CHAPITRE XVI
Louis William Tomlinson
Deux jours que je suis cloué au lit. Deux jours que je ne vais pas en cours. Mais au moins, ça fait deux jours sans avoir eu à revoir les deux copains de Styles. Pour une fois j'ai une bonne excuse pour rester enfermé chez moi. J'ai la grippe. Et devinez comment je l'ai attrapé ? Après mon bain dans le lac. En même temps il faisait huit degrés et l'eau devait être à moins cinq. J'ai chaud un coup, froid après. Je tousse et j'ai des courbatures partout. J'ai l'impression d'étouffer sous ma couette. J'ai prévenu Alfa par sms, mais elle ne m'a pas répondu, il me semble qu'elle avait un examen blanc. Je crois que j'aurais pu mettre ma fierté de côté pour remercier Niall mais je n'y arrive pas. C'est en travers de ma gorge...
J'ai mal dans le dos c'est affreux. Je vais essayer de me rendormir. Jusqu'au soir, même jusqu'à demain, même jusqu'à la fin de ma vie pour être tranquille.
Harry Edward Styles
Trois jours qu'il n'est pas là. Ça m'énerve. Il va me le payer. J'ai vraiment la haine. Je ne sais même pas ce qui me retient d'aller chez lui. Si, ce qui me retient c'est Cindy. La pom-pom girl super populaire qui se fait sauter dans tous les coins du bahut et qui me tient la jambe depuis dix minutes.
- Bon Cindy si tu pouvais dégager parce que ça me pique les yeux là.
- Je t'éblouie ?
- Non ton maquillage m'irrite. Maintenant si tu veux bien, j'ai autre chose à faire.
Sans prendre de pincette, je la décale sur le côté.
- Donc tu veux pas qu'on se prenne un moment tranquille ?
- Clairement, j'ai pas envie de te baiser, je pourrais fermer les yeux mais même là j'pense que je n'y arriverai pas. Tente ta chance avec le prof de sport, il aime bien les pétasses.
Puis je la laisse en plan parce qu'en ce moment j'ai pas du tout la tête à penser au cul. Bon bien sûr elle m'a insulté, mais pas trop fort, parce que se prendre un râteau de la part d'Harry Styles ça risquerait d'écorcher sa réputation.
- T'es vraiment un connard Styles.
Je n'y prête pas attention et je vais prendre mes livres dans mon casier avant de rejoindre les garçons. En chemin je croise la copine de Tomlinson et elle me regarde méchamment alors que pour une fois je n'ai rien fait vu qu'il n'est pas là.
- Pourquoi tu regardes Liam méchamment Niall ?
Le blond sursaute en entendant son nom.
- Hein ? Non.. Je pensais à autre chose.
- Tu veux qu'on se batte blondinet ?
- Non Liam.
Liam arrête de rire et se concentre à nouveau sur son téléphone. Je lance un regard rapide et bref vers Niall. Et je le sens tendu. Beaucoup trop. Crispé et stressé. Et ce n'est pas du tout son genre habituellement. Il y a un truc qui ne va pas. Mais je lui en parlerai plus tard.
- Vous attendez quoi ?
Liam fit un signe de tête vers l'arrière.
- Zayn.
- Comme d'habitude.
On le voit enfin arriver au bout de cinq minutes. Il est en train de courir comme un dératé au milieu du couloir comme si il avait la nouvelle du siècle. Il s'arrête à hauteur de Liam et pose sa main sur son épaule, l'autre tenant ses cotes.
- Tiens-moi Liam steuplé.
Payno lève enfin les yeux de son téléphone pour regarder qui est toujours à bout de souffle.
- T'as couru dix fois le marathon ou quoi ?
- Tu reviens du Pakistan à pied ?
- Vous avez fini avec vos vannes de merde là ? J'ai un truc à dire.
- Bah vas-y avant de t'étaler au sol comme un chien mourrant.
Niall ricane dans ses moustaches.
- Heureusement que tu le tiens, on dirait qu'il est au bout de sa vie le gars.
- Ouais bah il est lourd.
Je commence légèrement à m'impatienter.
- Bon Zayn.
- On n'a pas...
- Quoi ?
Niall commence à faire semblant de réfléchir.
- C'est une devinette ? On n'a pas de frites à la cantine ?
- On n'a pas de meufs ? Merci on est au courant.
Cette fois Zayn respire à peu près correctement et il nous fait signe de nous taire.
- On n'a pas cours tantôt. Les profs sont en réunion.
- Ah bah putain, tout ça pour ça.
- Bon on va bouffer au self et après on va chez moi ? J'ai un nouveau flipper.
Bizarrement cette nouvelle était plutôt très bonne. Parce qu'on ne va pas se mentir, ne pas avoir cours, ne pas être au lycée, ça me laisse du temps libre. Et pas pour aller jouer au flipper.
- Ouais bah allez-y.
- Tu ne viens pas ?
- Non j'ai deux, trois courses à faire.
- Harry ça fait presque une semaine et demie qu'on te voit en coup de vent.
J'apprécie beaucoup ces gars mais ils ont la fâcheuse tendance à poser beaucoup trop de questions.
- Désolé. Mon père n'est jamais là et je dois tout gérer. La femme de ménage s'est cassée la jambe en plus.
- Tu fais le ménage ?
Liam lève les yeux au ciel. Mais avec lui, ça passe.
- Niall réfléchis. Harry est le mec le plus bordélique de la planète. Il y a autant de bordel dans sa chambre que dans sa tête ou même dans sa vie. Tu penses qu'il va vraiment faire le ménage ?
- Ma vie est très bien.
Enfin je m'en persuade.
- Donc on ne te voit pas ce midi ?
- Non, peut-être dans la soirée, j'en sais rien.
- T'es vraiment à cran en ce moment mec. Tu dors au moins ?
- Je... vite fait.
- Harry, si t'as besoin de parler on est là.
- Ouais. J'y vais.
Puis je pars vers le parking pour monter dans ma voiture et me laisser tomber contre le siège. Je regarde dans le rétroviseur et putain, je me fais peur. J'ai des cernes encore plus marquées qu'hier. Et je suis crevé, je n'arrive plus à dormir, je n'arrive même plus à penser.
Point de vue , Externe
Le bouclé souffla et mit la clé dans le contact. Il s'apprêtait à démarrer mais se ravisa pour ouvrir son vide-poche et attraper le journal qui s'y trouvait. Il l'ouvrit à une page vierge.
« 3 jours que je ne dors pas. Je n'y arrive pas. Non en fait ça fait une semaine, mais j'ai réussi à dormir 10 minutes chez Tomlinson avant qu'il me jette de l'eau à la gueule. Je ne dors pas parce que papa a rallumer la cheminée, il fait froid apparemment. Donc je dois la surveiller. Les gens disent que les flammes qui dansent c'est beau. Non. C'est faux, le feu est vicieux et imprévisible. Je le déteste. Je le déteste comme mon père. Et comme le monde. Liam a remarqué que je n'allais 'soi-disant' pas bien. Foutaises. Je vais bien. Je vais aller acheter un appareil photo. Et après j'en sais rien.
ps : je crois que niall est préoccupé... »
Puis il le referma avant de le jeter sur la banquette arrière. Harry démarra finalement et quitta le parking du lycée pour aller au centre commercial à une demi-heure de la ville.
De leur côté, Liam, Zayn et Niall étaient tous les trois assis autour d'une des tables du self.
- Vous ne trouvez pas Harry bizarre ?
- Si. T'as vu sa tête ? On dirait un zombie.
- Ça me fait chier de le voir replonger comme ça.
- On devrait l'envoyer dans un centre de repos.
- Jamais Harry n'acceptera de s'éloigner de nous Zayn. Il ne veut pas admettre qu'il est malade.
- Malade ?
- Niall. Il ne dort jamais, il est à cran, il a ses phases de bon garçon et tout de suite après il est le parfait connard. Il ne baise plus, il ne sort plus.
- Si il avait un dîner l'autre jour.
- Non. Je suis sûr qu'il a raconté de la merde.
- Qu'est-ce qu'on fait alors ?
- Rien. On ne peut rien faire.
- On le laisse dans sa merde ?
- Il y est depuis trop longtemps pour qu'on puisse faire quelque chose Zayn.
- Il a toujours été comme ça ?
- Ouais, mais encore plus depuis cette année. C'était déjà un gros bordel dans sa vie et je sais pas... Il y a Tomlinson, j'ai l'impression que ça lui fait oublier ses problèmes pendant quelques minutes mais après ça revient en force. Il en veut toujours plus.
- Et mmh... Tomlinson il y est pour quelque chose ?
- Comment ça ?
- Je sais pas, on dirait qu'il lui met toute sa haine. Comme si c'était ça qui pouvait l'aider à aller mieux.
- Alors qu'ils pourraient s'entendre.
Liam et Zayn se tournèrent vers Niall. Le regard du métis chercha celui du blond. Liam ne savait pas et il ne le devait pas.
- Quoi ?
- Tomlinson et Harry mais pourquoi tu forces ?
- Ouais Niall, laisse tomber.
Il vit enfin le regard insistant de Zayn.
- Je plaisantais, c'est bon. Ils sont beaucoup trop différents.
- Ouais trop opposés, ça c'est sûr.
- Le loup et l'agneau. Ridicule. Harry ne mettrait pas longtemps à le détruire.
- Et il en a l'intention.
- Je ne comprends pas tout là.
- Disons que détruire Tomlinson c'est un moyen de...
- Se sauver.
- Ouais. Voilà.
- Vous me faîtes flipper.
- Laisse tomber Zayn. Il faut du temps pour que tu le cernes.
- On y va ?
Liam hocha la tête et se leva pour aller vider son plateau, suivit par Zayn et Niall. Ils se dirigèrent vers le parking pour monter avec le châtain. Sans parler. Leur conversation avait jeté un léger froid. Liam n'aimait pas particulièrement parler d'Harry, surtout dans son dos. Il démarra la voiture et prit la route en direction de chez lui.
Louis William Tomlinson
- Ton père m'a ouvert Tomlinson et... Wow.
Arrêtez ce cauchemar s'il vous plait. J'entends la voix de Styles alors que je rêvais que j'étais à un concert de The Fray. Virez-le de là cet abruti. Il parle tellement fort ça me fait mal à la tête, j'ai l'impression qu'il est à côté de moi. Puis j'ai trop chaud d'un coup. Il faut que je me rince le visage.
- Putain.
- Louis ?
Ah. Ahahah. Ma vie est un cauchemar. Je ne pensais pas que pire que ça c'était possible. Mais visiblement il y a pire que se faire défoncer et avoir la grippe. Il y a Styles dans ma chambre. Encore.
- Mais qu'est-ce que tu fous là toi ? Dégage de chez moi !
Putain mais mon père, c'est pas possible je... Wow ma tête tourne et ça me brûle le crâne.
- Putain de merde.
- Tu m'expliques ?
J'essaie de reprendre mes esprits et voir autre chose que du flou.
- Quoi ? J'ai la grippe. Je t'ai dit que j'étais malade.
- Je pensais que c'était juste pour m'éviter.
- Aussi.
Cette fois je le vois. Il me regarde de haut en bas comme si j'avais la peste alors que j'ai juste un bleu à l'arcade et des traces sur les jambes. Et le nez qui coule tant qu'à faire.
- Maintenant que tu sais que je vais bientôt revenir et que tu pourras recommencer à te divertir tu peux partir.
J'essaie de me diriger jusqu'à la salle de bain en marchant droit mais Styles me pousse pour m'arrêter.
- Hop hop hop.
- Aïe... mon épaule.
- Ton t-shirt.
- Quoi ?
- Montre-moi ton dos. Lève ton t-shirt.
- Euh non. Dégage.
- Putain Tomlinson tu lèves ton t-shirt et tu la fermes !
Pas la peine d'essayer de lui tenir tête dans cet état. J'ai déjà le corps en feu. Je me mets donc dos à lui et avec le plus grand mal je lève mon t-shirt en grimaçant. Étant donné qu'il reste silencieux et que c'est quelque chose de rare, je me retourne vers lui. Son regard est vide. Complètement noir et fermé. Il est crispé et il n'est pas... lui. Ouais il n'est pas lui-même. Il est plus... sombre.
- Qui ?
- Quoi ?
- Qui t'as fait ça.
Je le déteste. Je déteste aussi ses abrutis de copains. Mais Niall m'a aidé et je pense que c'est mieux que je ne dise rien.
- Réponds-moi ! Maintenant.
- Je ne peux pas.
- Tomlinson si tu tiens à tes dents, dis-moi qui a osé poser la main sur toi ! Parce qu'aussi désespéré que tu sois, tu n'as pas pu t'infliger ça tout seul.
Visiblement il n'a pas l'air du tout au courant. Moi je pensais que c'était une de ses idées et qu'il ignorait juste qui m'avait aidé parce qu'il pensait sans doute me voir arriver au lycée dans cet état. Il ne sait rien. Il ne sait pas que Payne et Malik m'ont frappé. Et je vais lui dire. Je ne parlerai juste pas de Niall.
- Tes copains...
- Quoi ?
Il ne me croit pas. Je bafouille comme un idiot en fixant le sol.
- Liam... et Zayn.
- Pardon ? Tomlinson je suis sérieux.
- Putain mais puisque je te le dis. Tes copains te cachent des trucs j'y peux rien !
Et là j'aurais préféré ne pas relever la tête parce que croiser son regard c'était bien pire qu'un coup dans l'estomac. J'ai cru qu'il allait me briser sur place. Il m'a fait peur. Plus que d'habitude. Et il s'est mit à marmonné tout seul. Mais ça tourne tellement dans ma tête que je ne saisis pas tout.
- Ça ne va pas se passer comme ça. Putain. Mais merde.
Je tente une nouvelle fois de m'éclipser dans la salle de bain.
- Quand ?
Je me retourne
- Hein ?
- Quand et où ?
- Mardi matin, près du terrain vague.
- Je dois aller régler un truc. Je repasserai dans la soirée. Fais pas le con, tu bouges pas.
Et il part.
Point de vue , Externe
Harry remonta dans sa voiture et partit en direction de chez Liam. Comment ils avaient pu s'en prendre à Tomlinson dans son dos. Comment avait-il pu laisser ça passer. Comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte. Merde.
☽
Il arriva devant la maison une dizaine de minutes plus tard et coupa le moteur avant de se diriger vers la porte et d'entrer sans frapper. Il regarda dans le salon mais ne vit personne, les rires étaient à l'étage. Bien sûr ! Ils étaient sûrement dans la salle de jeux. Il monta les escaliers quatre à quatre et entra dans la pièce la rage au ventre.
- Vous vous foutez de ma gueule tous les deux ?
Les trois garçons levèrent la tête de la télé et se tournèrent vers Harry posté à l'entrée de la pièce. Ils n'eurent pas besoin de chercher loin pour voir qu'il était énervé. Beaucoup trop énervé. Niall remarqua que ce n'était pas lui qu'il regardait de cette manière, mais Zayn et Liam. Le blond ne mit pas longtemps à comprendre que Louis avait lâché le morceau, sûrement sous la contrainte, et vu le regard d'Harry, ça allait exploser. Liam et Zayn se regardèrent sans vraiment comprendre le comportement du bouclé.
- Quoi ?
- Il y a un problème ?
- Non vous croyez ?
- Explique-toi au lieu de gueuler.
- Tomlinson.
Les deux garçons se regardèrent en souriant. Ah oui, ce fameux mardi matin. Ils lui avaient bien mit cher à cette victime de Tomlinson. Et sa petite copine avait sûrement dû le balancer à Harry.
- Ah ouais. (Zayn rigola) Il va mieux ?
- Je ne plaisante pas Zayn. Qu'est-ce qui vous a prit ?
- C'est bon, on a voulu rigoler.
La tension dans la pièce montait de plus en plus. Niall restait derrière, en retrait. Faire semblant de ne pas comprendre était la bonne solution, après tout, il n'était pas censé être au courant.
- Sans m'en parler ?
Liam s'agaça.
- Tu t'en fous non ? L'autre fois avec Zayn, Niall et moi on n'était pas là.
Le blond sursauta à l'entente de son prénom.
- Mais moi si ! On avait dit pas Tomlinson. C'est pas chacun pour sa gueule !
- Déstresse Harry, on ne l'a pas tué non-plus.
- Ouais tu peux partager ton punching-ball.
- Ta gueule Zayn. Vraiment, ferme-là. Vous faîtes chier putain.
- C'est bon. On le fera plus, wow, pas la peine de s'emballer comme ça pour une pédale.
- Vous n'agissez plus sans moi. Et encore moins sans m'en parler. C'est clair ?
- Ouais.
- Vous n'approchez plus Tomlinson.
- D'accord.
Harry bouillait intérieurement face à l'indifférence des garçons.
- Arrête de sourire Liam.
- Non mais c'est comique. Tu penses qu'à le détruire mais tu ne veux pas qu'on le touche. C'est quoi le problème ?
- Tu viens de le dire. (Il insista sur le mot) JE veux le détruire. Moi. Pas vous.
- Entendu...
- J'ai un truc à faire. On se voit demain.
- Tu n'es pas là ce soir ?
Le bouclé passa une main dans ses cheveux.
- J'en sais rien.
Puis il quitta la pièce. Il prit sa voiture et commença à rouler. Rouler pour se vider la tête. Laissant les trois garçons décontenancés de l'avoir vu aussi énervé et stressé. Liam souffla et descendit les escaliers suivit par Zayn. Il attrapa sa veste en cuir dans l'entrée et prit les clés de maison ainsi que ses clés de voiture.
- Tu te barres ?
- J'ai besoin de prendre l'air. Reste ici avec Niall. Je rentre pour manger.
- Ok.
Le châtain laissa échapper un sourire et sortit de la maison pour monter dans sa voiture. Il roula jusqu'à la ville et se gara sur le parking en face du bar où il entra quelques secondes plus tard pour aller s'asseoir au bar.
- Un whisky pur s'il vous plait.
Le serveur se contenta simplement d'hocher la tête et de lui servir un verre. Liam ajouta un glaçon et commença à jouer avec son verre, faisant cogner le morceau de glace contre les parois. Il souffla et bu cul-sec avant de se diriger vers les toilettes. Il entra et s'approcha du lavabo pour en sortir un sachet à peine rempli. Il aligna un rail de poudre avec sa carte bancaire et réfléchit. C'était le seul de la journée aujourd'hui. Il n'en n'avait pas envie, mais il en avait besoin. Pour oublier. Il se pencha en avant et après avoir sniffé la ligne blanche, il releva la tête pour se regarder dans le miroir. Elle était là, avec son sac poubelle dans la main. Elle avait tout vu. Et elle avait un air désolé sur le visage. Il fronça les sourcils et tourna la tête vers elle. Il rangea sa carte bancaire et s'approcha. Elle sursauta et lâcha son sac quand elle sentit sa main ferme l'agripper et la faire rentrer avant de la plaquer au mur.
- Tu dis quelque chose à quelqu'un et j'te brise la nuque.
Elle hésita avant de parler doucement.
- Tu irais en prison.
- J'en ai rien à foutre. Ce sera pas la première fois.
- Tu sais que tu peux te faire aider. Il y a des centres... et des médecins spécialisés et...
- La ferme !
Elle sursauta et se perdit dans ses bafouillements avant de relever la tête. La phrase qu'elle sortit ensuite eut l'effet d'une bombe.
- Zayn le sait ? Tu prendrais le risque de le perdre ?
Elle vit son regard noir se transformer en un regard empli de détresse et déboussolé. Il trembla légèrement et secoua la tête avant de la lâcher. Dan qui était sur la pointe des pieds souffla quand elle sentit le sol sous elle. Le châtain la regarda et la bouscula avant de partir sans rien dire. Elle l'avait déstabilisé. Elle le savait. Et lui aussi le savait. Il venait seulement d'en prendre conscience. Elle l'avait vu et elle était la seule au courant. Liam paya son verre et sortit en trombe du bar pour remonter dans sa voiture et reprendre la route. Il essuya ses yeux à plusieurs reprises et il avait l'impression que la drogue n'avait pas eut l'effet espéré.
Quand il arriva devant chez lui, il remarqua que Zayn et Niall l'avaient attendu. Il entra et se dirigea vers le salon en souriant.
- Je suis rentré.
Il avait remit son masque.
Louis William Tomlinson
J'ai attendu le jeudi soir. J'ai attendu une heure, puis deux. J'ai attendu jusqu'à minuit avant de comprendre qu'il ne repasserait pas. Et quand je l'ai compris, j'ai eu peur. J'ai eu peur qu'il ait félicité ses copains. Peur qu'il prévoit de me faire pire. J'ai eu mal aux tripes. Mais au moins il n'était pas venu, je n'avais aucune raison de m'inquiéter.
Je suis retourné en cours le vendredi, il était absent. Le samedi matin à l'examen d'anglais, il était absent aussi. Il n'a donné aucun signe de vie de tout le week-end, ni un mail ou une incruste à l'improviste. J'avoue que je me suis senti tranquille. J'ai vu Alfa, j'ai eu des bonnes notes. J'avais un peu oublié mes problèmes.
Mais je me suis dit que c'était sans doute le calme avant la tempête. Et quand je l'ai vu revenir le lundi soir puis le mardi et puis chaque soir pendant une semaine, je me suis dit qu'à ce stade ce n'était pas une tempête, c'était un cyclone. Un rituel. Beaucoup trop dangereux et beaucoup trop flippant. Il est venu tous les soirs. Lui et ses vannes à trois balles pour me blesser. Une semaine avec cet emmerdeur de Styles. Jusqu'au samedi. Ce putain de samedi.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top