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– Tu aimes ça, petite garce !
La cravache s'abat une nouvelle fois sur mes reins. La douleur parcourt mes nerfs en une seconde. Elle est fugace et laisse en moi un goût de trop peu. Le tendre picotement s'évanouit trop vite. J'adorerais pouvoir me cambrer, m'exprimer, mais mon bâillon et mes entraves m'en empêchent.
Et je sens sur moi le regard d'Arnaud. Même s'il se positionne en simple observateur, je sais qu'il attend de moi une soumission totale.
Comme si c'était lui qui m'administrait cette punition.
Un nouveau coup tombe. Mes lèvres s'entrouvrent, un soupir s'en échappe. En lieu et place de la morsure du cuir, deux mains chaudes flânent sur mes chairs à vif.
Le contact est léger, mais après une dizaine de coups, ma peau irradie. Ce simple geste éveille en moi de la crainte. Et du désir.
Oui. Aussi indécent que cela puisse paraître, un délicieux frisson parcourt mon ventre en prévision de ce qui va arriver ensuite.
Il a délaissé son jouet, a retroussé ma courte jupe, dévoilant mes fesses nues. Je frémis sous ce doigt qui trace un sillon sur leur surface.
– Quel cul magnifique tu as ! Tu n'as donc aucune imperfection ?
Son pouce glisse vers mon anus, le flatte. J'ai appris à tolérer la sodomie, et ce, même si je ne l'apprécie guère.
Mais non, l'homme qui joue avec moi aujourd'hui à d'autres projets. Délaissant mes arrières, je devine qu'il déboucle sa ceinture et déboutonne son pantalon.
Son pénis en érection vient se ficher contre mes chairs humides et impatientes. Il me semble bien bâti.
Une de ses mains saisit ma nuque et me force à baisser la tête. Elle remonte de quelques centimètres et dénoue le lien qui maintenait en place mon bâillon.
– Je veux t'entendre jouir, se justifie-t-il.
Curieuse remarque : tous ceux à qui j'ai eu à faire n'ont jamais éprouvé le besoin de le faire.
Ses mains empoignent mes hanches et se positionne derrière moi. Sans attendre, il me pénètre avec force. Je sens son sexe qui glisse en moi, m'emplissant tout entière.
Je ne peux retenir un soupir d'extase. Mon corps se couvre de chair de poule et un puissant frisson me submerge. Je renverse la tête, image de la fille noyée dans son bonheur.
Les coups de reins accélèrent. Je tente de bouger un peu pour l'accueillir plus profondément.
– Tu aimes ?
– Oui Monsieur.
– Bonne petite. Pour toi.
Il s'allonge sur mon dos, le banc qui me soutient ploie sur notre poids. Toujours enfoncé dans mon vagin, un de ses index se faufile entre mes lèvres.
– Suce Ludivine.
J'obéis avec délice, l'excitation progressant à la vitesse d'un cheval au galop. Une sourde sensation de chaleur enfle dans mon ventre alors que je m'efforce d'enrouler ma langue autour de son majeur. Satisfait, son propriétaire augmente la cadence.
Sa queue grossit, il accélère encore, son souffle rauque emplit mes oreilles. Le plaisir devient si intense qu'autour de moi, la pièce a disparu.
L'ami d'Arnaud retire son doigt de ma bouche pour retourner caresser mon clitoris. Je gémis, incapable de rester sage sous une torture si exquise. Si elles étaient libres de leurs mouvements, mes jambes trembleraient sous les vagues de plaisir.
Cet homme n'est pas Arnaud, mais il sait satisfaire une femme.
Comme souvent, quand approche l'extase, des pensées incongrues se faufilent dans mon esprit : que diraient mes parents s'ils savaient que leur précieuse petite fille consent à se faire fouetter et autres lors de soirées très particulières ?
Maman en mourrait de honte.
Toutes ces considérations sont balayées en un instant quand un spasme délicieux naît entre mes cuisses. C'est instinctif : je cherche à pousser contre le doigt qui cajole le bouton de ma féminité.
Mon dominant d'un soir l'a compris : j'ai dû lui complaire, car il me masturbe plus fort.
Nous jouissons ensemble. Je m'affale sur le banc, ferme les yeux, m'abandonne à ce sentiment de plénitude. Un orgasme est la plus belle des sensations : vous flottez dans un océan de bien-être. Tout votre corps se détend. Le monde entier n'existe plus.
Béate, j'ai à peine conscience que l'on dénoue mes liens. C'est tout juste si j'entends Arnaud dire à un interlocuteur quelconque.
– Non laisse ! Je m'en charge.
On pose une veste sur mes épaules avant de me soulever avec précaution.
En une seconde, je me niche contre Arnaud. L'odeur de son eau de Cologne m'enveloppe, la douceur du coton de sa chemise calme les battements précipités de mon cœur.
– Vous ai-je contenté Monsieur ?
– Comme à ton habitude. Tu as été parfaite Ludivine.
Je suis comblée. J'aimerais me blottir contre lui. Mais il n'est pas mon amoureux, encore moins mon amant. C'est l'homme qui m'a initiée et dressée.
Toujours à demi consciente du monde qui m'entoure, je sens que l'on me dépose sur des draps frais. Le simple contact du tissu sur mes fesses rougies par la morsure de la cravache m'arrache un soupir de plaisir.
– Mon insatiable Ludivine.
La voix d'Arnaud contient un mélange de fierté et d'amusement.
– Sur le ventre.
J'obéis. Je sens les mains de mon dominant qui dénouent le cordon de ma jupe. Être nue devant lui ne m'effraie plus.
Avec une attention toute paternelle, il applique une crème apaisante sur la zone sensible qu'est devenue ma croupe.
– J'honorerais bien ce joli cul, mais il a assez servi pour ce soir.
Je râlerai bien pour exprimer mon mécontentement. Toutefois, cela m'exposerait à une sévère remontrance.
Et j'ai cours lundi toute la journée, j'ai besoin de pouvoir m'asseoir.
Vous vous demandez sans doute ce qui a poussé une fille, a priori banale comme moi, à se retrouver dans ce genre de situation « peu recommandable » ?
Il vous suffit de tourner la page...
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