1. Bienvenue en Enfer

Je suis de retour ! J'avais eu la désagréable surprise, il y a maintenant quelques semaines, de voir mon histoire suprimée de Wattpad, probablement pour les thèmes sombres abordés malgré les avertissements placés au début du livre. J'ai pris le temps de la réflexion et après quelques messages adorables reçus, j'ai décidé de republier l'histoire ... avec des modifications ! Le livre prend un nouvel axe  mais garde la trame principale, vous verrez les changements au fur et à mesure ;) Je vous souhaite une excellente lecture du premier chapitre <3 N'hésitez pas à laisser des commentaires ! (et à lacher des petites étoiles ha ha) 

***

Le bus roulait inexorablement sur la route de terre cuite qui conduisait aux immenses portes de la prison d'Etat. Il laissait ses empreintes dans un nuage de fumée ocre, des empreintes que personne n'aurait souhaité suivre. Jared était balloté sur son siège de cuir noir, éclaté par endroit et dont l'état de propreté était douteux. Il grimaça rien qu'en imaginant ce qui avait pu traîner pour que le cuir soit dans cet état. Ses menottes émettaient un bruit métallique à chaque fois qu'il bougeait pour en extirper un petit bout de mousse jaune.

Il jeta un regard aux autres hommes présents dans le bus gris et jaune. Presque tous étaient baraqués, arborant des tatouages ou des blessures cicatrisées (ou presque), voire même les deux. Quatre portoricains, trois afroaméricains, un asiatique, deux arabes et cinq eurasiens si on ne le comptait pas. Pour tout ce beau monde, quatre gardiens étaient chargés de la surveillance. Deux de la prison provisoire d'où ils venaient et deux de l'établissement où ils se dirigeaient ; qui marchaient alternativement dans la travée.

On pourrait se dire que quatre gardiens pour autant de prisonniers relevaient d'un dangereux zel à la limite du je-m'en-foutisme mais en réalité, les gardiens choisis pour cet "agréable" voyage étaient surentrainés à maîtriser n'importe quelle situation de crise. Les prisonniers le savaient et ils connaissaient également l'existence du fusil à pompe habilement dissimulé entre la porte et le siège du conducteur. Un seul mouvement que les gardiens ne pouvaient pas maîtriser et ni une ni deux, le prisonnier se retrouvait dans le viseur de cette arme. Qui voulait goûter du plomb pouvait s'y risquer mais en général, cela dissuadait.

Jared s'était résigné sur son triste sort. Bien sûr qu'il avait eu peur lorsque la sentence était tombée, rien que l'idée d'aller en prison le faisait frissonner. Il entendait encore la voix forte de la juret qui avait prononcé sa destinée, tel le couperet de la justice.

"- Coupable !" Avait-elle prononcé d'une voix forte et claire afin que toute la salle l'entende.

Pas un remord, pas une once d'hésitation dans ce verdicte. A cet instant, le monde de l'homme qu'elle avait condamné se brisait, le sol s'ouvrait sous ses pieds pour le dévorer. Plus jamais sa vie ne serait comme avant. Non, seulement il allait devoir côtoyer un univers qu'il n'avait jamais désiré intégrer mais en plus de cela, il avait gagné un casier judiciaire. De nombreuses portes se refermaient sur lui comme celle du tribunal quand il fut conduit directement dans une cellule.

Mais il s'était fait une raison. Il avait commis une très grave erreur et il devait en payer le prix. Tout crime mérite une peine ; et il devait désormais purger la sienne afin de rembourser sa dette à la société. Il arracha un autre petit morceau de mousse mais une main puissante lui saisit le poignet.

« - Arrête ça n°69780. »

Le ton du surveillant était fort et autoritaire. Son badge brillait sur sa poitrine. Jared leva les yeux pour soutenir son vis-à-vis. Sa voix grave et rauque contrastait avec son visage pointu aux traits gracieux et symétriques. Des cheveux châtains et courts l'encadraient et rehaussaient une paire d'yeux ambrés à la couleur très vive. Ses pommettes saillantes lui donnaient un air suffisant, toutefois nuancé par une bouche pleine et charnue. Un mélange particulier qui donnait un résultat très satisfaisant au goût de Jared. Il le regarda de haut en bas, l'analysant. Il devait être de taille et de corpulence similaire au sien même si le gardien semblait plus massif au niveau des épaules et possédait une taille plus marquée, signe d'un entraînement très rigoureux.

Tiens, Monsieur fait de la gonflette ! Pensa Jared amusé.

Lui-même était coutumier des salles de sport. Non pas pour gagner en musculature mais pour perfectionner son corps qu'il jugeait parfait. D'aucun pourrait penser qu'il était un homme vaniteux et fier de lui mais il n'avait pas honte de dire qu'il ne se trouvait aucun défaut. Il aimait se comparer à la perfection, ce qui agaçait énormément son entourage. Mais force était de constater que la perfection lui avait fait défaut pour se retrouver dans pareille situation.

Le surveillant n'apprécia pas le sourire qui étira les fines lèvres du détenu. Il le força à mettre ses mains sur ses genoux d'un geste sec et il attacha la chaîne des menottes à une barre se situant sur le siège en face de lui.

« - Maintenant, tiens-toi tranquille. Claqua-t-il en se retournant. Sinon, tu vas voir de quel bois je me chauffe. »

Jared tiqua. Il n'aimait pas qu'on lui donne des ordres car d'ordinaire, c'était lui qui les donnait. Au travail comme dans sa vie privée. Il tira violemment sur les chaînes en riant et mit sa jambe droite en travers de celles du gardien qui perdit l'équilibre et se rattrapa de justesse deux sièges plus loin. Il n'était pas fait pour suivre les règles, c'était lui qui les établissait. Pourtant, il aurait dû rapidement se rendre compte que désormais les rôles étaient inversés.

« - Que vous arrive-t-il, Monsieur Gonflette ? Vous ne tenez pas sur vos jambes ? Lança Jared afin de défier l'homme en face de lui.»

L'ensemble des prisonniers éclatèrent de rire, exacerbant son contentement. Il avait toujours aimé être le centre de l'attention. Le gardien châtain ne montra rien. Il se remit debout d'un seul coup et épousseta son uniforme impeccable. Le coéquipier du gardien se leva pour agir mais ce dernier lui intima de se rasseoir d'un simple geste de la main. Ce qu'il fit en soupirant.

« - Laisse, Thomas, ne fais rien. »

Le dit-Thomas, grand brun aux yeux bleus délavés, plus svelte et à la barbe naissance, opina de la tête sans toutefois lâcher sa matraque. Sait-on jamais. Monsieur Gonflette se retourna d'un coup sec et s'approcha lentement de Jared qui regardait les hanches de l'homme se balancer au rythme du bus. Il devait être souple pour un homme de sa carrure. 

Puis sans crier gare, il lui assena un grand coup de matraque rétractable dans la mâchoire. Sa tête valsa dans le sens opposé et son cou fut très douloureux en se tordant. Il n'eut pas le temps de voir l'arme le toucher qu'elle était déjà rangée dans son étui quand il put de nouveau tourner le visage vers le gardien. Il sentit le goût du sang envahir sa cavité buccale lorsqu'il se mordit involontairement la langue. Il grimaça en ouvrant la bouche pour vérifier que l'os ne soit pas fracturé. La violence était interdite en milieu carcéral mais qui irait vérifier ...

Jared mit un certain temps avant d'arrêter de voir des étoiles. Il avait une bonne tolérance à la douleur mais il ne s'y était pas attendu. Lorsqu'il put revoir un minimum, Thomas s'était levé et tendait une liste de noms à son coéquipier qui la feuilleta tout en jetant un rapide coup d'oeil autour de lui. Les détenus s'étaient calmés mais gardaient un air tendu sur leur visage. Cette chute ne s'oublierait pas aisément et Monsieur Gonflette savait que son autorité avait été mise à mal. Raison de plus pour rappeler qui dirigeait. Il y avait toujours des éléments perturbateurs de toute façon.

« - Jared Mitwolf. Dit-il dans un rictus sadique qui contrastait avec sa gueule d'ange. »

Il se pencha et saisit la tunique brune de Jared pour se rapprocher de lui. Il se sentit légèrement soulevé et la joue du châtain lui effleura l'oreille afin que lui seul entende ce qu'il avait à lui dire.

« - Tu as pris 15 ans dont 5 ans fermes. J'espère que tu es endurant. Parce que tu vas morfler. »

Puis il le relâcha violemment. Son dos cogna contre la vieille banquette et une volute de poussière s'échappa des trous du fauteuil lui arrachant une grimace de dégoût. L'inox impeccable et brillant de ses cuisines lui revient en de tristes souvenirs.

« - Maintenant, tiens toi tranquille ou je recommence. Et ne cherche pas à te plaindre à la directrice en arrivant parce que je peux te garantir que personne ne se souciera de toi. »

En théorie, c'était peut être vrai pour eux. Mais dans les faits, la Directrice se souciait de l'état de ses "clients" dans le sens où les textes juridiques, à défaut de les avoir envoyés dans cet endroit, leur octroyait un minimum de droit. Et l'intégrité physique en faisait partie. Pour autant, les gardiens faisaient preuve d'assez d'autorité pour que les prisonniers ne se plaignent pas. Mais Jared était intrigué. Cet homme l'intriguait. Il se demandait jusqu'où il pouvait aller dans cette violence. Et il en aurait mis sa main à couper, cette violence prenait racine dans la frustration. Elle se lisait sur son visage ... et dans son corps.

Monsieur Gonflette s'éloigna un sourire satisfait aux lèvres, laissant à son collègue, le soin de continuer la surveillance. Jared jugea qu'il n'était pas dans son intérêt de continuer à forcer le destin alors il se calma. Encore, qu'il avait été sage tout le long du voyage mais au moins cela lui avait donné l'occasion de trouver un élément qui égaillerait son malheureux séjour. Il laissa son regard chocolat couler sur le dos du gardien et sur son fessier qui semblait bien galbé.

Je peux t'assurer qu'il ny aura pas plus endurant que moi dans cette prison ... Se dit Jared comme une promesse à tenir.

Jared rigola intérieurement à ce double sens. Quitte à vivre dans cette prison durant au moins 5 ans pour expier sa faute, autant y prendre ses marques. C'est pour cette raison que Jared décida que Monsieur Gonflette serait sa cible. Il lui plaisait beaucoup. Il sortait un peu de ses sentiers habituels mais après tout, c'était agréable de changer ses habitudes. Et son caractère ... Cela lui donnait des frissons. Il décida qu'il le posséderait avant la fin de sa première année. Il userait de tous les moyens pour ce faire.

Le reste du voyage se déroula sans accroc, à ceci près qu'il sentit de nombreuses paires d'yeux parcourir sa peau. Les autres détenus observaient ce trouble-fête et Jared savait qu'ils se posaient tous des questions sur lui. Il avait attiré l'attention avant son premier jour. A l'avenir, il devrait faire attention car même s'il n'était pas dénué de force dû à sa carrure sportive et à sa grande taille, la prison habitait des individus bien plus dangereux que lui. Et de très loins. Et même si, de par son mode de vie, il pouvait supporter beaucoup, la prison n'était pas le donjon aux au carrelage blanc sécurisant de son appartement.

Prudence était mère de sûreté et il venait déjà de bafouer ce principe élémentaire lorsque l'on t'enfermait dans un tel endroit. Il soupira en posant son regard sur l'extérieur. L'établissement était en vue.

Le bus s'immobilisa dans un crissement aigu au bout de deux heures de route. Monsieur Gonflette et le gardien Thomas sautèrent sur leurs pieds et descendirent en premier, accueillis par trois autres hommes de la prison. Ils échangèrent quelques mots en souriant et tous éclatèrent de rire suite à une blague de Monsieur Gonflette que personne à par eux n'entendit. Puis gardien Thomas frappa la fenêtre blindée du bus du bout de sa matraque. Le signal.

« - Allez, Messieurs, tous en rang et on descend bien sagement. Le moindre écart ne sera pas toléré. Hella-t-il pour que tous puissent l'entendre."

Les gardiens se placèrent à distance équivalente jusqu'à la porte de la prison de métal blanc. Le dos droit, les bras dans leurs dos tenant leurs armes non létal des fois qu'une dernière envie de liberté ne donne des ailes à un détenu un peu trop courageux.

En descendant du véhicule, l'attention de Jared fut attirée par un attroupement derrière les gardiens et les hauts grillages. Plus, ils avançaient vers l'édifice, plus Jared put constater l'ampleur du dégât. C'était une prison qui accueillait autant de grands criminels que de petits bandits. Tout du moins, ce n'était pas inscrit sur le front des hommes qui les regardaient passer mais le visage sévère de certains indiquaient qu'ils n'étaient pas des anges. Mais qui était-il pour juger ? Son allure ne présageait certainement pas ses petits vices et pourtant, il excellait dans son domaine ! Il y en avait pour tous les goûts. Du plus malingre au plus costaud, du plus jeune au plus vieux. De toutes les ethnies. L'ordre devait être impératif dans ce lieux pour maintenir une relative paix.

Des sifflements retentirent à son passage. Il se savait bel homme, une des principales raisons de ses craintes à intégrer pareille institution. Son corps était musclé par un entretien régulier mais pas intensif. Son visage était carré et légèrement creusé, recouvert d'une fine barbe de trois jours que les gardiens avaient refusé qu'il rase. Ses yeux chocolat entourés de cils fournis et épais aussi brun que ses cheveux courts lui donnaient un regard de braise et envoûtant que beaucoup trouvait irrésistible. Le seul défaut, si on pouvait le définir comme tel, était une cicatrice qui fendait son sourcil droit. Légèrement rosé, elle lui assurait une réputation de mauvais garçon ! Si ce n'était qu'une réputation !

Mais il s'était lui-même envoyé en prison et dorénavant, il devait faire face à ses actes. Il préféra reporter son attention sur ses amis de fortune plutôt que sur les yeux intéressés qui lui brûlaient la nuque. Parmi les nouveaux arrivants, il y en avait d'autres qui sortaient du lot.

Un grand noir qui s'appelait Clarence, c'est comme ça que le gardien de la prison provisoire l'avait désigné. Plus âgé que les autres, il devait avoir dans les 45 ans et son attitude suintait la sagesse. Comédie ou réalité, Jared ne pouvait pas en juger tout de suite, il devait se rapprocher de lui pour en savoir un plus. Des yeux curieux le suivirent du regard à son passage, scrutant son crâne rasé et sa mâchoire carrée, ses pommettes saillantes et son regard d'obsidienne. Sa présence ici était celle qui détonnait le plus.

Et un jeune homme svelte et timide dont il ne connaissait pas encore le nom. Sa peau d'albâtre était d'une telle blancheur que ses veines bleues ressortaient sur son cou, ses tempes et aux endroits de fortes pressions sanguines comme les poignets et les coudes. Ses cheveux, si une telle chose fût possible, étaient de feu. Rasés sur les côtés du crâne, ceux du dessus lui tombaient sur le front. Ses yeux verts de jade regardaient le sol sans oser les lever. Il était assez grand et son corps était sec mais il était évident qu'il ne faisait pas le poids face à un détenu décidé. Il jouait nerveusement avec ses doigts en avançant. Il restait près des gardiens comme si leur présence le protégeait ou plutôt le rassurait. C'était le cas mais pas dans sa cellule, ni aux douches ... Il plaint ce pauvre garçon.

La suite se déroula rapidement. On les appela un à un pour changer de tenu, troquer la blouse brune pour celle orange caractéristique des prisonniers. C'était Monsieur Gonflette qui était chargé de cette tâche avec deux autres collègues. Quand vint le tour de Jared, le gardien eut un sourire narquois. Il lui tendit la tenue d'un geste sec et alors que le brun haussa un sourcil en regardant le tissu, il se pencha à son oreille pour être certain que personne n'entende.

« - Bienvenue sur mon territoire. »

Puis le gardien se recula et fit un signe de la tête pour qu'il se change. Ils étaient trois gardiens dans la salle pour être certain qu'ils n'étaient pas armés. Cela pouvait paraître risible mais par expérience, les gardes pénitenciers savaient que les détenus redoublaient d'imagination en ce qui concernait les méthodes pour introduire des objets interdits et dangereux dans la prison.

Jared se dévêtit, comprenant qu'il n'avait pas le choix. Il ôta sa chemise brune et son tee-shirt blanc d'une manière qui se voulait volontairement sexy et provocatrice. Lorsqu'il fit passer son tee-shirt blanc au-dessus de sa tête, il entendit même le gardien dans son dos déglutir. Il se retrouva très rapidement en caleçon mais une fois n'est pas coutume : il adorait jouer avec le feu. Cela le perdrait ...

Il passa une main sous la bordure de son caleçon et le souleva légèrement pour que Monsieur Gonflette puisse bien voir la courbure de son aîne où un tracé de duvet noir descendait de son nombril. Ce faisant, il prit une pose lascive, s'appuyant davantage sur ses jambes. Les muscles de ses cuisses se contractèrent, tout comme ceux de ses fesses et il le regarda bien en face. Droit dans les yeux.

« - Est-ce que vous voulez que je vous montre mon cul, Monsieur le Gardien ? »

Monsieur Gonflette ne s'attendait visiblement pas à une telle répartie, pas si osée en tout cas. Il resta coi un instant avant de reprendre ses esprits. Ses joues rosirent légèrement sur sa peau hâlée, ce qui plut beaucoup à Jared.

Autoritaire et ingénu ... quelle combinaison ! Apprécia Jared mais il garda sa réflexion pour lui.

Ce fut toutefois un autre gardien, celui qui se situait derrière Jared qui intervient le premier. Il bégaya comme si sa bouche était sèche, ce qui fit rire Jared. Il savait qu'il avait un beau cul et que ses muscles dorsaux se mouvaient sous sa peau avec grâce. Certains auraient pu dire que son assurance relevait d'une vantardise très développée. Mais Jared avait toujours pensé que jouer la carte de la modestie feinte était plus faux-cul que le reste. C'est pour cette raison qu'il mettait un point d'honneur à rester lui-même en toute circonstance.

« - Gabriel, qu'est-ce qu'on fait ? demanda le gardien à son coéquipier. »

Oh ! Gabriel ... Joli prénom.

Jared répéta le prénom dans sa tête comme pour savourer chaque lettre. Il était exquis et il le portait bien. Un prénom si sage pour un corps et une gueule qui appelaient aux vices. Il allait adorer le faire pleurer ...

Et la réaction fut plus rapide que prévue (pour la seconde fois de la journée) au goût de Jared. Gabriel lui assena un coup de matraque dans le ventre. Sous le coup, il se plia en deux, le souffle court et douloureux. Il n'y avait aucun vêtement pour atténuer le coup. Il lui attrapa les cheveux aussi courts soient-ils et le força à le regarder, tordant sa nuque à l'extrême.

"- Tu te crois peut-être fort mais sache qu'ici les mecs dans ton genre finissent toujours de la même manière. Cracha-t-il de colère, le regard orageux.

- C'est-à-dire ? ricana Jared en passant sa langue sur ses lèvres, ultime provocation mais aussi un moyen de rattraper le filet de bave qui lui était coulé au coin de la bouche après le coup.

-Tu me le diras quand tous les mecs de la prison te seront passés dessus. Je peux t'assurer que ni moi, ni mes collègues ne verront quoi que ce soit, ni n'entendront tes cris. »

Jared frémit à cette pensée. Il ferait tout pour que cela ne se produise pas. Après tout, personne ne savait de quoi il était capable. Alors il siffla entre ses lèvres en défiant Gabriel du regard.

« - J'espère que tu aimes la douleur, Gabriel, c'est inévitable la première fois »

Jared ne fit même pas l'effort de camoufler le sous-entendu. Il aimait jouer la provocation. Glenn, son meilleur ami, le lui répétait souvent tout en le mettant en garde. Mais il ne l'avait jamais écouté. A tort plus qu'à raison ...

Gabriel serra la mâchoire si fort qu'il entendit ses dents grincées sous les muscles tirés. Il avait bien compris le message et cela ne lui plut pas du tout. Le dernier collègue jugea qu'il était temps pour Jared de rejoindre sa cellule, il l'attrapa par le collet une fois qu'il fut habillé et le força à sortir de la petite salle. Jared se laissa faire non sans jeter un dernier coup d'oeil à Gabriel qui ne prit pas la peine de faire pareil, faisant entrer le détenu suivant. Le bout de ses oreilles était rougit de colère et Jared trouva cela adorable. 

***

Alors ? ;) 

A dimanche prochain pour le "chapitre 2 : La rencontre des trois damnés" !

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