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— Où souhaitez-vous aller ?
— À la maison.
Durant tout le trajet jusqu'à sa villa, Arnaud de Ferrand demeura perdu dans ses pensées. Les trois heures de cours qu'il venait de dispenser s'étaient agréablement passées, il avait même répondu à quelques questions très pertinentes. Dont une de cette jolie brune.
***
Alors qu'il exposait le développement du commerce local via sa branche brésilienne, la jeune femme avait levé la main.
— Mademoiselle ?
— Ne pensez-vous pas que de votre entreprise, bien qu'éco—responsable et favorisant l'emploi de proximité, ne concurrence pas les petits producteurs ?
Arnaud avait haussé un sourcil satisfait : belle et avec du plomb dans la cervelle. Cette rencontre se révélait de plus en plus prometteuse. Ils avaient argumenté pendant quelques minutes avant qu'elle ne baisse les yeux et ne lui dise d'une voix basse, délicate :
— Merci pour vos réponses monsieur.
Cette simple phrase avait remué son service trois—pièces d'une façon peu convenable. Dans le même temps, l'idée d'emmener cette petite étudiante dans sa chambre des plaisirs personnelle était en phase de devenir fixe. Elle serait bien plus appétissante dans une courte combinaison, voire entièrement nue.
Un SMS le tira d'un songe où la jeune femme se tortillait, entravée, sous des coups de cravache sur le haut de ses cuisses. L'expéditeur ? Son meilleur ami, Maxence.
— « Bonjour Arnaud. Je suis désolé, pour Éva ».
L'homme d'affaires fronça les sourcils. Les nouvelles allaient vite.
— « Je viens de recevoir une annonce du Club. Soirée privée ce vendredi. Si tu souhaites te joindre à moi, tu es le bienvenu ».
Arnaud avait lui aussi eu l'invitation. Il avait tout d'abord pensé à refuser, mais la défection de sa soumise lui libérait son début de week-end. Et il n'était pas contre un peu de divertissement.
— « Donnons-nous rendez-vous là-bas vers 21 h ».
Arnaud s'apprêtait à ranger son coûteux smartphone quand il se ravisa. Il composa un numéro puis ajouta un texte bref.
— « Je veux tout savoir sur elle. Rapidement ».
Il se fendit d'un autre message.
Ceci fait, le séduisant quadragénaire s'abîma à nouveau dans ses pensées. La chasse venait de commencer.
***
— Tu te fais des idées Sasha !
— Je te dis que non ! Après votre petite joute verbale, il t'aurait mangée toute crue. Si j'avais été à ta place, je me serai laissée coincer dans les toilettes.
— Je ne suis pas toi.... Et les toilettes de l'école sont dégueulasses.
— N'empêche que pour ton stage, tu vas pouvoir postuler chez Amaterra. Tu ne vas pas rester à la photocopieuse très longtemps...
— Sasha, si tu ne sais pas quoi faire, tu vas sur Wattpad ou Fyctia et tu nous écris un peu de littérature érotique. Tes délires vont faire un malheur.
— Et je te devrais ma gloire et ma fortune.
— Qu'est—ce qui se passe les filles ?
— Ludivine a tapé dans l'œil du PDG venu nous parler aujourd'hui.
— Jaloux, je suis jaloux.
— Toi ta gueule !
Ludivine ne put s'empêcher de soupirer lourdement. Elle avait supporté les allusions salaces de Sasha pendant tout le trajet de retour, elle n'avait pas besoin que Bastien s'y mette aussi.
— Arrêtez de la faire chier, protesta Arthur.
— Merci ! Enfin un peu de soutien.
— C'est le soir où elle fait sa divine tarte aux pommes. J'ai faim quoi....
La jolie brune leva les yeux au ciel avec exaspération. Sans rien ajouter, elle partit s'enfermer dans sa chambre non sans en claquer la porte avec force. Elle voulait juste qu'on lui fiche la paix.
Elle se refusait à donner du crédit aux propos de son amie et colocataire, mais elle devait bien admettre que les regards appuyés de Arnaud de Ferrand suite à leur échange ne l'avaient pas laissée parfaitement indifférente.
Près d'un mètre quatre-vingt-dix, des cheveux poivre et sel ramenés en arrière, la carrure d'un homme qui s'entretient. Il était plaisant à regarder, il fallait bien le reconnaître.
Ludivine s'ébroua, soucieuse de se sortir Arnaud de Ferrand de la tête. Elle avait des notes à mettre au propre et sa mère à appeler. Un quarantenaire, même séduisant, n'avait pas à lui encombrer l'esprit. Oui, c'était un bel homme. Bien trop âgé pour elle.
***
Arnaud de Ferrand franchit d'un pas rapide le perron de sa villa. Contrairement à ses habitudes, il ne s'attarda pas sur la terrasse dont la vue plongeait jusqu'à la baie des Anges pour déguster un Scotch ou un whisky.
Un mail de ses potentiels investisseurs chinois l'avait mis de méchante humeur. Négocier avec Shanghaï n'avait rien de simple, son conseil d'administration et lui avait déjà accepté de rogner de façon conséquente sur leur marge afin que se développe ce partenariat.
Et voilà que les Chinois voulaient le beurre et l'argent du beurre avec une part encore plus importante sur les bénéfices éventuels.
Arnaud se définissait comme généreux, mais pas à ce point. Arrivé dans son bureau, il commença à composer le numéro de Éva.... avant de souvenir qu'il ne lui serait plus d'aucune utilité !
Jetant un coup d'œil à sa montre, il appuya sur un bouton de sa ligne fixe.
– Monsieur ?
– Laetitia, j'attends un rendez-vous d'ici trente minutes. Vous le ferez venir directement ici.
– Bien monsieur.
C'était une autre qualité qu'il aimait chez sa secrétaire : elle ne posait pas de question.
L'homme d'affaires s'enfonça dans son fauteuil et massa ses tempes. Derrière ses paupières closes, l'image de la séduisante étudiante brune lui revint en mémoire.
Qu'avait cette fille pour qu'elle l'obsède à ce point ? Des courbes pour ce qu'il avait pu deviner.
Une fois qu'elle aurait signé le contrat, il lui ordonnerait de s'habiller un peu mieux.
Arnaud secoua la tête. Il mettait la charrue avant les bœufs. Avant toute autre chose, il lui fallait la revoir et trouver un prétexte pour l'aborder. Et quand bien même ces deux conditions seraient réunies, rien ne lui assurait qu'elle adhère à sa proposition.
Il regarda son portable : aucune nouvelle de son interlocuteur.
Il s'absorba dans les propositions des Chinois jusqu'à ce que sa ligne directe s'agite.
— Oui ?
— Votre rendez-vous monsieur.
Une série de coups légers furent frappés. Arnaud sourit. Son moment de détente venait d'arriver.
— Entrez !
La porte s'ouvrit et se referma sur une silhouette filiforme moulée dans un tailleur jupe crayon et veste noire. Une tenue tout à la fois sobre et élégante qui aurait fait passer cette métisse eurasienne pour une working girl.
Comme bien souvent, les apparences étaient trompeuses. Reï était un délicieux mélange franco—japonais. De son père, originaire du pays du Soleil levant, elle avait hérité d'une carnation caramel et de traits capables de se dénuer de toute expression. De sa mère française, d'incomparables yeux émeraude qui déstabilisaient aussi bien les hommes que les femmes.
Reï avait aussi conservé de ses origines nippones un attachement à la soumission hiérarchique qui en faisait une gourmandise très demandée.
Arnaud savait qu'il devait à son statut de membre émérite du Club d'avoir pu décrocher un rendez-vous avec la jeune femme au pied levé.
— Bonsoir monsieur.
— Bonsoir Reï.
— En quoi puis-je vous complaire, monsieur ?
— Ce sera comme d'habitude.
Inclinant la tête en signe d'assentiment, Reï libéra de leur élastique sa chevelure raide qui se répandit en une cascade sombre dans son dos.
Au fur et à mesure qu'elle avançait, féline, vers Arnaud, elle déboutonna avec une lenteur étudiée sa veste.
L'homme d'affaires sentit sa queue durcir dans son pantalon. Sous le vêtement se trouvait une poitrine ronde et ferme joliment mise en valeur par un body noir rehaussé de strass.
La veste chuta sur le tapis coûteux qui décorait le sol du bureau. Elle fut bientôt rejointe par sa jupe.
Bien qu'incongrue, une pensée fit sourire Arnaud. Sa jolie petite étudiante serait divine dans ce genre de vêtement.
Reï se tenait à présent face à lui, une lueur sombre dans ses prunelles. Arnaud tendit une main vers la jeune femme, caressa son ventre plat, ses hanches, le délicieux duvet qui se dessinait à hauteur de son pubis à travers le tissu du dernier rempart qu'elle portait.
Elle se laissa tomber à genoux face à lui, ses doigts jouant avec le pénis déjà raidi à travers la toile du pantalon.
Arnaud grogna de satisfaction. Et Reï n'avait pas encore exposé l'étendue de ses talents. Habile, elle déboutonna l'homme d'affaires, fit descendre lentement la braguette, libéra d'un geste sûr le sexe tendu du dominant.
Arnaud prit ses aises et ferma les yeux. Même s'il connaissait la suite par cœur, il savourait toujours avec un plaisir particulier les premières secondes où une soumise prenait possession de ses attributs masculins.
Avec douceur, Reï laissa une de ses mains se saisir du pénis impatient qui se dressait face à elle tandis que l'autre entreprenait de masser les bourses de son client du soir.
Arnaud eut du mal à retenir un râle. Peu de femmes avaient le talent de Reï pour sucer une queue.
Comme si elle l'avait entendu penser, la belle métisse prit le gland déjà humide entre ses lèvres. Experte, le bout de sa langue fit le tour de sa couronne, s'entortilla autour avant de descendre jusqu'à la base avec une lenteur tout étudiée.
Elle saisit la verge d'Arnaud en y appliquant une douce pression et débuta un va-et-vient de plus en plus en plus rapide, accompagnant son geste de sa bouche et de sa langue.
Il plongea les mains dans ses cheveux, ne pouvant s'empêcher de pousser sa queue encore plus loin dans la bouche de sa gourmandise. Il voulait se sentir happé en entier.
Quand l'excitation gagna ses reins, il se retira. Avec force, les doigts emmêlés dans la crinière brune de Reï, il la releva et l'allongea sur son bureau.
Sans relâcher les mèches lisses, il glissa à son oreille :
— Les mains dans le dos. Interdiction de bouger.
Reï hocha imperceptiblement la tête avant de croiser ses poignets derrière elle. Arnaud ne les lierait pas : avec elle, aucun souci d'obéissance.
Pour la féliciter, Arnaud lui mordit le creux de l'épaule, heureux d'entendre sa poupée du soir crier. Il lui asséna une violente claque sur les fesses avant de laisser ses doigts glisser le long de l'échancrure du body.
Sans s'attarder sur le prix du vêtement, il passa une main entre les cuisses de la jeune femme et arracha les pressions.
Elle n'était pas humide, mais trempée. Avec un sourire carnassier, il écarta ses lèvres gonflées et impatientes et la pénétra d'un seul coup.
Reï ne put réprimer un cri de plaisir d'être ainsi prise par-derrière. Arnaud se laissa aller à adopter un rythme soutenu, profitant de la position pour malaxer sa poitrine et tirer sur ses tétons durcis. Comme il regrettait de ne pas avoir de pince à seins sous le coude.
La jeune femme gémissait de plus en plus, son bassin ondulant en cadence avec Arnaud.
— Que veux-tu Reï ? souffla-t-il à son oreille.
— Tout ce que vous m'accorderez, Monsieur.
La voix contrite de la jeune femme l'excita encore un peu plus. Couché sur son dos, il la pilonna plus fort, ses doigts frottant son clitoris.
Les soupirs de Reï, les mouvements de son bassin et son cri d'extase poussèrent Arnaud à jouir. Tout son corps se détendit au fur et à mesure que sa semence se répandait dans sa partenaire.
Reï était adepte des préservatifs féminins. Un détail qui ajoutait au plaisir de se retrouver à jouer avec cette divine brune. On n'avait même pas besoin de s'interrompre pour se couvrir d'un bout de plastique.
Après quelques respirations, Arnaud se retira. D'une caresse, il invita Reï à se relever. Les prunelles de la jeune femme étaient encore assombries par la jouissance qu'elle venait d'éprouver.
Néanmoins, comme l'exigeaient les termes de son contrat, la jolie métisse se contenta de se débarrasser de sa protection, de ramasser ses affaires avant de s'éclipser avec discrétion.
Apaisé, Arnaud replongea dans ses dossiers. Lui seul saurait que tout le temps où il avait monté Reï, il avait imaginé une douce étudiante brune sous lui.
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