CHAPITRE III


Point de vue, Externe

— Payne ? Comme Liam Payne ?

Louis souffla en refermant le placard à vaisselle.

— Oui Alfa, Liam Payne.

— Et tu n'as pas protesté ? Et lui ? Il n'a pas du être d'accord.

— Evidemment qu'il n'était pas d'accord. Moi non plus. Il a fait son petit speech au professeur, mais lui n'en a pas démordu.

— Et toi ? Tu as rien dit ?

— Tu veux que je dise quoi ? Que je préfère être avec une autre personne ? (Voyant le regard de la blonde) Non, parce que je ne connais personne dans ma classe et que tous les binômes avaient déjà été fait.

— Louis... Tu pouvais demander à être seul...

— Qu'est-ce que ça fait au final ?

Le garçon souffla à nouveau et sortit la pizza du four pendant qu'Alfa partit s'installer à table pour y déposer les assiettes. Elle s'assit et attendit que Louis vienne la rejoindre. Il arriva le plat dans les mains et le posa sur la table. Il coupa la pizza en deux et en donna une moitié à Alfa, puis en mit un bout dans son assiette. Il s'assit en face d'elle, sans dire un mot. Son amie hésita avant de parler.

— Tu manges que ça ?

— J'ai pas faim.

— T'as jamais faim Louis. Depuis qu'on se connait t'as perdu au moins sept kilos.

— Onze.

Alfa soupira. Elle voyait bien que l'état de son ami empirait de plus en plus chaque jours. Perdre onze kilos en cinq mois et demi c'était trop, beaucoup trop. Alfa s'en rendait compte, elle avait déjà essayé de faire des sous-entendus à Louis, mais il ne voulait rien entendre. Il allait si bien avant, il souriait tout le temps. Puis il y a eu Styles, ils savaient tous les deux que tout était de sa faute. Et le fait que Louis soit tombé avec Payne pour l'exposé n'allait faire qu'aggraver la chose, Styles verrait ça comme un moyen pour atteindre Louis plus personnellement et en dehors du lycée. Cette histoire n'allait pas bien se terminer.

La blonde s'apprêtait à croquer dans sa part de pizza, quand une question lui traversa l'esprit.

— Et sinon c'est sur quoi comme sujet ?

Louis leva les yeux de sa part de pizza. Il réfléchit un instant, Alfa venait de le faire réagir. Il n'avait pas fait plus attention que ça à l'annonce du sujet, il était resté bloqué sur le fait qu'il ait été mis avec Payne. Effectivement la réponse n'allait, encore une fois, pas plaire à Alfa et, encore une fois, elle allait s'emporter.

— Extermination et camps de concentration.

Sur le coup, Alfa faillit recracher le contenu de sa bouche sur Louis. Puis elle se ravisa et avala difficilement son morceau de pizza. Elle reposa le reste de la part et resta un moment à fixer les yeux azurs de son ami.

— Pa- Pardon ?

Le brun ne répondit rien et continua de manger comme si de rien n'était.

— Non mais... Louis.

— Quoi ?

— Dis moi que tu plaisantes. Tu peux pas être sérieux.

— J'ai perdu mon sens de l'humour le jour où la bande de Styles m'a collé des coups dans le ventre pour la première fois.

— C'est insensé Louis. Tu te rends compte du sujet que le prof t'as... enfin, vous a donné ? Tu as oublié que tu le faisais avec Payne ou quoi ?

— Je risque pas de l'oublier merci.

— Je suis désolée Louis, mais là c'est pas possible.

— Alfa. On va pas rester là-dessus.

— T'as pas l'air de comprendre. Arrête d'être têtu et...

Louis se leva de table et monta dans sa chambre en prenant soin de claquer la porte. Alfa n'avait rien dit de spécial, elle voulait juste lui faire comprendre que ce sujet pourrait l'atteindre encore plus si Liam Payne s'amuser à lui lancer des piques. Mais Louis prenait très vite la mouche, il se sentait faible et avait l'impression de ne pas avoir de soutien venant de sa seule amie.

— Louis...

Alfa finit de manger sa pizza. Seule. Dans ces moments-là, elle ne cherchait pas à aller voir Louis tout de suite. Il voulait rester seul. Il en avait besoin, et elle l'avait compris. Elle ramassa les deux assiettes et les couverts et partit dans la cuisine faire la vaisselle en attendant.

Le châtain était dans sa chambre depuis plus de cinq minutes. Sa main gauche griffant l'intérieur de son avant-bras droit. Le stress et l'anxiété lui donnaient des démangeaisons, mais au fil du temps Louis y avait vu un moyen de se faire souffrir par lui-même et non par le biais d'une lame. Alors il se grattait, ou plutôt se griffait jusqu'à être marqué. Il s'était finalement assis sur son lit et essayait de penser à autre chose.

— Je ne suis pas têtu. Je me fous de Payne. On travaillera chacun chez soi. J'ai raison et elle a tort. C'est comme ça.

Alfa qui venait de finir la vaisselle, décida de monter voir Louis et de s'excuser car même dans les cas où elle avait raison, elle ne voulait pas se brouiller avec son ami. Elle savait que si elle le laissait tomber, il aurait beaucoup de mal à s'en remettre, au fond d'elle, Alfa avait juste peur que Louis craque définitivement. Et si ça n'avait tenu qu'à elle, elle aurait bien collé deux, trois baffes à Styles. Mais Louis lui en voudrait.

La blonde monta les escaliers et s'arrêta devant la porte de la chambre de Louis. Elle hésita à frapper. Est-ce qu'elle l'avait laissé seul assez longtemps ?

— Louis ?

Pas de réponse.

— Je suis désolée... Je n'aurais pas du réagir comme ça.

Alfa savait que la porte n'était pas fermée à clé, mais avec Louis, la douceur et la patience était ce qui marchait le mieux. Du moins, depuis cinq mois. Elle frappa a nouveau doucement.

— Louis...

— Mmh.

Prenant ça comme une autorisation, elle ouvrit doucement la porte et trouva Louis assit en tailleur sur son lit. Alfa s'approcha et s'assit sur le sol en face de lui.

— Excuse-moi de m'être emportée. C'était stupide.

— C'est rien.

— Louis...

— Quoi ?

— Ton bras.

La jeune fille posa son regard sur l'avant-bras du garçon, qui suivit son regard.

— Ça me grattait.

— À ce point c'est inquiétant.

Alfa hésita à continuer sa phrase de peur de vexer Louis une nouvelle fois.

— Tu as recommencé ?

— Alfa...

Le châtain leva les yeux au ciel en mettant son bras derrière lui.

— Je ne vais te bassiner avec ça mais tu ne veux pas consulter un médecin ou un psy ?

— Non !

La blonde posa ses mains sur les genoux du garçon devant elle.

— Tu as besoin d'aide Louis. Tu as besoin que quelqu'un t'aide...

Louis la regardait, tandis qu'elle avait baissé les yeux pour ne pas affronter le regard de ce dernier. Il avait envie de lui hurler sa haine au visage. Que tout ça, c'était ses affaires. Que personne ne pouvait l'aider. Qu'il n'avait besoin de personne et encore moins d'un foutu psy, vieux et fou à qui il devrait raconter ses problèmes. Il était plongé dans tout ça, dans ce putain de mal-être depuis cinq mois et tout ça à cause de Styles et sa bande de chiens. Alors non, il ne hurlerait pas sur Alfa, parce qu'elle voulait simplement l'aider, parce qu'elle savait ce qu'il vivait et qu'elle l'avait vécu en partie. Alors non, il ne ferait rien pour la blesser, car après tout, elle était restée alors qu'elle aurait pu, elle aussi, le laisser tomber.

— Non Alfa.

— Je ne vais pas insister, mais sache que ce serait la meilleure solution.

— Je ne le pense pas.

Le silence s'installa pendant quelques minutes dans la pièce. Louis fixait le tiroir où il avait rangé son journal la veille. Alfa cherchait désespérément un sujet de conversation qui détendrait l'atmosphère, ce qui risquait d'être compliqué avec Louis. Elle prit alors le risque de poser une question à son ami, et elle espérait qu'il ne la prendrait pas mal.

— Sinon, comment elle va ?

Louis fut surpris de la question de la blonde et tourna le regard vers elle. Alfa savait la vérité. Il lui avait dit un peu après la rentrée. Elle avait promis de garder le secret. Sur ce sujet, Louis lui faisait confiance et elle était très compréhensive. Il n'avait pas vraiment envie de se justifier ou de trop en dire alors il répondit simplement,

— Vas-y. Ça lui fera certainement plaisir.

Alfa sourit et commença à se lever pour partir.

— Tu évites de faire une connerie.

Louis se contenta de lever les yeux au ciel et quand la jeune fille s'apprêtait à sortir, il lâcha une phrase à laquelle il aurait voulu rire.

— Je vais travailler l'exposé.

Alfa laissa apparaître un petit sourire en coin avant de s'éclipser dans le couloir et de se diriger vers le fond du couloir.

De l'autre côté de la ville, le métis déambulait au gré des rues, les mains dans les poches et la tête baissée, écouteurs dans les oreilles. Il marchait en direction de chez lui, de son appartement. Il vivait seul. Ayant abandonné son père devenu alcoolique depuis le départ de sa mère qui, elle, l'avait abandonné pour partir seule avec sa soeur à l'autre bout du monde, en Thaïlande. Zayn avait tout perdu, il en voulait à sa mère de l'avoir laissé seul avec son père. Il n'avait jamais compris pourquoi et n'avait jamais eu envie d'en connaître la raison. Elle ne l'aimait pas. C'était comme ça. Elle ne l'avait pas voulu, au contraire de sa soeur. Il avait pris son indépendance depuis déjà un an et demi. Il n'allait que rarement chez son père et le peu de fois où il y allait, ça se finissait rarement bien. Les mains se mêlant aux cris. Le fait d'avoir un appartement lui offrait bien plus d'avantages que de vivre dans le domicile familial. Il pouvait ramener autant de filles qu'il voulait, faire des soirées entre potes sans que personne ne vienne lui faire la morale.

Le garçon entra dans son immeuble et monta au deuxième étage. Il avait quand même les moyens de se payer un appartement plutôt correct et non miteux. Il vivait bien. Mais il lui manquait quelque chose, le bonheur. Mais Zayn Malik n'était pas du tout le genre de personne à avouer quoique ce soit sans doute par fierté. Mais ça ne changeait rien, il était malheureux, ça crevait les yeux. Il ne voulait pas le voir, le reste du monde non-plus. Il s'assit dans son canapé et s'allongea en fermant les yeux. Dormir, s'évader, ne plus penser.

Le châtain descendit de la voiture et entra à l'intérieur de la maison, suivit du bouclé, les bras chargés de sacs de courses. Ils posèrent le tout dans la cuisine et commencèrent à déballer leurs achats.

— On se retrouve à quelle heure ce soir ?

— Je sais pas, 20h. Niall ne peut pas plus tôt.

— Ça marche. Je viendrai avec Zayn, c'est sur ma route.

Liam commença à ranger des boîtes de conserves dans les placards. Il pensait lui aussi à l'exposé que le prof lui avait confié à faire avec Tomlinson. Il avait besoin de poser une question au bouclé, mais Harry était vraiment un garçon imprévisible, et jamais on ne pouvait savoir ses réactions à l'avance. Surtout concernant Tomlinson.

— Sinon je me disais, comme j'ai eu la chance de tomber avec Tomlinson...

Le ton ironique qu'il avait employé fit sourire le bouclé qui le coupa dans sa phrase en fermant un tiroir.

— J'ai déjà tout prévu mec.

— Donc finalement c'est pas un mauvais plan.

— Ouais, d'ailleurs la prochaine fois tu la fermes. Parce que le prof aurait pu changer le truc.

Harry avait employé un ton ferme. Il détestait que l'on prenne le risque de faire foirer quelque chose qui pouvait le rendre encore plus populaire et fier. Alors le fait que Liam ait délibérément prit la peine de se faire remarquer quand le professeur avait annoncé son binôme, avait énervé Harry. Mais il s'était contenu et n'avait rien dit. Liam connaissait les risques de ce genre de réaction venant de lui ou d'un autre des garçons, Harry n'avait pas de sentiments même pour ses "amis". Il se tourna vers le bouclé intrigué.

— Un indice ?

— Ce soir, je vous dirai tout. En attendant, sache que tu vas être vraiment très important pour ce coup.

Liam était à la fois fier qu'Harry ait besoin de lui, mais à la fois inquiet par ce qu'il allait lui demander. Il était capable de beaucoup, mais surtout du pire. Et peu importe si ça mettait l'un d'entre eux en danger. Harry finit de ranger les dernières courses et regarda sa montre.

— Bon je vais devoir y aller. J'ai des... trucs à faire.

— D'accord. À ce soir.

Liam avait bien senti le ton hésitant d'Harry pendant la prononciation de cette phrase, mais il ne lui demanda pas de détails. Après tout, c'était Harry et Harry était un mystère à lui tout seul.

— C'est ça. À ce soir.

Alfa venait de partir, Louis était dans sa chambre et jouait à la playstation à la place de faire ses devoirs. Mais il venait de perdre la partie et il était vraiment un très mauvais joueur. Il détestait perdre et pourtant, tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes, il perdait. Il se perdait lui-même à travers les multiples humiliations et crasses de Styles. Il jeta sa manette contre le sol et se dirigea vers son lit. Il sortit son journal du tiroir et l'ouvrit à une page nouvelle. Il prit son stylo et commença à écrire :

« Payne. Con. Camarade d'exposé. Imposé. Pas le choix. Forcé. Contraint. Camp de concentration. Extermination. Mort. Plaisir. Aucun sentiment. Humiliation. Alfa veut me convaincre que j'ai besoin d'aide. De quelqu'un. Un psy ? Non. Je n'ai besoin de rien et encore moins de quelqu'un. Je vais bien. Oui. Je vais bien. Je. Vais. Bien. »

Louis referma son journal et le balança sur son lit. Il regarda l'heure. 17h. C'était l'heure, il devait se préparer et y aller. Peut-être que cela lui changerait les idées.

Liam était dans sa chambre. Il étudiait pour le cours de maths quand son regard se posa sur le dossier distribué par le professeur d'Histoire. « Camps de concentration et extermination, Deuxième guerre mondiale ». Liam n'était pas du tout enchanté par cet exposé, encore moins quand on lui a dit qu'il ferait équipe avec Tomlinson. Il réfléchit à différentes méthodes qui lui éviterait de passer trop de temps avec lui. Peut-être devrait-il lui demander une adresse mail. Après tout, via internet tout est simple. Contacter quelqu'un sans être en sa présence. Oui. Liam ferait ça. Il irait demander l'adresse mail de Tomlinson et avant qu'il ne puisse se reconcentrer sur ses devoirs, son téléphone vibra dans sa poche gauche et le fit sortir de sa rêverie.

de Niall - Viens, s'il te plait.

Alfa venait de rentrer chez elle et elle avait récupérée son petit frère à son cours d'escrime en passant. Alfa était heureuse. Elle pouvait le dire, le penser et y croire. Depuis qu'elle avait accepté d'être aidée, et de s'en sortir, elle avait retrouvé goût à la vie. Sa famille comptait plus que tout pour elle, depuis ce qu'il s'était passé, une complicité encore plus forte s'était crée entre elle et ses parents. Sa mère était plus attentive et son père prêtait bien plus attention à elle. Alfa était encore plus confiante qu'avant, elle savait que maintenant elle serait toujours soutenue, que ses parents étaient là. Cette mésaventure l'avait rendu plus forte et elle avait bien prit le temps d'en parler avec son petit frère. Enzo, sept ans. Elle le récupérait tous les mercredis à la sortie de son cours d'escrime et tous les jours elle prenait le temps de lui demander si tout se passait bien, si personne s'en prenait à lui. Enzo était au courant de ce qui était arrivé à sa sœur, il était conscient des conséquences que cela pouvait avoir, alors il avait décidé d'être franc, sincère et honnête. Il ne cachait rien à sa sœur, vraiment rien. C'était son journal intime, vivant. Alfa tenait tellement à son petit frère qu'elle aurait été capable de tuer pour lui. Elle sortit de ses pensées et lui prépara son goûter. Tartines de pâte à tartiner et verre de jus d'orange fraîchement pressé. Elle s'assit en face de lui,

— Alors ton cours ?

— Trop bien. J'ai gagné deux combats sur trois. Le prof a dit que je m'étais vachement amélioré.

— C'est bien, je suis fière de toi.

— J'ai une compétition dimanche après-midi.

— Vraiment ? Je vais le marquer sur le frigo. Tu l'as dit à papa et maman ?

— Oui à maman. Elle a dû le dire à papa.

— D'accord. Je serai là aussi alors.

— Chouette. Ton copain va venir ?

Alfa fut quelque peu surprise de la question de son petit frère. Louis était venu seulement quatre fois depuis qu'ils se connaissaient. Et il avait vu Enzo seulement deux fois, mais le courant était passé. Alfa savait bien que Louis refuserait catégoriquement la proposition, quoique pour Enzo, peut-être qu'il le ferait.

— Je ne sais pas Enzo. Tu sais, Louis est très occupé.

— Il est occupé ? Ou il a des problèmes ?

La blonde croisa le regard de son cadet et fut surprise d'y voir une certaine inquiétude. Enzo avait seulement sept ans et pourtant il avait l'air bien plus mature que certains enfants de son âge.

— Enzo... C'est pas facile...

— C'est comme toi ?

— Non Enzo, c'est un peu plus compliqué.

— Tu me le dis, moi je vais les escrimer les gens qui l'embêtent.

Alfa lâcha un petit rire avant de se lever et débarrasser le verre de son frère.

— Allez tes devoirs maintenant.

— Tu vas l'aider Louis ?

Sa soeur se contenta de hausser les épaules et Enzo comprit qu'il ne fallait pas insister.

— Si seulement il le voulait... Qu'on l'aide...

Elle finit de ranger la vaisselle et monta dans sa chambre faire ses devoirs, elle aussi.

Harry était dans son canapé avec des chips devant un film d'action. La soirée de ce soir s'annonçait très bien. Liam était tombé avec Tomlinson et au final c'était plutôt une bonne chose. Il avait tout en tête. Il avait déjà tout planifié pour s'occuper de Tomlinson et par la même occasion, sa copine. Le bouclé se mit à sourire en pensant à tout ça. Comme d'habitude tout se passerait bien, même très bien. Tomlinson était faible, Harry était fort. Il dominait, depuis le début. Et jusqu'à la fin.

Il se leva et partit dans la salle de bain, retira ses vêtements et entra dans la douche. Il ouvrit le robinet et laissa l'eau tomber sur ses cheveux, puis sur ses épaules et sur le reste de son corps. Il ferma les yeux et réfléchit, ça faisait plus d'une semaine qu'il ne s'était pas tapé une fille. Ce soir il changerait ça, il sortirait en boîte et trouverait une fille pour la nuit. Pour se changer les idées. Il était trop occupé à préparer ses coups pour Tomlinson qu'il en oubliait sa propre vie privée. S'en prendre à Tomlinson était devenu un passe-temps. Même bien plus que ça. Une drogue.

Le blond était allongé sur son lit aux côtés du châtain. Ils parlaient ensemble depuis plus d'une heure, Liam avait raconté brièvement à Niall ce que Harry avait dit. Niall ne se sentait pas du tout à l'aise avec toutes ces histoires, surtout qu'elles concernaient Louis. Le garçon était populaire grâce à Harry, alors aller contre ses idées ce n'était même pas la peine d'essayer...

— Liam ?

— Mmh.

— Il va lui faire quoi cette fois ?

— J'en sais rien Niall.

— Mais...

Cette fois Liam releva la tête de son téléphone.

— Niall ferme-la. Tu réfléchis trop.

— Pardon...

Liam était comme ça. Il adorait Niall, il se sentait protecteur envers lui, mais il ne pouvait pas s'empêcher de le remballer. C'était dans son caractère, violent et froid. Il n'était pas habitué à devoir être correct ou poli. Après tout, il était "ami" avec Styles.

— On va bouffer un truc ?

— Euh ouais.

Le châtain passa une main dans ses cheveux et se leva du lit pour partir vers la porte mais il se retourna en constatant que Niall ne le suivait pas.

— Bon tu viens ?

— Oui, oui pars devant.

Liam s'éclipsa, laissant le blond seul, encore allongé sur son lit. Niall se leva doucement et prit son téléphone sur la table de chevet pour partir rejoindre Liam. En passant près de l'armoire il bouscula une boîte en carton qui tomba et laissa échapper son contenu au sol. Il s'arrêta et souffla en se penchant pour tout ramasser. En remettant le contenu dans la boîte, son regard s'arrêta sur une photo. Il la prit dans ses mains et la regarda longuement...

Niall retourna la photo et pu y voir la signature de l'autre garçon. Il soupira et reposa la photo dans la boite avant de la refermer. Il la remit dans l'armoire de façon à ce qu'elle ne dépasse plus avant de quitter sa chambre. Même les plus innocents peuvent cacher des secrets...

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