Il est à peine onze heure trente minutes et je décide de passer le reste de la journée dans ma chambre quand les pleures de Wayne me rappellent qu'il doit manger.

J'ai pu entrer en contact avec Lory et lui expliquer la situation. Elle m'a dit qu'elle prendrait le premier vol de retour mais je lui ai demandé de rentrer auprès de son fiancé en Italie, que tout allait bien et que je lui tenais informer en cas de trouble.

Puis j'ai appelé mes parents pour avoir de leurs nouvelles sans pour autant entrer dans les détails.

Je suis à la cuisine, Rocky à mes pieds se frotte contre moi demandant un peu d'attention mais je dois d'abord donner son pot de yaourt sans sucre à wayne  pour son goûter le temps que je lui fasse une bonne compote à manger. 

Nadia la gouvernante est venue me demander si j'avais besoin de quelque chose et s'est beaucoup attardé  à regarder mon fils comme si elle avait vue un fantôme. 

Cette femme me met mal à l'aise. Alors j'ai dit que j'allais me débrouiller.

Je fini de le nourrir et commence à nous faire un truc à manger, je dois reconnaître que depuis le matin je n'ai plus mangé.

Wayne mange généralement beaucoup donc je sais que le petit pot de yaourt ne sera pas suffisant pour lui, même si ça va le calmer pour quelques minutes. 

Alors je pioche quelques légumes frais au frigo et commence sa mixture. Il n'y a aucune nourriture pour enfants dans cette maison est c'est un normal, le contraire m'aurait étonné. 

Je dois reconnaître que depuis qu'il a ses dents, il aime bien manger tout ce que je mange et en particulier les pâtes mais pas aujourd'hui.

Dans l'autre foyer, je fais des frites que j'accompagne avec des tranches de steak que j'ai pris au frigo

Il est quinze heures quand j'ai fini et nourri d'abord mon petit prince. 

Maintenant que je sais qu'il est plein, je le positionne confortablement sur le canapé car je sais qu'il va dormir et m'en vais me servir à la cuisine. Je monterais le couché plus tard.

Je suis en train de me servir quand la porte s'ouvre sur Harris qui me jette un regard avant de se diriger vers moi.

Il me semble qu'il a un peu décoléré.

- Je meurs de faim, je peux avoir une assiette? Je le regarde de long à large avant de souffler 

- Oui. Ce n'est pas le moment de chercher les problèmes. 

Je lui donne mon plat et me serre également. Moi qui pensais amener le reste dans ma chambre pour ne plus sortir, c'est raté.

- Où est le petit ? Me demande t-il

- Sur le canapé, là-bas.  Je montre de la tête. 

Il tourne le regard et observe Rocky assis en train de regarder Wayne sûrement déjà endormi vu son calme. 

Il ne dit rien et continue à manger et quand il fini, se lève et se rend vers la porte de l'autre soir sûrement son bureau. 

Le reste de la journée se passe posément et je ne croise plus Harris. Il est vingt-deux heures et je ne suis pas descendu dîner, je n'avais plus faim mais Wayne à eu droit à une autre compote. Je viens de le coucher après l'avoir douché et fait manger.

Je m'apprête également à dormir quand ma porte s'ouvre. 

- Je voudrais récupérer mes clés. Me dit-il.

- Ils sont là. Je lui montre la commode. 

Harris me regarde et regarde mon fils avant de soupirer. 

- Nous devons parler. Lâche t'il 

Sans connaître le réel pourquoi, mon cœur commence déjà à battre fort.

- Maintenant ? Lui demandé je

- Oui. Dit-il en me montrant la porte.

Habillée de mon pyjama qui est un ensemble pantalon. Je lui suis et je me rends compte que nous nous dirigeons vers  sa chambre. 

J'y entre hésitante avec une certaine appréhension et me motive intérieurement afin de ne pas perdre la face. "Reste forte Milla, c'est juste pour parler il a dit, ne montre pas que tu as peur"

Sa chambre est gigantesque, deux fois plus grande que la mienne qui est déjà assez grande, entre le grand lit trois place et les murs noirs et les draps noirs qui contrastes assez avec le carrelage blanc, cette chambre est chargé de mystère.

Un petit un fauteuil en cuir noir et un canapé de la même couleur s'y trouve dans un coin de la pièce près du petit étagère remplis de quelques livres et plantes. Il prend place sur le fauteuil et moi sur le canapé. 

Il entre son regard dur dans le mien et je dois reconnaître dans l'atmosphère devient subitement beaucoup plus lourd. 

- Je dois reconnaître que je me contiens beaucoup depuis ce matin et m'empêche de faire des choses que je pourrais regretter. Vois tu Milla je veux que tu me dise uniquement la vérité sinon crois moi je découvrirais ce que tu me cache et si je le découvre par moi même tu ne voudrais pas connaître ce que je te ferais à toi et ton fils. Dit il en plongeant son regard bleu dans les miennes.  L'aura qui se dégage de lui est vraiment menaçante, j'en frissonne presque. Est ce que je me suis bien fait comprendre?

- O...oui. dis-je pétrifiée, j'ai l'impression qu'il peut exploser à tout moment. 

- D'accord, on va commencer. Est-ce que tu me connaissais avant que je me présente à toi?

- Oui. 

- Où et depuis quand?. Réfléchis bien Milla

- À la télé, je crois vous avoir vue un jour, la journaliste parlait de votre hôtel en Russie. 

- Alors c'est récent. Bien

- Et mon frère ? Me demande t-il 

- Dans la maison d'une cliente à Newcastle.  J'avais déjà entendu le nom de votre famille. Avoué je. Mais je ne vous connaissait pas 

- D'accord. Maintenant qui est est le père de ton fils? Lance-t-il comme s' il attendait une réponse concrète.

Je ressens l'envie de lui mentir mais en vérité moi aussi j'ai besoin de réponse quitte à me mettre en danger, je veux enlever tous ces doutes de mon esprit une bonne fois pour toute.

- Je… je ne sais pas. Dis je bizarrement honteuse. Honteuse de ne pas mettre un nom au père de mon fils. Ne même pas savoir à quoi il ressemble. C'est ça qui m'a poussé à rechercher la vérité de base, je voulais pouvoir donner une réponse à mon fils plus tard que de dire que ta mère à été une fragile et s'est faite soulever dans un hôtel les yeux bandés. 

- Et penses- tu connaître qui s'est ?

- En fait je ne suis pas sûr, je dois reconnaître que j'avais pensé que c'était votre frère quand je l'ai  rencontré …

- Et maintenant ?

- Vous vous ressemblez et je peut être...je pense que c'est  peut-être vous et ça me fait peur. Je termine en baissant le regard, suivant bêtement mon instinct de mère. 

Adossé sur son fauteuil, son poing soutenant sa tête légèrement incliné, il me regarde intensément. 

- Pourquoi as tu peur Milla?

- De ce que vous pouvez me faire à moi et mon fils.

- Et tu as parfaitement raison d'avoir peur. Je suis un Aragon et dans ma famille, nous n'avons pas droit à l'erreur, nous ne sommes pas devenus une aussi grande puissance en faisant des erreurs, après avoir rencontré mes parents tu as sûrement eu un petit aperçu non? 

Je me contente juste de hocher la tête mal à l'aise.

- Maintenant pose-moi la question qui te brûle les lèvres depuis le début. Dit il

- Est-ce que… Est-ce-que c'était vous ce soir-là ? Dis je en relevant le visage 

- Quel soir Milla? Son regard est rieur

- Ce soir là dans… cette… oh mon dieu, je deviens vraiment folle, Lory avait raison c'est idiot, qu'est ce qui m'a pris? Dis-je en me levant, frottant mes mains comme si j'avais froid. Je… je suis vraiment dé…

- Chut. me dit-il et je me fige. Il se lève et vient me dominer de toute sa hauteur derrière moi. 

Ce bruit "Chut", sa manière de le dire, dure, plein d'assurance. Je n'oublierai jamais cette soirée, chaque minute, elle me hante encore. 

- C'était vous pas vrai? Le A sur l'enveloppe, ce soir-là dans cette chambre, c'était vous.

Dis-je dans un murmure. 

- Oui Milla, c'était moi. Me dit il près de mes oreilles me donnant une décharge électrique sur tout le corps.

- Alors…

- Wayne est mon fils.