45. Dîner presque parfait
Tout le monde est là, le dîner se passe chez mes parents, mère c'est fait une joie d'être l'hôte du jour.
Les discussions vont bon train et le champagne coule à flot. Seule une invitée n'est pas encore présente d'après ce que j'ai pu remarquer, celle de grand-père, il a dit qu'elle arriverait bientôt, je suis assez intrigué.
- Alors grand père, comment trouves- tu Eleanor, Elle est parfaite n'est-ce pas?
- Je te dirai ce que j'en pense à la fin du dîner. M'a t-il dit.
Je retourne auprès de ma promise quand on sonne à la porte.
Une des domestiques part ouvrir et j'entend mon grand-père dire que c'est son invité.
Nous avons tous hâte de connaître la personne, il faut dire que nous n'avons pas pour habitude de rencontrer les connaissances et amis de grands père.
Des talons retentissent.
- C'est une femme. Murmurais je surpris.
Vêtu d'une robe rouge qui met en valeur ses courbes, je détaille la femme qui vient d'entrer des pieds à la tête. Je ne suis même pas encore arrivé sur son visage que je peux déjà entendre mon père pester.
Il ne se trouve pas très loin de moi.
Je pose alors mon regard sur elle, sur son magnifique et innocent visage et le choque me foudroie sur place. Je ressens son venin s'implanter dans ma chair.
J'ai l'impression de voir une revenante
- William, tu nous présente ? Demande mère
C'est vrai qu'avec ce maquillage, Milla est méconnaissable en plus mère ne l'a vue qu'une seule fois. Contrairement à père qui a le sens du détail, il ne l'a pas oublié.
Je comprends maintenant pourquoi.
- Je vous présente ma charmante amie Milla, Milla Durand, c'est elle qui est chargée de la réalisation de ma galerie d'art où seront exposés tout ce que je collectionne depuis longtemps. Dit il.
Grand-père a toujours aimé les choses rares, il ramenait toujours de ses voyages une pièce unique où un tableau. J'ai passé beaucoup de temps avec lui, quand mes parents partaient en voyage c'est avec lui que je restais.
J'observe Milla et elle ne dit rien,
Se contente juste de sourire de temps en temps.
- Mon amour, allons la saluer. Dit Eleanor.
- Peut être après. Dis je un peu renfrogné.
Je ne dois pas oublier qu'elle ne connaît rien de mon histoire avec Milla. Je dois me contenir
- Comme tu veux, en tout cas j'adore ses chaussures, je veux les mêmes.
Cette dernière me lance un regard sentant sûrement mon regard de feu sur sa peau.
Je ressens le regard de mon père sur moi mais je n'ose pas le regarder, J'observe Alexander un grand sourire se diriger vers elle et lui chuchoter quelque chose à l'oreille avant de me lancer un regard vainqueur
Le poing serré tellement fort, je fais un pas quand la main ferme de mon père s'abat sur mon épaule.
- Je ne sais pas à quoi mon père joue, mais il est temps de demander Eleanor en mariage, les journalistes s'impatientent dehors. Me dit-il doucement.
- Je pensais que je devais attendre la fin du dîner?
- Changement de programme. M'annonce t-il.
Je sais de quoi père à peur et je le comprends, la savoir là me fait douter et je n'ai qu'une seule envie, la tirer et l'emmener loin d'ici. Grand-père est-il au courant de notre relation ? Sait il seulement que la présence de cette femme peut provoquer dans ma vie?
Je suis comme paralysé.
- Chéri, ça va? Me demande Eleanor en ramenant une coupe de champagne que je bois cul sec, je ne me suis même pas rendu compte qu'elle s'était éloignée. Tu avais soif on dirait. Me demande-t-elle mais j'ai envie qu'elle la ferme. Peut être qu'en me concentrant je pourrais entendre le son de sa voix?
Je deviens pathétique.
Je jette un regard à mon père et son geste me montre qu'il est impatient. De toute les façons je ne peux plus faire machine arrière.
Je me racle la gorge et effectue un tintement avec ma coupe.
- Excusez-moi. Commençais-je. Si nous sommes rassemblés aujourd'hui c'est pour un événement spécial. Je me tourne pour regarder Eleanor. Ma chère Eleanor, veux-tu m'épouser. Rapide, expéditif, je sors la bague de la poche intérieure de ma veste. Je me retiens de tout mon possible pour ne pas la regarder mais mes yeux réussissent qu'à même à trouver les siens.
Elle me regarde comme tout le monde et tout ce que j'arrive à penser c'est que j'aimerais bien l'enlever cette robe qui la moule plus que nécessaire, elle est…
- Oui, je le veux. Dit-elle en me montrant ses doigts.
Mais je ne la regarde même pas, mes yeux et toute mon attention sont posés sur elle.
Qu'est ce que j'attends? Un signe? Qu'elle me dise de ne pas le faire? Elle me regarde juste avec indifférence
- Harris, il y a un problème. Me demande Myriam, ma sœur me faisant revenir à moi.
- Heu non. Désolé. Je lui met la bague au doigt et lui donne un chaste baiser.
- Félicitations. Nous entendons dire de partout dans des applaudissements et tintement de coupe
- Le dîner est servi. Annonce mère toute joyeuse.
- On peut avoir une photo avec le couple. Demande un journaliste présent.
- Bien sûr. Dit père en nous félicitant.
Nous prenons plusieurs clichés tandis que la famille rejoint la salle à manger installée spécialement pour le dîner. Elle est très grande avec des place prédéfini
- Tu peux me dire ce qui s'est passé tout à l'heure ? Me demande Eleanor, moi qui pensais pouvoir échapper à cette conversation.
- Je ne comprends pas. Je feins de ne pas comprendre.
- Pourquoi tu l'as regardée elle, as tu douté de nous Harris? pour une inconnue? Me demande-t-elle une fois qu'on est seul.
- Non, je ne la regardais pas mais mon grand-père, tu as du mal à le voir. Dis-je en la laissant derrière.
- Harris? M'appele t'elle mais je ne suis plus d'humeur
Je ne sais pas pourquoi mais cette soirée me soûle déjà, tout ce que j'ai envie c'est de prendre Milla et qu'elle me dise où elle était, où est mon fils, j'ai envie de le voir.
Nous retournons dans la salle à manger et je la cherche du regard mais elle est nulle part, on aurait dit un fantôme.
- Qui cherche tu, grand frère ? Me demande Myriam
- La jeune femme qui était avec grand père où est elle?
- Ne me dis pas que tu as aussi craqué pour elle, en plus tu vas te marier bientôt. Alexander n'arrête pas de me fatiguer avec son nom.
- Où est elle. Je demande plus durement
- Elle a reçu un appel, il parait que son fils serait malade. Elle s'est excusée. J'ouvre grand les yeux et me précipite vers la sortie mais à peine arrivée que je vois une voiture sortir du domaine et grand-père sur le palier.
Il est aussi grand que moi, ses deux mains sont dans ses poches.
- Une gentille fille. Souffle-t-il quand je m'approche de lui. Allons manger Harris.
- Grand-père j'aurais besoin de son adresse ou de son numéro.
- Pourquoi faire? Tu vas te marier ? Dit il en entrant.
- C'est important.
- Hors de question Harris, tu as fait ton choix. Dit il, je le regarde sceptique.
L'aurait-elle parler de nous?
- Je ne vois pas de quoi tu parle
- Peu importe fiston, ta fiancée t'attend. Laisse là aller retrouver son fils. Termine t-il me plantant là comme un con.
***
Milla
Ce n'était pas prévu, que Wayne tombe malade. Sarah la nounou de Wayne m'a appelé pour m'informer qu'il s'était mis à chauffer grandement et à pleurer me réclamant.
Mon prince.
Le plan de William était simple: attendre le plus possible dans la voiture et me dévoiler au dernier moment. Le plan a assez bien marché, Harris n'a pas réussi a détourné son regard de moi mais ça ne l'a pas empêché de se fiancer. Mais ça aussi c'était à prévoir. Même si je mourais de jalousie, j'ai fait en sorte de ne rien laisser voir.
Et quand Alexander s'est présenté à moi et m'a murmuré à quel point j'étais magnifique, j'étais même prête à entrer dans son jeu juste pour rendre son frère jaloux lors du dîner, mais bon, mon fils avant tout.
Tom me dépose et je cours en retirant mes talons pour le rejoindre dans sa chambre.
- Maman.
- Oui mon cœur, je suis là.
Je touche son front et il est brûlant.
- Je lui ai donné des calmants si ça ne va toujours pas demain on l'amène à l'hôpital.
Les larmes me montent aux yeux comme à chaque fois qu'il est malade. J'aime pas le voir ainsi, il est si petit, si fragile. Même si mon père a tendance à dire que les enfants sont plus forts et résistants que les adultes, ça me terrifie.
- Vous pouvez partir, je vais veiller sur lui. Dis-je à Sarah.
- Bien madame
- C'est certainement rien de bien grave. me dit-elle.
Je hoche la tête mais ne réponds pas. Quelle mère peut être tranquille quand son bébé souffre, la douleur est horrible, on voudrait prendre sa maladie juste pour le voir rire et jouer de nouveau. Oui je voudrais à cet instant être couché sur ce lit à sa place.
La bassine d'eau au pied du lit, je presse la serviette humide et le dépose sur son front.
- Ça va aller mon prince, maman est là.
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