CHAPITRE IV


      Point de vue, Externe

    Les quatre jeunes assis de part et d'autres dans le salon de Liam rigolaient aux blagues stupides de l'irlandais. Influencée légèrement par les quelques bières bues auparavant, la soirée battait son plein, mais le sujet principal trottait dans toutes les têtes. Tous attendaient que le bouclé se décide à cracher le morceau sur la suite des événements concernant Tomlinson. Niall, autant que Liam et Zayn, avait envie de lui poser la question mais Harry ne perdrait pas de temps pour le remballer. Et comme si ce dernier avait lu dans ses pensées, l'ambiance de la pièce jusque-là conviviale, devint sérieuse et calme et Harry prit la parole.

    — Bon on ne va pas y passer la nuit. Vous savez que Liam a eu la chance de tomber avec Tomlinson pour l'exposé d'Histoire de notre classe, ce qui veut dire un nouveau moyen de l'atteindre et plus personnellement cette fois.

    — Hors de question que j'aille chez lui.

    — Ne me coupe pas la parole Liam.

    Lui qui était le seul des trois à oser lui répondre baissa tout de même la tête face à la réprimande et attendit la suite en silence.

    — Donc je disais qu'avec ça on va pouvoir mieux s'approcher de Tomlinson. J'ai déjà réfléchit à deux, trois idées. Vous vous rappelez de sa petite copine, celle qu'on a fait chier l'année dernière.

    — Alfa ? La blonde ?

    — Tout à fait Niall. Et je pensais que l'un d'entre vous pourrez s'en rapprocher, vous voyez ? Un mot gentil par-ci, une bonne action par-là. Et hop quelques infos sur Tomlinson, son état, tout le bazar quoi.

    Les garçons se regardèrent, tous avec la même question en tête. Lequel serait chargé de ça ? C'est finalement Zayn qui brisa le silence.

    — Mmh c'est bien gentil, mais lequel de nous ?

    — Liam.

    L'intéressé releva en quelques secondes la tête vers Harry.

    — Moi ? Mais c'est stupide, encore l'année dernière on la faisait chier, je l'insultais et là tu me demande de me rapprocher d'elle ? Tu sens pas le soucis dans ta phrase là ?

    — Doucement Payno... Si je te confie ça c'est que je sais à quel point tu peux être convaincant.

    Liam savait très bien qu'il n'avait pas d'autre choix que de coopérer.

    — Ok c'est bon. Mais pas plus loin que la sympathie.

    Harry sourit satisfait et bu une gorgée de son verre avant de reprendre la parole,

    — Ensuite, j'ai une question, comment tu comptes t'y prendre pour l'exposé ?

    Le châtain repensa à l'après-midi qu'il avait passé à chercher une solution simple pour éviter tout contact avec Tomlinson. Il savait bien que pour répondre à la question d'Harry il n'avait pas le droit à la mauvaise réponse.

    — Je pensais lui demander son adresse mail, ça évitera que j'ai à aller chez lui et vice-versa.

    Le bouclé, pour l'une des rares fois, se mit à sourire.

    — Bien vu Liam, ton sens de la réflexion est de plus en plus développé.

    — En même temps, en traînant avec toi.

    — Je vais prendre ça pour un compliment.

    Liam haussa les épaules en buvant.

    — Mais sinon, une fois que tu auras l'adresse mail, tu penseras à me la filer.

    — Pourquoi ?

    — J'y viens Niall. Avec l'adresse, je pourrai le contacter et l'atteindre sans qu'il ne se doute de rien. De plus Niall, vu que tu es son voisin, j'ai pensé que tu pourrais guetter le moindre de ses faits et gestes, ce qu'il fait de son temps libre, si il a des failles.

    Le blond se raidit sur son fauteuil à l'entente du mot « failles ». Évidemment que Louis avait des failles, depuis bien longtemps, depuis Harry, depuis Liam, depuis Zayn et même depuis lui. L'irlandais se contenta d'acquiescer en hochant la tête tout en terminant sa bière cul-sec pour paraître le plus détendu possible.

    — Et moi ?

Harry lâcha un léger rire.

    — Zayn, Zayn, Zayn, que d'impatience. Tu touches un peu en informatique, tu vas essayer de trouver des renseignements sur lui, sur son passé comme il est arrivé cette année, on a peut-être loupé des détails.

    — J'ai besoin de matériel.

    — Tu en auras.

    — À vous entendre on dirait qu'on va braquer une banque, c'est n'importe quoi. On pourrait juste s'en tenir à des petites crasses.

    Personne ne répondit mais au fond : oui, s'en prendre à Tomlinson c'était un peu comme braquer une banque. C'était se faire plaisir sans trop savoir pourquoi. L'adrénaline sûrement. La puissance.

    — Bon t'y vas Liam !

    — Oh calme Zayn. On n'est pas pressé.

    — Si, t'as peur ou quoi ?

    Liam secoua la tête en grimaçant.

    — Peur ? Moi ? Mais n'importe quoi, on parle de Tomlinson.

    — Bah alors vas-y. Tu le prends par le col et tu lui demande son mail. Basta.

    — Me parle pas comme ça Zayn.

    Le métis se crispa.

    — Désolé. Mais vas-y et en même temps tu lâches une parole sympa à sa pote.

    — Putain...

    Le châtain releva le col de sa veste et passa son sac sur son épaule avant de commencer à marcher vers le duo près des casiers.

    — Courage Payno ! Que le sort te soit favorable.

    Ce dernier se tourna vers Zayn et lui sortit son plus beau majeur. Il reprit sa route, réfléchissant à la façon dont il allait s'y prendre pour obtenir le mail du mécheux et réussir à sortir une parole correcte envers son amie. Quel plan foireux encore que ce coup-là... Pourquoi lui ? Pourquoi pas Zayn, coureur de jupon et dragueur incontesté ou même Niall, un peu badboy mais au fond gentil garçon. Non c'était lui, Liam Payne, qu'Harry avait choisi. Alors que le bouclé connaissait parfaitement son camarade ; froid, badboy, renfermé, insolent. Tout le contraire de ce qui attire une fille, surtout avec le passé qu'il porte sur ses épaules.

    — Quel bâtard le Styles bordel.

    Le châtain releva la tête et finit par arriver à la hauteur des deux jeunes amis qui venaient de s'arrêter de rire et s'étaient mit à le fixer.


      Louis William Tomlinson

    — Et les résultats arrivent quand ?

    Je referme mon casier avant de me tourner vers Alfa.

    — Ce soir.

    — Tu vas encore louper des cours si c'est mauvais.

    — Je sais mais j'ai pas le choix. Mon père bosse. Il y a que moi.

    — Je sais Louis.

    J'allais lui répondre quand je la vis le regard perdu dans le vide.

    — Hé t'es là Alfa ?

    Voyant ma main s'agiter devant son visage, elle cligna des yeux et fit un petit signe de tête dans la direction opposée. J'eus à peine le temps de tourner la tête que je fus nez-à-nez avec ce charmant partenaire d'exposé.

    — Tu as besoin de quelque chose ?

    J'essaye de regarder discrètement Alfa pour lui faire comprendre qu'il s'agit de Liam Payne et qu'elle ne devrait pas lui parler comme ça. Mais bizarrement il fit mine de ne pas avoir entendu et resta concentré sur moi.

    — Je ne viendrai pas chez toi et tu ne viendras pas chez moi pour l'exposé. On est d'accord ?

    Enfin une réflexion intelligente de sa part. Évidemment qu'il était hors de question que je mette un pied chez lui, ou l'inverse.

    — Donc tu vas me donner ton adresse mail.

    Il fronça les sourcils en voyant que je ne réagissais pas.

    — Maintenant Tomlinson. Arrête de faire le poteau, bouge-toi avant que je t'aide.

    Je sortis un papier de mon sac pour écrire mon adresse mail avant de le lui tendre. Il le prit, ou plutôt me l'arracha des mains, et le fourra dans sa poche. Il allait tourner les talons mais se ravisa au dernier moment et se retourna pour fixer Alfa.

    — Sympa ton foulard.

    On m'explique ?

    — Tu m'expliques ?

    Elle regarda son foulard bizarrement avant de le retirer pour le fourrer dans son sac.

    — J'ai pas plus d'explications que toi. C'était sûrement une remarque pour me faire chier. Mais maintenant ça marche plus.

    — Content que tu t'en sois sortie.

    — Avec de l'aide.

    — Alfa.

    — Ok, c'est bon je dis plus rien. On va manger ?

    — Si tu veux.

    Alfa commença à marcher en direction de la cafétéria. Elle veut manger, ce qui veut dire que je vais devoir me forcer. Au moins un peu. D'habitude on ne mange pas à la cafétéria, tout le monde me regarde comme si j'étais une bête de foire. Je voudrais être capable de les affronter mais je suis trop faible pour ça. Tout le monde est l'ami de Styles quand ça me concerne. Et puis là j'ai pas la tête à m'embrouiller avec Alfa, déjà que Payne vient de nous gâcher la matinée...


      Point de vue, Externe

    Liam remit sa veste en place et partit en ville rejoindre le bar où Harry leur avait donné rendez-vous. Durant son trajet il regarda le papier sur lequel Tomlinson avait griffonné son adresse mail. Il allait devoir communiquer avec lui pendant plusieurs semaines et évidemment, ça ne l'enchantait pas du tout. Il repensa au fait qu'il devait la refiler à Harry, encore un coup tordu sûrement. Il arriva plus vite que prévu au bar et entra pour rejoindre Zayn à la table du fond. Il n'eut pas besoin de faire remarquer sa présence. Les serveuses étaient déjà retournées sur lui et Zayn lui faisant signe de la main.

    — Bah alors beau-gosse tu te fais mater ?

    Le châtain tourna la tête vers les quelques serveuses. Il souffla et s'assit à côté de Zayn.

    — Ferme-la Zayn, et bouge ton gros cul que je m'assois.

    — Attention on va être trop proche, j'suis pas Tomlinson... Ou sa petite copine.

    — Oh par pitié ferme ta grande gueule Zayn.

    — C'est bon, je rigole.

    — Niall est pas là ?

    — Si aux toilettes.

    — Et Styles ?

    — Il est là.

    Les deux garçons relevèrent la tête vers la voix rauque qui venait de les interrompre. Le bouclé s'assit en face du métis et commanda une bière.

    — Blondinet est pas là ?

    — Aux toilettes.

    — Liam.

    — Quoi ?

    — T'as vu Tomlinson ?

    — Ouais.

    Liam allait sortir le papier de sa poche mais Niall arriva en sifflotant. Il s'installa à côté d'Harry et bu son verre de Coca.

    — Te voilà enfin Harry.

    — Monsieur se fait attendre comme toujours.

    — Il se laisse désirer.

    — Oh ça va Zayn.

    — Tu vois que t'es lourd avec tes blagues à deux livres.

    — Ouais sur ce coup je suis d'accord avec Liam, laisse les blagues à Niall.

    — Payno soutiens-moi bordel.

    Le châtain ricana en sortant son téléphone de sa poche.

    — Ah non pas sur ce coup là.

    Harry sortit un ticket de sa veste et le tendit à Zayn.

    — Tient.

    Le métis tourna le papier entre ses doigts.

    — Un ticket super.

    — Abruti. Tu voulais du matériel, alors voilà.

    Zayn commença à lire le ticket et ouvrit de plus en plus les yeux cherchant la ligne où il comprenait qu'il s'agissait d'une blague.

    — Dit pas merci surtout.

    Le concerné releva la tête du papier toujours ébahi.

    — Non mais wow, Harry. Un Macbook ? T'es sérieux ?

    — Ouais, au moins tu auras pas d'excuses pour rien branler.

    — Rien branler mmh...

    — Ferme-là Niall. Non mais un Mac ?

    — Arrête de faire l'étonné, c'est l'argent de mon père. Mille balles en moins il verra pas la différence.

    — Merci.

    — Et nous ? Tu nous offres quoi ? Parce que perso, je veux bien une Audi.

    — Je vois pas en quoi une Audi va t'aider à faire chier Tomlinson.

    Zayn donna un coup de coude dans les cotes de son voisin.

    — On n'a pas les mêmes valeurs Payno.

    — Et sinon Liam, Tomlinson ça donne quoi ?

    — Et sa petite copine...

    — Zayn si t'arrêtes pas tes sous-entendus, tu vas rencontrer mon poing.

    — On se calme.

    Le châtain commença à fouiller dans ses poches pour trouver le papier pendant que Niall sirotait son coca et que Zayn remettait ses cheveux en place. Harry sentit l'adrénaline lui monter quand Liam fit glisser le papier devant lui. Le bouclé le prit, sourit et enregistra l'adresse sur son téléphone avant de rendre le papier.

    — Tu vas en faire quoi ?

    — T'occupes.

    — Si ça t'intéresse, ce matin le facteur à laisser un colis à son père. Lui il était déjà parti.

    — Tu penses savoir ce que c'est ?

    — Non.

    — Bah trouve. (Harry regarda sa montre rapidement) Bon je vais y aller.

    — Tu ne retournes pas en cours ?

    — Pour deux heures non merci. Et pour supporter la tête de Tomlinson encore moins.

    — Sinon hier soir après la soirée t'es sorti ?

    — Possible, pourquoi ?

    — Certaines ont la langue bien pendue.

    Le bouclé sourit. Comme prévu, après la soirée il avait été en boîte et il avait rencontré une ou plusieurs filles, du lycée vu la remarque de Zayn. Mais peu importe, il avait pensé à autre chose que faire chier Tomlinson et ça lui avait permis de passer un bon moment.

    — Et la copine de Tomlinson ?

    — Liam lui a fait un compliment sur son foulard.

    — Sérieux ?

    Le concerné se laissa tomber au fond de la banquette.

    — Bah quoi ? J'allais pas la galocher non plus. Déjà que je me tape Tomlinson pour l'exposé, faut en plus que je me coltine la copine.

    — Liam, fais un effort, trouve un sujet de conversation commun.

    — Ah ouais ? Comme quoi ? Tiens salut tu te rappelles l'année dernière quand on a jeté ton sac dans une flaque de boue avant de pisser dessus, sympa non ? Réfléchis Styles.

    — M'appelle pas Styles, ça donne l'impression que tu me provoques.

    — Non, je te provoque pas toi. C'est tes idées à la con que je provoque.

    — T'as peur de tomber in love.

    — Je préfère partir.

    — Oh Payno...

    Liam se leva, saoulé des remarques à la con de Zayn. Il passa au bar régler sa bière et sortit, bousculant une personne qui s'apprêtait à entrer.

    — Aïe.

    — Mmh.

    — Tu pourrais t'excuser.

    Le garçon ne prit même pas la peine de relever la tête de son téléphone.

    — Ça va t'es pas cassé non plus.

    — Branleur.

    — Ouais c'est ça.

    La personne entra et Liam eut juste le temps de voir une petite brune rentrer dans le bar qu'il venait de quitter. Il reprit la route vers le lycée, sans l'envie évidemment. À quoi bon de toute façon. Son avenir était déjà tout tracé. Avocat comme son père et même si les résultats n'étaient pas au rendez-vous, papa pourrait toujours faire glisser une bonne enveloppe. C'était comme ça. Tout ce que les Payne ne pouvaient pas avoir, ils l'achetaient. Liam trouvait ça con. C'était un fils à papa, oui, mais il en avait strictement rien à foutre. À partir du moment où même ton père pensait à acheter ton bonheur avec l'argent, il n'y avait plus rien à espérer. C'était ça la solution chez les Payne, l'argent. Ouais, mais l'argent ne fait pas le bonheur, et ça, même sans se l'avouer, Liam l'avait compris. Il arriva vite, trop vite, au lycée et partit se recoiffer aux toilettes avant de faire son entrée remarquée en cours de littérature où il partit s'asseoir à une table, seul, sachant qu'Harry ne viendrait pas cet après-midi.

    Harry. Lui aussi, un gosse de riche. Mais lui, il voyait plutôt ça comme un avantage et ne s'en cachait pas. Il venait d'offrir un ordinateur pro à Zayn, sans réfléchir. Parce que mille balles de perdu c'était rien, son père les regagnerait dans la semaine. Et puis dépenser l'argent de son paternel était un bon moyen de se venger. Oui c'était plutôt ça, se venger que profiter.

    Assit à sa place, Liam appuya sa tête contre sa paume et regarda par la fenêtre avant de finalement laisser ses yeux dériver sur la classe. Il n'avait jamais pris le temps de détailler cette classe, sa classe. Des intellos, des pétasses, des gars de l'équipe de football, ceux de l'équipe de basket et puis celui qui ne fait partie d'aucune de ces catégories, Tomlin... Liam refit un tour de salle pour être sûr qu'il ne soit nulle part, mais non. Tomlinson n'était pas là. Le châtain se surprit à se demander pour quelle raison il était absent et tourna tout de suite ses pensées vers autre chose.

    Louis venait de rentrer chez lui après l'appel de son père. Il était assis dans le canapé, attendant que la conversation téléphonique se termine. Quelques minutes après, son père vint s'asseoir à côté de lui et laissa tomber sa tête dans ses mains.

    — Alors ? Il a dit quoi ?

    — Que c'était mauvais.

    — Et ? Je croyais que c'était stable depuis la dernière fois.

    — Les prises de sang ont montré un manque de calcium et de fer Louis.

    — Explique toi, je suis pas médecin.

    — Elle va devenir trop faible. Elle ne mange plus.

    Louis se leva brusquement.

    — Parce qu'elle le refuse bordel !

    — Louis calme toi !

    — Non ! Trouve une solution.

    — Je n'ai pas le temps. Je travaille demain et ce week-end je suis de garde.

    — Donc en gros, je dois encore m'en occuper.

    — Fais pas comme si tu avais une vie sociale Louis !

    Les dernière paroles de son père ne mirent pas longtemps à venir raisonner dans le crâne de Louis. Comment pouvait-il lui balancer ça alors qu'il ne savait rien. Comment pourrait-il être au courant de ce qui se passe, il n'était jamais là de toute façon. Louis se sentit bouillir intérieurement.

    — Pardon ?

    Son père se frotta nerveusement le front en soufflant.

    — Oh ça va Louis. Ne fais pas comme si tu étais entouré d'amis.

    — Tu ne sais rien !

    Louis sentit une boule naître dans sa gorge et il préféra partir en direction des escaliers. Pour fuir la conversation évidemment. La voix de son père résonna une dernière fois.

    — Je ne sais rien parce que tu ne veux rien dire Louis !

    Le garçon claqua la porte de sa chambre et partit s'allonger sur son lit. Alors ça allait être comme ça maintenant ? Même son père allait être contre lui et lui prendre la tête ? Lui aussi allait être sur son dos à vouloir le traîner chez le psy, vouloir le faire parler, alors que tout allait bien. Du moins pour Louis. Il devrait éviter le sujet le plus possible. Encore un problème, comme si ça ne suffisait pas.

    Louis sortit son journal de sous son oreiller et commença à écrire :

« Je suis rentré plus tôt. Papa a reçu de nouveaux résultats. C'est mauvais. Je ne comprends pas, ça avait l'air d'aller pourtant. J'ai dû rater quelque chose. Comme d'hab. De tout façon je rate tout, je ne sais même pas pourquoi je tente des trucs alors que c'est voué à l'échec avant que je commence. Mais je ne peux pas partir. Pas pour l'instant. Je vais attendre encore un peu. Je sais déjà comment je le ferai. Mais c'est trop tôt pour l'instant. Ce qui est sûr c'est que je n'irai pas jusqu'aux examens, c'est trop dur. Mais ça laisse encore quelques mois. Ouais, le temps que Styles me mette à bout, ça ne devrait pas tarder, il y a l'exposé. Je sais qu'il va se servir de ça pour m'atteindre. Au fond je m'en fous. Ça m'arrange bien que Payne m'ait demandé mon mail. Ça évitera les contacts et échanges physiques. Bon je vais commencer les recherches tant qu'à faire, ça évitera de faire... autre chose. »

    Louis partit s'installer à son bureau, devant son ordinateur. Il attrapa son sac et en sortit son manuel d'Histoire, le dossier de l'exposé et un tas de feuilles.

    — Et c'est partit. On va s'amuser. Il ne manque plus que Payne pour faire un combo gagnant.

Harry allongé sur son immense lit réfléchissait à ce qu'il pourrait bien faire. Lui aussi était rentré plus tôt que prévu, mais volontairement. Rester au lycée à regarder des débiles assis dans une classe à écouter des paroles sans intérêt, à quoi bon. Harry était bien mieux chez lui à ne rien faire. Il se leva et sortit par la porte-fenêtre de sa chambre pour rejoindre la terrasse. Il faisait frais. On aurait pu penser qu'il allait neiger, ou pleuvoir. Après tout, en janvier et en Angleterre, tout était possible. Il mit ses mains dans ses poches et souffla. Il s'ennuyait, il devait trouver un truc à faire. À vrai dire il pouvait tout faire, il avait tout à disposition, mais il sortit son téléphone et alla dans les brouillons. Voilà, il avait trouvé une occupation. Il sourit et remit son téléphone dans sa poche avant de retourner dans sa chambre.

    Louis était la tête dans ses bras, endormi. À croire que l'exposé ne le stimulait pas plus que ça, surtout à la suite d'une journée sans dormir. Le son annonçant l'arrivée d'un nouveau mail n'eut pas besoin de résonner deux fois que Louis se redressa pour faire face à son écran. Désorienté, il pensa d'abord que c'était Liam, puis il ne vit aucun destinataire. Il ne comprit pas pourquoi, en même temps il ne savait pas qu'il était possible de masquer son adresse. Il ouvrit le message :

- Tomlinson ?

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