Chapitre 3
J'envoie un texto à Marine pour lui dire que je viens de passer chez Quentin et qu'il n'est pas là. Elle me répond dix minutes plus tard.
" Ne t'inquiète pas, il va bien."
Quoi ? Juste ça ! Cela fait des heures que je m'inquiète pour lui et cette garce me lâche un "il va bien" dans le plus grand calme ? Je vais lui faire sa fête ! Non... Je vais leur faire LEUR fête !
Je fais demi-tour et retourne au centre-ville pour prendre le bus en direction de chez cette pouf. Durant tout le trajet, je n'arrive pas à me calmer. J'espère sincèrement que mon soi-disant meilleur ami n'est pas là-bas sinon je ne donne pas cher de sa peau. Je rumine intérieurement de rage lorsque j'arrive devant la gigantesque baraque de cette connasse de bourgeoise immorale et sans aucun principe (ni pudeur, d'ailleurs). Je frappe violemment à la porte et me rends compte que celle-ci n'est pas fermée à clé. J'entre et m'aperçois qu'un calme glacial règne dans la maison.
- Marine ! C'est Angie, descends de ta chambre, faut qu'on parle et vite !
Pas de réponse. Je monte au premier étage et entends des gémissements provenir de cette chambre où madame Pouf se trouve. J'ouvre la porte et une vision d'horreur, que j'ai eue quelques temps plus tôt, se réalise là, sous mes yeux. Quentin et Marine couchent ensembles. Ils mettent quelques secondes avant de remarquer ma présence.
Les larmes commencent à monter et sans un mot, je repars en courant. Je ne m'étais pas trompée. Je crois entendre Quentin m'appeler, me dire d'attendre et de ne pas partir comme ça, qu'il peut tout m'expliquer. Mais m'expliquer quoi au juste ? Que pendant tout ce temps il m'a menti ? Qu'il se tape cette... J'ai même plus de mots pour la décrire. Je les déteste.
Je sors de la maison et cours sans m'arrêter, jusqu'au moment où j'arrive devant chez moi. Je ne sais même pas ce que je fais là, pourquoi je suis revenue dans cette maison vide d'émotions où personne ne me comprend. J'entre, vais machinalement dans ma chambre, coupe mon portable et m'endors en pleurant.
Je me réveille en entendant des éclats de voix de l'autre bout du couloir. Je me lève et ouvre doucement ma porte pour discerner ce qu'il se dit. Ce sont mes parents, qui reviennent encore une fois totalement bourrés d'une de leur soirée d'affaire.
- J'ai reçu un appel au sujet de Jess... Jessika aujourd'hui. Elle a été hospitalisée à Concarneau à cause de malaises à répétition, il paraît que cette sotte ne mange rien à part des galettes de riz. J'arrive pas à croire qu'elle soit aussi stupide que sa sœur celle-là ! J'ai vraiment pondu deux imbéciles incapables de faire quoi que ce soit, ça me dégoûte. J'aurai dû me débarrasser des deux au lieu de vouloir en garder une, ça nous aurait évité bien des problèmes ! Le lycée m'a appelée aussi et cette idiote de fille qui me sert de gamine a encore séché les cours ! Hurle ma génitrice d'une traite.
- Ne t'inquiète pas chérie ! Plus que deux ans et on la fout dehors cette incompétente ! Même pas foutue de trouver un boulot, il y a pas à dire, elle ne sert à rien du tout ! Regarde ça, elle ne fait même pas le ménage ! Bordel si j'avais su, je t'aurai dit d'abandonner les deux ! Lui répond mon père de sa voix pâteuse.
Quoi ? Je ne comprends rien... Jessika ? C'est qui ça ? Ma mère a pondu deux idiotes ? Alors ça voudrait dire que j'ai une sœur ? Mais c'est quoi ce bordel... A leurs yeux je suis incompétente et je sers à rien, magnifique ! Quel monde pourri. Récapitulons : mon soi-disant meilleur ami s'envoie en l'air avec la caricature pendant que je m'inquiète, mes parents ivres qui parlent d'une certaine Jessika qui serait apparemment ma sœur... C'est décidé, demain je me rends à l'hôpital de Concarneau pour essayer de trouver cette fille. Peut-être qu'elle pourra m'apporter des réponses à mes questions... En plus ça tombe bien, demain c'est samedi, donc pas de cours. J'irai à la première heure.
Je retourne me coucher, j'ai un mal de crâne pas possible à cause de mes pleurs. Je rallume mon téléphone pour voir l'heure et vois que j'ai quinze appels manqués, ainsi que des tas de messages de Quentin. Je remarque également un message de Max.
"Salut Angie, je sais que tu ne veux plus me parler, mais je t'en prie, j'aimerai au moins te voir une dernière fois autour d'un verre. Demain 15h, ça t'irait ?"
Il se moque de moi ? Je lui ai clairement dit que je ne voulais plus avoir affaire à lui ! Cela dit, c'est vrai qu'il a toujours été présent pour moi. Et visiblement, il est le seul à qui je peux encore parler, au moins je sais qu'il ne m'a jamais menti ou trahie. D'ailleurs, on s'est disputés par rapport à son honnêteté trop violente que je refusais d'écouter. Je ne lui répond pas, je ne sais pas quoi faire... Je ne pense pas que je vais y aller. J'ai encaissé assez de choses pour aujourd'hui.
Je ne veux pas y penser ce soir et éteints de nouveau mon cellulaire. Je m'allonge dans mon lit et ferme les yeux. Je m'endors tout doucement à cause de la fatigue émotionnelle.
Je me réveille brusquement avec les images tellement réelles de cet affolant cauchemar. Je vois encore le sourire narquois sur le visage de Marine, qui me susurre à l'oreille "tu vois, je l'ai eu avant toi !". Derrière elle se tient Quentin en train de rire et de me dire qu'il est très heureux avec elle, plus qu'avec moi en dix ans. Face à eux deux, je ne peux que pleurer de tristesse, de rage et de désespoir. D'un autre côté, je pouvais voir une fille à la peau pâle dans une chambre d'hôpital totalement blanche.
Elle était branchée à des machines et un "bip" incessant se faisait entendre. Sa ressemblance avec moi me perturbe au plus haut point, c'est mon portrait craché, comme une jumelle. Mais c'est impossible, comment aurai-je pu avoir une sœur ? Mais les paroles de ma mère me reviennent en tête... Et si cette fille faisait vraiment partie de la famille ? Ou alors est-ce que c'est juste mon subconscient qui me joue des tours et me montre dans quel état je finirai si je n'arrête pas de me torturer l'esprit ?
Je me lève et vais me servir un café. Je regarde quel bus prendre pour aller à Concarneau, tout en écoutant la musique pour me réveiller doucement. Le prochain pour aller à l'hôpital passe dans une heure, je vais me préparer et pars de cette maison du diable.
Le véhicule arrive, je monte directement dans celui-ci et vais me placer juste derrière le chauffeur. Au bout de deux ou trois arrêts, je descends de celui-ci et entre directement dans le bâtiment blanc. Je me dirige vers l'accueil pour demander où se trouve la chambre de cette Jessika.
- Bonjour, je suis à la recherche d'une jeune fille nommée Jessika, elle a été hospitalisée hier suite à des malaises à répétitions.
- Êtes-vous un membre de sa famille ?
- Oui, je suis sa sœur.
- Il me faudrait une pièce d'identité s'il vous plaît.
Je lui tends ma carte d'identité. Elle la regarde brièvement et me la rend.
- Chambre 203, au deuxième étage.
- Merci beaucoup.
Je me dirige vers l'ascenseur et je sens le stress monter. Je vais rencontrer ma sœur, dont j'ai appris l'existence hier soir. J'entre dans la cage et appuie sur le bouton pour aller à l'étage ou elle se trouve. Les portes s'ouvrent trop vite à mon goût sur un couloir blanc comme tout le reste. Je regarde un peu les panneaux d'affichage pour voir la direction. Je dois aller à droite. Je marche lentement et arrive devant la porte 203.
Je prends une grande inspiration et toque deux fois à la porte. Une faible voix retentit quelques secondes après et je me force à ouvrir la porte tout doucement. La fille de mon cauchemar apparaît dans mon champ visuel et je reste figée sur place. J'ai l'impression de me voir dans un miroir. C'est vraiment une copie conforme de moi-même ! Je peux apercevoir d'ici la confusion dans ses yeux. Je m'avance doucement pour prendre la parole.
- Jess... Jessika ? Bégayé-je.
Elle ne réagit pas... Un long silence troublant s'installe. Que dois-je faire ? Je décide de reprendre la parole après quelques minutes.
- Jessika ? Je m'appelle Angeliqua, je suis...
Impossible, je n'arrive pas à lui dire... Ça deviendrait réel si je me l'entendais dire.
- Tu es ma sœur, n'est-ce pas ? Dis Jessika à voix basse.
- Heu... Oui mais pourquoi t'as pas l'air surprise ?
- Je le suis, je savais déjà que j'avais une sœur. Ce qui me surprend, c'est notre ressemblance aussi frappante. Tu as quel âge ?
- J'ai 16 ans, et toi ? Réponds-je en me doutant de sa réponse.
- Pareil. Tu es née quand ?
- Le 16 février 2002.
- Donc nous sommes jumelles. Tu sais quoi sur nos parents ?
C'est pas possible, comment puis-je avoir une jumelle sans que je ne m'en sois jamais doutée ?
- Pour être honnête, je vis avec eux. J'ai appris ton existence au cours d'une conversation hier soir, ils étaient bourrés et notre mère a parlé de toi. Elle a dit qu'elle avait reçu un coup de fil disant que t'étais hospitalisée ici. Je n'avais jamais entendu parler de toi avant ça, donc je suis venue à ta rencontre. Lui réponds-je un peu confuse.
- Je vois. Par conséquent, personne ne sait que t'es ici ?
- Non.
- D'accord. Ecoute Angeliqua, j'ai toujours su que j'avais eu une soeur. Je me suis toujours demandé à quoi elle ressemblait, et si on aurait pu s'entendre. Comme tu peux le voir, je ne suis pas vraiment en état de te donner plus de détails pour le moment, mais si tu le souhaite, je peux te donner mon numéro et on peut se voir quand je serai sortie.
- Oui, avec plaisir, j'aimerai vraiment qu'on apprenne à se connaître !
Elle prend mon téléphone et enregistre son numéro puis s'envoie un message. Une infirmière arrive pour faire les relevés de tension et une prise de sang, donc je dis au-revoir à ma soeur et retourne vers la sortie de l'hôpital. Je marche sans même me rendre compte d'où je vais. En relevant la tête, je vois que je me suis rendue à l'arrêt de bus. Je regarde mon portable, je crois rêver !
Je viens de rencontrer ma soeur jumelle dont mes parents m'ont caché l'existence pendant seize longues années, et elle m'a donné son numéro. Je suis à la fois heureuse et triste. J'ai bien vu son regard quand je lui ai dit que je vivais avec nos parents, elle avait l'air déçue. J'espère qu'elle se remettra vite, j'ai vraiment hâte de discuter de tout ça avec elle.
Le bus arrive, je monte et vais m'installer au fond, avec de la musique. Et maintenant, qu'est-ce que je fais ? Mon portable vibre, un texto. Je me précipite pour regarder, au cas où ce serait Jessika. Échec, c'est Max.
"Salut Angie, s'il te plaît dis-moi au moins que tu vas bien. Je suis inquiet, j'ai appris pour Quentin et Marine. Mon invitation tient toujours, j'ai réussi à me libérer plus tôt. Dans vingt minutes je serai au café du centre, à toi de voir si tu veux me rejoindre ou non. A bientôt j'espère et encore désolé."
Mais qu'est-ce qu'il peut m'agacer celui-là ! Qu'il s'occupe de ce qui le regarde, un point c'est tout ! Le bus arrive au centre, je descends. J'ai besoin de marcher pour aller m'aérer l'esprit. Je ne saurai pas m'expliquer pourquoi, mais j'ai l'impression que tout est en train de basculer. Mes parents me détestent, j'ai perdu mon meilleur ami, j'apprends que j'ai une soeur... C'est le bordel dans ma tête. Tant que j'aurai pas réussi à mettre un tant soit peu d'ordre, je ne pourrai pas réfléchir logiquement.
Rien de mieux que la marche pour ça ! Je passe devant la maison de Quentin, qu'il aille au diable ! "Bla bla je serai toujours présent, bla bla j'ai des sentiments pour toi"... Je le hais, c'est définitif. Foutre dix ans d'amitié en l'air pour se taper une garce superficielle ! Le pire, c'est qu'il n'en a même pas honte. Ou peut-être que si, mais je ne le saurai pas puisque j'ai supprimé tous ses messages écrits et vocaux sans même les consulter. Il ne mérite plus autant d'importance dans ma vie. Les traîtres ne desservent que le bûcher ! Bon, Angie calme-toi.
Je m'assois un instant sur une chaise et sors mon ordinateur. Il faut que j'écrive pour me sortir tout ça de la tête. J'allais ouvrir mon défouloir quand quelqu'un arrive et s'assoit devant moi. Qui ose me déranger dans mes pensées ? Je lève la tête un brin énervée et vois Max.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Dis-je froidement
- Heu... Le texto, le rendez-vous, ça te dis quelque chose ?
- Désolée, je suis pas venue ici pour te voir. Je suis arrivée machinalement, sûrement l'habitude de venir ici après les cours le vendredi.
- Je vois... Ça a pas l'air d'aller fort, c'est par rapport à Quentin et Marine ? Me demande mon interlocuteur radoucit.
- Entre autres. Puisque t'es là, on boit quoi ?
- Prends ce que tu veux, je t'invite, à condition que tu me dises ce qui ne va pas.
- Si tu veux tout savoir, mon meilleur ami m'a trahie et baise comme un lapin avec une caricature, mes parents ont hâte de se débarrasser de moi... Ah oui, et j'ai aussi une soeur jumelle ! Magnifique non ? Je sais même plus comment réagir... Lui réponds-je avec un certain sarcasme.
- Attends deux secondes. Comment ça t'as une soeur jumelle ? Demande-t-il d'un air choqué.
- Oui... Je l'ai appris hier dans une discussion de bourrés entre mes deux géniteurs. Je viens d'aller la voir, elle est ma copie conforme et je dois avouer que depuis que je suis partie de l'endroit où elle est, j'ai la tête ailleurs. Je n'arrive pas à réfléchir logiquement, j'ai besoin de boire un truc pour réussir à ranger mes pensées, ce qui fait que j'ai atterri ici.
- L'endroit où elle est ? Me demande-t-il les sourcils froncés.
Je ne réponds pas. Je ne veux pas qu'il sache où elle se trouve sinon il irait la voir.
Voyant mon silence, il n'insiste pas et me demande ce que je veux boire. Je décide de prendre un whisky et Max prend la même chose.
- Dis-moi, pourquoi tu penses que tes parents veulent se débarrasser de toi ?
- La fameuse discussion que j'ai entendue hier, ma génitrice disait qu'elle aurait mieux fait de nous abandonner toutes les deux au lieu d'en garder une seule. Mon père a dit qu'elle devait pas s'en faire et que dans deux ans elle pourrait me mettre dehors et ne plus avoir une imbécile incapable de trouver un boulot sous son toit. J'en peux plus de vivre dans cette baraque... murmuré-je au bord des larmes.
Il reste silencieux quelques secondes pendant lesquelles je concentre mon regard sur une tâche apparaissant sur la table. Il reprit la parole avec une voix sérieuse.
- Tu devrais peut-être chercher des informations sur ta soeur chez toi ? Tu auras très certainement des réponses... Dit-il en m'attrapant les mains posées sur la table. Et tu sais, si tu ne veux plus vivre chez toi, il existe une mesure judiciaire qui s'appelle la demande d'émancipation. C'est facile à réaliser, si tu veux je peux t'aider à faire les démarches.
- Je peux pas faire ça... Enfin je veux dire, j'ai aucunes raisons judiciaires pour demander cette émancipation. Et puis... Où est-ce que j'irai ?
Je ne savais plus quoi penser... En réalité, son idée n'est pas si idiote que ça et puis ce n'est pas comme si je me débrouillais déjà toute seule pour survivre.
- Bon écoute, repris-je quelques secondes après, je vais y réfléchir. On en reparlera plus tard, d'accord ?
- C'est une promesse d'une prochaine fois ? Si c'est le cas, avec plaisir ! Et je suis vraiment désolé pour ce que je t'ai fait et dit à ce moment là... Je n'aurai jamais dû. Répondit-il d'un air coupable.
- Arrête de t'excuser, je ne t'en veux plus. Tu es la seule personne présente pour moi à l'heure actuelle, t'es vraiment le seul sur qui je peux compter. Même si ton comportement m'a blessée, j'ai pu voir qu'au final, tu ne m'as pas dit ça méchamment. Donc rends-moi service et arrête de culpabiliser. Lui dis-je solennellement.
Mon ami me répond juste par un sourire et nous nous remettons à discuter de tout et rien. Après quelque temps, je regarde par la vitrine et vois qu'il commence à faire nuit.
- Il va falloir que je rentre si je veux pouvoir chercher dans les affaires de ma mère. Elle part bosser ce soir et mon père n'est pas non plus censé être là, dis-je avant de rassembler mes affaires.
- Attends ! Je t'accompagne. Enfin si ça ne te dérange pas bien sûr.
Nous nous levons donc tous les deux en laissant le règlement de nos consommations sur la table. Arrivés à l'arrêt de bus, nous attendons celui-ci en silence. Une fois le véhicule devant nous, on monte et s'installe au fond pour pouvoir discuter tranquillement. Comme d'habitude, il s'assoit à ma gauche et pose sa tête sur mon épaule. Je regarde le paysage défiler, j'ai la tête ailleurs.
Je réfléchis à ce que Max m'a dit, et cette idée d'émancipation me plaît bien. Ça me permettrait de faire tellement de choses, comme partir loin d'ici et réussir ma vie. Au moins, je ne serai plus entourée de tous ces hypocrites manipulateurs et égocentriques. J'espère réussir à trouver des informations sur Jessika, comme ça je pourrai les mettre sous le nez de ce qui me sert de parents le jour où je leur présenterai la demande de liberté. Je tourne la tête et vois Max somnoler.
- Max !
- Oui excuse-moi, j'ai pas beaucoup dormi ces derniers jours.
- Qu'est-ce qui te perturbe ? Lui demandé-je soudainement inquiète.
- Je m'en voulais terriblement pour avoir agi comme un connard avec toi et... Mes parents qui n'arrêtent pas de s'engueuler par rapport à l'addiction de ma soeur se demandant à qui revient la faute et qui va payer la cure... Je crois que j'arrive à saturation. Je suis à bout de nerfs, c'est pour ça que c'est pas le top en ce moment.
- Peut-être que tu devrais prendre tes distances quelques temps ? Pour t'isoler un peu et te ressourcer. Tu m'as pas dit que ta famille avait une résidence secondaire en province ?
- Si, ils en ont une mais ma cousine y habite le temps de son escale à Bordeaux. Elle y est pour quelques mois le temps de boucler un gros dossier avec plusieurs investisseurs Bordelais.
- Je vois, et il n'y a nulle part ailleurs où tu peux aller ? Lui demandé-je perplexe
- Non, enfin... Il y a bien un endroit mais ce n'est pas une bonne idée et puis je ne veux pas t'abandonner ici.
- Peu importe que tu me laisses, si tu en as besoin vas-y. Dis-je intransigeante.
- Je ne te laisserai pas seule, tu peux rêver !
- Ouais, on en reparlera plus tard. On arrive, prépare-toi à descendre. L'avertis-je en me redressant soudainement.
On descend du bus et se dirige vers la maison de mes parents et voit Quentin devant la porte d'entrée, en train de sonner comme un forcené.
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