pourquoi es-tu là

SOUFFRANCE
ah! comme tu regrettes que je sois là, tu voudrais que je m'en aille, tu le veux n'est-ce pas ?

rires de fonds

SOUFFRANCE
c'est si mal me connaître. je ne pars jamais entièrement, seulement recouverte de ce que tu appelles BONHEUR, qui arrive et qui vient et qui part. mais moi, inconsciemment tu sais que je suis toujours là. tu sais que j'ai raison, je le sais pertinemment. ne me trouves-tu pas poétique ?

— Non. Je n'ai jamais voulu de toi.

regard dédaigneux

SOUFFRANCE
tu as toujours préféré le BONHEUR, éphémère, je ne comprends pas. moi je suis toujours là pour t'épauler, pour te guider, et avec moi tu t'approches de la vérité ! avec le BONHEUR, tu es heureux-se, sentiment honteux ! 

— Pour me guider vers le bas, vers le fond, vers les Enfers, vers le Tartare. Pourquoi est-tu là ? 

SOUFFRANCE
j

'ai toujours voulu le meilleur pour toi, tu sais. haha! on a peut-être pas la même conception de meilleur, finalement. mais soit ! sans moi que ferais-tu ?

— Je vivrais.

SOUFFRANCE
tu es toujours comme ça, je vivrais etcetera etcetera. avec moi, tu vis tout aussi bien ! sans moi où te viendrais toute cette inspiration, dis moi ? sans moi, tu n'aurais jamais accédé.e au succès. ton image malheureuse te confère les droits suprêmes.

—Je veux juste pouvoir marcher sans avoir mal au cœur, que mon esprit soit tiraillé par toi ! Je veux penser à autre chose. Je ne veux plus pleurer, m'effondrer dans mon oreiller, et vouloir me débarrasser de la vie. Mais à chaque fois je pense à toi, à chaque fois je pense à toi et je ne veux pas te laisser gagner. Oh ça non, jamais. Et même si à cause de toi je ressens ce qu'on appelle la souffrance, sentiment plus qu'horrible, je veux tenir bon.

SOUFFRANCE
sans moi, les artistes, vous n'êtes quasiment rien. tous les artistes souffraient, et tu n'en ai pas l'exception, oh non oh non. comment crois-tu que leurs œuvres sont parvenues jusqu'au temps d'aujourd'hui ? c'est grâce à la gravité de leurs sentiments, puissants, éternels, dévastateurs ! oui, la souffrance est dévastatrice dans le corps et dans l'âme. moi je forme les hommes, je les endurcis et les rends plus forts.

— Eh bien, la prochaine fois je t'attendrais. Et je serais plus fort.e que toi !

rideau

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