A deux sur bicyclette.
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Douce candeur obscure,
Que tes yeux reflétaient.
Lorsque tu m'emmenais à travers pré,
Pour me susurrer des logorrhées.
457 mots sont ce que ton regard m'inspire,
Que je ne saurais tout te décrire.
Rires maladroits,
Pourquoi devrions nous marcher droit ?
Nous étions deux voyous dans un monde de fou,
Les pieds dans l'eau jusqu'aux genoux.
***
La première fois que j'ai t'ai vu pleurer, j'ai compris. Les sillons de ton visage se sont creusés, et tes cils n'étaient maintenant que rosée. C'est alors qu'une brume estivale nous a ramenée, loin des mœurs et des remords, dans la fraîcheur de notre époque, où tu étais encore là, entrain de courir après mon bus chevauchant ta bicyclette aux pneus à moitié pleins.
"Alors on y va ?"
"J'y vais"
"Allé"
"Tu sais que je ne peux."
"Ce sera rigolo promis !"
"Tais toi !"
"Suis moi !"
C'est ainsi qu'à commencé notre entrevue clandestin. -Je tiens à préciser que c'est à cause de toi si je suis devenue voyou.-
Ton sourire m'était le plus beau berceau,
Ton regard comme deux trous noirs dans lesquels je me perdais éperdument, aspirant mes moindres mouvements. Sur tes joues églantines s'étalait une constellation de grâce, autour de mille et une chéloïdes encore amarante. L'univers entier ne se concentrait que dans notre folie enfiévré, ou rythme des roulements caillasseux de ta bécane. Le vent sifflait dans nos tympans, laissant nos cris d'effervescence paraître taciturnes, et nos réminiscences s'envoler dans ces sifflements.
"Est ce qu'on va s'envoler ?"
"Évidemment qu'on vole !!"
Après que j'eus effleuré ma main sur ton crâne rasé attendrissement, je déployai mes bras, permettant au roues de s'élever vers les cieux aux chants nébuleux.
"T'as vu ?? Eh t'as vu comme on vole, oh si haut !"
"Tu veux aller encore plus haut ?"
"Hein ?"
Je vue ton rictus une dernière fois, la seconde d'après n'était plus que mirages.
Assourdissements.
Trébuchements.
La roue continuait de tourner, dans un vide éternellement infini.
Deux corps éparses au loins, liés d'une traînée de sang.
Chers lecteurs si vous pensez que par malheurs la tragédie est tombée sur ces deux jeunes protagonistes, détrompez vous, cette œuvre n'est -pour cet instant- point dramatique.
Le premier se releva et tendit la main à l'autre, et d'un gloussement de gamins ils déambulèrent jusqu'à la draisienne. Deux anges renommés comme les favoris de Satan se tenant main dans la main, vers un avenir encore pour eux incertain. Ceux là n'étaient pas les beaux aux yeux clairs, ni les sages des saints. Mais à eux deux se formait une lumière intrépide incandescente, dont les rires évanescents irraisonnés ne cesseront jamais dans l'oubli de l'enfance.
***
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