28. D'accord

- Alors, tu me dis? La bimbo qui se trouvait dans ta piscine? 

Je Soupire en regardant mon ami, James est un homme à femme, le pire avec lui c'est qu'il n'a pas de préférence, ce qui est en soi une bonne chose mais c'est aussi ce qui le rend dangereux. On ne s'est jamais à quoi s'attendre avec lui. D'ailleurs une de ses fameuses phrases est 《 dieu a pris la peine de créer toutes ses magnifiques créations, qui suis-je pour choisir?》

- La domestique. Je lâche en nous servant deux verres de whisky. 

- La servante ? Sérieux Harris ? Moi j'ai une aide ménagère comme ça, je suis à l'heure chaque jour à la maison.

- Ce n'est pas en disant aide ménagère que ça changera quelque chose à sa fonction tu sais? Dis je dans un râle 

- Mais ça a le mérite de la valoriser et peut être de la faire craquer. Dit il dans un clin d'œil à l'appui et je lui jette un regard noir.

- Qu'est ce que tu venues faire ici Scott?

- Tu me chasse déjà ? Moi qui pensais pouvoir venir squatter ici pour quelques temps. Dit il en prenant place sur une des chaises en face de moi après avoir reçu son verre

- Hors de question démerde toi Ailleurs. Je bois un gorgée de ma liqueur 

- Allez Aragon 

- C'est non

- S'il te plaît, tu es mon seul ami en qui je peux avoir confiance, mes bagages sont dans la voiture. Dit il la mine boudeur

- En plus. Dis d'espérer oubliant qu'il vient juste d'arriver du Japon 

Il soupire et prend également une gorgée de sa liqueur. 

- Tu sais pourquoi je suis passée au Japon ? Père voulait que j'acquiers de solides compétences en technologie auprès d' un de ses partenaires, normalement je suis censé finir dans six mois. Mais entre-temps j'ai découvert que la contrepartie était un mariage avec la fille de cet homme. Termine t-il de manière dramatique 

- Et en quoi ça me concerne? Je lui lance

- Tu n'es qu'un Salaud, j'ai juré, je pensais que tu me comprendrais parce que nous sommes dans la  même merde, toi aussi tu vas devoir te marier avec une femme que tu n'aime pas.

Je serre mes dents

- Exactement. Chacun de nous à sa merde. Alors si tu ne veux pas de ce mariage, porte tes couille et en parle à ton père 

C'est ça le problème quand tu nais dans une famille riche, les parents pensent pouvoir nous acheter avec de l'argent. Tout tourne autour de l'argent. 

- Tu penses que je ne l'ai pas fait? Il m'a parlé de mes déshérités, tu connais la chanson ?

- Désolé mais je ne peux pas te garder ici, trouve toi un hôtel, un appartement peu importe mais tu ne peux pas rester ici. 

Pas parce que je ne le veux pas dans ma maison mais pour elle, je ne sais même pas ce que je compte faire d'elle.

 - Allez mon pote pitié, ne me fait pas ça, juste pour quelques jours, le temps que je me trouve un logement, ne laisse pas ton vieux pote à la rue.

Je soupire, je sais que James et moi vivons la même situation mais j'appréhende beaucoup de le laisser découvrir qui est réellement Milla pour moi, en plus avec Wayne dans les parages, ça va être compliqué de tout lui cacher mais bon c'est mon meilleur pote.

- Une semaine, pas une de plus. Je fini par capituler quand je vois son regard de chien battu. 

Une large sœur se dessine sur ses lèvres. 

- Je savais que je pouvais compter sur toi. 

Il m'a encore eu

*******

Milla

Mais pour qui il se prend de me parler de la sorte? Bon c'est vrai c'est un milliardaire et alors, le respect il ne connaît pas?

Je le fusille des yeux mais il m'ignore royalement et retourne à l'intérieur. 

Je sors de la piscine, attaché une serviette autour de ma poitrine et récupère mon fils, nous montons dans sa chambre que Harris à aménager. Je dois reconnaître que je ne m' y  attendais pas du tout venant de lui, quand nous sommes allés faire les courses et qu'il ne prenait que tout en paquet j'ai cru faire une crise cardiaque au prix des articles. Puis nous sommes allés dans un magasin de meubles et il m'a demandé de choisir. 

Au début j'étais perdu. Il m'a fait une pichenette sur le front avant de me murmurer comme si c'était un secret, 《pour le petit, je te laisse ma carte je dois retourner au boulot.  》

En d'autres termes, personne ne doit me voir ici et avec toi.

Depuis une semaine, les choses se passent relativement bien,  on ne se voit que pour le dîner vu que je n'ai plus de raison de me lever très tôt. 
Je rage encore, mais je n'ai pas dit mon dernier mot, je sais que je peux trouver des opportunités ici.

Durant cette semaine, la chose qui m'a le plus surpris est la gouvernante,  Nadia qui semble prise d'affection pour Wayne, en parlant d'elle, elle rentre dans la chambre, avec un plateau pour le petit. 

- C'est pour vous et le petit.  Dit-elle en souriant légèrement. 

- Merci. Dis je quand elle le dépose sur l'armoire 

Elle s'apprête à ressortir quand je l'intercepte. 

- Heu Nadia?

- Oui mademoiselle Durand ?

- Tu peux rester une minute ?

- Que puis-je pour vous. Dit elle debout devant la porte

- Vous travaillez pour Harris depuis longtemps ?

À l'évocation de ce nom, elle sourit légèrement. C'est la deuxième fois qu'elle sourit quand elle parle d'une personne.

- Je connais monsieur Aragon depuis qu'il est bébé.  Mes yeux ne peuvent s'empêcher de s'ouvrir. C'est vrai que Nadia n'est plus très jeune.

Je lui montre la chaise près de moi et l'incite à venir s'asseoir. Je suis en train de changer la couche de wayne.

- Mais ça fait super longtemps. 

- Je peux continuer si vous le voulez ? me dit-elle en montrant la couche propre.  Wayne est couché sur le lit. Je hoche la tête et elle prend ma place. Elle est tellement différente de celle froide que j'ai rencontré, c'est l'effet wayne? En fait. Recommence-t-elle. J'étais sa nounou, j'avais été engagé pour m'occuper de lui, puis je suis devenue sa domestique particulière, je m'occupais de son linge, j'étais la seul autorisé à entrer dans sa chambre à son absence et quand il a eu l'âge de quitter la maison, je suis partie avec lui.

- Et son frère, tu ne t'occupais pas aussi de lui petit?

- Alexander? Non mademoiselle vous devez connaître que chez les Aragon chaque membre de cette famille à son domestique particulier, moi je n'étais là uniquement pour Harris.

- C'est  bien un truc de riche ça. Je murmure pour moi-même. 

- Et cet enfant quand je l'ai vue, il me fait penser à Harris quand il était bébé. Dit-elle en souriant. Il m'a informé de la situation mademoiselle. 

Après ce qu'elle vient de me raconter, ça ne me surprend même pas. 

- Vous n'avez pas d'enfants ?

- C'est interdit dans mon métier mademoiselle 

- Quoi mais qu'est ce que…

- Je me suis mal exprimé excusez moi, dans mon contrat si je tombais enceinte j'allais être renvoyé car je ne serais plus apte à remplir mes fonctions envers monsieur 

- Mais c'est faux et puis quand il a grandit vous pourriez ?

- Je n'étais plus très jeune vous savez,  en plus si je suis venue en Amérique c'était avant tout pour aider ma famille restée au pays. 

Nadia a des traits latino-américaine avec un léger accent.

- Et tu ne le regrette pas? 

- Oh non, j'ai vécu une belle vie ici, la seule chose que je voudrais maintenant c'est de revoir ma famille une dernière fois. 

- Depuis combien de temps ne l'avez vous pas revue?

- Trente ans.

- Oh mon dieu

Elle finit d'habiller Wayne et elle décide de se retirer. 

Après de longues minutes à le faire boire, manger et encore jouer, Wayne finit par s'endormir et moi je retourne dans ma chambre. Je prends une douche et me couche sur le lit.

La conversation que j'ai eue avec Nadia me touche beaucoup. Trente ans sans voir sa famille, c'est horrible. 

Je prend mon téléphone et la première chose que je fais c'est d'avoir les nouvelles de mes proches, ma mère me demande si je rentre bientôt et je lui dit que le contrat a été prolongé, puis je cause avec mon père et après j'appelle Lory qui me demande une bonne centaine de fois si je vais bien.

Je fais ensuite un tour dans un site de décoration pour voir les nouvelles sorties pour passer du temps quand mon ventre se met à gargouiller.

Vêtu d'une robe, je sors de ma chambre et prends la direction des escaliers quand j'entends du bruit et des rires en bas.

Ils sont au salon et malheureusement pour moi la cuisine est ouverte. Alors je passe sans leur jeter un regard et me dirige vers la cuisine pour me chercher un paquet de chips et des bonbons. Même si ce n'est pas de la nourriture, ça me permettra de patienter jusqu'au soir.

- Heu coucou… jolie demoiselle. J'entend dans mon dos. Mec c'est quoi son petit nom? J'entend dire l'invité d'Aragon, je l'ignore et prends mon nécessaire quand je me retrouve et je tombe face à une tête blonde avec de jolie yeux bleu mais les sienne sont clairs, très clair contrairement à l'autre où tu as l'impression de te noyer à l'intérieur. Salut ma beauté. Dit il de l'autre côté de la table. Je peux avoir une bouteille d'eau s'il te plaît?

Je le regarde, puis jette un regard derrière lui et constate que l'autre nous observe.

- Heu oui.

J'ouvre le frigo et sort une petite bouteille et le donne.

- Merci, c'est très aimable, alors c'est quoi ton joli nom? Dit il avec son sourire charmeur qui sur moi ressemble plus à une douche froide, sans effet mais je décide qu'à même de le répondre par pure politesse. 

- Milla

- Mil...la, magnifique et est-ce que…

- Ça suffit maintenant  On entend gronder. Toi je pensais t'avoir demandé de rester dans ta chambre ? Dit il en s'approchant à grand pas de nous.

- J'avais faim. Dis je en le regardant mal

- Rien à foutre.

- Hé Harris il n'y a rien, je ne fais que connaissan…

- Toi ne te mêle pas de ça. Dit il à son ami et toi monte. Dit il à moi.

- Arrête de me parler comme si j'étais ton enfant et encore moins ta… je me stoppe en me rendant compte de la véracité déguisée de mes mots et un sourire apparaît sur ses lèvres.  Je sais à quoi il pense vu que je pense à la même chose. Wayne

Il contourne la table et vient se placer à quelques mètres de moi.

- Termine ta phrase Milla?

Je jette un regard vers son ami qui nous observe avec insistance et je ne sais pas s'il est au courant de notre accord. 

- Je monte dans ma chambre.  Je lâche, il se rapproche encore plus de moi et se pense vers mon oreille pour me murmure

- Tu as bien raison et couvre-toi la prochaine fois, on dirait que ça te plaît de te faire mater par n'importe qui. 

Quoi! Je porte une robe fleurie qui m'arrive au niveau des genoux, il est sérieux lui en plus elle n'est même pas près du corps. Le gars à un sérieux problème. 

Je piaf et m'éloigne de lui, le coeur tout de même battant de cette proximité étouffante 

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