vues entrer, alors je me suis dit que ce serait l'occasion de vous saluer.
_ Si tu cherches les filles, elles sont parties dans je ne sais quel rayon ranger les…
_ Je les ai croisées, me coupa-t-il. Elles m'ont dit que tu étais "sur ton petit nuage" devant le miroir.
Mon dieu, pourquoi est-ce que j'avais l'impression que la situation était atrocement gênante ? Vite, trouver une diversion…
oO0Oo
PDV Damon
_ Non, Stefan, enlève moi ça, c'est hideux.
_ C'est pas toi qui te marie, à ce que je sache, rétorqua mon cadet.
Je soupirai. Déjà une heure qu'on cherchait des vêtements convenables, et mon frère était en plein stress. Heureusement qu'il m'avait demandé de l'accompagner, sinon il aurait commis les pires fautes de goût de l'Histoire.
_ Que penses-tu du smoking blanc ? me demanda-t-il.
_ Dieu Seigneur, pardonnez-lui ! dis-je en levant exagérément mes mains vers le ciel. Stefan, arrête cette torture et laisse moi faire, ok ? Non mais franchement, d'habitude tu ne t'en sors pas trop mal… Comment as- tu pu en arriver là ?
Il haussa les épaules, un peu honteux de se faire rabrouer par son aîné. J'aime bien être en position de force, c'est gratifiant.
_ J'imagine que la perspective d'épouser la femme que j'aime me rend nerveux et me fait péter un plomb…
Tout en l'écoutant geindre, je fouillais dans la ribambelle de choix de costumes qui s'offrait à nous.
_ Plusieurs plombs, même ! Aller, tiens, essaye ça.
___________
This is the end of the 65th chapter of this story !
Ce chapitre a été plus calme, il ne s'est pas passé grand chose… Mais nous avons une
explication ; la fin du tome approche !
Le renouveau, c'est pour bientôt (et ça rime)
En attendant, nous nous excusons (encore) de notre lenteur…
Au moins, avez-vous aimé ?
A) Oui
B) Non
C) Autre : préciser
Des hypothèses pour la suite ?
En vous souhaitant une bonne journée/soirée/nuit :)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top