Rebecca
Je ne pense qu'à toi, aides-moi. L.
Je ne comprenais pas pourquoi Bad était aussi excité ce matin. Il n'aimait vraiment pas sortir le samedi matin afin de m'accompagner faire mon jogging matinal, d'ailleurs, il n'aimait pas du tout sortir de la maison. Sauf si c'était pour aller se promener bien évidemment. Sinon, il passait le plus clair de son temps à mettre en désordre ma chambre. A la fin, je le retrouvais allongé sur le canapé en regardant la télévision allumée. Oui, le petit malin avait compris comment l'allumer, c'était assez simple pour lui puisqu'il n'avait jamais cessé de m'observer dans mes moindres faits et gestes. Et le bouton rouge servant à allumer la télévision n'était jamais passée inaperçu.
Mes baskets s'enfonçant dans le sable fin, je continuais à courir et cette fois-ci sans musique. Je voulais prendre de nouvelles habitudes, cessé de me renfermer dans ma bulle et observer le monde extérieur.
Plus de batteries, oui.
Bon d'accord, c'était la première raison qui faisait que je ne pouvais être accompagnée de musiques durant mon jogging quotidien. Mais c'était tout aussi bien de ne pas écouter de la musique. Parfois je découvrais de nouvelles choses.
Comme le SDF qui vient se doucher tous les samedis matins dans les douches publiques...
Peut-être que je devrais en fait penser à toujours charger mon téléphone le soir, tout compte fait.
Ah tiens, le voilà !
Je détournai ma tête et le laissai chanter comme une casserole, quoique si j'avais eu une batte de baseball, je ne l'aurais pas raté ! Mon chien n'avait pas l'air d'être dérangé par les notes fausses qu'il chantait, ou celles qu'il...inventait. Il s'amusait à courir devant moi, dépassant les dix mètres, il s'arrêtait et m'attendait au loin.
Peut-être que c'était parce que cette journée allait m'être tout juste insupportable ? Encore heureux qu'un mariage ne dure qu'une journée ! Un long frisson me parcourut avant que je ne m'arrête brusquement de courir et ne commence à marcher le long de la plage. Tout au bord. L'eau remontait jusqu'à mes pieds avant de redescendre finalement. En tournant ma tête, je vis Bad s'asseoir sur le sable et regarder l'horizon, la gueule fermée et le regard lointain. Ce chien dégageait une aura étrange parfois, cela me rappelait mon PDG. M'asseyant à ses côtés, les jambes repliés vers moi et légèrement écartés, je pris appuis sur mes genoux en y plaçant mes coudes au-dessus avant de laisser mes avant-bras pendre dans le vide. J'avais couru pendant deux heures non-stop. C'était un pur plaisir...Car lorsque je rentrais et me faisais une bonne douche, j'avais l'impression d'être dans un état de bien-être totale. Comme lorsque vous faites l'amour avec quelqu'un en fait.
Chose pas faite depuis six mois.
En regardant l'horizon au loin, je me préparais à vivre une journée assez forte en émotions. Pour une seconde fois, oui. Ana se mariait aujourd'hui. Je devais passer après ma douche chez le pressing puis le coiffeur. J'étais sa demoiselle d'honneur, bien que je n'étais pas la seule puisque Day l'était aussi. Et vous ne savez pas combien je suis soulagée qu'Ana vous ait laissée choisir nos robes, quoique la couleur doit être respectée. Lavande. Je n'aimais pas particulièrement les couleurs trop douces, mais il fallait avouer que ma robe était magnifique ! Et en lavande !
« Allez Bad, on doit y aller. »
Ce n'est pas pour autant qu'il fit ce que je lui ordonnai. M'étant levée avec lenteur, je m'étais dirigée vers la sortie de la plage, mais il était resté assis sur le sable.
Oh non...Oh non, non, non Bad s'il te plait.
S'il décidait de rester assis sur le sable, sans même daigner me regarder, c'était qu'il avait l'intention d'y rester encore des heures !
Et merde ! Pas aujourd'hui !
Si. Aujourd'hui, apparemment, il comptait me faire passer une sale matinée...si j'en voyais par le regard qu'il vint à poser sur moi. Mes poings sur mes hanches, à dix mètres de lui, mes pieds s'enfonçant dans le sable, je le regardai de mes yeux plissés.
J'avais deux option qui s'offraient à moi, l'une était de le laisser ici sans aucun regrets et de revenir le chercher puisque la dernière fois que je l'avais fait, il n'avait pas bougé de sa place. Risque que je n'aie pas pris puisque j'avais complètement oublié, écouteurs enfoncés, le fait qu'il m'accompagnait toujours courir. Je ne m'étais pas rendue compte ce jour-là qu'il s'étaitarrêté derrière moi, et s'était installé confortablement sur la plage. La seconde ne me donnait aucunement l'envie de la choisir. Je le trainais de force jusqu'à la maison, et ce, en tentant de le porter. Je n'avais osé le faire qu'une seule fois, et ce fut grâce à Kyle que j'avais réussi à le ramener à la maison. Bad l'avait toujours écouté, quant à moi...Il y avait, à certains moments, des fois où nous nous disputions.
« Bad...Bad allez mon chien, rentre avec moi.
Rien, ça ne servirait de toute manière à rien si je continuais à l'appeler avec ce ton légèrement désespéré.
--Pas de steaks ce soir.
Il émit une sorte de grognement qui me fit hausser un sourcil. Quoi ? Il allait me sauter dessus ? Pourtant, il ne bougeait toujours pas et détourna subitement sa tête de moi.
Saleté de cabot !
--Ah ouai ? Ok, plus de miss canines. »
Je ne m'attendais pas à ce qu'il grogne puis m'aboie dessus comme si j'étais son pire ennemi, mais au moins il s'approchait dangereusement de moi. Me détournant en esquissant un petit sourire victorieux, je me mis à marcher d'un pas précipité en direction de la sortie, Bad sur mes talons. Il aboya plusieurs fois mais je ne voulais pas me retourner. Ce fut plutôt lui qui se mit à courir jusqu'à moi afin de me dépasser et de tourner sa tête vers moi, pensant que je changerais d'avis. Il suffisait juste qu'il se tienne sur ces deux pattes pour que je me mette à croire qu'il était un parfait humain avec lequel je conversais.
« Tiens-toi à carreau jusqu'à la maison Baddy, sinon dis adieu à Queen. »
Un berger allemand femelle sur laquelle il avait flashé.
Il grogna une nouvelle fois mais ne me dérangea plus jusqu'à notre retour dans le loft. Avant d'aller prendre ma douche, je m'étais mise à lui cuir un steak afin qu'il me fiche la paix et ne soit pas mécontent que je passe mon après-midi loin de lui. A croire que j'étais son ours en peluche le samedi ! Et oui Bad, je suis humaine hein. Et j'ai surtout une vie !
Après lui avoir déposé son assiette devant la télévision qu'il avait pris l'habitude d'allumer sans mon aide, puisqu'un chien de sa race arrivait à imiter le moindre fait et geste d'un humain, j'étais partie me doucher puis me préparer.
Une heure et demie plus tard, je vérifiai que mon sac contenait mes clés de voiture et mon porte-monnaie ainsi qu'une petite trousse de secours, d'ailleurs à l'intérieur j'y avais même mis un petit tube d'antibactérien ainsi qu'un paquet de mouchoir puis quelques pansements et pommades, un stick à lèvres, un mascara et finalement une crème hydratante. Il me la fallait tout le temps et de toute manière, elle ne prenait pas beaucoup de places dans mon sac à main.
Sentant un regard pesant sur moi, je le vis se tenir debout près de son assiette intacte à me regarder d'un air sérieux. Wouah, je vous promets que s'il avait été un être humain, ce serait le petit ami avec lequel jamais je ne me serais entendu. Encore heureux que nous ne parlions la même langue et que j'étais même sa maitresse.
« Si la maison est en désordre tu sais ce qui t'attend hein ?
Il émit un petit couinement qui me fit étrangement culpabiliser sur le coup.
--Plus de Queen. »
Bon, ce n'était pas mon fort de culpabiliser.
Claquant la porte derrière moi, je la verrouillai par la suite puis sortis du loft en faisant balancer mes clés dans ma main gauche. Ouvrant ma voiture de loin, je montai ensuite à l'intérieur et pris un temps avant de la démarrer. Elle était rouge et c'était une Kuga. Une belle Kuga rouge qui, heureusement pour moi, était au frais de l'entreprise. Mais depuis le temps que je l'avais, j'avais pris l'habitude de la chérir.
Anastasia Hopkins se marie, Becca.
Je sais. C'était étrange de savoir cela. De voir que ça allait se passer dans la journée et qu'elle serait bien la première à se marier. J'étais heureuse pour elle, mais je n'arrivais toujours pas à y croire. Oui, parce qu'il y a six ans en arrière, ça aurait du être moi la première à me marier. Jusqu'à ce que mon monde s'écroule. Jusqu'à ce que...
Allumant soudainement le contact en m'apercevant qu'il était neuf heures, je tournai les clés dans la serrure et démarrai la voiture. Direction le pressing puis le salon. Day devait m'y attendre, de toute façon, elle travaillait là-bas. Le temps que ses tableaux soient célèbres, elle voulait continuer à travailler au salon jusqu'à ce que ses tableaux lui rapportent beaucoup...Beaucoup, c'est-à-dire qu'elle pouvait vivre seulement en les vendant. Elle jouait sur la notoriété de la galerie d'art et sur les contacts de la propriétaire de celle-ci afin que sa carrière puisse décoller. Asher était en plus le seul mec avec lequel elle ait sortie, qui la soutenait dans ce qu'elle faisait. De toute manière, même sans ses talents d'artistes, il ferait en sorte de subvenir à ses besoins.
Et je suis toujours célibataire.
C'était simplement par choix. Je vous l'avais dis non ? Que Cupidon et moi, on ne s'entendait pas ?
Une longue histoire qui justifie ma rancœur contre ce bébé possédant des flèches au bout un peu trop pointu.
****
C'était une robe en dentelle blanche, qui trainait le long du tapis parsemée de pétales de roses. C'était une robe bustier qui dévoilait ses épaules blanches et elle avait un long voile qui cascadait le long de son dos. On avait réussi à y enfoncer le diadème retenant le voile, après s'être battu avec son chignon, dans sa coiffure qui avait affiné son visage. Et ses superbes yeux verts pétillaient...Elle était magnifique. Dayana en était ressorti avec un fou rire agaçant, tandis que de mon côté, j'avais encore les nerfs à vifs. De celle qui était la plus stressée, non, ce n'était pas Ana...C'était moi. J'avais tout planifié avec Day, j'avais fais en sorte de lui alléger son emploi du temps de mariée, et puis je connaissais les meilleurs grâce à mon emploi. Le commerce me faisait faire de belles rencontres.
Tandis qu'elle faisait sa démarche nuptiale au bras de son père, j'entrepris d'arranger ma robe mi-courte, m'arrivant jusqu'au genou, même un peu plus longue. Elle était évasée et seule une bretelle à ma gauche la retenait de tomber. J'aurais du prendre une taille au-dessus. Elle me moulait beaucoup trop la poitrine. Du haut de mes talons de treize centimètres de haut, je fis en sorte de me détendre mais j'avais peur qu'à la dernière minute, une personne débarque et ne gâche tout.
« Hey...C'est qui ce mec ? me souffla Day à mes côtés, qui avait opté pour une robe longue et moulante, assez simple, mais à bustier.
--Quel mec ? lui répondis-je, levant un sourcil interrogateur.
Oui, quel mec ?
--Celui qui ne fait que te dévorer des yeux depuis que tu as fait ta superbe démarche de demoiselle d'honneur.
J'eus un petit rire étouffé avant de lui répondre :
--Il est où ?
Je le cherchais des yeux dans l'assistance mais la plupart d'entre eux regardaient la mariée arriver. Certains regardaient le buffet, mais certainement pas dans la direction des demoiselles d'honneurs. A côté, on faisait vraiment tâche. Elle était magnifique, il fallait l'avouer.
--A côté d'Asher, imbécile ! me siffla-t-elle avant de reporter son regard sur Ana dans sa remarquable robe.
Tournant ma tête vers les témoins de Sebastian, j'eus un mouvement de recul en voyant des yeux bleus posés sur moi.
Oh mon dieu, canon à trois heures.
Merde, mais c'était qui ?
« Tu le connais ?
--Bien sur que non ! fis-je à Day, mal à l'aise. »
Je détournai dès lors mon regard et finis par le poser sur Ana qui atterri devant l'autel, ce qui fut assez difficile de le rater puisque nos yeux se croisaient parfois. J'essayai de paraitre froide mais il s'obstinait à vouloir que mon regard croise le sien.
Il était grand, moins grand qu'Asher, mais il était bien grand. Ils avaient à peu près la même taille en fait, mais j'avais l'impression que la carrure d'Asher le faisait paraître plus grand que l'homme qui ne cessait de me regarder. Des cheveux châtains rabattus en arrière, il avait un air familier. Je ne savais pas pourquoi mais...Il me rappelait quelqu'un. Son sourire de charmeur me donna un aperçu de sa personnalité.
Le genre de « golden boy », hein ?
Fallait pas non plus être con pour savoir qu'il était plein aux as et qu'il devait avoir toutes les minettes à ses pieds avec ce seul sourire.
Et merde !
Les fameux "je le veux" furent prononcés par chacun d'eux. Une tension avait néanmoins subsisté à cause d'Ana puisqu'elle avait hésité à prononcer ces trois mots. Sebastian l'avait regardé avec des yeux de merlan fris, encore un peu et j'étais certaine qu'il aurait versé quelques larmes.
« Je tuerais Ana. »
J'eus un petit rire en entendant Day s'exclamer. Elle n'aimait pas la couleur qu'elle portait, encore moins la robe qu'elle avait été obligée de choisir quelques jours auparavant. La seule à un prix abordable et qui était assez jolie. Mais elle n'avait pas pensé au fait qu'elle lui serait aussi moulante, madame ne l'avait pas essayé jusqu'à aujourd'hui.
« C'est de ta faute, Day.
--Ah non, je ne te parle pas de la robe !
--Tu parles de lui ?
--De ce mariage. Si elle pense que c'est une simple farce, elle se gourd complètement. Tu l'as vu hésité autant que moi hein ? »
Je portais mon regard sur Ana et Sebastian qui descendait les quelques marches de l'autel avant de traverser l'allée, dans l'intention de se diriger vers la piste de danse et les tables, placés sous des chapiteaux de couleurs blancs et violets. Il y avait une sorte d'allée en pierre menant jusque là-bas, avant que les chapiteaux n'entourent le carré considéré comme la piste de danse avec un DJ dans un coin. Il y avait quelques orchidées de la même couleur que nos robes placés de par et d'autres sur les chapiteaux, au sol et sur les tables afin de décorer l'endroit. Bien qu'il était déjà assez splendide sans. A côté de l'emplacement, il y avait une roseraie où des roses blanches et jaunes se mêlaient aux décors. En fait, Ana avait toujours rêvé de faire son mariage dans un parc naturel. Contrairement à moi qui aurait préféré l'organiser dans un château. Si l'on avait écouté Day, on l'aurait fait dans la villa de la tante à Ana, à San Francisco et au bord de la plage.
Comme si on n'avait pas la plage à côté.
« Je n'aime pas Seb, lui dis-je finalement.
--Et bien heureusement qu'Ana s'est déjà mariée.
--Ce n'est pas ça Dayana...Juste que j'ai peur qu'elle souffre. Elle a déjà eu le cœur brisé une fois, est-ce que tu comprends qu'à la deuxième, ce sera encore pire ?
--Non. Je sais qu'elle fera attention. Elle a juste été aveuglée, là elle est consciente que l'amour ce n'est pas comme dans le monde des bisounours ! »
Je préférais me taire et la regardai s'éloigner accompagnée d'Asher à ses côtés. Elle grognait beaucoup moins à ses côtés qu'aux miens. Humpf, sacrée Day. Mon regard se posa sur leur dos tandis que je restais près de l'autel, ma poitrine ne me faisait pas vraiment mal en fait, ce que j'avais crains les jours précédents en y assistant.
Non...On est très loin du monde des bisounours, Day. Très loin.
« Jonathan Vaskov, enchanté. Vous êtes une amie de la mariée ?
J'eus un sursaut de stupeur en voyant le golden boy me parler. Je ne l'avais pas remarqué venir discrètement jusqu'à moi. Grossière erreur, puisque maintenant je devais lui répondre vu qu'il avait décidé de faire le premier pas.
--C'est cela. »
Assez courte comme réponse, mais qu'aurais-je bien pu lui dire de toute manière ? Calant mon petit sac en-dessous de mon épaule gauche, je vérifiai dans mon autre main qu'Erick m'ait envoyée toute les conditions afin de clore un énième contrat. Je le faisais loin des regards afin de ne pas perturber Ana, ni même en déranger d'autres. Et puis si jamais on me voyait, on finirait par croire que je m'ennuyais. C'était simplement parce que j'allais être débordé les jours à venir, alors j'anticipais le plus possible pour qu'en allant à New York, je puisse les rencontrer sans encombres.
« Je ne connais pas votre nom, me dit-il en me suivant. »
Levant mes yeux ambrés de mon écran, les posant ensuite sur lui, je les rebaissai en sachant que si son intention c'était de flirter avec moi, il pouvait toujours courir. Beau comme Apollon, musclé comme un Dieu grecque, ce n'était pas pour ça que j'allais avoir des bouffées de chaleur et me mettre à fantasmer sur lui. Fallait arrêter les conneries.
Ou de boire.
« Rebecca.
--Comment ?
Je m'arrêtai au milieu de l'allée et me tournai complètement vers lui.
--Re-be-cca.
Il eut un petit rire et je ne compris par pourquoi. Hélas, je ne voulais pas continuer cette conversation alors je décidai de me diriger vers Asher et Day que j'apercevais déjà au loin..
--Non, je voulais dire par là : Rebecca comment ?
--Ah...
Il y eut un moment de silence.
--Alors ?
--Vous me foutrez la paix après ?
--Peut-être. »
M'arrêtant brusquement, je finis par me tenir près d'une table, assez loin de celle que je devais rejoindre. Me mordillant la lèvre inférieure, je levai mes yeux au ciel avant de finir par planter mes talons sur l'herbe et de me placer devant lui. Prenant mon sac finalement, je le déposai ainsi que mon téléphone dessus avant de glisser mes mains sur mes hanches.
« Je m'appelle Rebecca Johnson. Je suis bientôt fiancée à un homme. Et si vous ne le voyez pas ici, c'est parce qu'il a eu un empêchement. »
Il me regarda longuement dans les yeux, et je vins à soutenir son regard sans aucune crainte. Il n'était pas Liam. Peut-être que j'aurais reculé de quelques pas, me serait dégonflée et serait partie loin de lui. Mais là c'était juste un étranger, un coureur de jupon, j'en suis sure à présent car si je ne m'étais pas rappelée de la gifle mémorable qu'il avait reçu sur le parking par une fille lui hurlant qu'il pouvait aller se faire foutre avec les autres filles avec lesquelles il avait partagé sa nuit la veille, je ne lui aurais pas dis clairement ces paroles mensongères.
Le présumé Jonathan garda le silence après mes paroles, visiblement contrariée si j'en croyais par la mine qu'il affichait désormais. Il se tourna vers mon téléphone, osa me le prendre sans mon autorisation et commença à taper, à mon avis, son numéro. J'entendis un bruit de sonnerie puis il finit par décrocher avec son iphone avant de le remettre dans sa poche de costume. Affichant une mine ravie, je le dévisageais longuement du regard et lui arrachai mon téléphone des mains avant de reprendre mon sac.
« Je peux toujours changer de numéro, imbécile ! m'étais-je exclamée en le quittant au pas de charge. »
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