Chapitre 8
Nous sortîmes du foyer en silence. Jake semblait songeur , voir préoccupé. Mais j'étais trop heureuse pour m'en soucier. Je venais de franchir la première étape pour être inclue dans le Cercle. J'avais rencontré les autres membres et -mise à part Cristale-, personne ne m'avait rejetée. Ils avaient même l'air de m'apprécier. Et c'était réciproque. J'adorais la franchise d'Alice , la patience de Raphaelle, la douceur d'Astrid et la gentillesse de Nigel. Quant à Lena, je n'avais pas eu l'occasion de beaucoup lui parlé , mais elle avait l'air très joyeuse et souriante. Un vrai boute-en-train! Je jetai un oeil de biais à Jake. Ses beaux yeux bleus , sa tignasse blonde, ses traits fins et magnifiquement dessinés. Il n'y avait pas à dire. Jake était vraiment beau garçon. Je repensai au regard que lui avait jeté Lena et me dis qu'il y avait peut être anguille sous roche. À cette pensée, mon coeur se serra.
"Tu ne devrais pas réagir comme ça. C'est stupide et tu n'es pas sa petite amie. S'il sort avec Lena, grand bien lui fasse."
Mais je ne pouvais pas me mentir et je devais bien avoué que Jake me plaisait. Pas juste pour son physique. C'était plus que ça, et j'étais sur que derrière ses airs de garçon sûr de lui, de "bad boy torturé", se cachait quelqu'un de sensible, doux et attentionné. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne remarquai même pas que nous étions arrivés au fond du couloir. Jake passa devant l'arcade en bois -ce n'était pas une porte, mais juste une arche- et s'inclina en avant, dans un geste très gentleman, pour me laisser passer.
- Madame, dit il les yeux braqués sur moi.
La façon dont il me fixait me déconcerta. Ses yeux étaient rieurs, pétillants. Sa mèche plus longue à l'avant de son crane tombait légèrement devant ses yeux. Je souris, fis une révèrence et entrai.
- Merci très cher! répondis je en imitant une femme guindée.
Il rit et je joignis mon rire au sien. Puis je portai plus d'attention à la salle dans laquelle nous nous trouvions. La pièce était ronde et vaste. Il y avait des alcôves dans les murs ou étaient intégrés des bancs en marbre. Plusieurs portraits étaient accrochés sur les murs clairs couleur blanc cassé. Je m'approchai de l'un deux et l'examinai attentivement. La peinture représentait une femme, vue de dos, dont on ne distinguait pas les traits. Sa silhouette était noire, sombre mais on pouvait tout de même distinguer les boucles rebondies de ses longs cheveux. Elle se trouvait dans une foret. On aurait dit que les arbres s'écartaient sur son passage comme pour lui monter le chemin. Ils formaient une allée parfaite. La lune, pleine et scintillante brillait, accompagnée de ses étoiles. Le tableau avait quelque chose de triste et sinistre à la fois. Quelque chose de fascinant. La femme semblait esseulée et perdue, comme si le seul réconfort qu'elle trouvait était au côté de la foret, des arbres, de la nature. J'en frissonnai. Je regardai l'inscription inscrite sur une plaque en argent, juste en dessous du cadre. Des mots y étaient gravés.
"Alissia guidée par les Ombres".
Je me tourna vers Jake qui se tenait juste derrière moi.
- Les Ombres? murmurai je.
- C'est une légende de plus. L'histoire raconte que les Ombres sont des âmes en peines, bloquées sur Terre. Elles sont condamnées à vivre ici, près des personnes qu'elles sont aimées.
Je me tus quelques instants, méditant ses propos.
- Je ne comprends pas en quoi c'est une condamnation de vivre éternellement près de sa famille et ses amis, répliquai je en fronçant les sourcils.
Jake plissa les yeux et serra ses lèves en une courbe fine.
- Est ce que tu aimerais vraiment, voir tes proches vivre, rire, s'amuser et continuer leur vie sans pouvoir intervenir? Sans pouvoir leur parler? Leur dire que tu es là? Que tu les vois, les entends?
Il parlait avec colère et sa voix était pleine de regrets. Quand il reprit la parole, ce fut d'une voix plus douce.
- Imagine ce que ça fait, de les voir pleurer ton absence. De les voir crier leur désespoir au monde entier alors que tu n'es pas là pour les réconforter mais juste pour les entendre gémir.
Jake me fixait avec intensité, ce sujet avait l'air de particulièrement le toucher. Je réfléchis quelques instants, me demandant si je pouvais, oui ou non, lui poser ma question.
- Jake ... commençai je doucement. Est ce que...
Je m'interrompis ne sachant comment formuler ma question avec délicatesse.
- Est ce que tu as perdu un proche ? demandai je finalement.
Il me regarda, les yeux emplis de tristesse et je sus que j'avais raison. Sa mâchoire tremblota et ses poings se serrèrent tandis qu'il pencha la tête en avant, incapable de soutenir mon regard. À ce moment là, je vis une fragilité en Jake qui me toucha. Il n'était pas un sur-homme. Il était comme tout le monde, comme moi. Vulnérable. Des longues secondes s'écoulèrent avant qu'il ne réponde.
- Oui .
Je hochai doucement la tête et me détournai de lui. Je fis semblant de regarder les autres tableaux qui représentaient tous Alissia dans la foret, mais à différents moments. Elle était soit assise contre un tronc d'arbre, soit courant dans la foret. Sa silhouette était toujours sombre, comme si Alissia n'avait pas de visage, pas de traits. Je fis attention de ne pas regarder Jake pour ne pas qu'il ait l'impression que j'attende plus de lui. Je ne voulais pas le forcer à se confier. Jake souffla.
- C'était il y a un an, il s'appelait Baptiste. C'était mon partenaire.
Je ne sais pas ce qu'il me prit mais je posai ma question de but en blanc.
- Tu es gay? m'exclamai je.
Je plaquai mes mains contre ma bouche. J'avais vraiment dit ça tout haut? Dans un moment pareil? Il faut dire que le choix du mot "partenaire" laissait sous entendre que... enfin voilà. Jake me regarda, les yeux écarquillés, clairement choqué. Il devait se demander comment j'avais pu dire ça alors qu'il me parlait d'un sujet sensible. Il devait croire que j'étais un monstre! Ou pire, homophobe, ce que je n'étais vraiment pas! Oh, misère! Mais à la place de me gifler et de me laisser là en plan, il rit. Ou plus exactement, il partit dans un fou rire incontrôlable. Il avait les larmes au yeux et ses joues avaient virées au rouge. Ce fut à mon tour de le dévisager. Ce garçon était-il complétement timbré?
- Jake?
- Quand je disais partenaire...
Il dut s'arrêter tellement il riait.
- Quand je disais partenaire , je ne parlais pas de ça.
Comme je ne dis rien il continua.
- En général, lors des entraînements et des missions, nous restons avec notre partenaire. Notre coéquipier, si tu préfères.
- Ohhh, lâchai je simplement. Je suis désolée! Je ne sais pas ce qu'il m'a prit de dire ça!
- Ce n'est rien, tu es nouvelle, tu ne pouvais pas savoir.
Il sourit et me regarda avec tendresse. J'avais envie de le prendre dans mes bras mais je me retiens. Cela aurait été déplacé.
- Aujourd'hui encore j'ai du mal à me dire que je ne le reverrai plus jamais, déclara-t-il en reprenant son sérieux. Parfois, je me dis qu'il est peut être là, juste à coté de nous.
Comme pour appuyer ses propos , il regarda un point dans le vide. On aurait dit qu'il espérait que Baptiste apparaisse devant lui. Je compris que Baptiste était plus que son partenaire, et qu'il était aussi son meilleur ami. Jake devait se demander sans arrêt si il était là, juste à coté de lui.
- Je suis vraiment désolée, répétai je.
- C'était mon meilleur ami... dit-il, nostalgique, comme pour appuyer mes pensées. Mais ne parlons plus de ça. Je ne veux pas y penser.
Jake s'approcha de moi et prit mon menton entre ses mains. Nous étions à quelques millimètres l'un de l'autre. Tellement proche... Je crus qu'il allait m'embrasser et la panique m'envahit. Mais au lieu de poser ses lèvres contre les miennes, il leva ma tête vers le ciel. Je poussai un soupir de soulagement, me rendant tout juste compte que j'avais retenu ma respiration.
- Regarde le plafond, dit il en me lâchant.
Je m'exécutai et en restai le souffle coupé. Le plafond -lui aussi rond- ressemblait à une coupole. Une magnifique coupole. Elle représentait un ciel bleu clair parsemé de nuages blancs. Ils avaient l'air tellement doux et moelleux! Tellement réels! Mais ce n'était pas tout. De petits anges grassouillets étaient dispersés çà et là. Certains étaient couchés ou assis sur les nuages, d'autres volaient dans le ciel. Le jeu d'ombre et de lumière qu'il y avait sur leur peau était incroyable. J'avais vraiment l'impression que les anges allaient sortir de la peinture et voler autour de moi. Je fermai les yeux et imaginai les battements de leurs minuscules ailes, de leur coeur, leur respiration, leur voix délicate. Je rouvris les yeux et contemplai encore l'image. Je pensais que je ne m'en lasserai jamais.
- C'est magnifique, dis je.
- Attends de voir le plafond de la bibliothèque!
Je souris, voulant que ce moment dure une éternité.
- Pourquoi y a t il douze angelots? demandai je à Jake.
- Très observateur. Il y a douze heure sur une horloge, douze mois dans une année, douze représentant dans le Cercle.
J'acquiesçai.
- Viens, on continue la visite.
Nous traversâmes une arche en bois identique à celle que nous avions pris pour rentrer. En réalité, à partir de la coupole, il y avait douze arches en bois menant à douze couloirs différents. Évidemment.
- Ou allons nous? demandai je.
Jake hésita, puis s'arrêta .
- Tu peux choisir entre la bibliothèque, les salles d'entrainements, les dortoirs, le réfectoire, les jardins, ec ...ou allez voir Greg.
- J'opte pour la première solution! La bibliothèque! répondis je en frappant plusieurs fois dans mes mains d'un air enjoué.
Jake roula des yeux mais je vis qu'il était amusé.
- J'espérais que tu dises ça!
Nous continuâmes à longer le couloir pour arriver jusqu'à la bibliothèque. Jake ouvrit la lourde porte en bois qui émit un grincement digne des plus beaux films d'horreur. L'odeur de vieux livres emplit mes narines alors que je n'étais même pas encore entrée dans la pièce. J'ouvris grands mes yeux, essayant de graver cette image dans ma mémoire à tout jamais. Les bibliothèques en bois étaient couvertes de livres. Elles étaient grandes et imposantes, à un tel point qu'il y avait des échelles en bois accrochées aux armoires pour atteindre la plus haute rangée. Un vrai rêve! J'avais toujours été fasciné par les livres. Par l'histoire et les émotions qu'ils savaient nous faire vivre. Par les aventures incroyables qui nous faisait frémir d'excitation. Par toutes ces lettres, qui deviennent des mots, qui eux même deviennent des phrases. Par cette ensemble qui en faisait un objet merveilleux. J'allai jusqu'à la première bibliothèque, courant presque pour y arriver plus vite. Les lattes en bois sous mes pieds étaient irrégulières et donnaient un aspect rustique à cet environnement.
- OH MON DIEU! m'exclamai je.
Les quelques personnes installées aux grandes tables me fixèrent étrangement, comme si j'étais folle. Il fallait dire que je criais comme une possédée alors que nous étions dans une bibliothèque.
- Désolée! dis je à leur intention.
Quelqu'un uns haussèrent les épaules et retournèrent à leur lecture, d'autres me lancèrent des regards noirs en signe d'avertissement.
- Ce n 'est rien, murmura une voix dans mon dos. J'ai réagis comme toi la première fois.
Je me retournai. Une jolie fille, qui devait être âgée de un ou deux ans de plus que moi, nous fixait. Elle était élancée et portait une frange qui lui allait à ravir. Elle ressemblait étrangement à Taylor Swift, autant au niveau de ses cheveux blonds et son visage fin qu'au niveau de son style vestimentaire. Un livre épais en cuir rouge était calé contre sa poitrine et un ordinateur portable dépassait de sa besace.
- Je suis Leslie, se présenta-t-elle. Je squatte ici la plupart du temps.
Elle me souriait, chaleureuse.
- Alex, dis je en lui rendant son sourire.
- Enchantée. Tu a l'air d'aimer les livres, remarqua-t-elle.
- Je les adore ! répondis je. Il y a une semaine encore, je passai mon temps à lire. Mais depuis un moment -je coulai un regard vers Jake- mon planning est très chargé.
Elle rit.
- Je comprends, moi aussi, j'ai mis du temps à m'adapter.
Puis elle se tourna la tête vers Jake. Il la salua et elle lui rendit son sourire.
- Leslie donne des cours à Raphaelle, m'expliqua Jake.
Leslie approuva.
- Je ne suis pas sûre de comprendre, avouai je.
- C'est simple, commença Leslie. Raphaelle a des capacités pour inventer, créer. Elle réfléchit vite, son cerveau ne cesse de tourner. Elle a soif de savoir, comme moi.
Devant mon air perdu, elle développa.
- Nous sommes capable de transmettre notre magie à des objets, de cracker n'importe quel ordinateur ou système de sécurité. Comme j'ai plus d'expérience et que je suis plus âgée que Raphaelle, je lui donne des cours.
Je comprenai mieux le caractère de Raphaelle à présent. Leslie ajusta ses lunettes rectangulaires et regarda sa montre.
- D'ailleurs, elle doit certainement m'attendre. Je dois filer si je ne veux pas être en retard. À plus, dit elle en me faisant un clin d'oeil.
- Salut, m'empressai je de répondre.
Je me tournai ensuite vers Jake.
- J'adore cet endroit.
Je m'aventurai dans les rayons, si hauts et si larges qu'on pouvait si perdre. Alors que, au milieu d'une rangée, je pris un livre et l'ouvris, l'odeur de cuir et de de papier qui avait envahit mes narines à mon entrée se fit plus forte. L'odeur des livres, une des plus merveilleuses odeurs que je connaisse. Je plaquai le livre à couverture mauve contre ma poitrine et fermai les yeux, me concentrant seulement sur cette odeur apaisante et si familière. Soudain, le livre se mit à gigoter et s'envola de mes bras. Je rouvris les yeux et aperçu le livre disparaître, toujours en volant, au coin d'une rangée.
- C'est impossible, marmonnai je pour moi même.
Comment un livre pouvait faire ça? Comment pouvait il tout simplement prendre son envol et s'en aller? C'était impensable, inimaginable. Je sus à cet instant que je ne m'habituerai jamais à la magie. Je me retournai, voulant demander des explications à Jake mais il n'était pas là. Je me rendis compte que j'étais seule et que Jale ne m'avait pas suivis dans les rayons. Je me retournai vers l'endroit ou le livre avait disparu et, prenant mon courage à deux mains , le suivis. Je dus avancer entre plusieurs rangées avant d'entre voir un mouvement sur ma droite. Je courus le plus vite possible pour ne pas le perdre de vue. J'arrivais au bout de la rangée et me cachai derrière une pile de livres, accroupie. Je jetai un oeil et vis le livre se ranger tout seul dans un rayon, entre un grand livre rouge et un petit livre vert foncé tout décrépi. À pas de loup, je sortis de ma cachette et bondis littéralement, essayant d'attraper le livre. Mais au moment ou j'allais le saisir, il sortit à nouveau du rayon et je m'écroulai au sol, à plat ventre. La poussière se souleva en un nuage autour de moi et je fus prise d'une quinte de toux violente. J'entendis quelqu'un ricaner, et couverte de honte -et de poussière- levai les yeux. Le livre violet stagnait dans les airs, juste devant moi. Il essayait manifestement de se retenir de rire. De rire? Depuis quand les livres savaient rire?
- Et bien, ma jeune enfant! Ne savez vous pas qu'il est très impoli de réveiller quelqu'un en pleine sieste?
Je crus que j'allais défaillir. Et voilà que maintenant, il parlait! IL PARLAIT! J'avais du recevoir un coup sur la tête, ou alors je faisais tout simplement un rêve. Depuis le début, toute cette histoire n'avait été qu'un songe. J'avais tout imaginé. De l'attaque de Derek à l'arrivée au Centre. Mes professeurs avaient toujours dit que j'avais une imagination débordante. Aujourd'hui, j'en avais la preuve. J'entendis des bruits de pas, puis Jake apparut. En me voyant dans une telle positon, il sourit de toutes ses dents. Le livre se tourna vers lui en haussant les sourcils.
- Est elle complètement attardée ou simplement idiote?
Jake fit une moue désapprobatrice et secoua légèrement la tête de droite à gauche.
- Pétunia! Alex est nouvelle. Elle n'a pas l'habitude et ne connait rien à la magie. Soyez indulgente!
Pétunia se tourna vers moi, et je pus attentivement l'observer. Sa couverture violette était décorée de gravures dorées et ses grandes lunettes noires encerclaient ses yeux sévères. Alors que cette pensée me traversa l'esprit, je me rendis compte que "Pétunia" avait des yeux. Alors que c'était un livre. Elle s'approcha de moi et j'eus enfin le réflexe de bouger, au lieu de rester couchée par terre comme une idiote. J'étais maintenant assise sur le sol tandis qu'elle se rapprochait ineroxablement. Je reculai, effrayée et me sentis comme une petite fille quand, collée à mon visage, elle dit :
- Alors c'est toi, Alex! Sache que je ne suis pas du tout impressionnée jeune fille! Des sorcières soi-disant talentueuse, j'en ais vu des tas!
Je ne pus m'empêcher de sourire. Je commençais à la trouver moins imposante et plus comique. On aurait dit un personnage de dessin animé.
- J'aimerais pouvoir dire la même chose mais c'est la première fois que je vois un livre qui parle... et qui vole.
Etonnamment, cela parut lui faire plaisir. Je me relevai enfin et après quelques efforts pour empêcher ma toux de recommencer, j'époussetai toute la poussière accumulée sur mes vêtements.
- Cela ne m'étonne guère très chère! Je suis unique dans mon genre, tandis que vous...Brrrr!
Elle frissonna comme si elle me trouvait pathétique, voire dégoutante.
- La plupart des sorciers manquent cruellement de culture générale! enchaina t elle.
Je croisai les bras contre ma poitrine.
- Oh oui, je vois, répondis je, sarcastique. Tous sauf Raphaelle et Leslie, c'est ça?
- Exactement! rétorqua t elle, ne semblant pas avoir compris l'ironie qui perçait dans ma voix.
Je jetai un oeil à Jake, qui regardait Pétunia amusé. Il leva les yeux vers moi et haussa les épaules, à moitié contrit à moitié hilare. Pétunia ne sembla pas remarquer nos regards complices et continua son monologue.
- Je dois avouer que Jake n'est pas aussi idiot qu'on le pense, mais ce n'est tout de même pas un génie.
- Oh merci Pétunia! répondit Jake en portant sa main à son coeur. Vous me touchez vraiment.
Pétunia leva les yeux au ciel et je ne pus retenir un gloussement. Après un dernier regard désespéré à notre attention, Pétunia s'en alla.
- Je vous laisse, une bibliothécaire se doit de travailler sans cesse!
Puis, elle disparut entre les rayons.
- Waouh! C'est un sacré personnage! m'exclamai je.
- C'est sûr, enchérit Jake. Mais je crois que tu lui as fait bonne impression...
Il regarda autour de lui, comme pour être certain que personne ne l'écoutait et se rapprocha de moi à la façon dont on confie un secret.
- Quand tu étais étalée sur le sol, à plat ventre... c'était très élégant... et très sexy!
Je lui donnai une bourrade dans l'épaule et m'éloignai.
- Toujours aussi sympathique à ce que je vois!
Jake rigolait franchement, apparemment très fier de lui.
- Vas - y! Moque toi! Je t'en prie, ça me fait plaisir!
Il me rattrapa et nous retournèrent vers l'entrée de la bibliothèque.
- Tu sais bien que je plaisante, Alex.
Je détournai la tête, l'air faussement contrariée, mais en réalité je souriais jusqu'aux oreilles. Alors que nous sortions de la bibliothèque, Alice apparut.
- Ah! Vous êtes là! C'est pas trop tôt! Je vous cherche depuis des plombes. Greg vous attend Dans son bureau, précisa t elle
Je fis la grimace. J'avais espéré retarder le rendez vous au maximum.
- Ok, on arrive, répondit Jake.
Alice allait sortir mais à la dernière minute, elle s'arrêta.
- Qu'est ce que tu as foutu Alex? Tu es couverte de poussière!
Jake repartit dans son fou rire et je soufflai exaspérée.
- Allez tous au diable!
- Pas directement. Là, tout de suite, on va chez Greg.
- C'est hilarant, grommelai je.
Et sur ce, nous sortîmes de la bibliothèque et nous dirigeâmes vers le bureau de Greg.
Salut ! Comme d'habitude , n'hésitez pas à me signaler les fautes d'orthographes :) Votez , commentez ... ça fait toujours plaisir ;)
ENJOY ! :D
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