CHAPITRE XXXVIII


Point de vue , Externe

    - Je suis pas sûr de tout comprendre.

    - Je dois reconnaître que moi non plus...

    Liam tourna la tête vers le blond qui se passait une main dans les cheveux.

    - Niall.

    Le concerné tourna la tête vers les deux garçons et haussa un sourcil.

    - Euh... Mes parents m'attendent pour partir chez mes grands-parents. On se voit plus tard. Salut.

    Il fit un signe de la main et partit rapidement vers la sortie du lycée en laissant Zayn et Liam en plan. Le basané remit son sac en place sur son épaule.

    - Je pense qu'il sait quelque chose qu'on ne sait pas.

    - Ça m'étonnerait même pas de lui. Depuis la dernière scène qu'il nous a fait chez Harry, je m'attends à tout.

    - Mais c'est ça !

    Liam tourna la tête vers Zayn qui commençait à partir.

    - Quoi ? (Surpris il remit son sac correctement et trottina pour rattraper le métis) Attends-moi !

    - Tu te rappelles pas ce que Niall a dit chez Harry ?

    - Vaguement.

    - Il a évoqué le fait qu'Harry voyait Tomlinson souvent.

    - Et alors ?

    - Bah tu comprends pas ?

    - Quoi ? Tu crois qu'ils couchent ensemble ?

    Zayn se mit à rire.

    - Non pas forcément. Mais tu te rappelles du pacte, Harry voulait Tomlinson pour lui tout seul.

    - Et tu penses qu'il s'en occupe lui-même dans notre dos ?

    - Ouais et Niall le sait, sauf qu'il ne veut pas nous le dire.

    - Pourquoi il dirait rien ? Il voulait foutre le groupe en l'air, c'était une bonne occasion.

    - C'est vraiment tordu je sais. Mais tu connais Harry, il l'a peut-être menacé.

    - Et il le ferait dans notre dos parce qu'il a toujours pas digéré ce qu'on a fait l'autre fois ?

    - C'est ça.

    Liam ouvrit sa portière.

    - C'est vraiment bizarre. Il y a autre chose. Avec Harry c'est toujours plus complexe. On peut pas se contenter de ça.

    - Tu veux faire parler Niall ?

    - On va faire parler Niall.

    - Il est chez ses grand-parents.

    Le châtain le regarda surpris.

    - Tu crois vraiment à ça ?

    - Bah...

    - On ne va pas y aller ce soir, j'ai pas le temps.

    - Demain non plus, on va à l'hôpital.

    Liam se mit à sourire en entendant le ton timide qu'avait employé le basané.

    - Je lui enverrai un message dans la soirée. Il ne va pas nous fuir longtemps avec ses cachotteries.

    Harry marchait rapidement laissant Louis, qui était plus en retrait, derrière lui. Le bouclé marchait les mains dans les poches, regardant devant lui tandis que le châtain jouait avec ses doigts en trottinant. Il n'avait pas compris pourquoi Harry avait voulu le retrouver en plein milieu de la cours du lycée, c'était un peu stupide de faire ça en sachant que tout le monde pourrait les voir. Il releva la tête et regarda la silhouette du bouclé. Même à travers sa veste en cuir, il pouvait voir le dos crispé et tendu d'Harry. Louis réfléchit un moment, ce n'était pas par hasard. Evidemment, c'était calculé, le brun n'avait pas fait ça sur un coup de tête, il avait sûrement réfléchit à l'avance de ce que cela impliquait. Le châtain se mordit la lèvre avant de parler.

    - C'était quoi ça ?

    Harry ne répondit rien et cette réaction ne plu pas du tout au châtain. Louis avança un peu plus vite et le poussa.

    - Harry ! Réponds-moi !

    Le bouclé se retourna et lui bloqua les poignets pour éviter qu'il ne recommence.

    - Tu arrives pas à rester silencieux plus de cinq minutes Tomlinson ?

    - Disons que je suis légèrement brusqué par ton comportement d'abruti.

    Il haussa les sourcils.

    - Tu vas très vite changer de ton.

    Louis baissa la tête.

    - Réponds-moi...

    - Ça t'a gêné ?

    Le châtain releva brusquement la tête pour croiser les yeux verts qui le fixaient.

    - Evidemment ! On a quitté le lycée ensemble, tout le monde nous a vu ! Je sais pas toi, mais moi je trouve ça assez insensé.

    - Insensé. Je note.

    - Arrête de faire ce truc !

    - De faire quoi ?

    - Te foutre de ma gueule pour changer de sujet.

    Harry sourit et se pencha pour embrasser rapidement les lèvres de Louis.

    - On est arrivés à ton quartier.

    Louis regarda autour de lui et fronça les sourcils.

    - Je crois que j'arriverai jamais à comprendre ce qui se passe dans ta tête.

    Harry sourit légèrement.

    - Et pourtant tu ne pourras jamais t'empêcher d'essayer.

    Le plus petit haussa les épaules et passa sur le côté.

    - Je dois rentrer chez moi. J'ai mon sac à préparer.

    Et il partit en direction de chez lui sous le regard amusé du bouclé. Louis arriva rapidement à hauteur de sa maison et entra. Son père ne rentrait que dans une heure le vendredi. Il aurait le temps de préparer son sac sans qu'il soit sur son dos. Parce que oui, évidemment, il avait avertit son père qu'il partait quelques jours avec des amis. Et naïvement, son père l'avait cru. En même temps, quand votre fils vous annonce qu'il part en vacances avec des amis alors qu'il est habituellement renfermé, on ne prend pas le temps de se poser de questions. Louis monta dans sa chambre et déposa son sac de cours près de son lit. Il sortit son téléphone et allait le poser au moment où il vibra.

de Niall - louis.

    Rien que le destinataire fit comprendre à Louis de quoi il s'agissait. Il lut le message qui confirma sa pensée et il souffla.

à Niall - j'en sais rien niall. je sais pas pourquoi. je sais pas comment. je sais rien. je comprends rien. je suis perdu.

de Niall - tu pars avec lui ?

    Louis sursauta devant son téléphone.

à Niall - comment tu sais ça ????

de Niall - il me l'a dit.

    Il avait tout prévu. Evidemment.

à Niall - il avait déjà tout prévu...

de Niall - fais gaffe à toi louis.

à Niall - faudrait savoir. un coup je suis sa faille et un autre je dois faire gaffe.

de Niall - oui. mais c'est harry. je ne sais pas ce qu'il se passe dans sa tête. alors par précaution, je te demande de rester méfiant.

à Niall - des gens nous ont vus ? à part toi ?

de Niall - subtile façon de changer de sujet. mais pour te répondre, oui. et pas forcément les bonnes personnes.

à Niall - payne et malik ?

de Niall - oui. je le sens pas du tout. je crois qu'ils ont compris qu'il se passait des trucs malsains.

à Niall - il y a rien de malsain.

de Niall - pitié louis. toi et harry styles. même zayn et liam c'est moins malsain que vous.

à Niall - il se passe des trucs entre eux ?

de Niall - non, c'était un exemple.

à Niall - c'est un exemple débile quand même.

de Niall - pourquoi ?

à Niall - il y a rien de malsain dans l'homosexualité. j'veux dire, tes potes ils peuvent être ensemble c'est pas malsain.

de Niall - t'es en couple avec harry ?

à Niall - non.

de Niall - alors tu peux pas voir ce qu'il y a de malsain. je veux dire, harry et toi ensemble ce serait la définition de malsain, il a détruit ta vie. zayn et liam il y aurait rien de malsain vu qu'ils sont amis.

à Niall - ah ouais. mais je pense que tes copains m'ont peut-être plus détruit que lui.

de Niall - je suis pas sûr de vouloir comprendre ce que tu sous-entends.

à Niall - moi non plus. je dois faire mon sac.

de Niall - essaie de revenir entier. évite les provocations.

    Louis ne répondit pas au dernier message de Niall et jeta son téléphone sur son lit pour se concentrer au mieux sur son sac à préparer.

[Il devrait y avoir un GIF ou une vidéo ici. Procédez à une mise à jour de l'application maintenant pour le voir.]

       

    9h50. La tête ébouriffée de Louis apparue sur le pas de la porte. Il sortit et ferma la porte derrière lui après avoir laissé un mot à son père en lui promettant qu'il le tiendrait au courant dès qu'il serait arrivé à... destination. Oui, parce que ça aussi ça intriguait légèrement Louis, de ne pas savoir où il allait. Mais bon, avec Harry Styles c'était tout ou rien. Il regarda rapidement l'heure sur son téléphone et se posa contre l'un des poteaux du porche de l'entrée.

    Le châtain fut tiré de ses pensées par le bruit d'un moteur qui, de toute évidence, n'avait pas l'habitude d'être entendu dans ce quartier. Il regarda la Lamborghini blanche se garer devant lui et la silhouette fine d'Harry en sortir. Il avait l'air vraiment décontracté dans son bermuda en jean et son t-shirt blanc. Louis ne put s'empêcher de sourire devant la situation. Le bouclé se dirigea vers lui et attrapa son sac pour le mettre dans le coffre. Louis leva les yeux au ciel.

    - Ça ne m'impressionne pas.

    Harry tourna la tête vers lui.

    - Tu peux arrêter de rendre tout ce qui t'entoure pénible ?

    - La voiture est cool, dommage qu'elle soit à toi.

    Le châtain afficha un sourire hypocrite et fixa de nouveau son camarade de vacances.

    - Ha. Ha. Ha. Ton humour est déjà là de si bon matin. T'as besoin de rien d'autre ?

    Louis fit mine de réfléchir.

    - Si tu pouvais te prendre un mur ce serait pas mal. Juste toi par contre. Sans la voiture.

    Harry referma le coffre et se dirigea vers sa portière.

    - Montes Louis.

    Le châtain obéit et quitta son poteau pour se diriger vers la voiture. Il ouvrit la portière et se laissa glisser sur le siège. Une Lamborghini, même celle d'Harry Styles, c'était la classe. Harry démarra la voiture et le bruit du moteur fit légèrement sursauter Louis. Le bouclé laissa échapper un rire.

    - T'as peur petit Louis ?

    - Disons que la dernière fois que je suis monté en voiture avec toi, ma tête s'est retrouvée contre le tableau de bord.

    Le bouclé le regarda amusé et alluma la radio.

    - On va où ?

    - J'en sais rien, on improvisera.

    Louis tourna la tête vers lui.

    - Je ne te fais pas confiance. Tu vas m'abandonner sur le bord de la route.

    - Si tu te détends pas un peu, oui.

    Le passager croisa les bras et tourna la tête vers la vitre en faisant mine de fermer les yeux.

    - Bah je vais dormir, au moins je te verrai pas.

    - Fait donc ça.

    Harry sourit en coin et se concentra de nouveau sur la route. Louis regarda la voiture quitter l'allée et passer devant la maison de Niall. Il regarda le paysage défiler devant ses yeux. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas quitter cet endroit. Depuis son retour à vrai dire. Son père était débordé par le travail. Lui, devait arriver à suivre ses cours et penser à autre chose qu'à ses problèmes. Il aperçut le panneau qui indiquait la sortie de la ville. Voilà. Il partait pour de bon. Il était là, assit dans une Lamborghini, à côté d'Harry Styles avec qui il partait trois jours sans savoir où. Trois jours qui selon le bouclé, lui apporteraient une réponse à son devoir de philosophie. Louis regarda discrètement Harry. Le châtain savait très bien qu'il prenait des risques en partant comme ça, seul avec Styles. Mais il était là et au fond c'est aussi parce qu'il le voulait un peu. Personne ne l'avait contraint, il aurait très bien pu dire non et pourtant il était bien là, et c'était légèrement une victoire aux yeux du bouclé. Ils savaient tous les deux que pendant ces trois jours, ils auraient tous les deux des choses à prouver, que ce soit à eux-mêmes ou l'un à l'autre. Mais d'après Niall, Louis était la faille du bouclé. Alors, Harry Styles ou pas, il pourrait toujours barrer ça de sa liste des choses à faire dans sa pathétique vie. Et à côté, le brun le vit s'endormir, un sourire en coin collé sur le visage.

(vous pouvez arrêter la musique)

    - T'es sûr de vouloir venir ?

    Zayn se tourna pour faire face au châtain.

    - Oui pour la troisième fois.

    - Mais les hôpitaux c'est pas ton truc et ce sont mes problèmes de drogue et vu que je te l'ai caché et...

    Le basané le prit par les épaules.

    - Hé ! Calme-toi Liam. Je t'ai dit que ça allait. Si je me sentais pas prêt je t'aurais dit non.

    Liam souffla.

    - Bon bah alors je t'attends dans la voiture, le temps que tu finisses de te préparer.

    - Je fais vite. Et arrête de stresser. C'est pas la première fois que tu y vas.

    - Avec toi, si.

    Zayn sourit et s'éclipsa dans la salle de bain pendant que le châtain quittait l'appartement pour rejoindre sa voiture. Il attendit une dizaine de minutes pendant lesquelles il hésita à partir sans attendre le métis, parce qu'au fond de lui il continuait de penser que c'était une mauvaise idée. Puis finalement Zayn arriva et monta côté passager, un sourire collé aux lèvres. Un sourire que Liam ne pouvait pas lui prendre. Alors il s'efforça de sourire également et démarra la voiture pour prendre la direction de l'hôpital.

    Harry se gara devant un fast-food et descendit pour aller commander à manger. Il prit les clés et laissa Louis dormir dans la voiture.

    - Monsieur Payne ?

    Liam releva la tête en direction de la secrétaire.

    - Oui.

    - C'est à vous. Vous pouvez entrer.

    Il regarda rapidement Zayn et ils se levèrent pour se diriger vers le cabinet. Liam entra le premier et serra la main au docteur.

    - Monsieur Payne.

    Il lui sourit et les invita à prendre place dans les fauteuils. Le médecin ressortit le dossier de Liam et feuilleta rapidement ses notes avant de le regarder.

    - Vos yeux ont l'air bien moins dilatés que la dernière fois.

    Liam baissa la tête.

    - Alors. Je vais vous expliquer le déroulement de cette séance. On va d'abord faire un point sur votre situation et votre rapport à la drogue, puis selon le bilan, on mettra de nouvelles consignes en place. Ça vous va ?

    Le châtain hocha la tête.

    - Bon, alors vous n'êtes pas venu avec la même personne. C'est votre petit-ami ?

    Zayn se sentit rougir pendant que Liam se mordit la lèvre.

    - Non c'est...

    - Je m'appelle Zayn et je suis la raison pour laquelle il a commencé à se droguer.

    Le châtain tourna brusquement la tête vers lui.

    - Quoi ? Mais non. N'importe quoi !

    - Liam. Je sais très bien que le fait d'accumuler tes problèmes et mes problèmes ça t'a amené à prendre ces saloperies.

    - C'est ridicule.

    Le médecin les regarda attentivement.

    - Je vois. Vous n'êtes pas d'accord sur la version de l'histoire.

    - Si ce n'était pas de ma faute, pourquoi il me l'a caché ?

    - Vous ne lui avez rien dit ?

    - Je ne voulais pas le perdre.

    - Et vous avez fait quoi ?

    - Il l'a découvert tout seul.

    - Et vous êtes là ensemble. Je penses que ça montre une certaine évolution de la situation.

    Liam hocha la tête.

    - Alors, en ce qui concerne la drogue. Vous avez choisi quelle méthode ?

    - Aucune des deux. J'ai arrêté.

    - D'un coup ? Je vous avais dit que c'était risqué.

    - Mais j'ai réussi.

    - Vous avez ressenti le manque ?

    - Seulement trois ou quatre fois. Dans des situations stressantes.

    - Mais vous n'avez pas replongé ?

    - Non. J'ai fait ce que vous disiez. J'ai appelé Dan à chaque fois.

    - Et ça a marché ?

    - Je crois. J'ai réussi à parler de mes problèmes et je ne ressens plus l'envie de sniffer pour oublier.

    L'addictologue nota des bouts de phrases sur son carnet et se concentra de nouveau sur Liam.

    - Quand vous êtes en manque, quels sont les symptômes, vos ressentiments, combien de temps ça dure ?

    - Je tremble, je me sens horriblement stressé et impulsif. Je me sens minable, comme si il était évident que je doives replonger, que je suis un raté. Et ça dépend du moment où ça arrive et ce qui a déclenché ça.

    Zayn le regarda attentivement. Il n'avait jamais vu son ami aussi tendu de sa vie. Il voyait bien que ça le faisait souffrir de parler de ça devant lui. Alors il se leva.

    - Tu vas où ?

    - J'ai pas envie que tu sois gêné de parler devant moi. C'est déjà énorme venant de toi de m'avoir proposé de t'accompagner en sachant que tu avais honte de toi. C'est une jolie preuve de confiance.

    Liam ne put s'empêcher de sourire. Le geste de Zayn était vraiment touchant.

    - Non. Reste. S'il te plait.

    Le basané sourit et se rassit. Le médecin trouva judicieux de reprendre là où ils s'étaient arrêté.

    - Quel est l'élément qui a déclenché la dernière crise de manque ?

    - C'était jeudi matin. Et, c'était parce que je me sentais perdu, je ne savais plus si c'était une bonne idée de dire à Zayn de venir.

    - Pourquoi ?

    - Parce que j'avais pas envie qu'il me voit aussi pathétique dans un cabinet à parler de cocaïne.

    - Et maintenant ? Vous pensez toujours que c'était ridicule de lui proposer ?

    Le médecin pointa Zayn de son stylo.

    - Non. Non, je pense que ça m'a permis de voir que je pouvais compter sur lui dans n'importe quelle situation.

    - Je te rappelle que je suis venu te chercher au commissariat, alors un rendez-vous à l'hôpital je vois pas comment t'as pu croire que je te laisserais.

    Le médecin sourit.

    - Bien. Je pense qu'on a fait le tour. Vous m'avez l'air beaucoup mieux et détendu monsieur Payne. Et tout ça sans avoir touché de substances illicites. Je dois avouer que je suis assez impressionné, peu de gens arrivent à arrêter comme ça, surtout avec le rythme de consommation que vous aviez. Vous pouvez être fier de vous et de votre volonté. Je n'ai rien d'autre à vous dire à part de continuer sur cette voix et d'appeler Dan si vous avez besoin, ça a l'air de marcher. Vous pouvez toujours revenir si jamais vous en ressentez le besoin, je ne veux pas vous imposer un suivi. Mais en général je ne revois pas mes patients et c'est une bonne nouvelle.

    - Merci.

    Ils se levèrent et se serrèrent la main tour à tour.

    - Je vous souhaite une bonne continuation monsieur Payne. À vous aussi Zayn.

    - Merci. Au revoir.

    Les deux garçons sortirent du cabinet et allèrent rejoindre le parking. Liam s'arrêta devant sa voiture.

    - Ça va pas ?

    - Si. C'est juste que... J'ai l'impression de pas assez te remercier pour tout ce que tu fais. Entre toi, Dan et même Harry, vous m'avez tous soutenu et j'ai l'impression de pas être à la hauteur.

    Zayn s'approcha et le prit dans ses bras.

    - On sera toujours là pour toi. Je suis fier de toi et de ce que t'as réussi à faire pour sortir de là.

    Liam sourit.

    - Je me demanderai toujours pourquoi t'es mon pote.

    - Parce que j'aime bien les crétins et parce que tu vas me payer un chinois.

    - T'as le droit de manger chinois ?

    - Je demanderai sans porc.

    Le châtain haussa les épaules et ils remontèrent dans la voiture pour reprendre la route du centre ville.

    Harry se gara sur le côté et coupa le contact. Il regarda Louis toujours endormi contre la vitre.

    - Louis ?

    Il le secoua légèrement.

    - Louis réveille-toi. Je vais te violer marmotte.

    - Continue de rêver.

    Le bouclé sourit et se remit dans le fond de son siège.

    - On est arrivés ?

    - Presque. Je me suis arrêté pour qu'on mange.

    - T'as acheté à manger ?

    Harry passa la main derrière son siège et en sortit un sac en papier qu'il tendit à Louis.

    - Mcdo.

    - Waw quelle gastronomie.

    - Tu vas te plaindre pendant trois jours ?

    - Probable.

    - Génial.

    Louis ouvrit le sac et sortit une boite de nuggets.

    - Tu veux toujours pas me dire où on va ?

    - Non. (Le bouclé attrapa la boîte en carton) Hop hop hop. Attends.

    - Quoi ?

    - Tu ne manges pas dans la voiture.

    - Et je mange où alors ?

    Harry fit un signe de tête vers l'extérieur.

    - Sur la table de pique-nique.

    - Super ! De mieux en mieux ton programme.

    - Merci.

    Ils descendirent de la voiture et allèrent s'asseoir à la table de pique-nique près d'un chêne. Louis regarda autour de lui et aperçu un lac plus bas. Il commença à manger ses nuggets.

    - Tu vas m'emmener faire du pédalo ?

    - Je ne sais pas nager.

    Louis se mit à rire.

    - Quoi ?

    - Arrête de rire. Je suis Harry Styles, bien sûr que je sais nager.

    - Mais on va pas vraiment faire du pédalo hein ? C'est ringard.

    - Je n'ai rien prévu de ringard.

    Les deux garçons finirent de manger en silence et après s'être limite battu avec le bouclé, Louis avait fini par obtenir le droit de prendre son Fanta dans la voiture.

    - Arrête ses bruits désagréables avec ta paille.

    - Non.

    - Louis.

    - Laisse-moi ou je crache sur le siège.

    Le bouclé leva les yeux au ciel et au bout d'une vingtaine de minutes, il s'arrêta sur un parking et descendit de la voiture suivit de Louis. Ce dernier le regarda.

    - Un camping ? Vraiment ? Harry Styles fils à papa m'emmène dans un camping ? Je croyais que t'avais rien prévu de ringard. J'espérais des vacances de luxe où on allait dépenser sans compter.

    - Tu crois que tu vaux mieux qu'un camping ?

    Louis fronça les sourcils et Harry passa une main dans ses boucles.

    - Je t'ai dit qu'on improviserait et tous les hôtels du coin sont pleins de toute façon.

    - Génial. T'as prévu une tente ?

    - Non j'ai pris un bungalow. Je préfère dormir dans un lit. On sait jamais.

    - Pas la peine de sourire.

    Le bouclé continua de sourire et attrapa Louis par la main. Le châtain essaya de se débattre.

    - Hé ! Tu fais quoi là ?

    - Je veux un bungalow taille 3 et ils n'en donnent qu'aux couples. Alors joue le jeu. Tu sais faire ça non ?

    Louis grommela et se laissa entraîner jusqu'à l'accueil. Harry sortit son baratin habituel à l'hôtesse d'accueil et finit par obtenir les clés du bungalow qu'il voulait. Ils retournèrent à la voiture et se dirigèrent jusqu'à leur location. Harry descendit leurs sacs et entra à l'intérieur.

    - Tu aurais pu payer pour avoir ton bungalow. Alors pourquoi t'as fait ça ?

    - Parce que c'était plus drôle de te voir tout rouge.

    Il lui ébouriffa les cheveux et se pencha pour l'embrasser. Comme ça. Sans raison. Comme si c'était une habitude. Un baiser beaucoup plus calme que les fois précédentes, un baiser auquel Louis prit un certain plaisir à lui rendre. Un baiser qui voulait le remercier d'être ici.

    - T'es encore tout rouge.

    - Il fait chaud.

    Harry sourit et prit son sac pour aller ranger ses affaires dans l'une des chambres, pendant que Louis faisait de même de l'autre côté.

    - T'as mangé chinois ce midi et là tu veux manger libanais. Zayn t'abuses.

    - Il est 20h, c'est pas de ma faute si j'ai faim.

    - Je dois d'abord te donner ton cadeau.

    Le basané se redressa sur le canapé.

    - Où ça ?

    - Je vais le chercher dans la voiture. En attendant tu n'as qu'à... commander à manger.

    Liam sortit rapidement de l'appartement pour aller chercher le paquet dans le coffre de sa voiture et remonta pour trouver Zayn au téléphone en train de commander tout le restaurant. Il raccrocha et se tourna vers le châtain qui tenait un paquet bleu dans les mains. Zayn posa le téléphone et se dirigea vers lui.

    - Alors ? C'est quoi ?

    - Déballe-le.

    Le métis ne se fit pas prier et s'empressa de retirer le papier cadeau pour en sortir plusieurs coffrets de dvd.

    - Putain mais ça a dû te coûter une fortune !

    - Le magasin de mon oncle était en déstockage, je lui ai demandé d'en mettre de côté.

    - C'est énorme Payno. Merci.

    - Merci à toi de m'avoir accompagner aujourd'hui et merci d'éviter de devenir accro à ces trucs en mode tu te prends pour un vampire, un loup-garou ou je ne sais quelle créature louche.

    - Je suis déjà un vampire et les loup-garous rodent autour de nous.

    Liam se mit à rire en voyant le regard sombre qu'essayait de faire Zayn.

    - Fais gaffe tu deviens aussi dark que tes séries.

    - Abruti. Viens plutôt regarder avec moi en attendant la nourriture.

    Le châtain leva les yeux au ciel et alla s'installer dans le canapé.

    Harry sortit de la voiture et alla rejoindre Louis qui venait de se caler contre le capot.

    - Un mcdo. Un camping et maintenant une colline avec des étoiles. J'ai l'impression qu'on n'a pas lamême définition de ringard.

    - J'aime bien regarder les étoiles.

    - Oh Harry Styles aime quelque chose dans sa vie à part détruire celles des autres.

    - Je t'aime bien toi aussi.

    - Oh ça va pas la peine de te forcer à te foutre de ma gueule.

    Le bouclé se mit face à lui et le regarda sérieusement.

    - Tu vois, le problème avec toi Louis c'est que tu vois que le négatif, n'importe quoi que je dise ou fasse tu y trouves que du négatif.

    - Tu es négatif, qu'est-ce que j'y peux. Je peux pas faire semblant de m'éclater avec toi alors que je suis juste mort de trouille.

    Louis baissa la tête.

    - J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte des efforts que je fais pour tenir ma promesse.

    - Je ne te crois pas ! Je suis désolé de ne pas voir de positif en toi mais j'y arrive pas Harry. T'habitues le monde entier à ta mauvaise humeur et à ton mauvais comportement et tu voudrais que je crois à ta promesse d'être désolé. Je veux bien croire tout et n'importe quoi venant de toi. Je veux bien croire que tu vas aux putes, que tu assumes tes orientations sexuelles, que tu aimes les chatons, regarder les étoiles posé sur ta Lamborghini et je pourrais même te croire si tu me disais que t'es amoureux de moi parce qu'à mes yeux même ça ça paraît plus crédible que ta promesse.

    Harry le regarda attentivement et le coupa pour l'embrasser doucement et rapidement.

    - Euh... Ça veut dire quoi ? Que t'es amoureux de moi ?

    Le bouclé lâcha un rire.

    - Non. Juste que je t'aime bien.

    - Je peux demander ce qui me fait passer de pd suicidaire et dépressif à un gars qui a de l'estime à tes yeux ?

    - J'aime bien l'assurance que tu oses prendre avec moi et le fait que tu me rentres dedans sans faire ta victime. Je t'aime bien quand on est ensemble parce que bordel, enfin je vois un Louis qui essaie de se battre et qui ne pense pas qu'à se plaindre et se lamenter sur son sort. Parce que même si je t'ai détruit, quand t'es avec moi tu te reconstruis et tu peux pas le nier. Sinon jamais tu serais là avec moi et un rythme cardiaque régulier. Voilà pourquoi tu as gagné un peu d'estime à mes yeux.

    - Mais t'es toujours un connard.

    - J'ai pas dit que je voulais changer non plus. Juste que j'allais essayer d'être désolé.

    - Tu peux noter, incompréhensible. C'est ce que tu es.

    Le bouclé sourit, se remit à côté de Louis et regarda en l'air. Il passa un bras autour des épaules du châtain et pointa le ciel du doigt.

    - Là c'est la petite ourse. Et plus loin là, c'est la grande. Tu sais ce qu'on dit à propos de ces deux constellations ?

    Louis hocha négativement la tête.

    - Dans la mythologie grecque la nymphe Callisto fut aimée par Zeus. Et quand son épouse jalouse, Héra, vint à découvrir leur relation, Zeus décida de convertir Callisto et le fils qu'elle a eu avec lui, Arcas, en la Grande et la Petite Ourse. Héra l'a très mal pris et elle a condamné les deux constellations à tourner sans cesse autour du Pôle Nord sans pouvoir se reposer.

    - Tu aimes l'astronomie ?

    - Oui.

    Louis se détacha un peu de lui.

    - T'es vachement bizarre.

    Il se dirigea vers sa portière.

    - Et...

    Harry se retourna pour le regarder.

    - M'emmener sur une colline pour regarder les étoiles ne fait pas de toi quelqu'un de bien.

    Le bouclé sourit et remonta dans la voiture. Il était finalement temps de rentrer au camping. Pour un premier jour, ça n'avait pas été si mal et Louis se rendait bien compte qu'il se voilait la face. Harry faisait des efforts. Beaucoup d'efforts. Et il fallait que lui aussi en fasse.

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