Chapitre 10.

-Soren! Laisse-nous rentrer! Ne fais point un caprice de petites filles!

-Non! Il n'y a que Nymouria qui peut entrer! Elle, au moins apporte de la joie dans ma vie!

-Soren! Tu es une princesse! Tu n'as point d'autres choix! Tu dois sortir de cette chambre et venir me retrouver!

-Dans vos rêves, Père!

Le roi retourna dans la salle du trône, d'un pas énervé. Il en avait marre de sa fille. Elle était destinée à régner depuis la mort du Prince Frigiel. Elle ne pouvait point échapper à son destin.

-A-t-elle capitulé? demanda la Reine.

-Hélas...

Il s'installa prestement aux côtés de sa femme.

-Qu'allons-nous faire s'y elle ne change point d'avis? s'inquiéta la femme aux longs cheveux châtains. Elle a déjà quatorze ans. D'ici deux ans, elle atteindra l'âge de se marier. (Lucy-Gondra: Je sais que c'est à partir de douze ans pour une fille et quatorze ans pour un garçon! Mais je fais ce que je veux!)

-Elle n'aura point le choix.


-Soren! J'apporte ton re...

La porte s'ouvrit rapidement et la personne qui était à l'intérieur la fit entrer rapidement. La personne en question était Soren et elle fit un grand câlin à Nymouria, qui était venue lui apporter le déjeuner. La princesse ne voulait point la lâcher.

-Tu m'as manqué!

-Euh... Soren? Cela ne fait point dix minutes que je t'ai laissée.

-Mais dix minutes, c'est trop long!

Nymouria sourit à cette bêtise.

-Tu veux bien me lâcher? Je vais faire tomber le plateau, sinon.

Soren desserra son étreinte, à contre-cœur. Elle fit la moue. Nymouria posa le plateau sur le bureau de bois de la princesse et se mit face à elle, ouvrant ses bras. La noiraude ne prit point plus de temps avant de se jeter sur elle, la faisant tomber sur le lit.

-Tu dors avec moi, cette nuit?

-Volontiers! Comme chaque soir, rit la brune.

La princesse aux cheveux corbeaux poussa un cri de joie et resserra encore plus fort sa prise.

-So...ren... Si tu v...veux dormir av...ec mon cadavre... ce s...soir...continue ain...si...

-Oh! Excuse-moi!

Elle la lâcha et se remit droite. Elle se retourna vers son amie et lui demanda, tout sourire:

-Tu peux me nourrir?

-Pardon? questionna la jeune brune.

-Tu m'as bien entendue! Allez! S'il te plaît!

Nymouria soupira mais partit chercher le repas. Elle revint à sa place et prit les couverts. Elle coupa un morceau de la dinde et l'apporta à la bouche de l'ébène. Elle ne pouvait s'empêcher de trouver cela gênant. Donner à manger à une personne qui n'était point un bébé lui faisait un drôle de sentiment.

Soren finit rapidement l'assiette. Alors que Nymouria s'apprêta à rendre le plateau en cuisine, la princesse l'attrapa par le bras et l'attira à elle. Elle fit tomber la vaisselle au sol, qui éclata en morceaux. Elle n'eut point le temps d'y penser que les lèvres de la princesse vinrent effleurer son cou.

-Soren!

Elle la repoussa comme la dernière fois.

-Que t'ai-je dit? Nous n'avions point le droit de faire cela!

-Mais... Pourquoi?

-C'est la loi. Nous n'avions point le droit de l'enfreindre.

-Mais... J'en ai tellement envie!

Nymouria voyait bien que cela l'embêter. Et elle devait l'avouer, elle aussi avait très envie de profiter du corps de sa princesse. Mais elle faisait tout pour ne point y penser.

-Mais, Nymouria... Personne ne peut point nous voir si nous faisions tout ceci dans ma chambre.

Elle n'avait point tort. Elle avait même entièrement raison. Mais elle n'était point confiante.

-Juste le cou. Nous ne toucherons rien d'autre que le cou, argumenta Soren.

Ce n'était point mal. Nymouria finit par accepter. Elle se laissa tomber à côté de la princesse. Les rôles furent échangés. Soren était désormais au-dessus de sa soumise. Elle se rapprocha de sa cible et commença à suçoter timidement cette peau fraîche. Nymouria dût placer sa main sur sa bouche pour ne point faire de bruit. Elle était horriblement sensible à cette partie du corps. Elle se cambra, ne pouvant supporter une telle dose de plaisir.

N'en pouvant réellement plus, elle décida de prendre le dessus. Elle se remit à califourchon, plaquant les poignets de la noiraude sur le lit et elle se rapprocha de sa clavicule. Elle hésita quelques instants. Jamais elle avait fait cela. Mais elle ne voulait point la faire attendre plus longtemps et elle passa un léger coup de langue.

-Nym...ouria...

Elle continua de lui donner de la gaieté. Soren semblait adorer ces contacts. Plus le temps passait, plus Nymouria faisait de son mieux pour la satisfaire encore plus. Et les gémissements de la princesse se firent de plus en plus forts. Elles craignaient se faire entendre à tout moment. Mais le désir leur faisait perdre la raison. Nymouria joignit les poignets de l'ébène pour les bloquer d'une main et elle commença à déboutonner les trois boutons de sa robe qui se situaient au niveau de son col. Elle voulait visiter un peu plus le corps de sa princesse. Elle embrassa la nouvelle partie découverte. Elle ne pouvait plus s'arrêter. Une fois lancée, impossible de la stopper. Et visiblement, cette partie était le point sensible de Soren puisqu'elle criait encore plus fort.

-Ny...Nymouria... Pas...là...

N'en faisant qu'à sa tête, elle continua. La noiraude se mordit la lèvre inférieure pour ne point se faire entendre. Nymouria n'aimait point le fait qu'elle se retienne. Elle se décida à mordiller sa clavicule. La pauvre ébène faillit s'étrangler. Elle ne s'attendait point à ce qu'elle soit aussi violente. Elle lâcha un cri puissant. Elle n'avait point su le retenir. Quelqu'un frappa à la porte. Elles arrêtèrent brusquement leur petit manège et se tournèrent vers la porte.

-Princesse? Vous allez bien? Je vous ai entendue crier. (Lucy-Gondra: Casseuse d'ambiance!)

Elles reconnurent la voix de la gouvernante de Nymouria. Soren toussota et se redressa pour se retrouver assise alors que Nymou' s'installa sur ses genoux.

-Je... Je vais très bien! Ne vous inquiétez point.

Les pas s'éloignèrent. Elles étaient toutes deux rouges de honte. Les mains de la brune vinrent reboutonner la robe de Soren et elle se leva. Elles se regardèrent timidement et dévièrent le regard. Elles se demandaient pourquoi elles ressentaient une telle attirance envers l'autre, au point de vouloir plus que de simples câlins. Était-ce à cause de l'âge? L'adolescence rendrait les gens curieux? Peut-être voulaient-elle simplement savoir à quoi ressemblait un corps de femme, autre que le sien? Elles ne cherchèrent point plus loin. Elles auraient peut-être dû. Elles auraient certainement remarqué l'anguille sous roche. Pourquoi Nymouria n'était attirée que par celui de Soren? Et également pour la princesse envers sa servante?

Devineront-elles leurs vrais sentiments, un jour? Auront-elles besoin d'aide pour le comprendre? Si seulement elles n'étaient point aussi aveugles, personne ne se poserait ces questions.

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