Maintenant qu'elle est près de lui, il n'est plus vraiment sûr de ce dont il se souvient. Il a peut-être tout inventé. Olivia est sans doute juste partie réaliser ses projets et n'a pas pris la peine de revenir le voir jusqu'à aujourd'hui. Elle le caresse et le dorlote. Il se sent si bien. Il tente une étreinte mais elle se referme sur le vide. Alors, elle le griffe, le mord puis le gifle. Il souffre, se débat un peu, accroche l'air et abandonne. Il est aveugle. C'est elle qui mène le jeu. Ses sursauts de défense sont vains. A chaque tentative de l'approcher, elle s'enfuie en riant, moqueuse. Il s'abandonne à son bon vouloir. Il l'aime encore, malgré tout.

Il reprend connaissance. Elle l'a projeté de toute ses forces contre les murs un nombre incalculable de fois, il a même cru qu'il n'y survivrait pas. Il l'a peut-être mérité finalement. Est-ce ce qu'elle a ressenti, elle aussi ? Son corps est endolori. C'est une véritable torture. Même bouger un petit doigt est un supplice. Il étouffe ses râles, il ne veut pas qu'elle sache qu'il s'est réveillé. Il est terrorisé. Elle chantonne doucement. Elle n'est pas loin et fouille dans quelque chose. Il entend des bruits métalliques. Des pas approchent. Soudain, un moteur se met en marche. Il est terrorisé. Il voudrait tellement voir ce qu'elle prépare. Une brûlure atroce dans sa chair. Les vibrations résonnent dans tout son corps. Ses os craquent. Une pression insupportable lui tire un hurlement sinistre, quelques coups de marteaux viennent compléter le carnage. Elle a trouvé la perceuse, les vis, les chevilles et accroche un premier tableau sur son pectoral droit. Il sanglote et supplie tandis que la perceuse reprend son bourdonnement. Son pectoral gauche est transpercé par la douleur. Un éclair lumineux jaillit sous ses yeux, remplacé par un noir définitif.

Et voilà c'est terminé, glauque et plutôt sordide. Vous avez aimé ?