CHAPITRE XXX
Point de vue , Externe
- Ferme-la Zayn !
- Assumes !
- Zayn ! Je te jure que si tu redis ça encore une fois, je t'encastre dans le mur.
Le métis passa une main dans ses cheveux et prit une grande inspiration.
- Pourquoi tu t'énerves si Niall a tort ?
- Parce que tu as osé penser qu'il pouvait avoir raison !
- Et alors ? Ça tient la route quand on y pense.
- Mais c'est Niall ! Depuis quand tu prends au sérieux ce qu'il dit ?
- Depuis qu'il nous a planté un couteau dans le dos.
Liam s'assit sur le lit.
- Zayn.
- Prouve moi qu'il a tort.
- Depuis quand je dois te prouver ce que tu représentes ?
- Tu comptais aller où là ?
- Zayn.
- J'attends.
- Voir Dan.
- Tiens donc.
- Pourquoi tu fais l'étonné ? On en a parlé ce matin.
- Ouais, après que tu m'aies embrassé et qu'on ait dormi ensemble.
- T'as dis que je devais mettre les choses au clair.
- J'avais la gueule de bois. Tout ce que je dis n'est pas parole d'évangile. Tu devrais le savoir non ?
- Et alors ? Maintenant je dois faire quoi ?
- Tu fais ce que tu veux.
- Tu te fous de ma gueule là ?
- Contrairement à ce que Niall pense, je pourrai m'en sortir tout seul.
- T'es sérieux là ?
- Je peux t'ouvrir la porte si tu veux.
Liam se mit debout et sourit au métis.
- Fais donc ça Zayn.
Le concerné se dirigea vers la porte et l'ouvrit en grand.
- Dégage de là Liam.
- Tu diras bonjour à ton père de ma part.
Zayn ferma les yeux et poussa le châtain en dehors de son appartement.
- Enfoiré ! T'es vraiment un fils de pute Liam. Dégage ! Dégage et reviens jamais ! J'ai pas besoin de toi pour avancer.
Liam regarda la porte se refermer sous ses yeux et descendit les escaliers quatre à quatre. Il sortit de l'immeuble pour se rendre à sa voiture et s'asseoir derrière le volant. Quel con. Est-ce qu'il venait vraiment de dire ça ? Est-ce qu'il venait vraiment de perdre Zayn ? Il baissa la tête et regarda ses mains posées sur le volant. Tremblantes. Il était en manque. Il le savait. Il en était conscient. Il était énervé de se voir dans cet état. Il n'en pensait pas un mot. Enfin c'est ce qu'il croyait. Peut-être qu'il le pensait au fond. Peut-être qu'il avait besoin de se libérer de Zayn pour avancer. Pour arrêter de vivre dans un cercle vicieux. Il aimait bien passer du temps avec Dan. C'était différent de celui qu'il passait avec Zayn. Avec Zayn il vivait une relation brusque. Il devait toujours rester derrière pour le rattraper si il flanchait. Il fallait qu'il soit attentif aux moindres détails. Trop d'imprévisibilité. Trop de rebondissements. Trop d'inattendu. Et peut-être que pour la première fois, Liam avait besoin de quelque chose de plus stable. Quelque chose dans lequel il en connaissait l'issu. Une relation prévisible. Une relation qui lui apporterait une bouffée d'oxygène. Une relation où il n'aurait pas besoin de faire attention au chemin qu'il empruntait et sur l'impact que ses gestes ou ses paroles auraient. Il fallait qu'il se sente vivant, pas seulement utile et là quand il y a besoin. Alors il démarra le contact et il roula un bon quart d'heure avant d'arriver en bas de l'immeuble. Il descendit de la voiture, remettant son col en place et composa le code de la porte pour entrer. Il monta les escaliers et frappa plusieurs fois. La brune lui ouvrit et bu une gorgée de son chocolat chaud avant de se décaler.
- Tu crois en moi ?
Elle releva la tête et fronça les sourcils.
- T'as replongé ?
Le châtain fit non de la tête.
- T'es en manque ?
Il haussa les épaules.
- Tu veux que je te fasse des pâtes au fromage ?
Il regarda la brune un moment. Elle était là pour lui. Il se demandait si lui aussi il avait ce regard quand Zayn arrivait en pleurs et battu. Est-ce que lui aussi il avait cette même lueur au fond des yeux. Est-ce que c'était ça que Zayn voyait quand il était en face de lui ? Une peur permanente ? Il cligna plusieurs fois des yeux et répéta sa question.
- Tu crois en moi ?
Dan fut prise de cours et posa sa tasse.
- Bien sûr.
- Mais je suis un connard.
- Je pense qu'au fond t'es quelqu'un de bien Liam.
- Alors pourquoi je gâche toujours tout ?
- Jusque là, t'as rien gâché entre nous.
La brune se mit une main sur la bouche après s'être rendu compte de ce qu'elle venait de dire.
- J'en ai pas l'intention. Tant que je suis avec toi, je sais que je replongerai pas.
- Et clairement je dois en déduire quoi ?
Il s'approcha et se pencha pour lui embrasser la joue.
- J'en sais rien. Ce que tu veux.
- Tu fais le gars mystérieux maintenant ?
- C'est sexy les gars mystérieux. Même si j'ai pas besoin de ça.
- T'as besoin de descendre de ton trône.
Le garçon lui fit un clin d'oeil et fit demi-tour.
- Appelle-moi quand tu auras choisi la signification de ma phrase.
☽
Louis descendit les escaliers et regarda vers la cuisine.
- T'es à côté de la porte et tu ouvres même pas ?
- J'ai les mains dans la pâte à pizza.
Louis leva les yeux au ciel et tendit le bras pour ouvrir la porte. En même temps, son père se pencha par-dessus le bar pour voir qui venait d'arriver.
- Harry ! Quelle bonne surprise !
- Mais oui dis-donc, quelle bonne surprise...
Le ton ironique du châtain fit sourire le bouclé qui passa le pas de la porte.
- J'étais dans le coin, j'ai pensé que je pourrais passer aider Louis pour préparer l'examen de philo de lundi.
- Ah bonne idée ! Tu restes manger je suppose ?
- Je ne veux pas déranger.
- Ta présence nous dérange déjà.
- Louis !
- C'est bon papa. Je rigole.
Louis lança un sourire hypocrite au brun avant de l'entraîner vers les escaliers.
- Je vous appelle pour manger.
- Ce ne sera peut-être pas nécessaire, on a beaucoup de travail.
Le bouclé se stoppa.
- Ah bon ?
- (Il souffla et chuchota) Mais t'es con ou quoi, c'est ton excuse crétin !
- Ah ouais.
- Désespérant.
Louis entraîna Harry dans sa chambre et ferma la porte. Le bouclé passa une main dans ses cheveux et leva les yeux vers le châtain posté devant lui, les bras croisés, un sourire en coin.
- Quoi ? Arrête de sourire comme ça.
Louis fit un pas en avant, amenant une réaction plutôt inattendue venant du plus grand.
- Louis. Recule.
- Pourquoi tu baisses les yeux ? T'es pas venu pour réviser quoique ce soit.
- Tu ne me manquais pas du tout.
- J'ai pas dit ça.
- Je te le dis.
- C'est cela.
Harry n'eut pas le temps de répondre que le châtain l'attrapa par la taille pour le plaquer au mur et l'embrasser. Il ne réagit pas tout de suite et pensa à le repousser jusqu'à ce qu'il sente la langue de Louis effleurer ses lèvres. Contrôle. C'est ce qu'il pensa à l'instant où il laissa la sienne entrer en contact avec celle du châtain et ses mains se poser sur sa taille pour échanger les rôles. Louis essaya tant bien que mal de se concentrer à la fois sur le baiser et à la fois sur son intention de repousser le bouclé pour reprendre le dessus. Sauf qu'évidemment, Harry était bien plus grand et bien plus imposant. Il n'avait aucun mal à tenir le châtain en place. L'échange sous le contrôle du bouclé dura un long moment, trop long au goût de Louis qui finit par réussir à faire flancher Harry en lui mordant la lèvre inférieure. Ce dernier eut un mouvement de recul et eut juste le temps de voir le sourire vainqueur du plus petit avant qu'il reprenne possession de ses lèvres jusqu'à le faire reculer contre le matelas de son lit. Harry essaya de garder l'équilibre mais il tomba tout de même à la renverse, attrapant le châtain par le col de son polo pour l'entraîner avec lui, leurs lèvres toujours scellées. Un nouvel échange prit place entre les deux avant que le bouclé repousse Louis pour respirer. Le châtain regarda la position dans laquelle il était, penché au-dessus d'Harry. Il passa un doigt sur sa lèvre inférieure, rougie par la pression du bouclé.
- T'as eu le contrôle sur ce coup-là Louis. Mais tu m'as pris par surprise.
- C'est toi qui dit ça ?
- Pardon ?
- Tu oses faire le gars outré parce que je ne t'ai pas prévenu ? Tu me préviens toi ? Quand t'as l'intention de m'envoyer tes copains ? Désolé, mais je crois que le plus vicieux d'entre nous c'est toi.
- Tu te méfies ?
Louis recula un peu.
- Quoi ?
- Tu te méfies de moi. Tu t'es lancé parce que t'avais peur que je le fasse d'abord.
- Pas du tout.
Harry plissa les yeux et se redressa sur ses coudes, faisant légèrement basculer le châtain.
- Si. Alors ça c'est encore plus surprenant. Si t'es toujours sur tes gardes comme ça, ça va être encore plus amusant.
- Je peux te surprendre.
- J'en doute pas. Par contre, t'as pas du embrasser beaucoup de filles.
- T'insinues que j'embrasse mal ?
- Ouais. Un débutant.
Louis se releva brusquement.
- Désolé de ne pas passer mes soirées dans des bars à putes pour me faire laver la bouche.
- Ça c'était vraiment bas.
- Aussi bas que l'estime que t'as de toi.
- Pardon ?
Le châtain se mit à trembler doucement en sentant la présence du plus grand derrière lui.
- Rien. J'ai rien dit.
- Fais gaffe Louis. Fais gaffe.
- J'ai pas fait exprès.
- Fait pas ta victime.
- T'inquiète pas pour ça.
- J'ai faim.
- Bah bouffe ta main.
Louis se mit à rire dans ses moustaches et partit vers la porte.
- Waw quel humour Louis Tomlinson. Tu pourrais faire carrière.
- Oui je sais.
Il haussa les épaules et descendit les escaliers pour aller se mettre à table au moment où son père apportait les couverts.
- Vous avez révisé ?
- Pas tout à fait.
Harry prit place sur une chaise à côté de Louis.
- On a un peu dérivé du sujet d'origine.
- Tu as intérêt à avoir la moyenne Louis.
Le bouclé passa une main sur la joue de Louis pendant que son père avait le dos tourné.
- C'est mal partit pour l'instant... Louis a...
Il s'arrêta pour passer son pouce sur la lèvre inférieur du châtain qui recula la tête.
- Encore quelques difficultés qu'il faut améliorer.
- Peut-être qu'il a besoin de cours particuliers dans cette matière.
Harry sourit au père de Louis et se pencha vers l'oreille de ce dernier.
- Et aussi en langue visiblement.
Louis sourit et se pencha à son tour, passant une main sur la cuisse du bouclé.
- Peut-être, mais pas avec toi.
Harry laissa échapper un petit cri au moment ou le châtain lui pinça la jambe en rigolant.
- Tu ne perds rien pour attendre.
Le père de Louis posa la plaque à pizza sur la table et tendit le couteau à son fils. Il se servit une part et en mit une dans l'assiette du bouclé.
- Mange, ça t'évitera de parler et avec un peu de chance, tu t'étoufferas.
Le repas se passa normalement. Les deux garçons s'envoyèrent plusieurs sous-entendus, mais le père de celui-ci n'y prêta évidemment pas attention.
☽
Devant la porte d'entrée de la maison voisine, le garçon hésitait à frapper. Il était peut-être encore trop tôt pour venir ici. Mais il fallait qu'il ait une explication, alors il frappa. Le blond lui ouvrit la porte et fut surprit de le voir aussi... perdu.
- Zayn. Si t'es venu pour avoir des excuses je t'en ferai pas.
- Je sais.
- Et ce que j'ai dit ce matin je le pensais.
- Je sais ça aussi.
- Alors pourquoi t'es là ? Tu viens me refaire le portrait ?
- Je crois que même si je le voulais, j'en aurais pas la force.
- Tu veux entrer peut-être ?
- Ouais.
Niall se décala pour laisser entrer le garçon. Ils montèrent en silence dans la chambre à l'étage.
- Pourquoi ?
- Quoi ?
- Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi t'as essayé de nous briser ?
- Parce que tout le monde en avait besoin.
- Ah ouais ?
- Ouais. Et ne me dis pas le contraire, sinon tu m'aurais déjà foutu ton poing dans la gueule. Alors vas-y, mets ta fierté de côté et dis-moi que j'avais raison.
- Niall.
- Il est parti.
- Arrête.
- Tu vas bien devoir l'accepter.
- Non. Il va revenir. Peut-être pas aujourd'hui ou demain. Mais il va revenir.
- Non Zayn. Il reviendra pas. C'est comme un chien ou un animal en captivité. À partir du moment où tu ouvres la cage, il part. Et c'est ce que t'as fait avec Liam.
- Je sais.
- Il est parti la retrouver.
- Et il m'a laissé. Comme tu l'avais dit.
- Je sais.
- Pourquoi t'as fait ça ?
- Tu pouvais pas vivre dans l'illusion Zayn. C'est pas un bisou qui va l'empêcher d'aller voir ailleurs et de vivre.
Le métis releva la tête.
- Un bisou ?
Niall souffla et se posa contre son bureau.
- Oh Zayn. Pas à moi. Je suis peut-être idiot, mais pas au point de ne pas voir la vérité. Me dis pas que vous avez jamais été plus loin que votre amitié. J'dis pas qu'il te l'a mise mais voilà quoi.
- Tu l'as dit à Harry ?
- Non, j'avais pas de preuves. Mais vu ta réaction, j'ai visé juste. Et contrairement à toi, je ne ressens pas le besoin de balancer à Harry pour me sentir accepté.
- Remets pas ça sur le tapis.
- Si. Tu lui as dit pour Louis et moi. Tu veux te prouver quoi Zayn ? Que t'es loyal ? Que faire ça, ça te rend important ?
Zayn haussa les épaules.
- Mais Harry il s'en fout de nous. Il est bien pire que ton père. Tu devrais en avoir peur. Il en a rien à foutre de ce que tu peux faire pour qu'il te remarque. Il oublie la minute d'après. Si il veut se débarrasser de toi, il se préoccupera pas de savoir si t'as été gentil ou si tu lui as fait un sale coup.
- T'as peur de lui ?
- Pas vraiment.
- Mais...
- Je sais ce que tu vas dire. Je suis le plus naïf. Désolé pour toi Zayn, moi j'ai ouvert les yeux. Et si Harry veut s'attaquer à moi, il a intérêt à avoir du solide.
- T'es un connard en fait.
- Possible.
- Toi. Niall.
- Arrête de faire ça. J'ai l'impression que c'est pas crédible.
- Bof. Après ce qu'il s'est passé, c'est plutôt moi qui ait aucune crédibilité.
- Ne retourne pas vers lui.
- Quoi ?
- Oublie-le. Tu crois qu'il fait quoi lui en ce moment ? Il est sûrement en tête à tête avec sa serveuse et il pense sûrement pas à toi. Avance un peu dans ta vie. Arrête de dépendre de lui. Je sais que tu peux vivre sans lui.
- Et si je fais que survivre ?
- Ça te passera.
- J'ai envie de te frapper Niall.
- Je pense que t'es pas le seul.
Zayn se leva du lit et s'approcha du blond qui resta impassible.
- Donc maintenant, c'est chacun pour sa gueule ?
- C'est ça.
Il passa une main dans ses cheveux et prit le blondinet dans ses bras.
- T'es quelqu'un de bien Niall. Un peu vicieux. Mais quelqu'un de bien.
- Je dois le prendre comment ? Parce que déjà que tu me prends dans tes bras et que c'est bizarre, mais là on dirait que tu décris Harry.
Le garçon recula et sourit.
- Non. Jamais tu seras comme Harry. Parce qu'au contraire de lui, t'as quelque chose là-dedans.
Il lui colla son poing près de son coeur.
- Je sais pourquoi t'as fait ça. Si tu veux récupérer Louis, détruit Harry.
- Je pense pas être capable de faire ça. Je suis juste Niall.
- T'as juste à créer des fissures et tu laisses le reste faire.
- Le reste ?
- T'inquiète pas pour ça.
Niall fronça les sourcils.
- On se voit lundi blondinet.
- À lundi Zayn.
☽
Le châtain allongé dans son lit, griffonnait tranquillement sur son cahier de dessin quand il sentit son téléphone vibrer. Il passa la main sous son oreiller pour l'attraper.
de Styles - tu dors louis ?
à Styles - oui j'ai le forfait sommeil abruti.
de Styles - devine quoi ?
à Styles - t'as décidé de me foutre la paix ?
de Styles - après ce qu'il s'est passé ? tu m'en demandes trop louis.
à Styles - alors quoi ?
de Styles - ton père m'a demandé de te donner des cours de philo.
à Styles - t'as un humour de merde visiblement.
de Styles - je suis très sérieux.
à Styles - je m'en fiche.
de Styles - t'as pas le choix.
à Styles - t'en as fait exprès.
de Styles - possible.
à Styles - t'es navrant tu sais.
de Styles - oui.
à Styles - t'as une idée derrière la tête ?
de Styles - je suis sûr que ta bouche pourrait faire des merveilles mon ange. des cours de langues en bonus, ne me remercie pas.
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