65. Une bombe de mariage
Si on m'avait dit que je me marierais aujourd'hui, je me serais sûrement moqué de la personne, pourtant je suis là entre mon père et William, en train d'avancer vers cet homme qui sera bientôt mon mari et qui me regarde comme si j'étais la plus belle chose qui puisse exister. Mon regard se pose sur son témoin, il est là, James me lance un petit clin d'œil et mon sourire s'agrandit encore plus.
Je ne sais pas qui s'est chargé des invitations mais je constate que la cérémonie est assez intime, pas de journaliste, à peine une vingtaine de personnes.
Bizarrement j'adore
Je m'arrête une fois arrivée devant lui et je reçois un baiser sur le front de chacun de mes pères.
Je suis comme dans un rêve, j'ai du mal à le croire.
Harris, me prend la main et nous nous plaçons devant le maire.
- J'ai oublié de te dire à quel point tu es magnifique. Me chuchote t-il
- Toi aussi
- Si nous sommes rassemblés en ce jour c'est pour célébrer le mariage de monsieur Harris Aragon et mademoiselle Milla Durand, si quelqu'un à une objection qu'il le dise maintenant ou se taise à jamais. Commence le maire quand la porte s'ouvre, je me tourne pour regarder l'assistance et le nouveau invité
Il y aura forcément une personne qu'il viendra faire un scandale comme dans les films, puis je vois un homme avancé dans ce magique jardin, Nate le père Harris se tient là les mains dans les poches et là je me dis 《je savais c'était beaucoup trop beau》 mais il se contente juste de hocher la tête vers son fils et de s'asseoir au premier rang. J'ai du raté un épisode.
- Bien, Le mariage est une institution… Entame le maire, nous donnant ainsi les principes du mariage et l'importance du consentement. Je ne peux m'empêcher de regarder Harris et de sourire. Lui qui avait l'intention de me forcer. Après un long enseignement, vient le moment que tout le monde semble attendre. ...Monsieur Harris Aragon acceptez vous de prendre mademoiselle Milla ici présente, de l'aimer et de la chérir, dans la santé comme dans la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare?
- Oui je le veux. Dit-il sur les applaudissements de tout le monde.
- Mademoiselle Milla Durand, acceptez-vous de prendre Monsieur Harris ici présent, de l'aimer et de le chérir, dans la santé comme dans la maladie, jusqu'à ce que la mort vous sépare?
- Oui je le veux. Dis je sous une pluie d'applaudissements
- Vous pouvez échanger vos consentements et vous mettre la bague au doigt.
C'est Wayne qui vient nous donner les bagues et à ce moment je beugue. Je n'ai rien prévu, aucun discours, rien.
- Merci bonhomme. Dit Harris et je souris à mon fils qui affiche toutes ses dents dehors. Milla, depuis le jour où mes yeux se sont posés sur toi, ça a été une évidence, j'ai ressenti le besoin et l'envie de t'avoir et puis tu m'es apparue un beau jour où je n'y croyais plus alors j'ai compris que le destin me donnait une deuxième. Je sais que j'ai été un piètre amant mais surtout je n'ai pas su tenir mon rôle de père. Je te promet en ce jour, devant notre famille que je ferai de toi la femme la plus heureuse du monde et que peu importe la tempête, je serai tout bouclier car tu as accepté de me faire confiance aujourd'hui et j'espère ne plus te décevoir. Milla Durand devant nos deux familles réunis, reçoit mon amour. Termine-t-il et je ne peux empêcher une larme de couler.
Il l'a fait, il a décidé de me faire une déclaration d'amour devant sa famille.
Harris Aragon qui parle d'amour, je n'en crois pas mes oreilles.
Devant eux, il réitère encore une fois son engagement vis-à -vis de moi, je ne peux m'empêcher de regarder la salle, je comprends maintenant pourquoi il n'y a pas de journaliste, ni d'inviter.
Il pense toujours à tout.
- Petit cœur c'est ici que ça se passe, dit-il en mettant la bague sur mon annulaire. Je souris et hoche la tête, je récupère sa bague en faisant un baiser sur le front de Wayne qui retourne à sa place près de mes parents.
- Harris, comme tu le sais je n'ai pas prévu de discours pour toi. Dis-je et j'entends quelques rires, mais…
Nous attendons de l'agitation et un homme en costume, sûrement un des gardes du corps precipite vers nous.
- Il y a une bombe. Dit il paniquer, vous devez… mais il n'a pas le temps de finir sa phrase que l'un des pots de fleurs à ma droite derrière le maire explose et nous projette plus loin.
J'entends des cris, j'ai mal partout, mon corps brûle, j'ai l'impression que c'est la fin pour moi, Harris, non, Wayne. Je n'arrive plus à bouger, je veux ouvrir les yeux mais je me sens attiré par un gouffre sans fin.
Qu'est ce qui s'est passé, pourquoi maintenant, pourquoi aujourd'hui, je savais bien que c'était beaucoup trop beau, je vais sûrement mourir.
J'ai peur
Papa, maman
***
Harris
La journée avait plutôt bien commencé, Milla avait accepté de m'épouser, mon meilleur ami était à mes cotés, même Alexander et mon père avaient décidé de venir. Même si j'ai trouvé Alexander encore plus bizarre que d'habitude, il était là, et comme à son habitude accompagné de son assistant.
Je plains bien ce jeune homme, qui ne semble pas avoir un moment à lui.
Mes proches étaient présents, mes tantes, oncles et cousins, cousines. Il n'y avait pas vraiment d'inviter, je voulais faire un truc distrait surtout que je devais encore convaincre Milla de m'épouser.
Sa famille était aussi là, son père, sa mère et deux membres de sa famille maternelle, la famille paternel de Milla se trouve en France.
Tout le monde était là, sauf ma mère. Mais bon après ce qu'elle a fait, il fallait mieux.
J'étais heureux, j'avais la femme que je voulais à mes côtés puis tout a dérapé et je me réveille là, dans ce foutu lit d'hôpital.
Je suis comme anesthésié, je ne ressens aucune douleur, pourtant j'ai du mal à bouger ma main.
J'ouvre difficilement les yeux et la lumière m'agresse sauvagement alors je les referme. Une nouvelle fois mes yeux s'ouvrent et je capte directement une silhouette d'abord floué avant de se stabiliser.
- P...père ? J'ai dit mal à dire à cause du tube dans ma bouche. Je me doute même qu'il est compris quelque chose.
- Dieu merci, tu es enfin réveillé. Dit-il en regardant vers moi. J'arrive j'appelle un médecin.
Il sort de la pièce et je pose mes yeux sur la fenêtre fermée mais les volets sont ouverts. Le soleil est en train de se coucher. Milla, la dernière fois que je l'ai vue, c'était la panique dans ses magnifiques yeux. Elle était si belle pourtant
Un homme à la blouse blanche entre suivie de mon père et s'empresse de me retirer le tube qui m'empêche de respirer convenablement, puis mets sa foutue lampe dans ma rétine qu'il ouvre
- Comment va… je me racle la gorge. Comment va ma femme. Réussis-je à dire.
- Je vais vous donner une bouteille d'eau. Dit il en ouvrant une armoire et la sort puis il me la tend en prenant soin de l'ouvrir.
Je bois juste une petite quantité histoire de dégager mes cordes vocales.
- Vous vous souvenez de ce qui s'est passé ? Me demande le docteur.
- Je vous ai posé une question docteur…
- Docteur Marshall monsieur Aragon
- Où est ma femme, biensur que je me souviens de tout et les autres invités vont ils bien. Dis-je en regardant mon père qui semble aller bien.
- Non, le maire est mort et le garde qui nous à prévenu est toujours dans le coma. Pour le reste, tout le monde va bien mon fils, il y a eu plus de peur que de mal. Dit il. La charge de la bombe n'était pas élevée, elle a été construite pour un but précis.
- Si tout le monde va bien, ça veut dire que Milla aussi, je veux la voir. Dis je impatient.
- Tu ne peux pas, s'il te plait laisse le docteur t'expliquer la situation.
- M'expliquer quoi? Où est Milla?
- Des policiers viendront vous interrogez monsieur Aragon, comme la dit votre père, la bombe n'avait qu'un but précis, tuer les personnes se trouvant devant l'otel. Tout semble à croire que votre femme était la principale cible vue sa proximité à la bombe, malheureusement le maire a pour ainsi dire diminuer l'impact de son corps.
- Je veux la voir, elle doit être terrorisée, elle a besoin de moi, ça ne fait à peine quelque heure que ça s'est produit.
- Tu la verras mais pas maintenant.
- Pourquoi? Dis je fatigué d'entendre la même chose.
- Monsieur vous dormez depuis une semaine, votre femme, s'est réveillée il y'a deux jours et à fait une crise, nous avons due l'endormir et procéder à l'opération, maintenant nous entendons qu'elle se réveil
- Je veux savoir ce qui lui est arrivé.
- elle a été brûlée au premier degré, sont corps est recouvert de pansement dû à la chirurgie réparation cette sur son corps, les chirurgien ont effectué un magnifique travail.
- Elle a été brûlée?
- Vous vous en êtes sortis beaucoup mieux, quelques fractures, mais rien de grave, même votre témoin s'est déjà réveillé.
- Elle a été brûlée.
- Ce n'est pas ça le plus grave Harris. Dit mon père en se rapprochant de moi et je pose mon regard sur le sien
- Quoi? Dis-je alors que j'ai l'impression que mon cœur va sortir de ma poitrine.
- Elle a perdu la mémoire, elle ne se rappelle plus de rien, elle semble même avoir oublié son propre fils.
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