CHAPITRE XIV
Point de vue , Externe
Liam ouvrit difficilement les yeux, il s'assit sur le lit et regarda le métis allongé à côté de lui. Il regarda son visage et la marque violacée qui entourait son œil. Le garçon sortit du lit et se dirigea vers la fenêtre, il ouvrit le rideau et laissa les rayons du soleil frapper le dos de Zayn qui lâcha un grognement rauque.
- Tu fous quoi Payno ?
- J'ouvre les rideaux.
- Tu me fais chier surtout.
- Bah rendors-toi. J'en ai pas pour longtemps.
- Tu vas où ?
- Acheter le petit déjeuner.
- Wow quel élan de générosité.
- Me cherche pas Zayn si tu ne veux pas que cet élan se transforme en meurtre au moment où je t'étoufferai avec une viennoiserie.
Le métis se mît à rire avant de replonger la tête dans l'oreiller.
- Tu fermes la porte en sortant.
- On est chez moi abruti.
Zayn releva furtivement la tête pour parcourir le pièce du regard avant de s'enfouir sous la couette.
- Tu bouges pas d'ici.
Liam enfila un sweat et un jean avant de descendre les escaliers pour sortir de la maison et monter dans sa voiture. Il démarra et alluma l'autoradio pour partir vers le centre ville.
Une dizaine de minutes plus tard le châtain s'arrêta devant une boulangerie. Il descendit de la voiture et entra dans le magasin où une odeur de viennoiseries vint tout de suite jusqu'à ses narines. Il prit un assortiment de croissants et pains au chocolat avant de sortir retrouver le froid. Il allait remonter dans sa voiture quand il tourna la tête et aperçu une silhouette familière. Liam souffla et rangea ses clés dans sa poche pour aller vers le bar. Il regarda un instant la façade avant d'entrer.
- Tu m'apportes le petit déjeuner c'est sympa ça.
Il tourna la tête et devina qui se trouvait devant lui. Il voulu lever les yeux au ciel mais la raison de sa présence lui revint en tête.
- La boulangerie est au bout de la rue.
- Je vois que la bonne humeur n'est toujours pas acquise.
- Bon, on peut s'asseoir quelque part ?
Dan leva les yeux au ciel.
- Je suis en service là.
- Bah prends une pause.
- Va t'asseoir j'arrive.
Le châtain se dirigea vers une table du fond et attendit que la brune vienne s'installer en face de lui.
- Tu ne me résistes pas.
- J'ai juste pensé que tu allais être gentil mais visiblement ton ego a pris le dessus.
- Je suis gentil !
- J'en doute pas. Bon, qu'est-ce que tu veux ? J'ai pas toute la journée.
- Te dire merci.
- Deux fois en deux jours ? Tu n'as pas peur qu'il neige ?
- On est presque en février il peut neiger.
Dan rigola.
- C'est une expression.
- Ouais bref. Merci pour Zayn. T'aurais pu le laisser en galère.
- Si tu lui as dit de venir c'est que tu me connais un peu.
- Les filles comme toi elles sont à fond dans le social.
- Les filles comme moi ?
- Les filles bizarres.
- N'importe quoi. J'ai juste le sens des réalités.
- Ouais, ok. Je pense que je te dois un truc alors si t'as besoin d'argent ou je sais pas de quoi les filles ont besoin, je suis là le samedi matin.
- Tout ce que je veux ?
- Oui, sauf un plan foireux du style, un ciné, un resto ou une balade à la mer. Des trucs bien chiants et bien merdiques tu oublies.
La brune fit une moue déçue.
- C'est trop kiki les trucs romantiques.
Liam la regarda comme si il avait une enfant en face de lui. Il regarda l'heure sur son téléphone se leva en récupérant son sachet de viennoiseries.
- C'est qui Zayn ?
- Pardon ?
- Zayn c'est qui ? Pour toi je veux dire.
Le garçon fit demi-tour pour partir.
- Une partie de ma vie. Une grosse partie de ma vie.
Et Dan était persuadée que quand il avait dit ça il avait le sourire aux lèvres. Même de dos. Liam sortit du bar et se dirigea de nouveau vers sa voiture pour, cette fois, rentrer chez lui retrouver Zayn. Il posa le sachet de viennoiseries sur le siège passager et démarra vers la sortie de la ville.
☽
- Arrête de changer de chaîne abruti.
En entrant, Liam entendit la voix de Zayn venant du salon. Il ne comprit pas tout de suite. Il pensa que Zayn était peut-être devenu fou suite aux coups qu'il avait reçu la veille et qu'il parlait seul à la télé. Mais en arrivant dans la pièce, deux têtes se tournèrent vers lui. Zayn lui sourit un court instant pour éviter de tirer sur sa lèvre fendue.
- Depuis quand tu laisses des inconnus entrer chez moi ?
La deuxième personne sourit et se leva du canapé pour faire une accolade au châtain qui se mît à sourire.
- Ça va Payno ?
- Bien par rapport à Zayn.
Ils se tournèrent vers le métis et son oeil violacé concentré sur l'écran de télé et la série idiote qui y passait.
- Au lieu de nous mater, moi et mon œil au beurre noir, faites le petit déjeuner.
- J'ai ramené des viennoiseries.
- C'est tout ? T'as mis trois quart d'heure pour ça ?
- Il y avait des travaux en ville. Tu restes manger un truc Harry ?
- Ouais si tu proposes si gentimment.
Liam sourit et partit vers la cuisine chercher des verres et à boire, suivit par le bouclé.
- Et toi ça va ? Parce qu'on est dimanche, il est dix heures et demie et t'es déjà debout.
- Zayn m'a envoyé un sms pour lui tenir compagnie en t'attendant. Et en tant que super pote j'ai débarqué.
Le châtain partit vers les placards sous l'œil d'Harry qui venait de se poser contre l'îlot central.
- T'aurais dû m'appeler Liam.
- Non on s'est débrouillés, ça a été. Au fait ton dîner avec ton père ?
Le bouclé passa une main dans ses cheveux et chercha une réponse qui conviendrait au châtain. Il ne pouvait évidemment pas lui dire qu'il avait passé la soirée chez Tomlinson. Il trouverait ça bizarre et pour le moment Harry voulait profiter de son influence tout seul.
- Bah c'était chiant mais la bouffe était bonne.
- Tu ne t'es pas ennuyé ?
- Tu connais mon père... Il m'a présenté à tout le monde en prenant soin de préciser à la fille du patron que j'étais célibataire.
- Tu dis ça comme si tu étais dégoûté. Elle n'est pas à ton goût ?
- Non pas du tout.
Le garçon rigola face à la tête de Liam.
- Petite, châtain, timide et stupide mais pour une fellation ça passe quand même. Elle a une jolie bouche, puis ça évitera qu'elle parle.
Harry conclu sa réponse par un clin d'œil.
- Tu me files son numéro ?
- Le numéro de qui ?
Les deux garçons se tournèrent vers Zayn qui venait d'arriver dans la cuisine en se tenant les cotes.
- Le numéro du nouveau plan cul d'Harry.
- Tu partages ?
- C'est pas mon plan cul et je n'ai pas son numéro de toute façon.
- Puis Zayn t'es pas en état pour ramener des filles à l'hôtel.
- J'ai pas dit que je voulais baiser, mais une gâterie je dis pas non.
Liam leva les yeux en riant et Harry attrapa la bouteille de jus de fruits pour aller au salon avec les deux autres.
- Mais Harry.
Le concerné se tourna vers Zayn qui le fixait d'un drôle d'air.
- Quoi ?
- Tu viens de dire que tu n'avais pas le numéro de cette meuf.
- Bah ouais.
- Elle doit vraiment être dur à avoir alors, pour que toi Harry Styles, tu n'obtiennes pas ce que tu veux.
- J'ai dit que je le voulais ?
- Non mais pour du cul peu importe.
- Je peux obtenir ce que je veux sans son numéro t'inquiète pas.
Les deux autres s'installèrent dans le canapé en rigolant.
- Tu nous tiens au courant.
Le bouclé ne prêta pas attention à la remarque et changea de sujet.
- Niall est pas là ?
- Non il refait la salle à manger de sa maison avec ses parents.
- Ou alors il est au bar.
Liam se tourna vers Zayn qui allait croquer dans son pain au chocolat et lui retira des mains.
- Pardon ?
- C'est une manie chez toi de me voler mes pains à chaque fois que je vais commencer à manger.
- Pourquoi il serait au bar ?
- Je sais pas, hier soir il avait l'air de trouver la serveuse cool. Il est même resté pendant que tu me trainais à la voiture.
- Cette fille ?
- Quelle fille ?
- Une serveuse du bar que Niall trouve à son goût et (il reprit son pain au chocolat) visiblement Liam aussi.
- Mais ferme-la Zayn. C'est juste une fille bizarre qui me prend la tête. Et vous aussi vous me prenez la tête là.
- Je la connais ?
- Peut-être que tu l'as déjà vu. Mais on s'en fout au pire.
Harry et Zayn échangèrent un regard en coin qui n'échappa pas au châtain.
- Arrêtez ça tout de suite là.
- De quoi ?
- Vos petits regards là. Vous êtes des bouffons.
- Et toi t'es jaloux.
- Tu sais quoi Zayn ? J'espère que tu vas t'étouffer avec ton pain au chocolat.
Le métis se mît à rire suivit par le bouclé.
- Je vais prendre une douche.
- Évite de tâcher la cabine. La femme de ménage n'a pas besoin de ça.
Liam souffla et donna une tape derrière la tête de Zayn qui se mît à rire de nouveau.
☽
La fine silhouette de la blonde entra dans la bâtisse et se dirigea vers les escaliers pour venir se poster devant une porte et frapper.
- Non papa j'ai pas faim je te l'ai dit.
La jeune fille se mordit la lèvre de l'autre côté de la porte et entra doucement.
- C'est pas ton père...
Louis leva la tête de son cahier et fut surpris en voyant la personne postée devant lui.
- Alfa ? Qu'est-ce que tu fais là ?
Elle se tendit au ton qu'employait le châtain.
- Tu vas bien ?
- Je pètes la forme.
- Toujours plein d'ironie à ce que je vois.
- Tu voulais quelque chose de précis ? Parce que j'ai du boulot pour demain.
- Et tu ne l'as pas fait hier soir comme tous les samedis ?
Louis se raidit sur sa chaise de bureau. Oui il avait pour habitude de faire ses devoirs le samedi soir pour être tranquille le dimanche et pouvoir regarder des films toute la journée. Ça, Alfa le savait. Et si hier il n'avait pas pu le faire, c'était sûrement pour une raison précise et Louis savait très bien ce qui l'avait empêcher de travailler. Et pour qu'Alfa lui dise ça sur un ton sûre d'elle, c'est qu'elle connaissait la raison. Et Louis se sentit mal.
- J'étais occupé.
- Harry Styles qui passe la soirée chez toi ? C'était ça ton occupation ?
- Comment tu sais ça ?
- Disons que des Range Rover noirs il y en a peu par ici, et devant chez toi encore moins. Au début je n'étais pas sûre puis je l'ai vu descendre et entrer chez toi alors je suis partie.
- Pourquoi tu étais là ?
- Je venais m'excuser. Ce que j'espérais faire maintenant.
- D'accord.
- Comment ça « d'accord » ?
- Bah tu t'excuses.
- Attends tu acceptes mes excuses c'est tout ?
Louis leva à nouveau la tête de son cahier.
- Bah quoi ?
- Tu vas m'expliquer ce que Styles faisait chez toi ?
- Il m'a apporté des cours et mon père s'est obstiné à vouloir le garder pour manger ici c'est tout.
- Bizarrement j'aurais cru qu'il s'était invité tout seul exprès pour t'atteindre.
- Non Alfa.
- Fais attention Louis. Jouer avec le diable c'est dangereux, t'embarques pas dans n'importe quoi.
- Je croyais que tu venais t'excuser et pas me faire la morale.
- Tu as besoin d'aide ?
- Pour l'espagnol je veux bien.
Alfa sourit et s'assit sur un tabouret à côté de lui. Évidemment Louis n'allait pas lui dire que c'était lui qui avait amené Satan chez lui et qu'il ne savait pas comment tout ça allait finir. Il garderait ça pour lui. Elle était revenu, il ne fallait pas la laisser partir. Pas après avoir commencé à jouer dans le jeu de Styles.
☽
Alfa et Louis marchaient dans le couloir principal du lycée pour se rendre au self. Louis essayait de paraître détendu quand il apercevait Styles mais bizarrement celui-ci ne lui portait aucune attention, et ça l'agaçait un peu. Juste un peu... Il fut tiré de ses pensées quand Alfa lui pinça le bras.
- Aïe ça va pas ou quoi ?
- Erwan veut te parler.
Louis tourna la tête vers le garçon posté en face de lui. Erwan était un élève de sa classe, un vrai fan de sciences.
- Louis le coach te cherche. Tu dois aller sur le stade dès que t'as le temps.
- Ok merci.
Le blond s'éloigna vers le self pour retrouver le club d'intello tandis que Louis se tournait vers Alfa d'un air blasé.
- Je vais y aller maintenant. Tu me prends des pommes et un Fanta.
La blonde sourit et partit toute seule prendre son repas. Louis mît son sac sur son dos et partit vers la porte pour se rendre sur le terrain de sport. Le coach voulait sûrement lui parler des cours qu'il avait loupé. Le froid lui frappa les joues et Louis accéléra le pas pour se réchauffer. Il arriva en cinq minutes sur le stade. Il se mît près des gradins et chercha le coach du regard. Peut-être qu'il mangeait et arriverait dans deux minutes. Louis était de dos au lycée et regardait au loin vers les vestiaires quand il sentit un souffle sur sa nuque. Il ferma la yeux.
- Salut copain.
Il s'était fait avoir. Encore.
- Je t'ai vu me lancer des regards toute la matinée Louis. Tu croyais vraiment que j'allais me contenter d'une pizza et d'un sourire de ton père. (Il ricana en secouant la tête) Oh pitié, c'est que le début avec toi, Louis. En plus tu m'as répondu et provoqué plus d'une fois, comment tu veux que je reste calme.
Louis n'eut pas le temps de répondre, son dos venant rencontrer violemment le mur. Heureusement que son sac était entre lui et le mur, sinon sa colonne vertébrale n'aurait pas fait long feu. Il eut à peine le temps de voir le sourire hypocrite du métis qu'un point vint rencontrer son visage puis son estomac. Le châtain sentit son corps glisser contre le mur. Il porta ses doigts à ses lèvres et sentit un liquide chaud couler contre son menton. Il pensait que c'était fini et qu'ils allaient partir mais Zayn le releva par le col de son t-shirt. Il allait dire quelque chose quand des rires se firent entendre.
- Vous foutez quoi ?
La scène qui suivit se passa très vite. Aucun des cinq garçons ne remarqua l'ambiguïté de la situation. Louis avait la tête baissée. Liam et Niall venaient d'arriver et ne comprenaient rien à ce qui se passait. Zayn regarda Louis avant de lancer un regard à Niall qui fronça les sourcils. Le métis lâcha le châtain et se dirigea vers Liam qui se pencha pour lui parler à l'oreille.
- Tu m'expliques ?
Harry regarda le châtain contre le mur qui se tenait la tête puis lança un regard au blond qui se raidit en voyant le regard du brun. Liam fit demi-tour suivit par Zayn et Niall. Le bouclé ramassa son sac et se pencha à l'oreille du châtain.
- Vu ton état je te conseille de rentrer chez toi. Je passerai ce soir pour te soigner Louis.
Il se releva en souriant et s'éloigna pour retourner auprès des trois autres. Louis tenta de se relever et d'attraper son sac pour le mettre sur son dos, mais finalement, vu la douleur de son épaule, il préféra le garder à la main. Il partit vers la deuxième sortie du lycée près du stade pour éviter de passer par la cour du lycée.
Sur la route il sortit son téléphone pour prévenir Alfa qu'il devait rentrer aider son père. Bien sûr elle ne le croirait pas, mais elle n'insisterait pas non plus. Louis continua sa route et mit sûrement trois-quarts d'heure au lieu des vingt habituelles pour rentrer chez lui. Son père était parti travailler, il était donc seul. Il alla dans la salle de bain pour essuyer ses lèvres et son coude égratigné.
Louis William Tomlinson
Et merde. Foutu exercice de géo. Je crois que je n'ai jamais été doué en coloriage mais arriver en dernière année et ne pas savoir faire une carte faut le faire quand même. Bon je dois avouer que la douleur de mon coude n'aide pas non plus à colorier de manière régulière.
- Je t'ai manqué ?
Et double merde. J'ai écrasé la mine de mon crayon rouge au milieu de l'Europe sous l'effet de surprise. Et devinez qui est l'auteur de cette bourde mémorable ? Cet emmerdeur de Styles.
- Je me suis soigné tout seul. Tu peux repartir.
Je ne lève même pas la tête vers lui parce que sinon il risque de se retrouver avec mon crayon planté dans la joue. Et puis vu comment je viens de lui répondre il va sûrement me gifler et partir. Non sérieusement, comment je peux être naïf à ce point ? Evidemment qu'il ne va pas partir comme ça. Non, au lieu de ça il s'allonge sur mon lit. Avec ses chaussures tant qu'à faire.
- Je t'interdis de t'allonger sur mon lit, encore moins avec tes chaussures.
- Mmh... Rectification Louis, tu ne me donnes pas d'ordre, je fais ce que je veux.
- D'accord.
- C'est tout ?
- Je ne veux pas d'un oeil violet.
- Ta lèvre abîmée te donne un côté rebelle.
- Arrête.
- Tu es plus drôle quand tu me provoques.
- Sauf quand je finis au sol comme une merde.
- Oh mon pauvre. (Son ton redevint immédiatement sec) Retourne colorier.
Je ne réponds même pas et me retourne pour fixer ma carte. Au bout d'une dizaine de minutes sans rien faire, je tente tant bien que mal de terminer ce foutue croquis qui ressemble plus à un champ de bataille avec un attentat au crayon rouge au milieu de l'Autriche qu'à la représentation de la mondialisation. Pourtant je me suis appliqué... Non en réalité je ne me suis pas appliqué, j'ai fait n'importe quoi. J'ai perdu presque une heure et demie et au final c'est vraiment... moche. Styles est toujours allongé sur mon lit, il dit rien et... Oui, bah il dort en fait. C'est sûrement pour ça qu'il ne dit rien.
Je le regarde dormir pendant un moment. Court. Vingt minutes peut-être. Vingt minutes c'est court. Il ne bouge presque pas. Il dors comme si ça faisait des jours qu'il rêvait de faire ça. Je suis sûr que c'est un insomniaque. Ou peut-être un dealer et que toute la nuit il traîne dans les rues. Il passe une main sous son t-shirt et il se tourne sur le côté, vers mon côté. Alors je le regarde. Encore un peu. Si je le voyais pour la première fois, je ne me méfierai même pas de lui. Au final quand il ne parle pas, qu'il a les yeux fermés et qu'il ne bouge pas, il pourrait presque avoir l'air... normal. Oui parce qu'on ne va pas se mentir, Styles et tout sauf normal. Il est arrogant, insolent, violent, grossier, vulgaire, gosse de riche, prétentieux, égocentrique, narcissique, crétin, stupide, débile et... ouais bon, ce mec est le diable. Je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à lui trouver une qualité ou un truc qui pourrait me laisser voir une autre facette de lui. À part sa popularité. Ouais sur ce coup-là j'avoue que je suis un peu jaloux. Mais bon, c'est un peu comme dans les films ; l'asociale de service rêverait d'être populaire avec les filles à ses pieds. Malheureusement il est juste lui. Juste le boulet. Je suis ce gars là dans les films. Celui qu'on bouscule dans les couloirs et à qui on répète : « oh désolé, je ne t'avais pas vu ». C'est comme être avec une cape d"invisibilité, mais sans la cape. Je le regarde encore. J'ai l'impression qu'il fait un cauchemar, il tient son torse comme si il se protégeait. Et puis ça se voit à son visage, son front est plissé et ses lèvres serrées. Je crois que c'est bon. Ça suffit, j'arrête de le regarder. Je dois trouver une solution et c'est bien lui qui a dit qu'il aimait la provocation non ?
Je me lève pour aller dans la salle bain prendre mon gobelet Spider-man et je retourne dans la chambre me poster au-dessus de lui. Je rigole intérieurement de mon idée et je commence à incliner le gobelet.
- Va remettre ce gobelet à sa place Louis.
J'avoue que ça m'a surprit qu'il parle alors qu'il avait l'air de dormir. Il garde les yeux fermés et il fait comme si de rien n'était. Comme si il avait déjà tout prévu. Il a dit ça d'un ton vraiment calme. Sauf qu'évidemment si lui il ose jouer avec le feu : pourquoi pas moi ? Je lui renverse donc le gobelet plein d'eau dans le cou mais la façon dont il ouvre les yeux et la noirceur qui y règne me terrifie tellement que je lâche le gobelet au sol. Heureusement qu'il est en plastique sinon il se serait cassé. En revanche je pense que mon nez voir même tout mon corps vont, eux, bientôt être cassés. Par réflexe je ferme les yeux et attends qu'il frappe. Mais rien. Il ne me touche pas. J'ouvre les yeux et je le vois debout face à moi. Il se penche et me fixe.
- T'en as pas eut assez ?
Je baisse la tête comme le minable que je suis.
- C'est bien ce que je pensais Tomlinson.
Et il part. Comme ça, sans rien dire de plus. Sauf qu'il m'a de nouveau appelé par mon nom et bizarrement ça j'ai senti que ça annonçait encore et toujours des emmerdes.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top