10
Natsu
Septembre.
Je ne sais pas ce qu'il m'a pris !
Bordel mais qu'est-ce que je viens de faire ?! Je ne comprends pas mon attitude et encore moins la demande vraiment absurde que je viens de faire à Lucy, comme quoi elle devait m'appeler désormais Natsu, peu importe les circonstances !
La première fois qu'elle a prononcé mon prénom, j'ai frissonné mais ce n'était pas les mêmes frissons d'horreur que je ressens normalement quand on m'appelle par mon prénom. Là c'était des frissons agréables et je ne savais même pas que ça existait ce genre de sensation. Ensuite, la deuxième fois que mon prénom a retenti dans sa bouche, je me suis senti apaisé, comme si une douce chaleur m'envahissait de l'intérieur et faisait disparaître tous mes problèmes.
Puis la troisième fois, sans que je ne comprenne ce qui m'arrive, j'avais envie de l'embrasser comme jamais je n'ai embrassé personne... cette envie soudaine m'a tellement surpris que je me suis figé pendant un trop long moment et ça a inquiété Lucy. Alors pour éviter tout malentendu, mais surtout pour ne pas me jeter sur ses lèvres, j'ai fait genre que j'étais épuisé un instant en me reposant sur elle.
Déjà que c'était bizarre il a fallu que je lui demande cette faveur ridicule qui l'a vraiment surpris elle aussi. Cependant je ne serais comment l'expliquer mais c'était plus fort que moi, la sensation était si agréable quand elle a prononcé mon prénom que j'ai eu l'envie qu'elle continue à le prononcer. Je n'avais encore jamais ressenti ça... même quand ma mère m'appelle Natsu ça ne me procure rien, rien du tout. Alors pourquoi avec cette fille que je ne connais même pas ça se résulte à ce résultat ?
Je me redresse lentement, quittant la chaleur de la déesse blonde et son parfum de lys que j'aime de plus en plus. Son regard est braqué sur moi, or je fais tout mon possible pour fixer le pare-brise me donnant une vue trouble à cause de la pluie qui continue de tomber dehors.
— Ça va ? me demande-t-elle avec une pointe d'inquiétude.
Je tourne la tête vers elle. Plus je la regarde et plus je la trouve belle, très belle et bordel je ne devrais pas penser comme ça mais c'est plus fort que moi... c'est juste la vérité de toute façon.
Je finis par lui sourit avant de lui répondre.
— Oui tout va bien. Désolé de t'avoir inquiété.
Elle pose une main au niveau de son cœur en soufflant l'air rassuré. En plus d'être belle cette fille est vraiment une bonne personne.
— Pour être franc avec toi Lucy, c'est la première fois que quelqu'un prononce mon prénom et que je ne ressente aucun sentiment de mal être.
Ses yeux s'agrandissent par la surprise, étonnée par mes dires, très étonnée d'ailleurs et en même temps y a de quoi. Moi aussi je le suis, je ne comprends pas comment c'est possible, surtout qu'on ne se connaît pas. Tout m'échappe...
— Vraiment ?
— Vraiment. je confirme.
— C'est pour ça que tu veux que je t'appelle Natsu du coup ?
Nouveau frisson quand elle prononce mon prénom et je me sens toujours apaisé. Je ne m'étais donc pas trompé, c'est différent avec elle.
J'hoche simplement la tête pour lui répondre.
— Si tu es sûr de toi alors ça va.
— Je suis sûr.
Elle me sourit sincèrement avant de coller sa tête contre le siège côté passager de ma voiture, tout en fixant le pare-brise.
— Pour être franche à mon tour, si je déteste la pluie ce n'est pas que parce que ce temps me déprime... j'ai des scènes qui me reviennent à chaque fois qu'il pleut...
Voyant son air triste, mon cœur se serre. Je n'aime vraiment pas le voir si déprimée, cette expression-là ne lui va pas pas, elle est bien plus jolie quand elle sourit, tellement plus jolie.
Je me fous une claque mentale pour arrêter de penser à sa beauté, puis me concentre sur la blonde, attendant qu'elle développe ce qu'elle a commencé à m'expliquer.
— Mes parents se sont séparés un jour de pluie. Ça n'allait plus entre eux depuis longtemps mais je suppose qu'ils restaient ensemble par habitude. Mon père passait tout ce temps hors de chez nous, il préférait passer du temps avec tout le monde sauf avec sa femme et sa fille. Je n'ai jamais eu une super relation avec mon père et depuis je ne le vois que très rarement. Il ne cherche pas non plus à me voir et si je me convaincs que je m'en fiche, dans le fond ça me touche parce qu'il reste quand même mon père.
Elle soupire et j'en fais autant. Son histoire est triste et injuste et si cette scène revient sans cesse quand il pleut, je comprends alors le fait qu'elle n'aime pas ce temps et que ça la paralyse presque.
Son père à elle aussi a l'air d'être un connard, tout comme le mien. Je pense même que ces deux-là s'entendraient à merveille s'ils venaient à se rencontrer.
— Je suis désolé Lucy, je comprends que tu détestes la pluie si en plus elle est liée à ce qu'il s'est passé avec ton père.
— À vrai dire il n'y a pas que ça... plein de choses se sont passées sous ce temps, le départ de mon père a juste été le commencement.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait plus que ça derrière cette haine, parce qu'en soi l'histoire qu'elle m'a confié est déjà une raison suffisante pour ne pas apprécier la pluie. Alors si en plus les galères se sont enchaînées après le départ de son père, je n'imagine pas ô combien elle doit avoir de cicatrices...
J'aimerais lui prendre la main et lui souffler que si elle a besoin de quoi que ce soit je l'aiderai sans problème. Oui c'est ce que j'ai envie de lui dire parce que c'est ce que cette fille m'inspire. J'ai beau me répéter sans cesse que je ne dois pas l'approcher, lui parler, m'attacher pour la protéger, y a vraiment rien à faire... tout me relit toujours à cette fille au parfum de lys.
Néanmoins je serre les poings en me contentant de regarder son profil gauche.
— Je n'ai pas une super relation avec mon père moi non plus, mais ça tu l'as compris. je poursuis en rebondissant sur son histoire.
Ma phrase réussit à attirer son attention sur mon visage, elle reste silencieuse avant de me répondre.
— Je suis désolée mais ce week-end j'ai malheureusement assisté au sermon qu'il t'a fait et à la... la...
Elle s'arrête subitement, n'arrivant pas à finir sa phrase et fuyant mon regard en étant assez gênée de devoir le dire à voix haute. Je décide de venir à son secours, n'aimant pas la voir aussi mal à l'aise.
De toute façon à quoi bon éviter le sujet ? Elle m'a vu et je savais qu'elle avait assisté à tout ce merdier... son visage déformé par la surprise ne trompait personne, je l'ai compris dès que je me suis rendu compte de sa présence.
— La gifle, c'est ça que tu essayes de dire ?
Je rigole pour la détendre, lui faisant comprendre qu'il n'y a zéro problème, mais ça ne marche pas car elle baisse la tête en se tripotant nerveusement les mains.
— Tu n'as pas être si gênée hein, oui tu as vu ce qu'il s'est passé mais ce n'est pas grave, n'importe qui aurait pu nous voir, on n'était pas franchement discret.
— Ouais mais ça m'a tellement surprise que je n'ai pas réussi à te parler après. J'ai bien vu que tu n'étais pas bien, en même temps c'est logique... tu venais de te faire engueuler, mais j'aurais dû réagir plus rapidement et venir te voir.
Elle s'en veut et regrette profondément, ça se voit, toutefois même si je suis touché par sa gentillesse, je ne l'aurais pas laissé m'approcher. J'étais si déprimée et au bout du rouleau que je n'avais pas la force de parler à qui que ce soit. Puis ça reste quand même super humiliant... Lucy a vu mon père me gifler, putain quand j'y pense j'ai envie de mourir de honte !
— C'est gentil de ta part mais tu peux te rassurer, même si tu étais venue me voir je t'aurais ignoré, je n'avais pas la tête à parler.
Il n'y a aucune surprise dans son attitude, elle n'est pas non plus vexée par mes dires, au contraire elle a l'air de comprendre.
— Je m'en suis doutée. m'avoue-t-elle. Ça va ta joue ?
Elle fixe attentivement la partie de mon visage citée pour s'assurer qu'aucune marque ou séquelle de la gifle que m'a infligé mon paternel n'est présente, ce qui me fait sourire.
Ce n'était rien qu'une gifle, certes assez puissante parce qu'on parle quand même d'Ignir Dragneel et qu'il ne se retient jamais, mais ce n'est vraiment pas grand chose.
— Je m'en suis remis comme tu peux le constater.
Comprenant que ça m'amuse qu'elle me fixe attentivement, elle rougit soudain en recollant son dos contre le siège, me faisant rire un peu plus.
— Évidemment qu'il s'en est remis, ce n'était qu'une gifle, t'es vraiment débile Lucy Heartfilia !
Je suis persuadé qu'elle se disait ça à elle-même, cette phrase était sûrement une pensée, mais ça a franchi la barrière de ses lèvres et Lucy s'en n'est même pas rendue compte. Je préfère ne pas réagir pour ne pas l'embarrasser plus qu'elle ne l'est déjà, mais bon sang qu'est-ce que je la trouve mignonne quand elle est gênée.
Bordel... je crois que j'ai passé trop de temps avec elle pour une seule journée parce que je commence à délirer sérieusement ce n'est pas possible !
Soudain, un bruit de sac plastique qu'on froisse hâtivement retentit dans la voiture et je n'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe avant de recevoir sur mes cuisses, un sac en plastique blanc.
Je fixe le sac quelques secondes, puis lève mes perles curieuses vers la blonde qui me fuit du regard.
— C'est pour toi. me dit-elle simplement.
Je ne me pose pas trois milliards de questions, trop intrigué pour tergiverser davantage. J'ouvre le sac et y découvre des boîtes de médicaments. Mes sourcils se froncent en ne comprenant pas la raison de ce cadeau assez original avant que Lucy m'explique ce qui l'a poussé à me donner cela.
— J'ai été te chercher les médicaments que le médecin t'a prescrits après ton malaise.
Mes perles s'écarquillent face à son aveu, choqué d'apprendre que c'est Lucy qui s'est portée volontaire pour aller me chercher les médicaments. Non seulement c'est elle qui me trouve, qui prévient le directeur et qui m'aide, mais c'est également elle qui a voulu me chercher les médicaments pour que je me rétablisse plus vite.
Après ça, après tout ce qu'il s'est passé... son aide et ce moment que nous partageons depuis bien trop longtemps pour être anodin, avec tout ça comment je peux encore ne pas m'approcher d'elle ? Je ne peux pas... je ne peux pas la laisser filer, je l'apprécie désormais bien trop pour faire comme si on ne se connaissait pas, je n'en serai plus capable de toute manière !
Depuis le début j'ai dû mal à ne pas l'approcher, mais désormais ça ne sera même plus possible. J'ai l'ai trop laissé entrer dans ma bulle pour qu'elle en sorte aussi rapidement ! J'ai beau avoir conscience que je ne dois pas me rapprocher des gens et encore moins des filles pour leur éviter des ennuis, avec Lucy je n'y arrive décidément pas !
Je vais le regretter, je vais forcément le regretter et ça finira mal car avec mon père et mon frère ça ne peut que finir mal ! Même en ayant toutes les conséquences en tête je n'ai pas envie de m'éloigner de Lucy Heartfilia, pas un seul instant !
Est-ce que je suis complètement fou à lier ? La réponse est évidente. Est-ce que je vais le regretter ? Évidemment. Est-ce que c'est une bonne idée ? Certainement pas. Est-ce que ça en vaut la peine ? Ouais... elle en vaut la peine.
— Merci beaucoup, tu n'avais pas à le faire.
— J'avais envie. me répond-elle simplement.
— Je te revaudrai ça. je promets.
— Pas la peine ce n'est pas gr...
— Je te revaudrai ça Lucy. je la coupe.
Mon ton sérieux qui ne laisse pas de place aux doutes ou aux mensonges la prend de court. De nouveau elle tripote ses mains et fuyant mon regard, gênée.
Putain ouais elle est vraiment trop mignonne et plus je l'observe plus je m'en rends définitivement compte...
— Bon allez, je vais te ramener au dortoir, ton amie doit s'inquiéter.
En pensant à son amie, Lucy lâche un hoquet de surprise, comme si elle l'avait oublié jusqu'à présent. Je souris en voyant son visage, ses expressions m'amusent beaucoup je dois l'admettre.
— Merde Lis' !
Je démarre enfin, enclenche les essuie-glaces et m'engage sur la route. Le trajet va durer à peine deux minutes puisqu'on se trouve à cinq minutes à pied du dortoir, mais je ne veux pas que Lucy marche sous la pluie, pas après ce qu'elle m'a confié au sujet de son père !
— Est-ce que par hasard Lisanna t'a demandé si tu étais un alien ?
Sa question précise me surprend parce qu'en effet cette fille m'a demandé cela.
— Vu ton visage la réponse est évidente... argh Lisanna franchement ! grogne-t-elle.
— Comment tu l'as su ? je l'interroge toujours aussi surpris.
— Elle pose cette question à tout ceux qu'elle trouve excessivement beaux.
— Excessivement beau ? je répète sans vraiment en comprendre le sens.
— Ceux qu'elle trouve trop beaux pour être réels.
— Alors si je résume, elle m'a demandé si j'étais un alien parce qu'elle me trouve trop beau pour être un humain, c'est ça ?
— Oh mon Dieu dit comme ça c'est ridicule...
Elle se cache le visage dans ses mains en soupirant fortement. Je ne peux m'empêcher de rire même si j'avoue ne pas tout comprendre.
— Donc je suis excessivement beau, c'est bon à savoir.
Lucy retire ses mains en me fixant avec prudence.
— Désolée... tu as dû prendre mon amie pour une folle.
— Je n'ai jamais pensé qu'elle était folle, juste particulière, spéciale et atypique. Elle m'a bien fait rire, elle s'entendrait à merveille avec ma pote Yuki, elle aussi elle est spéciale dans son genre.
— Ah bon ?
— Ouais je t'assure.
— Alors tu ne l'as pas trouvé folle ?
— Bien sûr que non, pourquoi je penserais un truc pareil ?
Je me gare sur le parking à la seule place qu'il reste, tandis que Lucy continue de me fixer avec un regard indéchiffrable.
— Qu'est-ce qu'il y a ? je demande en haussant les sourcils.
— Non rien... c'est juste que je n'ai pas l'habitude que quelqu'un se montre ainsi envers ma meilleure amie.
Alors cette fameuse Lisanna est la meilleure amie de Lucy ? Hum c'est intéressant. En fait j'ai l'impression que tout ce qui vient de cette "déesse" m'intéresse bien plus que je devrais l'être pour une raison qui m'échappe encore.
— C'est-à-dire ?
— T'as dû remarquer que Lis' était atypique, eh bien son caractère ne plaît pas toujours aux autres, ce qui lui apporte son lot de problèmes.
— Vraiment ? je m'étonne.
— Ouais... après on vient juste de commencer la fac, donc ici personne pour le moment n'a remarqué Lisanna mais bon, je suis sûre qu'elle va s'attirer des problèmes. Je m'inquiète bien plus parce qu'on ne suit pas le même cursus alors je ne peux pas la surveiller.
— C'est grave à ce point ?
Honnêtement je ne comprends pas comment une fille qui a l'air aussi sympa que cette Lisanna puisse s'attirer des ennuis. Moi je suis un mec à problèmes, cependant s'est lié à ma famille, mais la meilleure amie de Lucy, certes est spéciale, mais de là à s'attirer des problèmes ça me paraît quand même gros.
— Lisanna c'est le genre de fille qui va assumer sa façon de voir les choses tout haut. Donc quand un truc ne lui revient pas elle ne se cache pas pour le dire et en général ça ne plaît pas. Au lycée elle avait tellement de problèmes avec nos camarades que je ne pouvais pas la laisser seule une seconde, j'avais trop peur que quelqu'un de trop malintentionné lui fasse du mal.
Je ne peux cacher ma surprise. Je ne comprendrai jamais les gens qui ont besoin d'en venir par la force pour montrer leur mécontentement. La violence ça ne résout rien, ça empire toujours les choses, toujours et je sais de quoi je parle !
— C'est n'importe quoi ! Je ne vois pas pourquoi ton amie s'attire des problèmes juste parce qu'elle au moins elle assume ce qu'elle pense.
Ma frustration ne passe pas inaperçu car le regard à la fois étonné et soulagé que me lance Lucy suffit à gonfler mon ego de joie.
— Tu es l'une des rares personnes qui pensent comme ça, mais bizarrement ça ne m'étonne pas venant de toi.
À mon tour d'être étonné par ses dires, mais comme elle, je suis soulagé et ravi qu'elle n'ait pas douté de ma réaction.
— Si jamais y a un souci avec Lisanna n'hésite pas à me le dire, je pourrai sûrement aider. Je connais pas mal de monde à cause de mon père et même si la plupart du temps ça me casse la tête, là si ça peut servir alors je n'hésiterai pas.
Pour Lucy oui je n'hésiterai pas car non seulement je lui suis redevable et en plus, tout ce qui la touche elle ne me laisse aucunement indifférent sans que j'en connaisse la raison. Toutefois j'ai décidé de ne plus m'en préoccuper parce que tout ce que je veux c'est devenir ami avec cette fille.
La blonde me fixe toujours aussi surprise, ne sachant pas vraiment quoi me répondre.
— Juste n'hésite pas, je te suis redevable n'oublie pas. je précise.
— Ah heu oui... merci c'est gentil Natsu.
Mon prénom lui est venue si naturellement qu'elle n'a même pas dû se rendre compte qu'elle l'a prononcé. Moi par contre ça me met dans tous mes états !
— Merci de m'avoir aidé. me remercie-t-elle en détachant sa ceinture.
— C'est toi qui m'a aidé aujourd'hui.
Elle rit en se souvenant de ce qu'il s'est passé plus tôt, avant de balayer de la main mes remerciements comme si ce n'était rien.
— T'inquiète, tout le monde aurait fait pareil.
Je persiste à croire que ce n'est pas vrai, mais à quoi bon le lui dire puisqu'elle ne changera pas d'avis.
Quand je m'apprête à me détacher pour l'accompagner au moins jusqu'à l'entrée du dortoir, la main de la blonde encercle mon poignet pour l'immobiliser. Mon cœur bondit dans ma poitrine, n'étant pas préparé à un contact et en observant son visage j'ai l'impression que le sien aussi vient de faire un bond.
Elle lâche directement mon poignet comme si elle avait été brûlée en s'éloignant, le rouge aux joues, alors que je reste immobile, sans savoir quoi dire ou quoi faire.
— Ne descends pas, tu en as assez fait comme ça pour moi.
J'ai envie de lui rétorquer que c'est plutôt elle qui en a assez fait pour moi mais je n'ai pas le temps de lui répondre, elle me devance encore.
— Merci d'être venu me chercher et de m'avoir ramené, c'est sympa.
C'est la moindre des choses et encore si j'aurais pu faire plus je l'aurai fait ! Mais bon... elle n'a pas besoin de le savoir, je ne veux pas passer pou un fou ou pire encore !
— Prends le parapluie, il pleut encore. lui dis-je en pointant l'objet en question à ses pieds.
Je n'insiste pas pour l'accompagner, sachant qu'elle ne changera pas d'avis, cependant il est hors de question que je la laisse sortir de ma voiture sans un parapluie parce qu'il pleut encore pas mal.
Elle fixe l'objet en question qui est à ses pieds avant d'ancrer de nouveau ses perles dans les miennes.
— Et toi alors ?
Elle se mord la lèvre inférieure, proie à un dilemme infernal que j'arrive à deviner sans mal. Lucy aimerait refuser ce parapluie, mais elle en est incapable parce qu'elle ne veut pas être trempée. Néanmoins elle pense à moi qui va être trempé à sa place.
— T'inquiète je rentre chez moi, je n'en ai pas besoin.
Bon à vrai dire je vais plutôt squatter la fraternité de mes potes, mais ça elle n'a pas besoin de le savoir. Puis quand je vois son visage se rassurer, je ne regrette pas un seul instant de lui avoir menti ouvertement.
— Dans ce cas je vais de te l'emprunter, merci beaucoup.
— Garde-le, je te l'ai donné tu t'en souviens ?
— Ouais mais...
— Garde-le. j'insiste.
Avant qu'on parte dans un débat, je lui tends mon téléphone sur un coup de tête, ne réfléchissant même pas à ce que je viens de faire. Lucy fixe mon bien sans comprendre avant que je lui explique mon geste.
— Est-ce que tu pourrais me donner ton numéro de téléphone, si tu le veux bien sûr.
La blonde cligne plusieurs fois des yeux, ayant été prise de court et alors que je commence à me dire que je me suis sûrement précipité en mettant la charrue avant les bœufs, Lucy saisit mon téléphone en souriant.
— D'accord.
— Ne te sens pas obligée...
— Je ne me sens pas obligée. répond-elle en pianotant son numéro sur mon téléphone avant de me le rendre.
Ma joie est immense or je lui cache comme je peux, n'ayant pas envie qu'elle me prenne pour un fou.
— N'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit. dis-je.
— Toi aussi, n'hésite pas et prends tes médicaments et reposes-toi aussi !
Son ton réprobateur me fait rire, or j'hoche la tête en lui promettant de me ménager, du moins pour le reste de la journée.
Elle finit par sortir de la voiture avec mon parapluie au dessus de sa tête. Je démarre le moteur seulement quand je la vois rentrer dans le dortoir et je sors du parking avec un énorme sourire débile scotché sur le visage.
Il est clair qu'à partir de ce jour notre relation ne sera plus jamais la même qu'avant, mais j'ignorais à quel point ça allait tout changer, mais aussi ô combien ça allait se compliquer également.
Effectivement, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.
{3729 Mots}
Hey !
Voici le chapitre 10 de cette histoire !
J'espère qu'il vous a plu !
Qu'en avez-vous pensé ?
Chapitre spécial Nalu rien que pour vous encore une fois ^^
Suite de la scène mais cette fois avec le point de vue de Natsu, qu'en avez-vous pensé ?
Il ne s'est pas ce qu'il lui a pris de lui demander de l'appeler par son prénom, cependant c'est la première fois qu'il aime entendre son prénom de la bouche de quelqu'un d'autre.
Plus il passe du temps avec Lucy et plus il la trouve belle, gentille et a envie d'être son ami.
Les deux se livrent l'un à l'autre encore, Lucy lui apprend l'une des raisons qui a fait qu'elle a commencé à détester la pluie et c'est lié au départ de son père.
Il n'y a pas que ça d'ailleurs, que pensez-vous qui s'est passé d'autre pour que Lucy continue à haïr la pluie ?
Natsu parle alors de son père et Lucy revient sur le sermon et la gifle qu'Ignir a infligé à son fils.
Lucy regrette de ne pas être venue à la rencontre de Natsu à ce moment-là mais ce dernier la rassure car il n'aurait pas pu lui parler vu dans l'état qu'il se trouvait.
Il parle également de Lisanna et du fait qu'elle s'attire aussi des problèmes à cause de son caractère et Natsu décide d'apporter son aide et son soutien à la blonde, ce qui lui fait plaisir.
Ils s'échangent même leur numéro de téléphone !
Natsu est maintenant sûr de ne plus pouvoir ne pas approcher Lucy après le moment qu'ils viennent de passer ensemble et malgré qu'il sait que ce n'est pas une bonne idée, il décide de tout ignorer pour l'instant, voulant juste devenir ami avec la blonde.
Le pourra-t-il vraiment ? La réalité ne finira-t-elle pas par le rattraper ?
Que va-t-il se passer ?
N'hésitez pas à me donner votre avis le plus sincère en commentaire !
Si vous avez des questions j'y répondrai avec plaisir !
Le chapitre 11 arrive bientôt !
Kisu ♥
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