○Chapitre 25○

(...) Je monte dans ma chambre et vais dormir.

PDV extérieur

Charlotte tourbillonnait dans le portail interdimensionnel, les grimoires de la défunte Leila sous le bras. Elle n'avait pas de destination précise en vue, si ce n'était qu'elle souhaitait pouvoir se
reposer pour se remettre de ses émotions.
Bonnie et Stefan l'avaient envoyée en Russie pour qu'elle soit en sécurité en attendant qu'ils aient trouvé un moyen de tuer Klaus, mais visiblement Klaus avait été mis au courant de leur
stratagème.
Alors où aller désormais ?
Elle éprouvait un besoin urgent de voir Stefan.
Malheureusement, elle ne pouvait se permettre ce loisir, car retourner au manoir semblait évident. Klaus la retrouverait en moins de temps qu'il n'en faut pour cligner des yeux.
Il fallait qu'elle se décide, car le portail commençait à l'oppresser.

Alors Charlotte commença à paniquer, et sans réfléchir, elle s'expédia dans une forêt qui lui était inconnue.

_ Oh mon Dieu... Mais où est-ce que je suis ?

PDV Stefan

En me réveillant, le manque revient immédiatement m'assaillir.
Je tourne la tête et soupire en voyant qu'il n'était que 05:57 sur le radio réveil de la chambre d'hôtel.
Tant pis, je me lève, et une fois habillé je sors.
J'erre de villes en villes, sans vraiment réfléchir à une quelconque destination. Parfois même je percute des passants. Ils me disent de regarder où je mets les pieds, mais bon, je n'entends pas vraiment leur voix.
Comme si j'étais momifié dans du coton très épais. Je n'entends rien et je ne vois rien.

_ Stefan ?

Je continue d'avancer, sans prendre la peine de me retourner pour faire face à mon interlocuteur.

_ Hey ! T'es devenu sourd depuis la dernière fois qu'on s'est vu ?

On me tape l'épaule, alors cette fois je pivote vers... Rebekah ?

_ Qu'est-ce que tu fais ici ?

_ Aux dernières nouvelles, j'habite là, me répond-elle.

_ Pardon ?

Je prête attention au paysage qui m'entoure, et je vois effectivement le manoir Mikaelson qui se dresse devant moi.

_ Allô, la Terre à Stefan ! rit-elle. Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te transformes en zombie ?
_ Longue histoire, répondis-je.

Puis quelque chose me revint en mémoire.

_ Rebekah, il faut absolument que tu m'aides à tuer ton frère.

_ Euh... Lequel ?

_ Klaus.

_ Mais pourquoi ?

_ Longue histoire, je t'ai dit.

Elle fronce les sourcils.

_ Je veux bien t'aider, mais je préférerais savoir pourquoi. Allez, entre, tu vas m'expliquer.

Elle me prend le bras et m'entraîne dans le manoir Mikaelson.
Une fois installé, je lui déballe tout.

oO0Oo

_ Waow... Fait Rebekah. Ta vie ne sera donc jamais stable ?

_ Apparemment pas.

Je prends mon téléphone pour la énième fois, mais je n'ai toujours aucun message. Ni de Bonnie, ni de Damon, et encore moins de Charlotte, puisqu'elle m'avait laissé son portable.

_ Et..., reprend la Mikaelson, elle est comment ta Charlotte ?

Non mais je rêve ou c'est de la jalousie que j'entends ?

_ Tu ne vas pas me dire que tu es jalouse ? Déjà qu'hier elle avait peur que tu profites de son absence pour me voir...

_ Franchement, Stefan, tu me crois capable d'une chose pareille ? Dit Rebekah.

_ Oui.

_ Alors ça c'est méchant, rit-elle.

Je soupire.

_ Mais sinon, à quoi elle ressemble, ta dulcinée ?

_ C'était une vraie question ?

_ Bien sûr ! s'exclame la blonde.

Je lui montre une photo d'elle, que j'avais prise pendant une balade en ville.


_ Je ne vois pas ce que tu lui trouves, dit Rebekah en haussant les épaules.

_ Là n'est pas la question, répliquai-je irrité. Tu veux bien nous aider moi et Bonnie à tuer Klaus ? S'il te plaît ?

_ J'accepte. Mais seulement si je peux avoir une petite discussion avec ta copine à son retour.

_ Rebekah ! M'indignai-je.

_ Quoi ? Je veux rencontrer celle qui sait mieux te combler que moi !

_ Tu me désoles.

Elle s'esclaffe, mais son rire sonne faux.
J'allais partir, déçu qu'elle prenne ainsi les choses, mais elle dit :

_ C'est d'accord. Je vais t'aider.

Je souris et l'invite à m'accompagner chez Bonnie.

oO0Oo

PDV Bonnie

Je me trouvais devant la porte des Salvatore.

Damon allait être dans un de ces états ! Je n'ai jamais annulé un sort d'amnésie, alors j'ai passé la nuit à faire des recherches.
Ma main était prête à frapper, mais l'aîné des Salvatore avait déjà ouvert la porte.

_ Enfin ! Elle est dans le salon.

_ Et le bonjour, c'est en option, dis-je agacée.

Il leva les yeux au ciel et m'entraîna dans le living room.
Kathleen était assise, un verre à la main.

_ Bonjour, dit-elle.

_ Ah, en voilà une qui, au moins, connaît la politesse !

_ Bonnie, fais-le. Me pressa Damon.

_ Ça va, ça va ! Râlai-je.

Kathleen me dévisageait.

_ Tu vas me rendre mes souvenirs ?

_ Oui. Tu te souviendras de tout.

_ Ah mais non ! Je n'ai pas envie de redevenir une tueuse en série ! Me rembarra la brune.

Damon intervint.

_ Kathleen, il faut que tu récupères tes souvenirs !

_ Mais pourquoi ? Je n'en ai pas envie !
_ Je te l'ai déjà dit ; je ne veux pas que tu perdes les sentiments que tu avais pour moi !

Aussitôt qu'il eut prononcé ces mots, il se plaqua la main sur la bouche, signe qu'il était embarrassé de ce qu'il venait de dire en ma présence.

_ Damon, reprit Kathleen, je t'ai déjà répondu que des sentiments, je pouvais m'en refaire. Et si tu espères que je t'aime de nouveau en te comportant ainsi, et bien tu peux courir !

Il baissa la tête.

_ Est-ce que ça veut dire que je dois partir ? Demandai-je timidement.

_ Oui, répondit Kathleen.

Alors je partis de la demeure des Salvatore, plongée dans mes pensées.

oO0Oo

PDV Kathleen

_ Voilà, t'es contente ? Tu viens de faire partir ta seule chance pour récupérer ta mémoire !

Damon était furieux.

_ Non mais de quoi je me mêle ?! Répliquai-je. Je suis assez grande pour faire ce qui me chante à ce que je sache ! Et tu n'as pas besoin de t'emporter comme ça !

_ Je m'emporte si je veux ! Et tu sais très bien que...

_ Non, je ne sais pas, je ne sais plus rien ! Si me ressors le coup du "j'veux pas que tu ne m'aimes plus", je te préviens que je t'en colle une ! Tu ne cesses de me répéter ça, mais tu
ne me montres aucun aspect positif de toi ! Comment peux-tu espérer une seule seconde que je puisse tomber de nouveau amoureuse de toi ? Sérieusement, est-ce que tu te rends
compte que tu te comportes comme un enfant gâté ? Comme un imbécile ?

Damon gardait le silence.

_ Franchement, je ne vois pas pourquoi je reste là, à te faire la leçon, alors que je perds mon temps avec toi. Je ferai mieux de partir, dis-je.

Je me préparais à une explosion de fureur, mais au lieu de ça il m'attrapa les épaules et m'embrassa.

_ Je t'interdis de partir, souffla-t-il. Parce que même si je suis nul pour te le montrer, je t'aime Kathleen.

Il me serra un peu plus, comme s' il avait peur que je m'envole.

_ Tu m'écrases, dis-je simplement.

Il ignora ma remarque et posa une seconde fois ses lèvres sur les miennes.

_ Tu veux bien rester ? me demanda-t-il.

_ C'est d'accord, dis-je dans un soupir. Mais arrête de faire l'idiot.

_ J'essaierai.

C'est là qu'un flash me traversa l'esprit, et m'arracha mon ignorance.
Mes souvenirs étaient de retour.

oO0Oo
PDV Charlotte

J'avais donc atterri dans une forêt.
Ok.
Mais où ? Quel pays ? Quel continent ?

_ Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Criai-je.

Aucune réponse. Évidemment. À quoi je m'attendais ?
Bon, procédons par ordre.
Étape un: savoir où est-ce que j'étais. Étape suivante: me reposer. Car j'en avais vraiment besoin.
Je me mis alors une nouvelle fois ma magie en action, et j'appris que je me trouvais au
Costa Rica.

_ Mais c'est génial ça... Dis-je avec ironie.

Et en plus je commençais à parler toute seule. De mieux en mieux !
Grâce à mes pouvoirs - décidément très utiles - je pus me mettre en route jusqu'à un endroit un peu plus civilisé, tout près.
J'aurai pu rester ici, mais, j'ai honte de l'admettre, j'ai une peur bleue des bestioles.
Vivement que Klaus cesse de vouloir s'en prendre à moi...
Je pourrais enfin revoir Stefan.

_ Vous êtes perdue, mon enfant ?

Une dame du troisième âge me fixait de ses yeux brillants.
Était-ce le moment où je devais prendre mes jambes à mon cou ?
Le visage ridé de la femme se tordit en un sourire, qui se voulait sans doute apaisant au départ, mais qui ressemblait plus à un sourire diabolique.

_ Euh... Non, je vais me débrouiller, merci.

_ Tu en es sûre ? Qui sait sur qui tu pourrais tomber ici... Fit-elle avec une voix à vous glacer le sang.

_ Je vous assure que je sais ce que je fais, merci madame. Au revoir.

Je tourne les talons le plus vite possible, espérant ne jamais la recroiser.

_ Mon enfant ! cria-t-elle. La nuit va tomber, tu ferais mieux de dormir chez moi !

Alors là, jamais de la vie ! Plutôt mourir que de dormir dans la même ville que
Mamie-flippante !
Je me mis à courir et j'ouvris un nouveau portail. Tant pis si j'étais épuisée, je voulais à tout prix m'éloigner de cette vieille pie.
Pendant que je voyageais dans la faille inter-dimensionnelle, je sentais les grimoires de Leila glisser. Je les retins fermement, en attendant d'atterrir quelque part.
Mais je devais avoir usé de trop de magie aujourd'hui, car j'étais vraiment à plat.
Je sentais mes paupières se fermer malgré moi.
Lutter contre la fatigue était difficile.
Mais je parvins à rester éveillée jusqu'à mon arrivée.

_ Charlotte ?

C'était Bonnie, qui devait sûrement rentrer chez elle.

_ Mais qu'est-ce que tu fais là ? S'écria-t-elle.

_ Trop long à expl... Attends, je dois m'asseoir, dis-je en joignant le geste à la parole.

Grosse erreur ; je m'endormis aussitôt.

oO0Oo

PDV Stefan

J'attendais Bonnie devant chez elle, avec Rebekah.
Elle était sûrement partie aider Kathleen avec sa mémoire.

_ Ah, c'est bon, je la vois arriver, dit Rebekah. Par contre, qu'est-ce qu'elle a dans les bras ? Oh putain, Stefan, c'est ta copine !

Je ne sus pas vraiment ce qu'elle avait dit, j'avais déjà foncé pour aller voir si Charlotte était toujours en vie.
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Voilà pour aujourd'hui ! 😊 Ça vous plaît toujours ?
Comme d'habitude, dites-nous vos avis et réactions en commentaire 📝
La suite la semaine prochaine 😉
(dsl, ce chapitre est un peu court et n'est pas aussi génial qu'on l'aurait voulu...)
Portez-vous bien, et bonne journée/soirée/nuit ! 😄

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