Rebecca
Si une arme est pointée sur ton coeur, je ferais en sorte que la mienne le soit sur le sien. L.
Il n'y avait rien de mal à se sentir désirée, n'est-ce pas ?
Il semblerait que je me sois habituée à cette nouvelle situation. Autant que lui. Et au fond de moi, je l'avouais : cela ne me déplaisait pas, au contraire.
En rentrant dans mon loft, je l'avais trouvé vide. Il restait encore mes mobiliers, mais mes affaires avaient disparus lorsque je m'étais mise à la recherche de ma robe en satin bleue royale. Une soirée avait été organisée pour fêter la montée des actions de l'entreprise Ashton Partner's. Et GGI y avait été convié, du président aux employés. Cela tombait ce samedi, et je risquais d'avoir une journée bien remplie, entre l'exposition des œuvres de Dayana et dans la foulée, cette soirée...Et cette robe était tellement sexy. Elle s'ouvrait le long de mon dos et possédait une traine en dentelle qui donnait une allure élégante à la robe. D'ailleurs, elle possédait des manches mi-longues tout en dentelle pour rappeler la traine, et puis sur le devant, il y avait un anneau au creux de mes seins. De plus elle moulait parfaitement mes formes. Je ne l'avais jamais porté, hormis le jour où je l'avais essayé en magasin et je l'avais toujours gardé dans ma garde-robe en attendant le bon moment pour la porter.
Cependant, ce qui m'avait le plus inquiété après avoir vu dans ma penderie que mes affaires n'étaient plus là, ce fut la disparition de Bad. Jusqu'à ce qu'il m'annonce que Jaden s'occupait de lui. Si je n'avais pas peur de le retrouver mort par ma faute, j'aurais insisté pour que l'on me le ramène à son appartement, mais Liam avait eu raison de nous séparer.
Et puis une fois la menace éliminée, je le retrouverais, n'est-ce pas ?
Mon téléphone vibra une nouvelle fois et lorsque j'ouvris le message que l'on m'envoya d'un numéro que je ne connaissais pas, je vis la lettre R s'afficher. Et comme j'avais commencé par les effacer à chaque fois que j'en recevais, je n'y fis pas attention et le supprimai en même temps que les autres. Depuis mon retour, quelqu'un s'amusait à m'envoyer une lettre par jour, au départ cela m'avait intriguée jusqu'à cet inconnu me dérange en plein sommeil. A ce moment-là, je n'avais plus cherché à savoir le pourquoi du comment, je les avais tous supprimé.
« Je vais surement rentrer tard ce soir, ne m'attends pas pour diner. »
Ma poitrine se serra brusquement en me rappelant ces paroles. Dire que j'aurais tout donné pour les entendre de la bouche de Kyle...Mais aujourd'hui, je n'étais plus sure de rien. Je culpabilisais de plus en plus, chaque jour, non pas pour avoir brisé le plus beau couple de L.A mais parce que cette chose, je ne l'avais jamais ressenti aussi intensément pour quelqu'un, pas même pour Kyle. Et ça m'effrayait.
En me glissant sur le lit, je me rendis finalement compte que sa chambre possédait une gigantesque fenêtre qui donnait sur un magnifique coucher de soleil. Néanmoins dissimulée derrière un amas de tissu de couleur chocolat qui me fit froncer des sourcils. En me redressant à l'aide de mes coudes, je m'étais mise à observer sa chambre. Elle était assez grande, il possédait un lit en bois, deux places et surélevé. Les draps étaient de la même couleur que l'épais rideau qui gênait ma vision, à ma gauche se trouvait une gigantesque armoire où l'on trouvait simplement nos vêtements réunis. Il y avait un mobilier avec plusieurs tiroirs, six en tout, et répartis en deux colonnes de trois. Celui-ci était placé juste en face du lit, il comportait juste au-dessus, rien qu'un cadre : vide.
La décoration était simple. L'appartement avait une touche sophistiquée, mais il restait aussi ordinaire que d'autres. Ce n'était pas l'appartement qu'avait l'habitude d'avoir un PDG d'une grande entreprise, mais plutôt celui de ses employés. Pourtant Liam pouvait dépenser l'argent de son compte en banque autant qu'il le voudrait, il ne serait jamais pauvre. J'eus un petit rire moqueur...Même en jetant par la fenêtre quinze millions de dollars, ce mec n'arriverait même pas à atteindre le salaire d'un habitant venant de la classe moyenne.
Liam Greyson prenait énormément de risques et j'avais l'impression que tout lui réussissait. Son entreprise, malgré son énorme trou budgétaire, fleurissait toujours, de plus, la totale reconversion de l'entreprise en produits biologiques prouvait qu'il jouait cartes sur table sans penser au risque de tout perdre. Et en un mois seulement, après sa venue, Greyson's Global Industry était devenue célèbre. Sa notoriété évoluait chaque jour, et les contrats affluaient ces temps-ci. Il me suffisait seulement de présenter les avantages que nos partenaires bénéficieraient, en investissant simplement dans notre entreprise, pour qu'ils acceptent en moins d'une vingtaine de minutes.
Grâce à qui ?
En me rallongeant sur le lit, je m'étais saisie du coussin non loin de ma tête et le posa en dessous de celle-ci. Étant sur le côté droit, mes yeux se posèrent sur la petite partie de la fenêtre qui n'avait pas été couverte par le rideau. Ma main droite se plaça en-dessous de ma joue que j'écrasais contre l'oreiller jusqu'à ce qu'elle s'y rajoute, et l'autre attrapa le coin du coussin que je serrai entre mes doigts. Pliant l'un de mes genoux vers l'intérieur de mon corps, je laissai mon autre jambe légèrement fléchie. Ainsi, après quelques clignements de paupières, je m'aperçus que j'étais vraiment épuisée puisque le sommeil me gagnait déjà. Enfin j'avais l'impression qu'il me gagnait en quelques minutes déjà...Ou bien était-ce moi qui le combattait, l'attendant ? Je rouvrais mes paupières en tentant vainement de ne pas me laisser aller dans les bras de Morphée. Ce ne fut que lorsque l'obscurité m'enveloppa finalement et que l'infime lueur de soleil disparut, que je m'endormis finalement.
Je me sentis pousser un léger gémissement, dérangée par cette caresse, qui, pourtant, me procura un frisson de plaisir. Un doux murmure au creux de mon oreille engendra ma profonde inspiration, puis le bond de mon cœur dans ma poitrine.
« Rebecca... »
Son odeur enveloppa la totalité de mon corps, et je dus m'obliger à rester immobile. J'étais éveillée, je l'avais su au moment où ses lèvres se glissèrent le long de mon cou jusqu'au creux de ma clavicule. Doucement, je m'étais retournée sur moi-même puis m'installai sur le dos en découvrant, dès l'ouverture de mes paupières, Liam. Il était installé à mes côtés, à demi-allongé et se tenant sur un coude, penché au-dessus de moi. Ses cheveux étaient mal coiffés et quelques mèches rebelles retombaient sur ses tempes. Aussi hypnotisant qu'il l'était dans le noir, je savais que sur son visage, il avait ce séduisant sourire qui ferait fondre n'importe quelle femme qu'il aurait en face de lui. J'avais l'impression d'être à moitié réveillée, mes paupières clignaient avec lenteur et mes mouvements étaient tous en décalages, l'un par rapport à l'autre. Et ce parfum, son parfum électrisait chacun de mes sens.
Plutôt mourir que de me réveiller de ce rêve, ou d'arrêter cette réalité.
« Tu m'as manqué, me murmura-t-il d'une voix suave. »
L'une de ses mains se glissa le long de ma taille avant d'atterrir sur ma hanche. Il me tourna de son côté, ma main gauche se posa par la suite sur son torse. Je le sentis frissonner à son tour par ce simple contact.
« Liam, dis-je simplement d'une voix presque éteinte. »
Il ne me répondit pas et me redressa lentement afin d'entourer son bras gauche complètement autour de mon corps. Mes paupières se refermèrent petit à petit tandis que je me laissais aller contre lui. Sa main de libre entoura ma nuque, qu'il empoigna afin d'y relever ma tête vers la sienne. Mes lèvres s'entrouvrirent à ce geste et un souffle chaud les traversa, se mélangeant au sien.
« Tu es fatiguée, ma chérie.
--Embrasses-moi. »
De simples mots qui sortirent de ma bouche sans que je ne m'y attende. Sans même que j'en étais venue à y réfléchir. C'était cette tension pesante qui m'y avait poussée, inconsciemment. Doucement, ses lèvres se posèrent tout contre les miennes d'une douceur incomparable. Il y eut ensuite ce gout risqué que sa langue me fit gouter en se combinant avec la mienne. Et enfin, sentant sa main remonter afin de serrer entre ses doigts ma chevelure, je me sentis retomber délicatement sur le lit. Son poids se rajouta au mien, nous enfonçant dans les draps. Ses jambes emprisonnèrent les miennes, et la totalité de mon corps se retrouva bloqué par le sien, de tous les côtés. L'une de ses mains se plaça juste à côté de mon visage quand à l'autre, elle prit en coupe l'une de mes joues.
« Embrasses-moi, lui réclamai-je dans un souffle. »
Sa réponse fut un baiser prolongé. Sa langue dansait avec la mienne, il prenait tout son temps pour explorer chaque recoin de ma bouche, me titillait et me poussant même à émettre de petits gémissement plaintifs qui le ravissait. J'entendais ce petit rire amusé. Ce son rauque, faisant vibrer sa gorge. Mes bras se levèrent dans sa direction après qu'il eut mis fin à ce baiser, il s'était arrêté en sachant que je n'avais presque plus d'oxygène dans mes poumons. Parfois, il ouvrait sa bouche et s'arrêtait afin de m'en laisser reprendre, juste une ou deux secondes avant de continuer sa tâche d'une lenteur calculée. Comme s'il était entrainé...Comme s'il avait pris l'habitude...Et mon souffle devenait plus bruyant encore, plus chaud aussi, mon corps commençait tout simplement à bruler. C'était un brasier qu'il continuait d'alimenter.
Lentement, je finis par le retourner sur le lit, rouvrant mes paupières, et il s'y laissa retomber docilement. Ce qui me laissa le temps d'écarter mes jambes pour que j'aie le plaisir de lui montrer qu'il n'y avait pas que lui qui arrivait à jouer à ce jeu provocateur. Après que j'eus passé une main sur mes cheveux, les rabattant sur le côté, je m'étais assise juste au-dessus de sa ceinture. Ses mains se placèrent ensuite sur chaque côté de ma taille.
« Embrasses-moi, m'intima-t-il d'une voix calme. »
Mes bras se croisèrent et mes mains finirent par prendre le bas de mon débardeur que je retirais doucement. Je le laissai retomber à côté de nous, sur le lit, avant de me pencher totalement sur lui. Ma peau rentra au contact avec la sienne et j'eus le plaisir de le sentir se tendre. Lorsque mes lèvres touchèrent les siennes, je sentis ses dents attraper ma lèvre inférieure avant de me la relâcher. Mes mains se déplacèrent du bas de son torse jusqu'à ses épaules que je dénudai en lui retirant sa chemise. Il enleva ses manches, en retirant pendant quelques secondes ses mains de mes hanches, avant de les reposer là où ils étaient une fois cela fait. Ma langue passa sur sa lèvre inférieure, puis le bout de celle-ci pénétra dans l'ouverture de sa bouche avant que je ne la retire et décidai d'abord de mordre sa lèvre supérieure.
« Becca, me souffla-t-il. »
Mon fessier sentait non loin de lui, quelque chose de dur et de gonflé. C'était surement son sexe qui s'était soulevé. Quant mes mains encadrèrent son visage, ma bouche fondit sur la sienne et je me mis à l'embrasser, aussi bien que lui. Il interrompit brusquement notre baiser et laissa arpenter sa bouche le long de mon cou, descendant jusqu'au creux de ma poitrine. Me redressant en même temps, mon corps se contorsionna lentement et sa bouche reprit son travail en descendant encore plus bas tandis que je me balançais en arrière retenu par l'une de ses mains qui se positionna juste au milieu de mon dos. Subitement, il retira mon soutien de gorge sans que je ne le sente le dégrafer. J'en vins à me dire qu'il était très habile de ses mains...
Jusqu'à ce que ce que le bruit de son téléphone nous interrompe brusquement. La première fois, il n'y fit pas attention. La seconde non plus d'ailleurs, mais à la troisième, non seulement lui, mais aussi de mon côté, j'en avais conclu qu'il y avait surement une urgence. Je finis par me glisser sur le côté, remettant mon soutien de gorge correctement et me plaça dos contre le dossier du lit. Liam tapa violemment la table de chevet à côté du lit, sans aucun doute frustré d'avoir été interrompu, celle-ci retomba ans un bruit sourd emportant avec elle mes clés, mon sac et mon téléphone. Levant les yeux au ciel, je finis par pousser un petit soupir et constatai soudainement que mon cœur tambourinait dangereusement dans ma poitrine.
Lorsqu'on le rappela pour une quatrième fois, il répondit et se leva du bord du lit afin de sortir de la pièce. Heureusement qu'il était tard, je me demandais quelle tête j'avais et je pense que je me serais sentie gênée en apparaissant dans cet état à la lumière du soleil. Curieusement, je n'étais pas aussi pressée qu'il me fasse l'amour comme les fois précédentes. Je me sentais en fait tellement bien dans ses bras, et lorsqu'il m'embrassait, j'avais l'impression qu'il m'emmenait dans un autre monde. Et c'était si diffèrent de d'habitude. Ce n'était pas ce baiser possessif et fougueux. Celui qui définissait son état de colère incontrôlée et son besoin de m'emprisonner. Il était doux, passionnée, il avait cette saveur addictive...
Une quinzaine de minutes plus tard, au lieu de me rendormir alors qu'il était déjà minuit et demi, je le vis revenir en refermant doucement la porte derrière lui.
« Que se passe-t-il ? lui demandai-je, haussant l'un de mes sourcils.
--Ce n'était que Jaden.
--Bad va bien ?
--Tu ne te fais du souci que pour ton chien ? me répondit-il avec un petit rire.
--Vu le corps de Jaden et ses capacités à manipuler les armes à feu, enfin de ce que j'en ai déduit par son accoutrement, je me doute qu'il soit à l'hôpital.
Il laissa tomber sur le sol son pantalon avant de se glisser sur le lit. Liam posa d'abord sa tête sur l'une de mes cuisses avant de me répondre :
--Il va bien. Ce n'était que des informations qu'il me transmettait.
--Importantes, puisqu'il est minuit et demi.
--Plus ou moins...importantes. »
Ma main droite se mit à caresser sa chevelure avant qu'il ne s'en saisisse inopinément et m'embrasse l'intérieur de mon poignet. Un long frisson me parcourut l'échine ce qui me poussa à retirer ma main de sa poigne.
« Tu devrais dormir, lui conseillai-je alors, sachant qu'il était prêt à me faire l'amour toute la journée s'il le voulait.
--Alors je devrais le faire dans tes bras. »
J'esquissai un petit sourire. J'espérais juste qu'il ne me serre pas trop contre lui. Doucement, je m'étais allongée à ses côtés et avais roulé vers lui, attendant ensuite qu'il enroule ses bras autour de mon corps.
« Embrasses-moi, me dit-il sur un ton légèrement enjoué. »
Déposant un petit baiser sur ses lèvres, je le sentis enrouler ses bras autour de moi, et au moment où il les resserra, ce fut lui qui m'embrassa à son tour mais sur le front. Cela me troubla grandement, tellement que ce ne fut qu'après de longues minutes après que je m'endormis.
N'hésitez surtout pas à commenter, à dire ce que vous en pensez de la situation, à voter, et à me poser des questions ( ou pas !) x)
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top