44. Secret bien gardé
Des mois sont passés et aujourd'hui c'est enfin le grand jour, aujourd'hui je demande en mariage Eleanor Nicole O'connor.
Tout se passe bien entre nous et je dois reconnaître que père avait raison, elle me comprend.
Nous venons du même monde et elle connaît ses exigences et sa place.
Je n'ai plus entendu parler de Milla Durand et de mon fils et même si parfois je pense encore à eux, je sais que je peux être heureux avec Eleanor.
Ce soir tout le monde sera présent, Nicolas son frère jumeaux, avec qui j'ai déjà eu à échanger plusieurs fois.
C'est lui qui reprendra l'entreprise familiale. Eleanor continuera à y travailler si elle veut. Ses parents Liam et Dolly O'connor, son petit frère et sœur seront présents, son oncle Carter et sa femme. Sa grand-mère Stéphanie sera également présente, finalement son grand-père Charles est décédé d'une crise cardiaque. J'ai déjà eu le plaisir de rencontrer toute la famille.
De mon côté mes parents seront présents, mon grand-père William également, mon frère Alexander, mon cousin Raphaël et aussi ma petite sœur Myriam qui à bien voulu laisser les rues de Paris pour se joindre à notre repas. Mes tantes et cousines ne seront là que pour le mariage.
C'est juste des fiançailles.
Je me prépare en revêtant ma chemise blanche.
- Bébé tu choisis quoi, cette paire ou celle-là. Me dit Eleanor en entrant dans la chambre vêtue d'une simple serviette.
- Je te préfère toi. Dis-je en s'avançant vers elle pour déposer mes lèvres sur les siennes. Mais comme je ne veux pas que tu marche pieds nu, je préfère l'argenté.
- Sûr ?
- Allez dépêche toi de te vêtir sinon, on ne partira jamais d'ici. Dis-je en la détaillant de la tête aux pieds.
- Sinon je dois faire semblant d'être surprise quand je verrai la bague? Dit elle de la salle de bain
- Pourquoi donc tout le monde sait pourquoi ils sont là.
- C'est vrai, je disais ça juste pour les journalistes.
- Pas besoin, le plus important c'est que tu sois la plus belle femme à mes yeux. Dis-je en allant dans la salle de bain faire ma cravate et arranger mes cheveux
Elle est déjà vêtue de sa robe sirène bleu. Elle est magnifique avec ses long cheveux blonds bouclés et ses lèvres pulpeuses.
Nous avons aménagé ensemble quelques semaines après avoir officialisé notre relation devant la presse.
Toutes les affaires que Milla a laissées dans sa chambre, je ne me suis pas décidé à les jeter et les ai enfermé dans la chambre de Wayne. Elle est devenue la chambre dont personne n'a droit d'y entrer et je possède les seules clés.
Cette chambre me rappelle qu'ils ont vécu ici, me rappelle que j'ai un fils et que je l'ai laissé partir par vanité, je n'oublie rien. Mais cette chambre me rappelle également le choix que j'ai fait et que je me dois d'assumer.
Au début, je me rendais constamment dans cette chambre. J'y pensais la nuit, j'essayais de me souvenir de nos moments ensembles mais maintenant… mais maintenant elle reste un passé que j'ai perdu.
- Ah j'ai oublié de te dire , ton grand père a dit qu'il viendra avec quelqu'un. Dit-elle en mettant son rouge à lèvres Tu crois qu'il a rencontré quelqu'un ?
- Tu penses que c'est encore possible à son âge ?
- Moi je le trouve encore très séduisant le pépé.
- Ouais mon grand père à toujours été imposant, c'est l'homme que j'admire le plus sur cette terre, j'espère qu'il nous donnera sa bénédiction.
- Je l'espère aussi
****
Milla
- William je ne peux pas, ce n'est pas une bonne idée, vous même vous avez vue, votre fils m'a oublié.
- Dis-moi, ça fait combien de temps que tu vis ici avec ton fils?
- Six mois
- Ai-je déjà fait de mauvais choix te concernant ?
- Non, vous vous arrangez à ce que je parte voir ma famille, mon fils ne manque de rien et en plus, vous m'avez mise à la tête du projet qui vous tient à cœur.
- Alors fais moi confiance, les maquilleuses sont arrivées, je veux que mon petit fils se rende compte de ce qu'il est en train de perdre.
- Pourquoi faites vous ça pour moi, il m'a l'air heureux dans sa vie?
- Je sais reconnaître le bonheur quand je le vois jeune fille, et ce qu'il affiche partout dans les tabloïds c'est tout sauf du bonheur, je connais Harris, je suis sûr qu'il s'est tellement convaincu que c'est cette fille qui le fallait qu'il a commencé à y croire.
- J'imagine que vous aimiez beaucoup votre défunte épouse. Dis je pour ne plus aborder le sujet Harris.
- Qui? Cette vieille hyène ? Ne te méprends pas, je l'ai détesté, chaque fois qu'elle ouvrait la bouche..., heureusement que la maladie l'a emporté avant moi.
- Oh. Elle est morte jeune?
- Suffisamment en tout cas, pour que je puisse enfin connaître le véritable amour mais malheureusement même elle m'a quitté trop tôt. Dit il avec nostalgie
- Vous vous êtes remariée?
- Oh non, c'était une relation secrète, mes parents ne me l'auraient jamais permis à l'époque. En plus, j'avais déjà deux grands enfants à élever, on devait faire très attention surtout quand elle est tombée enceinte.
J'ouvre grand les yeux de stupéfaction n'arrivant pas à croire ce que je suis entrain d'entendre.
- Émilia, une vraie beauté mexicaine, tellement pure, je la dépassais de vingt cinq ans tu sais, mais elle a toujours voulu rester avec moi.
- Et votre enfant?
- Ah mon fils, il est toujours resté avec moi cette tête de mule, d'ailleurs tu le connais très bien, c'est Tom celui avec qui tu passes tes journées quand il ne travaille pas.
- Mais… je pensais que c'était un de vos hommes.
- C'est le cas, il travaille pour moi, c'est lui qui gère toutes mes affaires.
- Il vous appelle William, parfois monsieur
- Oui je sais, aucune relation n'est parfaite, c'est moi qui est voulu pour que personne ne se doute de rien, mais surtout pour sa sécurité. Mon premier fils Nate est quelqu'un de très dangereux surtout si son pouvoir est menacé.
Je le regarde ébahi. Tom vit avec nous dans cette villa, je l'ai rencontré à l'aéroport. Je pensais que c'était son homme de confiance, comme un garde du corps, jamais je ne...oh mon dieu.
Je comprends maintenant, pourtant il est encore si jeune. Tom doit avoir dans les trente ans, trente deux ans maximum.
Je sais maintenant où il tire sa beauté ténébreuse, à y penser, je commence à faire les quelques ressemblances que j'ai pu observer car il doit beaucoup ressembler à sa mère.
- J'espère que tu es prête, l'heure approche, d'ailleurs où est Wil… Il ne termine pas sa phrase quand il nous trouve assis au salon.
Nous posons nos regards sur lui et je ne peux m'empêcher de le détailler comme ci c'était la première fois.
- Pourquoi tu me… il soupire. C'est bon elle est au courant le vieux? Dit-il avec une certaine nonchalance.
- Le… c'est comme ça que tu appelle ton père en privé ?
- Ouais il y a un problème?
- Heu non non je…
- Arrêt ne la dérange pas Tom, tu vas nous déposer à la soirée et je t'enverrai un message pour que tu viennes nous chercher. Nous n'allons pas nous éterniser là-bas.
- Allez donc vous apprêter, dépêchez vous. Et toi viens, je vais d'aider.
- Je suis encore capable de marcher.
- Je sais mais te connaissant tu va prendre cent ans pour choisir ce que tu vas porter, une vrai femmelette quand il s'agit d'habit. Dit-il en se dirigeant vers son père.
Je les regarde et sourit. Toujours pas remise des révélation de cet soirée. Bon il est de que je m'habille moi aussi. Les maquilleuses doivent déjà m'attendre en haut.
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