31. Tu dégages
Je suis arrivé à mon bureau depuis une trentaine de minutes. Seul devant mon ordinateur, je suis loin de regarder mon emploi du temps.
James est maintenant au courant de mon secret, j'espère qu'il saura le garder pour lui, même si je lui fais confiance, James est quelqu'un d'extraverti et je ne sais pas ce qu'il est devenu depuis son séjour au Japon.
- Alors mon frère, comment se porte notre petit bijou?
Je râle en regardant mon frère entrer dans la pièce les mains fourrées dans ses poches
- Alexander . Dis je déjà lasse de le voir
- Père m'a parlé de votre petite conversation, je suis étonné que tu ne l'ai toujours pas lâché. Dit-il avec un petit sourire.
- Ma vie privée ne vous concerne pas.
- L'enfant prodige se réveillerait- il? Dur à croire.
Il fait quelques pas dans mon bureau et je m'adosse confortablement pour mieux l'observer.
- Dis moi mon frère qu'est ce qu'elle a de si spécial? Je reconnais qu'elle est assez jolie avec son air innocent mais ça ne reste qu'une femme comme les hommes.
- Chercherais tu à me convaincre de la lâcher? C'est père ou mère qui t'envoie. Je le regarde intensément. Où alors tu le fais pour ton propre compte?
- Je dois reconnaître que le fait que tu obstine à la garder m'intrigue mais tu as bien raison ce sont les parents qui m'envoies. Tu les connais, il commence toujours par les négociations et après…
- Ils chercheront à la détruire.
- Alors un conseil, tu ferais mieux de la lâcher au plus vite.
Je ne dis rien et je le regarde sortir de mon bureau.
Il a raison, je dois trouver un moyen de me débarrasser d'elle en la protégeant mais est-ce que c'est ce que je veux vraiment?
Ses lèvres à quelques millimètres des miennes me rappellent encore la sensation que j'ai ressenti.
Je la veux et la désire encore plus maintenant que je suis au courant pour notre fils.
J'ai eu fils, je n'arrive toujours pas à le croire mais c'est bien réel, je ressens une forte envie de les protéger contre le monde entier.
J'essaie de travailler sur l'inauguration qui aura lieu dans quelques jours en Russie.
C'est une des principales raisons pour laquelle père veut que je rompe avec Milla, il me veut au bras d' Eleanor la fille de son ami, ça sera notre première sortie publique en tant que couple.
Il est dix sept heures quand je décide de rentrer chez moi.
La voiture se gare devant la maison et le chauffeur vient m'ouvrir la porte. Je monte les quelques manches qui me séparent de la porte quand celle-ci s'ouvre en grand.
- Je savais que c'était toi, tiens le deux minutes j'arrive. Me dit Milla recouvert de farine.
Je la regarde disparaître la seconde d'après.
Je m'avance, Wayne à deux mètres de moi dans mes mains lui aussi recouvert de farines.
- Qu'est ce qui… Je n'arrive pas à terminer ma phrase quand je vois l'état de la cuisine sans dessous, un vrai carnage. Mais qu'est ce qui c'est passé ici? Je tonne.
Milla je relève derrière le plat à manger et me jette un regard inexplicable.
- Je t'écoute jeune fille. Je lance.
- Heu en fête je voulais faire un gâteau au chocolat et… et…
- Et?
- C'est de la faute de James
- James? Qu'est ce qu'il vient faire dans cette histoire, d'ailleurs où est-il? Mon visage devient subitement plus dur.
- Il prend sa douche.
- Il prend sa douche, alors je vous laisse une journée ensemble et voici le résultat. Qu'est ce que tu faisais avec James hein?
- Il...il est venu prendre une bouteille et comme Wayne était sur le…
- Je ne veux rien entendre, donc tu t'amuses avec mon fils et James dans la cuisine? Et si quelque chose l'arrivait? Non madame était trop occupée à essayer de séduire mon ami, la culotte et le démembré ne t'a pas suffit on dirait ? Je gronde malgré moi. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais rien qu' imaginer qu'elle a pu passer du temps avec James, je … je …
Je dépose le petit qui s'est mis à pleurer au sol et me dirige vers ma chambre, au couloir je croise James les cheveux en bataille encore mouillés.
- Ah Harris, tu es …
- Fais tes valises, tu dégages de chez moi. Dis-je sans jeter un regard.
****
Milla
Je porte Wayne et essaye de le calmer les larmes également aux yeux.
- Qu'est ce qui arrive à Harris? Dit il
- Je… je…
- Tu pleures?
- Non, je vais doucher le petit je viendrai terminer le nettoyage après.
Il me lance un regard compatissant tandis que je m'en vais
Après la toilette du petit, nous descendons et je le fais assoir sur sa chaise.
Je remarque que James est en train de nettoyer la cuisine qui est pratiquement propre.
- Merci. Dis je
- C'est rien.
Je prends un torchon et continue à nettoyer dans le silence.
- Il m'a chassé. Lance-t-il subitement.
- Quoi?
- Je ne reconnais plus mon ami, mais je crois savoir pourquoi il se comporte comme ça. Dit il en me regardant
- Tu crois que c'est de ma faute? Je n'ai rien dit, il ne m'a même pas laissé l'expli…
- Je vais faire mes valises.
- Mais…
Je ne peux pas le laisser partir comme ça, il ne m'a même pas laissé expliquer la situation.
Je monte les escaliers et me dirige vers sa chambre, une fois devant la porte mon cœur se met à battre dû à la panique de me voir me faire repousser. Rien que me dire que je vais entrer dans sa chambre me rend tout drôle.
Je cogne une fois, puis deux. Mais aucune réponse.
Je décide d'entrer et constate rapidement qu'il n'y a personne quand je suis alertée par les bruits de l'eau qui se stoppent subitement.
La panique m'envahit et j'avale ma salive qui ne semble pas vouloir descendre.
Qu'est ce que je fais?
Je me retourne prêt à ouvrir la porte quand une autre porte s'ouvre. Figée, je n'arrive plus à bouger, ni à parler.
- Qu'est ce que tu fais là ? Sa voix est calme, on dirait que la douche lui a fait un bien fou.
Il s'avance vers moi et je peine à me retourner pour affronter son regard, j'ai trop peur de ce que je pourrais y lire.
La colère.
Son corps me domine de toute sa stature, il est maintenant à quelques mètres de moi. Je peux sentir son parfum musqué et de bois.
Il sent divinement bon.
- Tourne toi, regarde moi. Me dit-il au creux de mon oreille.
Un frisson me parcourt l'échine et c'est toute tremblante que je croise son regard bleuté tellement intense.
- Je… mais je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il capture mes lèvres avec avidité.
J'ai l'impression que mon cœur m'a sorti de ma poitrine et une douleur inexplicable se loge dans ma poitrine et se répand dans mon corps.
J'ai envie de pleurer, mais je l'embrasse dans la même intensité qu'il déploie. Mon ventre se crispe, se serre, j'ai l'impression que je vais flancher d'un moment à l'autre mais de grand et solide bras me retient de part et d'autre de ma taille.
C'est bon, que c'en devient douloureux. Je ne pouvais pas imaginer qu'un baiser pouvait être aussi puissant. Mon corps frissonne à son contact et nos langues semblent être toujours connues.
À bout de souffle, je baisse le regard quand il soulève mon visage et m'ordonne de le regarder dans les yeux.
- Tu es à moi Milla, et je refuse de te partager à quiconque compris? Et sans attendre une réponse de ma part, ses lèvres s'empressent de venir goûter une nouvelle fois aux miennes.
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