CHAPITRE XXII


Point de vue , Externe

- Debout princesse !

Le bouclé accompagna ses paroles d'un geste et retira d'un coup la couette qui recouvrait le châtain.

- Mais ça va pas ou quoi ? Et puis qu'est-ce que tu fous là ?

- Tu devrais éviter de t'énerver. Tu vas avoir mal à la tête.

Louis passa une main sur son front, sentant la migraine le prendre et lança un regard mauvais au bouclé, posté debout à côté du lit, un air triomphant sur le visage.

- C'est toi qui me donne mal à la tête. Tu m'as forcé à boire.

- Pas du tout. Alors que j'aurai pu. Et Dieu sait comment tu aurais fini Louis.

- Ferme-la.

- Je vais t'apprendre à gérer une gueule de bois.

- Je sais prendre un doliprane.

Harry se mit à rire.


Louis William Tomlinson

- Pourquoi tu ris ?

Bon j'avoue que je n'ai pas eu le temps d'entendre sa réponse parce que malgré mon mal de tête, je me suis rué vers la salle de bain pour vomir mes tripes. Je comprends maintenant pourquoi je ne bois jamais d'alcool. Mais en plus là c'est de sa faute à Styles. C'est lui qui m'a forcé à l'accompagner dans ce bar pourri et à boire de la bière. Il dit que c'est moi qui en a redemandé après, je suis sûr que c'est lui qui m'a incité. Il a vu que je ne supportais pas l'alcool alors il en a profité et qui sait ce qu'il m'a fait ensuite. À priori je n'ai pas de traces de coups ou de viol. Mais bon, j'ai aussi un trou noir en plus de ma migraine.

- T'es toujours en vie ?

Je lève les yeux au ciel mais par chance il ne peut pas le voir. Je me relève pour m'essuyer et me rincer la bouche avant de retourner m'allonger dans le lit en prenant soin de tourner le dos à Styles parce que je sais très bien qu'il a son sourire de crétin collé sur sa face de crétin.

- Malheureusement pour toi, oui.

- Tu penses toujours avoir besoin d'un seul doliprane ?

Je ne réponds pas et sens mes boyaux se tordre à nouveau.

- La bassine près de la douche !

Et à ma grande surprise, pour la première fois il a obéi. Il est partit à la salle de bain et a ramené la bassine verte, qui à peine était sous mon nez, commençait déjà à se remplir.


Point de vue , Externe

Alfa regarda sa montre puis la maison derrière elle. Mercredi matin. Louis n'était jamais en retard d'habitude. Ou alors il prévenait. Il savait qu'elle venait toutes les semaines le chercher. Et aujourd'hui, aucun signe de vie et ça ce n'était pas normal. Elle souffla d'agacement et finit par monter les marches pour arriver à la porte d'entrée. C'est le père de Louis qui ouvrit la porte, souriant chaleureusement à la blonde, une tasse de café dans les mains.

- Ça fait une dizaine de minutes que j'attends Louis mais il n'est toujours pas descendu.

- Ah je pensais qu'il n'avait pas son premier cours, mais à te voir, il a plutôt oublié son réveil.

- C'est tout lui ça.

- En effet. Tu peux monter si tu veux, je finis mon café et je pars. Je suis déjà en retard.

La jeune fille rigola en entrant.

- Tel père, tel fils.

Elle remit son sac à dos en place et monta les escaliers, ne s'attendant pas du tout à la scène qui allait se dérouler devant ses yeux.

- Je suppose que tu ne veux pas te bouger ?

Et au moment où elle releva la tête, son sourire s'évanouit. Son regard passant de Louis qui relevait la tête de la bassine en s'essuyant la bouche, au bouclé qui sortait de la salle de bain, un verre d'eau dans la main.


Louis William Tomlinson

Je ne sais pas pourquoi mais quand j'ai vu Alfa entrer dans la chambre, poser son regard sur moi et se bloquer sur Styles qui sortait de la salle de bain, j'ai senti que j'allais re-vomir, mais bizarrement j'ai avalé sèchement ma salive et ma bouche était tout ce qu'il y a de plus sèche. Là j'ai bien compris que mon père l'avait laissé entrer et que j'étais bel et bien dans la merde. Surtout quand j'ai vu la main de Styles se resserrer sur le verre et fixer Alfa comme si elle avait vu quelque chose d'interdit. Il a fini par avancer vers moi et me tendre le verre.

- Avale ça. Et évite de gerber encore.

Sa voix était sèche. Beaucoup trop sèche. Presque cassée. Il était encore une autre personne. Ce n'était pas le Styles bourré. Ni celui qui me parle mal. Ni celui qui se canalise pour ne pas me tuer. Non. Là s'en était encore un autre et j'ai trouvé ça carrément flippant quand j'ai vu qu'il tirait Alfa par le bras pour la faire entrer et fermer la porte derrière elle avant de la regarder de la manière la plus méchante qui soit. Je crois qu'à sa place j'aurais directement baissé les yeux et je serais parti en courant. Mais pas elle. Parce qu'elle, elle avait réussi à s'en sortir et ne plus avoir peur de lui.

- Tu fais quoi ici ?

- Tu ne penses pas que la logique des choses c'est que ça devrait être à moi de te poser la question ?

- Tu n'as pas intérêt à parler de ça à qui que se soit.

- Pardon ?

Elle se tourna vers moi.

- Louis ! C'est quoi ce bordel ?

J'allais lui répondre mais Styles me lança un regard qui voulait le contraire, alors je me suis juste contenté de baisser les yeux.

- Tu la fermes c'est compris.

- J'ai pas peur de toi.

- T'es conne naturellement ou tu prends des cours ?

- Arrête de le faire souffrir.

- Pourquoi ?

- Parce qu'il n'en peut plus !

Là je me suis crispé sur la bassine et soudainement la serviette de bain et le verre d'eau sont devenus très intéressant. Je n'ai pas envie qu'Alfa parle. Je n'ai pas envie qu'elle dise à Styles que j'en peux plus. Il me laissait un peu tranquille, même si il m'a kidnappé pour aller boire, au moins il n'essayait pas de m'atteindre. Et si il m'a insulté, je ne m'en souviens plus. Mais là j'aurais préféré qu'elle se taise vraiment.

- Ah bon ?

Pourquoi il fait l'étonné lui aussi.

- Ouais. Crétin.

- Si il en peut plus, pourquoi il ne me le dit pas ?

- Parce qu'il a peur.

- Je sais.

Je le sens se tourner vers moi.

- Tu en as marre Louis ?

Je regarde ma chambre. Puis je le regarde lui. Et j'ai regardé Alfa qui me suppliait du regard de répondre. Comme si ça allait faire changer le cours des choses. Mais je ne dis rien. Je ne réponds pas. Parce que dans ma tête, si je répondais, c'était signé à nouveau avec le diable, pour une situation encore pire. Parce qu'avec Styles, plus il sait que j'ai peur et que je souffre, plus il insiste. C'est comme ça que ça fonctionne. J'entends Alfa souffler quand je baisse la tête.

- Tu vois blondinette...

- Dégage de là.

J'entends qu'elle le pousse et se dirige vers moi pour me relever la tête et me fixer.

- Il t'arrive quoi putain ! C'est quoi ton problème. Depuis quand ça dure ça ? Putain Louis, t'es sadique ou quoi ? Regarde-toi dans un miroir. Regarde ce que t'es devenu. On dirait un cadavre. T'es au bord du gouffre et ce crétin attends juste le bon moment pour t'y pousser. Je ne sais pas à quoi tu joues Louis mais là tout ce que je vois c'est que tu deviens un lâche avec toi-même.

- N'en parle pas...

Et elle me regarde une dernière fois avant de partir en claquant la porte. Un lâche. Je suis un lâche. Mais j'ai besoin de l'entendre venant de lui. Alors con pour con je demande le truc le plus stupide au monde. Même quelqu'un atteint d'une maladie mortelle ne demanderait pas si il va vraiment mourir. Non. Un malade il profiterait des derniers instants. Moi, je n'en ai pas envie. J'ai envie de rien. J'en suis à un stade où je me demande si je n'ai pas envie qu'on m'y pousse une bonne fois pour toute dans ce gouffre.

- C'est vrai ? C'est ce que tu attends ? Tu te canalises pour mieux me finir après ?

Il relève les yeux vers moi. Et il a l'air perdu. Je crois qu'il ne s'attendait pas à ce genre de question parce que ses yeux se sont voilés comme pour se protéger avant de parler. Pas fort. Mais assez pour que je l'entende avant de le voir partir vers la salle de bain.

- Je voudrais pouvoir être désolé.


Harry Edward Styles

Mais j'y arrive pas Tomlinson. J'arrive pas à ressentir de la tristesse pour toi. Te rabaisser, voir les garçons te frapper, te blesser ça me fait rien. Je ne ressens rien. Je sais juste que ça me fait du bien à moi. Pas à toi. Mais je m'en fiche. C'est moi qui doit aller mieux. Même si c'est trop tard, t'es un peu un espoir dans l'ombre tu vois. Mais tu m'échappes. Et je déteste ça. Je suis comme les vampires, j'attends et je reviens plus fort. Pour te faire du mal. Pour que tu sois au plus bas et que tu souffres. Parce que quand tu souffres, je me sens libre. Ta souffrance c'est un peu mon bonheur. Et je n'ai même pas envie d'être désolé. Je ne regrette rien. Je ne sais pas ce que c'est de regretter. Comment on se sent quand on regrette quelque chose. J'ai pas la réponse. Je sais pas ce que je ressens. Jamais. Depuis trop longtemps. Je suis vide. Et plus je te pousse vers le bas, plus je reviens vers le haut. Et tu peux pas me prendre ça. Tu dois me laisser te faire souffrir encore. Parce que tu en as besoin et moi aussi.


Point de vue , Externe

La blonde attrapa le garçon par le bras et l'attira dans un cabinet des toilettes des filles.

- Viens par-là toi !

- Hé ça va pas ou quoi ? Alfa ?

- Niall.

- C'est les toilettes des filles !

- J'ai pas vraiment envie de rire.

Niall fronça les sourcils et reprit son sérieux.

- Et c'est quoi l'urgence de la situation pour que tu me coinces ici ?

- Tu fais bien l'ignorant.

- De quoi tu parles ?

- Arrête ça.

- Mais de quoi ?

Alfa lui donna une tape au crâne.

- Chuchote bon sang ! C'est les toilettes des filles !

- Mais t'es sérieuse là ?

- Hé tu te calmes ! T'es mal placé pour me parler comme ça !

- J'ai fait quoi ?

- Styles et Louis !

- Quoi ? J'ai déjà dit que je ne pouvais rien faire.

- Ah vraiment ?

- C'est quoi le problème ?

- Si t'es au courant de rien, tu m'expliques comment Styles s'est retrouvé chez Louis ?

Le regard du blond se voila d'incompréhension.

- Quoi ?!

De l'autre côté du couloir, Zayn entrait doucement dans le bâtiment, les cheveux en bataille et le regard encore endormi. Il leva la tête et aperçu Harry posé contre son casier, reluquant les filles qui lui passaient devant.

- Je croyais que les filles du bahut c'était pas ton level ?

Le bouclé releva la tête.

- Tiens, un revenant.

- Harry...

- Il me l'a dit.

- Quoi ?

- Pour la drogue, la gifle.

Zayn baissa la tête.

- Vous avez parlé depuis dimanche ?

- Non. Je ne lui ai pas répondu. Et il n'a même pas insisté.

- Vous êtes pire que des meufs tous les deux.

- Je t'emmerde.

- Bon on attends Niall et on va en cours.

- Il n'est pas là ?

- Qui ça ?

- À ton avis.

Harry examina ses mains d'un air distrait.

- Je ne vois pas de qui tu parles.

- Liam. Et arrête ça.

- Quoi ? Je voulais juste que tu le dises.

- Ça me fait mal.

- Je sais.

- Crétin. Je vais me chercher un jus de fruits, je reviens.

Le métis s'éloigna vers le distributeur sous le regard amusé du bouclé qui recommença à scruter les cheerleaders qui passaient devant lui.

- T'as très bien compris.

Niall commença à s'agacer.

- Mais c'est n'importe quoi. Harry ne peut pas passer plus de cinq minutes sans s'en prendre à lui.

- Je n'ai pas dit qu'il était gentil.

- Non mais c'est insensé. Harry ne peut pas regarder Louis sans déconner.

- Pourtant je sais ce que j'ai vu.

- Et en quoi je suis utile ?

- Pour l'instant en rien évidemment. Depuis cinq mois t'es inutile. Il serait temps que tu bouges un peu.

- Mes parents sont invités vendredi soir.

- Où ça ?

- Bah chez les Tomlinson.

La jeune fille écarquilla les yeux.

- Sérieusement ? Mais vous avez fait un complot tous ensemble là ou quoi ?

- Non calme-toi. C'est son père qui a croisé ma mère, ils ont discutés et voilà.

- Tu vas parler à Louis.

- Quoi ?!

Alfa lui fit signe de baisser d'un ton.

- Tu peux arrêter de parler fort bordel.

- Mais tu veux qu'il me frappe ou quoi ?

- J'aimerais bien.

- Hé !

- Non mais tu lui parles. Mais ne lui demande pas directement.

Niall leva les yeux au ciel.

- Je suis pas con.

- Je t'avertis c'est tout.

- Je vais voir ce que je peux faire.

- Tu vois quand tu veux.

- J'ai autant envie de l'aider que toi.

- T'en as d'autres des blagues comme ça ?

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et le poussa vers la sortie avant de passer près des lavabos pour se laver les mains et partir en cours sous le regard noir du bouclé près des casiers. Niall marcha en direction de Zayn près du distributeur.

- T'en as parlé ?

Le métis se retourna et bu une gorgée de son jus avant de lever les yeux vers Niall.

- Content de te voir.

- Est-ce que tu as parlé de ce que je t'ai dit ?

- Quel truc ?

- Louis et moi !

- À Harry ?

- Ouais.

Zayn regarda autour de lui avant de reposer son regard sur le blond.

- Non Niall.

Le blond allait répondre mais la sonnerie se fit entendre et Zayn rangea sa bouteille dans son sac avant de partir vers le labo de sciences.

Liam ouvrit les yeux, rabattant les draps sur sa tête à cause des rayons du soleil venant de la fenêtre. Il regarda par une ouverture et remarqua que ce matin il n'avait pas mal au dos et qu'il n'était pas non plus allongé sur le canapé du salon. Il se tourna sur le côté et remarqua qu'il était seul. Il s'assit en passant une main sur son visage.

- Dan ? T'es où ?

Pas de réponse. Il souffla et attrapa son téléphone au sol.

à Idiote - t'es où idiote ?

de Idiote - si tu avais bougé ton cul jusqu'à la cuisine tu aurais vu que je t'ai laissé un mot branleur.

Liam jeta son téléphone au bout du lit et se leva, remettant son caleçon en place, pour se diriger vers la cuisine en faisant gaffe de ne pas écraser le gros chat qui slalomait entre ses jambes, manquant de le faire tomber.

- Ah crétin de chat !

Il entra dans la cuisine et attrapa le post-it collé sur le micro-onde.

« je suis partit bosser avant que tu m'en empêches encore idiot. je t'ai laissé un double des clés si tu pars.

ps : pense à faire le lit !!! »

Le garçon fronça les sourcils et regarda à côté de lui, sur la table, le stylo posé à côté d'un trousseau de clé. Il attrapa le post-it pour griffonner dessus.

« pourquoi faire le lit si c'est pour le redéfaire le soir ???? c'est stupide ! »

Liam reboucha le stylo et sourit en buvant un verre d'eau. Mercredi. Il était peut-être temps d'arrêter d'éviter les problèmes et de prendre les devants pour les affronter. Si il prenait rapidement une douche, il arriverait à temps pour les deux dernières heures. Et puis au fond, il fallait qu'il voit Zayn.

Louis sortit de la douche et passa une serviette autour de sa taille. Il avança près du lavabo et essaya de se dévisager. Un cadavre. Alfa avait dit ça naturellement. Est-ce qu'il ressemblait vraiment à un cadavre ? Il avait des cernes certes, il était un peu pâle mais ça c'était à cause de la gueule de bois. Il souffla et enfila un caleçon avant de retourner dans sa chambre chercher des vêtements. Louis entendit son téléphone vibrer sur sa table de chevet et l'attrapa.

de Styles - tu as repris un doliprane ? tu as re-vomis ?

Le châtain ouvrit l'onglet de réponse et répondit machinalement.

à Styles - non j'ai pas re-vomi. je sors de la douche, je prendrai un doliprane après.

de Styles - t'es habillé ?

à Styles - arrête ça...

de Styles - mmh louis.. tu veux que je passe ?

à Styles - arrête ça !

de Styles - je t'imagine bien t'énerver avec tes sourcils froncés.

à Styles - tu m'emmerdes.

de Styles - me provoque pas louis.

Harry sourit en voyant que Louis ne répondait plus et qu'il avait encore une fois réussi à le déstabiliser. La deuxième sonnerie venait de se faire entendre et cela signifiait la pause. Il partit dans la cour rejoindre Zayn et Niall assis sur un banc.

- Pourquoi tu tires la gueule ?

- J'fais pas la gueule.

- Oh Zayn tu vas pas me la faire.

- J'ai dit ça va ! Casse pas les couilles.

Niall tourna la tête vers la grille et regarda Harry l'air paniqué. Le bouclé suivit son regard et commença à sourire en voyant la silhouette du châtain s'avancer vers eux. Le métis osa un regard vers ce qui intéressait les deux autres et baissa automatiquement la tête, il aurait pu faire n'importe quoi pour disparaître à ce moment et éviter de se retrouver face à Liam. Pas aujourd'hui en tout cas. Le châtain fixa un instant le garçon et remarqua ses traits fatigués. Il n'avait vraiment pas du dormir beaucoup ces deux derniers jours. Et tout ça à cause de lui.

- T'as foutu quoi pendant deux jours ?

L'irlandais sentit bon de faire une blague à ce moment-là.

- T'étais entouré d'infirmières ?

Mais le regard que lui lança le bouclé quand il commença à ricaner le fit vite arrêter et s'asseoir au fond du banc. Liam souffla et regarda Zayn.

- J'avais besoin de recul.

Il vit le métis lever les yeux au ciel et cette réaction le mit hors de lui. Après tout, c'était lui qui avait demandé ça, Liam n'en avait pas envie. Il n'avait pas envie de le laisser tout seul avec ses problèmes. Il avait envie d'être là à chaque instant. Harry regarda Zayn se lever et partir vers le bâtiment.

- Quel abruti.

Liam prit son sac et le suivit, espérant pouvoir avoir une explication au sujet de son comportement, laissant Niall et Harry seuls.

- Tu crois que Zayn va arrêter de lui faire la gueule ?

- J'en sais rien.

- Mais Liam se soigne non ?

- Oui, enfin c'est ce qu'il dit.

- Tu ne le crois pas ?

- Il a bien caché ses problèmes de drogue pendant deux mois alors maintenant je me méfie.

- Ouais t'as raison.

- Comme toujours.

Le châtain entra dans le bâtiment A et chercha Zayn du regard. Il le vit entrer dans les toilettes et accéléra le pas pour le rejoindre.

- C'est quoi ton putain de problème Zayn ?

- À part mon père ? Je dirais que c'est toi principalement.

- Tu te fous de ma gueule c'est ça ?

- Parle moins fort. On dirait une gonzesse.

Liam l'attrapa par le bras et l'entraîna dans l'un des cabinets.

- C'est toi qui a voulu ça. Moi j'ai jamais voulu que tu t'éloignes.

- Et moi j'ai jamais demandé à ce que tu me gifles.

- Zayn.

Le métis baissa les yeux vers son poignet.

- Maintenant tu me lâches. J'ai cours.

Son ton était sec et cassant et même si il ne le montrait pas, ça brisait un peu le coeur de Liam. Jamais Zayn ne mettait son masque avec lui. Et ce Zayn là c'était celui qu'il avait connu au début, celui qu'il fallait éviter de croiser. Celui qui était distant, renfermé et froid. Celui qui était impulsif et violent. Celui qui était sombre. Mais son regard laissait voir qu'au fond, il était seulement brisé. Et si Liam avait été le seul à le voir, il était impuissant. Il lui échappait. Il laissa sa tête rencontrer le mur de la cabine et prit une inspiration. C'était une mauvaise passade. Enfin... il l'espérait.

Louis était allongé sur son lit à ne rien faire alors décida de chercher un peu Styles par sms. Et si ça dégénérait, il pourrait toujours dire que c'était l'alcool qui n'était pas encore complètement dissipée. Si lui avait le droit de le pousser à bout, pourquoi ne pas échanger un peu les rôles ?

à Styles - connard.

de Styles - charmante façon de commencer une conversation.

à Styles - avec toi la politesse n'existe pas.

de Styles - t'as décidé de faire ton rebelle ?

à Styles - pas trop.

de Styles - t'as pris ton doliprane ?

à Styles - oui.

de Styles - tu as fini par t'habiller ?

à Styles - non.

de Styles - louis...

à Styles - t'es vraiment pas gay ?

de Styles - louis ne commence pas à entrer sur un terrain que tu ne pourras pas assumer.

à Styles - je peux te poser une question ?

de Styles - dit toujours.

à Styles - tu... mmh... t'as déjà eu une relation gay ?

de Styles - louis.

à Styles - non mais t'énerves pas. c'est juste que tu fais tout le temps des allusions assez bizarres.

de Styles - calme-toi. je vais pas te bouffer.

à Styles - oui. pardon.

de Styles - j'en ai eu une. je crois. j'avais bu. j'ai rien fait du tout. je me suis laissé faire. c'était désastreux.

à Styles - c'est un viol.

de Styles - arrête tes conneries tomlinson. j'étais ok.

à Styles - t'es bi ?

de Styles - non mais louis. bi, pd, hétéro pour moi ça veut rien dire. c'est juste du sexe.

à Styles - oh.

de Styles - tu veux savoir autre chose ?

à Styles - oui. mais j'ai pas envie de connaître les réponses.

de Styles - comme tu veux.

à Styles - je ne veux pas avoir peur de toi.

de Styles - c'est trop tard.

à Styles - pourquoi ?

de Styles - j'ai été trop loin louis. avec toi. avec moi-même.

à Styles - il y a plusieurs toi ?

de Styles - t'es tellement innocent louis, tu me ferais presque de la peine.

à Styles - tu me trouves faible ?

de Styles - louis, n'essaies pas de me faire culpabiliser.

à Styles - t'as l'air gentil là.

de Styles - arrête ça louis. je me retiens déjà trop. j'ai pas envie de devoir débarquer chez toi pour te prouver le contraire.

Louis allait répondre mais la voix de son père s'éleva au rez-de-chaussée.

- Louis ? Tu peux descendre ?

Le garçon souffla et posa son téléphone avant de se lever de son lit pour descendre rejoindre son père dans la cuisine.

- Quoi ?

- J'ai quelque chose à t'annoncer. Et je te demande de ne pas t'énerver.

Louis se crispa, imaginant tous les scénarios possible.

- T'as fait quoi encore ?

- Tu me laisses parler.

- Ouais.

- J'ai croisé la mère de Niall au supermarché. Je les ai invité à dîner vendredi soir. Je sais que tu n'es plus copain comme avant avec Niall. Mais je pense que justement, ça pourrait te faire du bien d'essayer de renouer quelque chose.

- Tu me fais une blague ?

- Louis. Je sais que tu es renfermé depuis notre retour. Mais tu dois aller de l'avant. Je ne te demande pas d'être le plus heureux du monde. Mais de faire un effort.

- Une soirée.

- Merci.

Deux jours pour s'inventer un sourire. Bonne chance Louis.

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