Chapitre 4 :

PDV Hillary 

Je me réveille un peu mal en point ce matin. Il doit être un peu près 8h puisque le soleil est déjà levé mais pas encore très haut dans le ciel et je reste quelques instants dans mon lit regardant à travers la fenêtre de cette pièce. Je repense à la soirée de hier. Olivier ne savait pas et pourtant, ils m'ont déjà questionné sur ma famille sans avoir vraiment de réponse, ils vont vouloir savoir. Je ne suis pas prête à en parler. Et puis, en parler va me donner envie de m'attacher à eux. Est-ce qu'ils le méritent ? Je ne les reverrai plus dans 2 mois.

Hier, après être montée, j'ai longtemps pensé au sens de ma vie, à la tournure qu'elle a prise depuis 3 jours, à l'avenir qui s'annonce à moi. D'ailleurs, j'y ai pensé une bonne partie de la nuit. Je n'ai pas beaucoup dormi.

Une petite clochette se met à sonner et je reconnais la sonnerie de mon téléphone qui est encore dans mon sac de voyage. Je décide donc de me lever de mon lit avec le peu de courage qui me reste. Je le sors, ne sachant pas vraiment à quoi m'attendre, mais tous ces messages notifiés parlent de la même chose : "T'es où ?". Même pas un "bonjour", "comment tu vas" ou bien "ça va mieux ? Et ils viennent tous de mes amis et de Léo : pas de nouvelles de la famille qu'il me reste. Suis-je encore de la famille ? Je commence vraiment à en douter mais...

3 coups bien distincts sont frappés à ma porte et sans qu'elle ne soit ouverte, une voix m'annonce le petit déjeuné. Au moment où je pense à mon passé, le présent me rattrape comme pour me dire de se battre pour un futur meilleur, ce n'est pas extraordinaire ?

Je me dirige vers ma valise et attrape quelques vêtements au hasard. Un pull, un pantalon, des baskets et sous-vêtements, rien de bien spécial ni accordé... Je vais dans la salle d'eau et me prépare rapidement.

Une fois fini, je sors de la pièce et descends les escaliers lentement. J'arrive dans la salle à manger et me sers quelques petites choses. Je m'installe à une table vide et mange dans un calme presque apaisant. Plusieurs minutes plus tard, je suis rejointe par quelques joueurs : Hugo, Benoît, Olivier et enfin Laurent. Je leur dis bonjour et repense très vite aux messages du matin. Son visage sur son image de profil est tellement mignon que j'en oublie presque la semaine que j'ai passée. Si je ne l'aimais pas déjà, je tomberais amoureuse de son charme instantanément. Une chose est sûr, je l'aime ce mec. Après 6 ans de relation, je suis toujours aussi amoureuse de sa bouille d'ange qu'il a toujours. Enfin, cette soirée-là, il n'avait rien d'une tête d'ange... 

PDV Benoît

Les gars et moi nous échangions des regards interrogateurs se demandant si elle allait bien. Depuis maintenant 2 min, elle a son regard droit sur sa tartine comme si elle tenait dans ses mains la 7ème merveille du monde. Ses yeux pétillaient presque et un sourire se dessine légèrement sur son vissage. Hugo me lance un regard et je hoche la tête comprenant sa demande. Avec ce regard plein d'amour, cette scène en est presque mignonne.

- Tu as bien dormi ?, me lançais-je

Aucune réponse ne se fait entendre et Hugo me regarde encore plus étonné.

- Hillary ?, l'appel notre capitaine

Elle relève soudainement la tête comme s'il l'arrache d'un rêve fabuleux et ses lèvres redeviennent normales enlevant toutes traces de joie sur son visage.

- Oui ? répond-elle

- On te demandait si tu avais bien dormi cette nuit. , succédais-je à Hugo

- Ho, désolé. Oui le lit est très confortable.

Elle vient de contourner poliment ma question en parlant du mobilier mais un bon lit ne veut pas dire bien dormir. Ça joue dans la nuit que tu passes mais ne change rien si tu n'as pas fermé l'œil. Je crois bien que je suis le seul à l'avoir remarqué puisque les autres retournent à leur assiette, satisfait de sa réponse. Hillary, elle, retourne à contempler sa tartine sans la croquer.

Je donne un léger coup de coude à Olivier qui est assit à côté de moi et lui montre discrètement la jeune femme en face.

- Hillary, l'appelle-Olivier, est-ce-que ça va ? Tu es pensive et t'as l'air un peu triste.

- Ho, oui ne t'inquiète pas, je repensais à un vieux souvenir

- Ha oui je comprends, tu veux nous raconter ? On apprendra peut-être un peu plus sur toi.

- C'était une simple soirée avec de vieux amis. On buvait un verre à la réussite de notre 5ème année de médecine à moi et à mon...

Sa phrase s'arrête pendant qu'elle détourne le regard pour le re-figer sur sa tartine.

- Et à un ami, fini-t-elle.

Elle nous sourit gênée et prend enfin une bouchée.

Je pensais savoir une chose super intéressante sur sa vie, dommage. Je compte bien mieux la connaître !


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