Chapitre 11.
-Allez! Détruisez cette maudite porte! ordonna l'homme couronné.
Les hommes acquiescèrent et ils donnèrent un coup de bélier. (Lucy-Gondra: Pas l'animal!)
Soren sursauta et se redressa sur son lit. Pourquoi l'avoir réveillée? La porte se cassa d'un coup. Un homme brun aux yeux noirs arriva et la prit en mode princesse. Elle se débattit mais il n'était point prêt à la laisser s'enfuir. Il se posta face au Roi qui lui fit signe de le suivre. Soren ne faisait que crier. Elle le repoussait mais rien n'y faisait: il la tenait fermement dans les bras.
La voix de la princesse réveilla la jeune Nymouria. Elle sortit de son lit et partit ouvrir la porte de sa chambre. Elle vit le Roi, suivi par un homme qui portait l'ébène. Elle sentit la colère montait en elle. Il n'avait point le droit de la porter ainsi! Elle les suivit discrètement pour ne point se faire repérer. Arrivée devant la salle du trône, les deux gardes à l'entrée l'empêchèrent de passer et lui dirent de partir. Elle jura une insulte et alla un peu plus loin dans les couloirs. Elle réfléchit. Que pouvait lui vouloir le Roi? Elle ne trouvait point de réponse. Elle se décida d'aller les espionner par l'une des fenêtres en allant dehors.
Elle était encore en robe de nuit. Elle avait un peu froid à cause du souffle du vent qui faisait voler sa tunique, mais elle supportait. Elle regarda les nombreuses fenêtres. Par chance, il y en avait une d'ouverte. Elle essaya de ne point se faire remarquer et regarda par celle-ci. Le Roi et la Reine étaient assis sur leur siège royal. Soren était sur le tapis rouge, face à eux, les bras croisés et les sourcils froncés.
-Pourquoi m'avoir fait venir jusqu'ici!? cracha-t-elle.
-Soren. Nous avons une grande nouvelle à t'annoncer, déclara sa mère.
-Je vous écoute, ronchonna la princesse.
Nymouria voyait très bien que ses parents se forçaient à ne point faire de remarque sur le ton qu'elle employait. Elle était de mauvais humeur et cela s'entendait.
-Tu as désormais seize ans. Sais-tu ce que cela signifie?
-Non, dit-elle sèchement.
-C'est l'âge pour une jeune princesse telle que toi de se fiancer.
Elle faillit tomber à terre. Elle crut mal entendre.
-Qu'avez-vous dit!?
-Tu dois te marier, Soren. A un riche prince d'un peuple voisin.
Elle se sentit trahie. Trahie par ses propres parents. Elle n'y croyait point. Elle ne voulait point y croire.
-Et si je refuse?
Son père fronça les sourcils. Soren n'était point d'accord avec leurs dires et cela ne lui plus point du tout.
-Cela ne changera point dans tous les cas. Tu es obligée.
Elle les fusilla du regard et déclara, mécontente:
-Je suis désolée pour vous mais je ne compte point obéir. C'est ma vie et c'est moi qui décide de ce que j'en fais!
Nymouria, de son côté, était totalement en désaccord avec le Roi et la Reine. Soren n'appartenait qu'à elle. Elle n'allait point partir avec un inconnu pour la laisser seule. A cette pensée, elle serra les poings. L'imaginer dans les bras d'un autre, en train de l'embrasser, ... Elle en mourrait si cela venait à se réaliser.
Le Roi se leva vivement et pointa du doigt la porte.
-Va dans ta chambre! Tu y resteras jusqu'à nouvelle ordre!
Le brun qui avait pris de force la princesse entra et l'emmena jusqu'à sa chambre. Il l'enferma à double tour et s'en alla. Soren frappa violemment la porte avec son pied et se recroquevilla contre celle-ci.
Nymouria était rapidement partie la rejoindre après avoir appris la nouvelle. Elle essaya d'ouvrir à la porte mais elle se rendit vite compte qu'elle était verrouillée. Elle frappa à celle-ci, espérant que la princesse lui parle.
-Soren!? Réponds!
Aucun bruit. Elle colla son oreille à la porte mais elle n'entendit rien à part le bruit du vent. ... Le bruit du vent!? Elle regarda dans la serrure et parvint à voir que la fenêtre était ouverte. Une poussée d'adrénaline monta en elle et elle accourut jusqu'au jardin. Elle avait un mauvais pressentiment. Aurait-elle commis un suicide en sautant par la fenêtre? Une fois dans le jardin, elle vit une série de draps attachés entre eux qui sortait d'une des ouvertures. Elle soupira de soulagement. Elle n'était point morte. Elle devait être quelque part dans le jardin. Elle décida de partir à sa recherche sur le champ.
Elle finit par arriver sur un parterre de fleurs roses, rouges, blanches et violettes: des pétunias. Mais la plus belles de toutes ces fleurs était de la noiraude à la peau blanche et au regard ensanglanté. Elle était assise au beau milieu de toutes ces plantes colorées. Nymouria se rapprocha lentement vers la beauté humaine et glissa sa main dans ses longs cheveux couleurs cendres. La princesse se tourna vers la brune et lui sourit tristement.
-Es-tu au courant?
-Malheureusement...
Elle s'assit à ses côtés. Soren posa sa tête sur son épaule et cueillit une fleur. Elle s'amusait à la faire tournoyer entre ses doigts. Nymouria passa ses bras autour de sa taille et avoua:
-Je n'ai point envie que tu me laisses avec un autre...
-Crois-moi, je n'ai point envie de t'abandonner pour un imbécile.
Elles restèrent dans cette position, silencieuses, profitant de la présence de l'autre. Elles s'aimaient beaucoup trop pour se séparer. Elles se demandèrent alors pourquoi la vie était tellement injuste. Du moins, avec elles. Nymouria se tourna vers sa princesse adorée et remarqua qu'elle était en train de dormir. Elle sourit et attrapa sa main pour entrelacer leurs doigts. Elle regarda l'horizon, la tête reposée contre celle de son amie.
Angelora arriva dans la salle du trône. Elle essayait de garder son calme. Depuis la fois où elle s'était fait battre, elle avait très peur du Roi et essayait de l'éviter le plus possible. Elle était devant l'homme qui l'effrayait. Elle attendait qu'il lui dise ce qu'il voulait d'elle.
-Des invités de marque arriveront demain. Je vous demanderais donc de tout préparer en temps et en heure.
-Bien, Majesté, dit-elle en s'inclinant, avant de s'éclipser.
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