18. J'accepte
Je n'ai pas pu dormir de la nuit, je suis fatiguée, trop de questions se bousculaient dans ma tête. Je ne sais pas quoi faire. C'est beaucoup trop pour moi.
Acceptée d'être la petite amie d'un des hommes les plus puissants du monde, c'est vraiment du grand n'importe quoi.
Comme ci les femmes sont finies sur cette terre.
Je me regarde une nouvelle fois dans le miroir et ne vois rien d'extraordinaire, j'ai toujours le même physique, la grossesse ne m'a pas vraiment changé, au contraire j'ai perdu du poids, le surmenage et le stresse de ne pas pouvoir être à la hauteur ont eu raison de moi.
Je ne dirai pas que je suis laide, non, mais je n'ai rien d'extraordinaire.
Pas de beau yeux bleu ou vert, pas de long cheveux noir ou blonde ou encore pas de taille de guêpe ou de longue jambe interminables.
Pas de tout ça.
Un mètre soixante cinq, j'ai une taille qu'on peut qualifier de normale, je ne suis pas petite, mals pas grande non plus.
Mes cheveux châtain sombre s'arrêtent au niveau de mon dos, et je sais que je retrouverais mon poids quand je prendrais des vacances pour moi.
Je ne me qualifierais pas de femme ambitieuse et je ne suis pas née dans une famille riche.
Si je suis arrivée où je suis aujourd'hui, c'est grâce à la chance mais surtout à Lory.
J'entre dans la douche et laisse les jets d'eau caresser mon visage, puis mes cheveux et enfin mon corps.
Dans quoi me suis je retrouvée?
Deux frères.
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que Harris dit la vérité, j'ai toujours trouvé ça étrange, que Alexander s'obstine à me faire venir ici, et s'il avait vraiment des projets pour moi?
C'est un Aragon après tout. Dominé c'est tout ce qu'ils savent faire.
Je ferme le robinet après m'être savonné et shampouiné et récupère une serviette que j'enroule autour de ma poitrine avant de sortir.
- Bonjour Milla. Je manque de faire une crise cardiaque quand cette voix grave résonne dans toute la pièce. Les battements de mon cœur s'accélèrent et n'ai pour unique rescousse que de mettre ma paume de main sur ma poitrine dans l'optique de les calmer.
- Que faites vous là ?
Assis sur le fauteuil qui se trouve dans un coin de ma chambre Harris, se trouve là les jambes croisés dans son costume sur mesure noir.
- Vous voir bien sûr et avoir la réponse à ce que nous avons parlé hier.
- Mais il n'est que sept heures du matin ? Je suppose pour le coups car je suis entrée à la douche justement pour chasser le sommeil qui tentait un ultime effort.
- Je vous l'ai dit pourtant, je suis un homme impatient. Dit-il en me détaillant de la tête aux pieds avec un certain intérêt qui me rappelle dans quelle tenue je me trouve.
- Sortez . Je lance
- Et pourquoi donc cela?
Il se fout de ma gueule ? Et puis comment est-il entré ?
- Me permettez vous de me vêtir sa majesté. Dis-je en un fort cynisme. Son regard brille subitement d'une lueur étrange
- Ça ne me dérangerait pas…
- Sortez. Grondé je, plus fort que voulu en lui montrant la porte. Mon regard dur semble lui montrer que je ne blague plus. Il se lève sans rien dire et me jette un petit regard avant de prendre la direction de la porte. C'est une blague où monsieur bourde?
Incroyable.
Je me dépêche de m'habiller et décide de porter un pantalon en toile cintrée bleu nuit et une chemise blanche que j'enfile.
Je peigne mes cheveux à la va vite et réalise un chignon bas. Elles sécheront à l'air.
Mes tongs aux pieds, je me dirige à sa rencontre.
Une fois au salon, monsieur me détaille une nouvelle fois avant de bloquer sur les chaussures, il lève un sourcil en entrant son regard dans le miens.
- Je n'ai pas prévu de sortir pour l'heure. Je réponds à sa question silencieuse.
- Allez mettre des chaussures plus adaptées Milla, je vous invite à petit déjeuner.
- Je n'ai pas… Son regard dur m'intime de ne pas contester.
Alors je soupir et rentre dans la chambre porter une petite talon noir et prendre mon sac à mains.
- C'est bon nous… Il n'est plus assis sur un des canapé mais devant la porte qu'il ouvre me faisant signe de sortir.
- Par ici. Milla.
Je suis juste devant lui quand nous marchons à travers le couloir et je peux sentir son regard brûlant sur mon dos.
Nous prenons l'ascenseur et ses dans le même silence que nous montons dans cet voiture noir au vitre teinté qui nous amène je ne sais où.
Il est sur son téléphone, moi également, je préviens mon possible retard à l'équipe qui doit travailler dans l'appartement.
On ne sait jamais.
Hier je devais tout mettre en ordre avec Alexander mais finalement notre entretien n'a pas eu lieu.
Je profite pour l'envoyer un mail pour lui signifier que je serais à l'appartement à midi, pour s'il le veut qu'ensemble avec l'équipe nous puissions évoluer.
- Veuillez me suivre. Me dit Harris entrain sortir de voiture
Je ne me suis même pas rendu compte que la voiture s'était arrêtée et que ma portière avait été ouverte par un voiturier.
Une fois sorti, une main sur mon dos, Harris me dirige à l'intérieur de ce restaurant chic cinq étoiles.
À ma grande surprise nous entrons et tout est vide. Je ne peux m'empêcher de murmurer
- C'est une manie chez lui de privatiser les lieux où c'est vraiment vide.
Il me lance un regard pour me faire savoir qu'il a tout entendu mais garde cet air hautain qui me dit que bien sûr il a privatisé les lieux. Il me conduit vers une table au centre et nous prenons place avec toute la galanterie de me faire asseoir la première.
Encore un repas en tête à tête.
- Sachez qu'à la fin de ce déjeuner vous devrez me donner votre réponse. Tranche-t-il une fois que la table fut assortie de délicieuses viennoiseries et d'un café noir pour lui et d'un chocolat chaud pour moi.
Au moins il a le mérite d'être cash, ce qui m'intrigue le plus c'est comment il est au courant pour le chocolat?
Je préfère penser que c'est la chance du débutant.
- Ce n'est pas à votre goût?
Je goûte, je dois reconnaître qu'il est vraiment à tomber.
- Il est parfait. Il se contente juste à boire un peu de son café noir.
- Que prenez d'habitude? Dit il montrant la table remplie à ras bord, fruits, salade, œuf et viennoiserie.
- Cherchez vous à en apprendre plus sur moi?
- Vous devez reconnaître que c'est la moindre des choses si nous devons faire semblant d'être un couple
- Je n'ai pas encore accepté
- Ça ne saurait tarder, me permettez vous de vous tutoyer ?
- Vous êtes tenace
- Je sais ce que je veux, alors?
- Allez-y.
- Alors je vous autorise à faire pareil. Me dit il avec un petit sourire
- Je ne pense pas que…
- As-tu peur de moi Milla?
- À vrai dire oui.
- Tu as le mérite d'être honnête .
Je ne sais pas pourquoi je mentirais, cet homme m'intimide, c'est un fait. je ne sais même pas comment je fais pour réussir à lui tenir tête.
Nous mangeons en échangeant quelques banalités et contre toute attente je me retrouve à apprécier sa compagnie. Il a même réussi à m'arracher un sourire.
Comme quoi Harris Aragon n'est pas seulement un homme froid.
- Merci pour ce déjeuner.
- J'ai été ravie de partager ces quelques minutes avec toi. Dit-il en regardant sa montre. Quand il pose ses yeux sur moi, son regard change et il me dit froidement. J'attends désormais ta réponse Milla.
Un vrai lunatique, j'ai juré
- J'ai une question à vous poser avant Aragon, ce déjeuner avait il pour but de me montrer votre côté humain ? Dis je en grimaçant ce qui le fait sourire contre tout attente
- Il se pourrait bien, alors?
- J'accepte.
Oui j'accepte, pas pour ses beaux yeux mais parce qu'il m'intrigue, comme son frère, il aurait pu trouver n'importe quelle fille pour jouer ce rôle mais il m'a choisi moi.
Je ne crois pas au destin ni à la bonne étoile, encore moins à la moitié de l'histoire qu'il m'a servi. Un des deux frères sait qui je suis, c'est le pourquoi je me retrouve aujourd'hui face à eux.
Mais comment reconnaître le vrai?
Peut-être en faisant partie de leur famille? Juste pour quelques temps me permettra de distinguer qui est le menteur.
Parce que aujourd'hui j'ai la certitude que celui avec qui j'ai passé cette soirée ne m'a pas oublié.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top