Chapitre seize
Le vent fouette ma veste, j'avance d'un pas décidé, ma canne bien tendue devant moi. Les gens s'écartent, je n'ai que faire d'eux. Je n'ai pas beaucoup de temps avant que les professeurs s'aperçoivent de ma supercherie... encore que, être à moitié invisible me servira pour la première fois...
L'hôpital... L'hôpital... Où est il déjà ?
Je demande aux passants mais il m'indique avec le doigt.
Mo Guan Shan- Excusez moi, est ce que vous pourriez être plus précis ?
Grand père- Je n'ai pas de temps à perdre... Désolé...
Mo Guan Shan- S'il vous plaît, je suis aveugle !
Grand père- Pff bon d'accord mais ne sors plus seul dorénavant. Tu n'es pas fait pour être autonome !
Mais êtes vous fait pour quelque chose Monsieur ? À part être déplaisant je ne vois pas.... Oui je suis un peu sur les nerfs ... Tant pis pour la gentillesse ! Faut croire qu'être handicapé et mineur fait de vous un double enfant ...
Je progresse lentement, prenant le métro, mais seul cette fois. Les rires semblent si proches, je réentends nos conversations. Ne t'inquiètes pas j'arrive !
Pris dans la foule, je recule,on me pousse, je perds l'équilibre... J'aimerais hurler mais les mots restent bloqués dans ma gorge, il faut vraiment que je te vois !
Les heures me semblent éternité, je parviens enfin à mon but, mon putain de but !
Comme un fou, je cours jusqu'à l'accueil, me bouchant les oreilles. Je ne suis plus ce petit garçon qui pleure seulement celui qui aime et veut savoir ! La personne au bureau me parle lentement, ... je ne suis pas stupide ... merci ...
Personne cachée derrière son bureau qui articule beaucoup trop - Alors, il y a un ascenseur sur votre droite ou des escaliers à gauche même si je vous les déconseille. On l'a placé dans une chambre de repos, il a été recousu et devra rester alité un bon moment. Il dort sûrement dormir, faites attention !
Je marmonne de vagues remerciements, monte lentement les marches. Esprit de contradiction ? Oui totalement... Une fois arrivé devant sa porte, je m'immobilise. Il est vivant... IL EST VIVANT !!!
Mon coeur gonfle, je crois que je vais exploser de joie !! Je vais l'épouser et on partira en France avec Zhan Zheng Xi et son crétin de petit ami !!
Encore faudrait-il qu'He Tian m'aime...
BREF, je tourne la poignée, essayant de faire le moins de bruit possible. Je croise une ... infirmière ? Dans le petit couloir menant à son lit.
Infirmière- On m'a appelé, je suis prévenue de votre visite, prenez votre temps. Il dort encore, je ne sais pas quand il se réveillera. Je suis désolée ...
Mo Guan Shan- Ne le soyez pas, il est en vie et je pourrais vous offrir le ciel pour cela !
Elle rigole, doucement, d'un rire apaisant. La première femme qui à l'air vraiment gentille, vraiment bienveillante, vraiment simple, une belle personne comme il n'en existe que très peu. Comme ma mère, avant que mon père soit en tôle, avant que je la traite de salope ... Je souris tant bien que mal.
Infirmière- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette ...
Logique
Infirmière- Logique me direz vous mais ... si vous voulez, on peut en parler !
Mais mais mais c'est une voyante ! Suis je si facile à lire !? Je la respecte, c'est bon ! J'aimerais lui faire un câlin, parler, pleurer pendant des heures, seulement, je ne suis pas venu pour me plaindre, j'ai beaucoup plus important à faire. Je me décale un peu vers la gauche, la laisse passer après un dernier petit signe de tête.
Infirmière- Si jamais il y a quoi que ce soit, appelez moi, je reste dans le couloir. Si vous êtes bien celui que je pense, il doit tenir énormément à vous ! Il ne m'a parlé que de son Mo Guan Shan quand il s'est réveillé pour la dernière fois.
Mo Guan Shan- Merci beaucoup, j'aurais rêvé d'avoir une mère comme vous...
Infirmière- Hein, mais que ?
Mo Guan Shan- Je vous laisse, je vais le voir !
Infirmière- D'accord, d'accord !
Son petit rire beigne la pièce tandis qu'elle referme la porte. Je me sens mieux ! Presque assez pour m'enfiler deux grecs en rentrant chez moi !! Je fais le contour du lit, la main sur les draps. je me tire une chaise, écoute sa respiration régulière un long moment. J'ai peur de le réveiller, il est si paisible ! Bon ... égoïsme numéro trente deux, tant pis !
J'attrape sa paume, enfouie ma figure dedans, pour me cacher, pour cacher la rougeur qui s'étend de mon cou à mes oreilles, pour que même s'il ne m'entend pas il puisse attraper chacun de mes mots au vol, qu'il garde pour toujours mon amour dans sa paume et que l'on ne s'oublie jamais. Je me racle la gorge, ça va être le monologue le plus long et gênant de ma vie mais encore une fois, tant pis, il faut que cela sorte.
Mo Guan Shan- Espérons que tu ne m'entendes pas sinon je vais mourir de honte mais ... si tu ne m'entends pas ... il va falloir que je recommence et j'ai la FLEMME ! Pas très romantique, je sais. Tu sais, j'ai enfin "ouvert les yeux" ahah, un comble pour moi; mais tu aimes les jeux de mots nuls alors je suppose que celui là te plaira ! J'ai réalisé que tu étais bien plus que ce mystérieux sauveur un peu stupide sorti de nul part qui avait la côte auprès des filles. Les filles ... au final, je ne me souviens plus si je te l'ai dit mais ce jour là, quand j'ai fuit du terrain de basket, c'était parce que nous étions trop à penser que je n'étais pas assez bien pour toi ... Ne me dis pas que c'est faux, tu es sur le devant de la scène depuis toujours, même ma mère te trouvait beau ! Alors que ... alors que moi, je n'ai pas vu une seule fois ta bouche, pas une seule fois mais pourtant, j'ai envie de l'embrasser à chaque fois que tu souris, que tu pleures. Je suis sûrement idiot, je m'accroche désespérément à cet espoir " Il est si gentil, il doit m'aimer" ! j'ose dire ce genre de chose alors qu'il m'a fallu un accident de voiture pour comprendre ce qu'était l'amour ... J'ai traité ma mère de tous les noms, pleuré pendant des heures qui m'ont semblé des mois, j'ai eu peur, si peur TU M'ENTENDS ESPÈCE D'IDIOT !? SI TU ÉTAIS MORT JE NE SAIS PAS CE QUE JE SERAI DEVENU !!
Je fais une pose, essoufflé. Il ne prononce aucun mot alors que j'ai hurlé. L'infirmière doit se poser des questions derrière la porte ! Fuck ...
Mo Guan Shan- J'ai dû m'enfuir du lycée, marcher pendant des heures, rencontrer des boomers de bas étage sans savoir si tu étais encore en vie !! Je suis désolé, je, je suis égoïste et j'aimerais tellement que tu m'appartiennes ! Tu m'as traité comme une vraie personne, je ne me suis jamais senti sur la touche avec toi. J'avais presque l'impression d'y voir, je te voyais !! Mais, je déteste mon corps, ce handicap qui ne m'a pas aidé, qui ne t'as pas aidé, je ne savais pas ce que tu avais, j'étais perdu, les gens me traitaient comme un enfant ! Je n'en plus alors que c'est ce qui fait la force de certains ! Tu me parlais si gentiment comme si, comme si tu voulais vraiment entendre mes réponses, comme si tu voulais vraiment me faire rire, comme si tu voulais vraiment me faire sortir de cette "habitude" qui me tuait petit à petit, comme si tu voulais vraiment et comme si tu voulais vraiment m'appartenir...
Toujours aucun bruit, je me sens idiot, idiot mais heureux ! Une larme coule sur sa main, puis une deuxième, une troisième et je ne m'arrête plus. Tout est sorti, j'ai envie de l'embrasser. Soudain, ses doigts caressent ma joue, je me redresse.
He Tian- Mais petit Mo, je t'appartiens déjà !
FIN
NDA:
Bonjour, bonjour,
c'est déjà la fin de cette fanfiction ! J'espère qu'elle vous aura plut, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !! On ne va pas se mentir, même si j'avais écris tous les chapitres avant de les publier, je suis un peu déçue que cela soit aussi rapide, pas au niveau de l'histoire mais, je sais pas ... j'aurais aimé rester un peu plus longtemps avec vous !! Ba ouais, je vous aime mes p'tits lecteurs\ p'tites lectrices !!
A la prochaine du coup, parce que je ne comptes pas m'arrêter d'écrire !
A dans un moment, un bon moment, KISS KISS !!
Wiwi le kiwitos
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