Chapitre quinze

Jian Yi hurle, se précipite aussi vers l'avant.

Une voiture s'arrête. Un poids tombe au sol. Il tombe, et, je réalise, que je l'aime, que je vais le perdre, que c'est He Tian. Je fonce, incapable de savoir si c'est dans la bonne direction. Les personnes s'écartent, certaines tentent de me retenir, on me cri que c'est dangereux.

Je n'en ai plus rien à foutre, où est il, où est il OU EST IL !? POURQUOI EST CE QUE CES PUTAINS D'YEUX NE FONCTIONNENT PAS !!! Zhan Zheng Xi appelle une ambulance. Je cours toujours, depuis une heure, des années, je ne sais plus. Je vacille. Tombe. Mon bras rencontre un vêtement, je reconnais l'épaule contre laquelle je me suis si longtemps reposé. Un liquide poisseux recouvre mes mains. Les larmes dévalent mes joues, j'ai l'impression de brûler. De brûler et que cette ambulance n'arrivera pas assez vite, ne sera jamais là à temps. Il n'y a plus aucun bruit. J'ai mal. Je veux voir ce qu'il a. J'ai mal. Il n'a pas pu être percuté par une voiture. C'est impossible. C'est juste un mauvais rêve, je le sais, demain je serai de retour au lycée; rien n'aura changé.

On m'attrape, me recule.

Zhan Zheng Xi- Elle arrive, il faut leur faire de la place. C'est dangereux de rester là !

Mes larmes s'écrase sur mes chaussures, je refuse de bouger.

Jian Yi- Ne ... ne fais pas l'enfant... c'est ... c'est mon rôle à ... moi ... Et puis, tout va bien se passer, c'est He Tian, il s'en sort toujours !

Mo Guan Shan- JE N' AI PAS BESOIN DE ME CONVAINCRE COMME VOUS, LAISSEZ MOI ETRE AVEC LUI, J'EN N'AI RIEN A FOUTRE DU DANGER LAISSEZ MOIII !!

je ne sais plus où je suis, ni quelle heure il est. Je refuse d'appuyer sur ma montre, je deviendrais fou si il ne s'était écoulé que quelques minutes. Je m'assois sur la banquette, une dame m'interroge, elle dit que je suis en état de choc, je comprend un mot sur trente. J'aimerais lui tenir la main mais on me l'interdit, alors, je pleure, encore et encore. Je veux faire sortir cette énorme boule qui remplie tout mon cœur. Il va exploser, j'en suis sûr ! 

Mes lèvres tremblent, mon corps aussi. Je dois ressembler à un automate cassé.

Mo Guan Shan- S'il vous plaît, sauvez le, je n'ai pas l'habitude d'être poli mais je me mettrai à genoux s'il le faut. Je ferais un emprunt à la banque si les soins coûtent chers. Je'

Ambulancière- Monsieur vous n'avez pas à'

Mo Guan Shan- Sauvez le, c'est le premier à m'avoir vu comme une personne à part entière !

Elle me prend dans ses bras, j'étouffe, ce n'est pas elle que je veux. 

Arrivé à l'hôpital, je m'effondre. L'accueil appelle ma mère, j'ai peur. On me dit qu'il part dans la salle des soins intensifs, qu'ils me tiendront au courant, mais ils n'ont demandé ni mon numéro, ni notre relation. Ils le feront avec ma mère, qui ne leur donnera rien, me rembarquera et me demandera "Pourquoi as tu des agrafes sur le corps ?"

J'entends les pleurs des enfants, mais aujourd'hui je ne panique plus, car cet enfant, c'est moi.

La voiture démarre, quand suis je arrivé là ?

Mère de Mo Guan Shan- Je n'arrive pas à croire que tu sois retourner à l'hôpital ! 

Mo Guan Shan- Je veux y retourner .

Mère de Mo Guan Shan- Non, tu es recouvert d'agrafes et tu as peur de ce genre de lieux, c'est beaucoup trop dangereux !

Je détache ma ceinture, force la porte mais elle est verrouillée.

Mo Guan Shan- LAISSE MOI Y ALLER !

Mère de Mo Guan Shan- Je fais ça pour ton bien, je m'inquiète tu sais ...

Mo Guan Shan- MON BIEN ? TU T'INQUIÈTES ? MAIS JE N'EN AI RIEN A FOUTRE BORDEL ! LAISSE MOI SORTIR DE CETTE VOITURE !!!

Je m'écroule sur le lit. J'ai argumenté, hurlé, pleuré, cité mon père et même traité ma mère de salope ... je ne me respecte plus... mais je m'en fous ... je m'en fous de tout ... je veux juste le revoir ... l'hôpital ne m'appellera jamais ... il se meurt peut être dans son lit et je ne le saurais jamais ... jamais ...

J'ai beau mordre mes draps de rage, rien ne change ... comme d'habitude ... ahah je l'utilisais autrefois pour justifier ma persécution, ma haine.  

J'irai à cet hôpital, même si je dois me perdre dans la foule, même si je me prends un bus en traversant trop vite, je me relèverais et je viendrai te voir.

J'avale mon riz s'en me souvenir de son gout, plonge dans mon oreiller pour oublier cette journée. Je me demande comment vont Jian Yi et Zhan Zheng Xi ... si seulement j'avais un portable ... pas question de demander à ma mère, je ne veux plus lui parler, je l'ai déjà trop fait et elle refuse de comprendre... protection de mon cul ouais !

La nuit s'allonge, se distend, j'ai l'impression de me nommer Alice mais mon pays est tout sauf celui des merveilles. Quand mon réveil sonne, je pars vers l'école sans déjeuner. Ce n'est ni la faim ni la fatigue qui vont changer la donne, il faut que j'établisse un plan. Un plan pour fuir.

Jian Yi me serre dans ses bras. Il n'a eut que très peu de nouvelles. Les parents de Zhan Zheng Xi veulent qu'il aille voir un psy ... avant même de savoir si son meilleur ami est encore en vie ... Nous parlons peu, par peur d'exploser à tout moment. La cloche sonne, je reste à ma place, ne sentant pas cette fois le corps d'He Tian contre le mien... il faut que j'arrête, je me fais juste du mal...

L'appel débute, la prof stupide articule bien chaque nom. Le temps tourne encore une fois, pas de pays des merveilles... Je répond présent normalement puis demande l'accès aux toilettes du bas. Elle accepte sans se douter que je n'y irai jamais.

Je pousse les portes du lycée. 

Je suis libre.


NDA: Ouais ouais, je savais que j'avais promis du fluff à certains, faut croire que je n'arriverais jamais à écrire une histoire où tout se passe bien, ahaha je suis désolée ! Mais déprimez pas trop, ce n'est pas encore fini.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top