15. Le loup

Nous sommes le premier Avril, un mois et quelques jours sont passés, 
Je viens d'arriver en bas de l'appartement d'Alexander, la distance n'étant pas loin, j'ai décidé de me rendre à pied, ça me permet toujours de prendre l'air et de me déconnecter. J'entre dans l'ascenseur et tape le numéro 6, normalement l'étage où il est le seul occupant possède un code mais a été désactivé temporairement le temps des travaux.

La peinture a été refait à certains endroits comme les deux chambres, la principale en noir blanc et la deuxième en rouge blanc, la cuisine quant à elle a été complètement refait selon ses normes de grandeur ouvert au salon. Le classique des cuisines américaines.

Si au début j'avais des appréhensions sur sa personne, il s'est montré très professionnel même si je pouvais sentir son regard derrière mon dos.

Je me pose de plus en plus de questions sur lui, d'ailleurs nous devons nous voir aujourd'hui pour l'avancement des travaux.

L'ascenseur s'ouvre sur le grand salon en chantier, où se trouvent quelques planches, cartons et meubles encore scellés. 

Je le vois les mains croisées derrière son dos, en train d'observer à travers la grande baie vitrée. 

Non, ce n'est pas lui.

Celui qui se tient dos à moi est différent, la chair de poule m'envahit et je reste comme pétrifiée quand il se retourne et pose son regard dans les miennes, sans le vouloir je fais un pas en arrière.

Le regard dur, la mâchoire carré, l'expression sévère, ce dernier s'avance vers moi le pas lent, plongeant ses yeux bleus dans les miennes. 

Je le reconnais, ce charisme, cette présence, mais que fait il là ?

Harris Aragon. 

Il s'avance et se positionne à quelques mètres de moi, il est vraiment intimidant, sans prévenir il attrape mon menton et le soulève pour relever mes yeux vers les siens. 

Il détaille chaque trait de mon visage avant qu'une lueur s'illumine dans ses iris.

Je suis troublée. 

Je n'arrive pas à détourner le regard où à m'éloigner de lui quand les portes de l'ascenseur s'ouvrent une nouvelle fois.

Celui-ci ne détache pas son regard , le visage baissé à mon niveau.

- Harris? Résonne la voix d'Alexander qui semble aussi surpris de sa présence dans les lieux. 

Ce dernier finit par me lâcher et j'ai l'impression de respirer une nouvelle fois.

Harris Aragon pose enfin son regard sur son frère. 

- On m'a dit que tu t'étais offert un nouveau jouet, je suis venue voir à quoi elle ressemble. Dit-il le pas lent vers son frère.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas de quoi il parle, c'est de cet appartement qu'il appelle jouet?

- Quand es-tu arrivé ? Demande t-il 

- Il y a à peine quelques minutes, mon contrat à Moscou s'est terminé plus tôt que prévu. Répond t-il naturellement, enfonçant les mains dans ses poches.

- Père est il au courant de ta présence?

- Pas encore, c'est le pourquoi je suis venu te voir, on m'a dit que je te trouverais ici. 

Les deux hommes semblent s'étudier du regard, c'est étrange pour deux frères qui ne semblent pas s'être vu depuis un moment, ils ne paraissent pas heureux. Je me sens subitement de trop. 

Un atmosphère étrange règne dans cet appartement. 

- Heu monsieur Aragon ? Les deux hommes se retournent pour me regarder. Je… je voulais dire monsieur Alexander. Dis-je en regardant ce dernier. Je vais vous laisser, on se verra quand vous serez disons disponible. Dis-je en faisant tout mon possible pour garder mon regard vers celui-ci.

- Je vous verrais plus tard dans votre résidence si cela ne vous pose pas de problème? 

Bien sûr que ça me dérange mais bon...

- Très bien. Dis-je en me dirigeant vers l'ascenseur, marchant le plus loin possible de ces deux hommes ténébreux. Une fois à l'intérieur, je lève les yeux et mon regard capture irrémédiablement celui de cet homme, Harris. 

Les portes se ferment et je peux enfin respirer.  C'était quoi ça ? Une main sur ma poitrine, j'essaie de calmer les battements de mon cœur en prenant appuie contre les parois métalliques.

Harris

- Maintenant que ma décoratrice est partie, peux- tu me dire ce que tu fais réellement ici?

- Tu ne joueras pas avec elle, ne t'approche surtout pas d'elle, compris? 

- Qui ça? Dit il, faisant l'innocent.

- Milla Durand, c'est bien comme ça qu'elle s'appelle ?

- Comment es tu…

- Je suis au courant de tout Alexander, tu devrais le savoir?

- Je ne comprends pas

- Tu n'as pas besoin de comprendre, ne t'approche pas d'elle point. 

- Tu n'es personne pour m'interdire quoi que ce soit, c'est quoi elle t'intéresse? Tu l'as à peine vue cinq minutes. En plus je l'ai vue en premier dommage pour toi.

- Je t'aurais averti. Dis-je simplement pliant mes doigts dans mes poches. 

- Et toi n'oublie pas que tu vas bientôt te marier, où est l'heureuse élue? Sinon tu sais, père se fera un plaisir de te présenter des candidates parfaites. À moins que tu veux que je monte au trône à ta place?

Un petit sourire en coin apparaît sur mes lèvres, je le regarde une dernière fois avant de m'en aller. 

Le problème avec Alexander c'est que nous nous ressemblons beaucoup trop, nous avons été élevé de la même manière et je dois reconnaître que dans certains endroits il est pire que moi. Élevé à devenir le futur roi, je me suis imposé des limites mais Alexander n'en a aucune.

Connaissant nos goûts identiques pour les femmes, je sais que si elle se trouve là, c'est pour une bonne raison. D'après ce que j'ai constaté, comme un prédateur il l'observe encore, il veut d'abord rassurer qu'elle sera prête.

Je connais mon frère, mais cette fois-ci, ça ne sera pas avec elle.

Quand mon détective m'a appelé, il y a une semaine, je n'arrivais pas à croire qu'il l'avait retrouvé.

Flash back 

- Hum hum encore bébé. 

- Je t'ai déjà dit de ne plus m'appeler comme ça. Dis-je en la retournant pour la mettre à quatre pattes avant de m'insérer une nouvelle fois en elle.

- J'adore. 

- La ferme. dis je en bâillonnant sa bouche à l'aide de ma cravate et en lui donnant une fessée 

- Humm

- Un seul bruit et j'arrête. Elle arrête de gesticuler et commence à bouger ses fesses. 

- C'est bien

Après une série de va et vient, je me libère et me retire en elle. Je la laisse reprendre son souffle et je m'en vais aux toilettes retirer ma protection et la jeter, puis je prends une douche froide. En sortant une serviette autour de la taille, je la trouve toujours là, à me regarder avec envie, elle à retirer ma cravate.

- Dégage.

- Quoi?  Dit elle surprise 

La sonnerie de mon téléphone retentit et je me dirige vers la commode pour le prendre. Les femme russes sont décidément beaucoup trop têtu. 

- Je t'ai dit de dégager. J'ouvre un tiroir et sort une liasse de billets que je lui jette dessus. Je ne veux plus te voir à mon retour.

- Connard d'américain. Je l'attend dire quand je m'apprête à refermer la porte.

Je m'en fou, je me dirige vers mon bureau où je relance l'appel. 

- Allô monsieur Aragon. 

- Oui je vous écoute. Dis je assez troublé qu'il m'appelle. 

- Je l'ai retrouvé. 

- Qui?

- Vous vous souvenez, la jeune femme que vous m'aviez demandé de retrouver avant que vous ne partiez pour la Russie, il y'a de cela deux ans?

- Oui!. Sans le vouloir mon coeur fait un petit bon.

- Si ça vous intéresse toujours, je l'ai retrouvé. 

- Je t'écoute. 

- Elle travaille pour votre frère, elle serait sa décoration d'intérieur. 

Je dois reconnaître que cette information m'a tout sauf plu.

- Comment ça ?

- Votre frère serait propriétaire d'un nouvel appartement. Je vous envoie les coordonnées et une photo d'elle. 

- Très bien. Quelques secondes après, je reçois sa photo. Oui c'est vraiment, encore plus magnifique que dans le passé 

- Je vous fais un virement tout de suite. Dis-je à mon détective.

- Merci patron.
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Deux ans plus tard et te voilà enfin, je te retourne enfin. Il a fallu que tu te jette dans la gueule du loup.

Mais lequel de nous deux est le véritable loup ?

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