7. D'autres essais avortés

J'ai tenté d'appliquer les conseils de ma mère dès le lendemain. Et il n'a rien comprit. Ou faisait-il semblant, allez savoir, avec Harold.

Quand j'y repense, j'étais quand même gênante, à l'effleurer, à le frôler. On aurait dit une allumeuse. Il a peut-être mis ça sur le compte de la fatigue. Il était minuit passée, quand j' ai osé commencer.

Je me suis sentie bête, vraiment. Alors aujourd'hui, quand j'ai vu Harold, je lui ai lancé un regard profond. Mes prunelles lui hurlaient mon amour, j'aurais pas pu être plus claire. J'ai ouvert la bouche, et j'ai murmuré que je l'appréciais vraiment.

Un faible mot, mais il fallait pas aller trop vite.

-Je...

Pour la première fois, Harold avait le souffle coupé.

-Je sais, c'est stupide, m'empressai-je de répondre avec ardeur. Mais je peux pas m'en empêcher. Tu es génial.

Il rougissait un peu, il était gêné. Harold passa une main dans ses cheveux.

-Tu sais bien que je n'arrive pas à aimer.

-Ouvre ton cœur. S'il te plaît.

-J'ai peur, Marine.

-Moi aussi. Qu'est-ce que tu ressens?

-Rien. Je suis vide. Je suis pas génial, Marine, je suis qu'un égoïste.

Je lui avais souri.

-C'est pas grave, ça. T'inquiètes.

-Je sais pas si je ressens quelque chose pour toi. J'ai oublié ce que c'était, d'aimer.

-Tu sonnes un peu pathétique.

Il a rigolé, et mon cœur a palpité.

Je lui ai ébouriffé les cheveux, et il m'a promis d'essayer de s'ouvrir le cœur. D'essayer, oui.

En espérant que moi, je ne me blesserais pas trop.

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