Chapitre 1.

-Soren! Je vais t'attraper!

Deux jeunes enfants jouaient ensemble dans les jardins du château. Ils riaient de bons cœurs. L'un avait les cheveux châtains clairs et les yeux bleu diamant. L'autre était plus jeune. C'était une petite fille aux cheveux noir corbeau et qui avait une rare couleur sang dans les yeux. Tous deux furent les enfants de la riche famille des Sebastian. Ils habitaient le château du Royaume d'Ectalia. Un bâtiment des plus spacieux où tous ses occupants menaient la belle vie. 

La jeune fille se faisait courser par son grand frère, âgé de sept ans. Ils avaient trois années d'écart. Mais cette différence d'âge n'engendrait rien dans leur complicité. Ils étaient heureux ensemble. Si jamais l'un venait à se séparer de l'autre, ils seraient anéantis. Le grand frère attrapa sa cadette par le ruban de sa robe et la ramena contre lui.

-Je t'ai eue! s'exclama-t-il, tout fier.

Elle se débattit en riant. 

-Lâche-moi, Frigiel!

Elle glissa et l'entraîna dans sa chute. Il se retrouva à quatre pattes au-dessus d'elle. Ils se mirent à rire, les joues légèrement rouges. 

-Les enfants!? Il est temps de rentrer!

L'interpellation de la servante les fit réagir et ils se levèrent, dépoussiérant leurs vêtements. Ils se prirent par la main et partirent en direction du château. 


-Dis, Frigiel? Est-ce que tu m'aimes?

-Pourquoi cette question?

-Parce que moi, oui! Je t'aime beaucoup, grand frère!

Il sourit, ravi qu'il en soit ainsi. Il déposa un tendre bisou sur le dessus de son crâne et lui chuchota au creux de son oreille:

-Je t'aime aussi, petite sœur.

Ils s'allongèrent sur le lit de la petite princesse et regardèrent le plafond. Cette chambre était très grande, meublée de tout part. Sa propriétaire en était ravie. Elle jouait souvent dans cette pièce avec son frère. Malheureusement pour elle, qui n'était point fatiguée, ce fut l'heure d'aller se coucher. Elle était déjà en tenue de nuit. Son frère adoré la couvrit de ses couvertures et l'embrassa le front. Il passa sa main dans les longs cheveux noirs de son précieux trésor.

-Bonne nuit, Soren.

-Bonne nuit, Frigiel.

Il alluma la petite lampe à huile sur la table de chevet et s'éloigna afin de fermer la porte. 

-Frigiel!

Il se retourna et l'interrogea du regard.

-Ne ferme pas complètement la porte..., supplia-t-elle en remontant son drap à son nez.

Il sourit et fit ce que lui implorait la princesse. Il la salua et s'en alla dans le couloir. Elle ferma les yeux et essaya de trouver le sommeil, avec difficulté. Elle abandonna bien vite et décida d'aller voir sa mère pour lui demander de lui chanter une berceuse. C'était le seul moyen pour la faire dormir mais cette fois-ci, elle n'était point venue, à se demander pourquoi. Elle serrait très fort dans ses bras sa peluche de panda roux dans les bras. Il faisait très sombre, dans le château. On pouvait entendre l'orage, de là où elle était. Elle avait peur mais la présence de son doudou lui redonnait du courage. Elle visita toutes les pièces de sa grande maison, mais aucune trace de ses deux parents. Elle s'inquiétait de plus en plus. Ils n'étaient ni dans leur chambre, ni dans la salle du trône, ni dans la salle à manger, ... Ils avaient complètement disparu. Les larmes lui montaient. Elle ne comprenait point pourquoi ils n'étaient plus dans les environs. Elle entendit alors des voix dans l'entrée du château. Elle reconnut celle de ses parents. Elle accourut en cette direction. Elle fut surprise de la vision que lui offrait ses yeux. Les portes étaient grandes ouvertes. La pluie s'abattait sur les escaliers de l'extérieur. Il y avait quelques servants et servantes, ses deux parents, son frère et deux inconnues. Une femme atteignant la trentaine, accompagnée d'une jeune enfant du même âge que la petite princesse aux cheveux d'ébènes. La petite avait les cheveux mi-longs bruns attachées par deux petites couettes et les yeux bleu azur. Ces deux personnes que Soren n'avaient jamais vu étaient mouillées jusqu'aux os et étaient habillées pauvrement. Des vêtements vieux et sales, déchirés à certains endroits. La noiraude ne pouvait s'empêcher de dévisager la plus jeune. Elle la trouvait bien jolie, malgré la crasse qui tâchait sa si belle peau. La concernée, se sentant observée, dirigea son regard bleuté vers les yeux rouges de la petite princesse. Leurs joues se tinrent d'une jolie couleur rosée. La noiraude ressentait un drôle de sentiment en elle. Un sentiment qu'elle n'avait jamais ressenti auparavant. Mais elle l'aimait bien. La sensation l'apaisait, bien que son cœur faisait un carnage dans sa poitrine. Frigiel se rendit compte de la présence de sa sœur et tira sur la longue robe blanche de sa mère. Celle-ci se tourna pour faire face à sa fille. Elle lui sourit tristesse et lui fit signe d'approcher. Elle avança un pas après l'autre, toujours en train de fixer la petite brune. Elle s'agrippa au long habit de la reine et attendit que son père arrête de discuter avec la dame qui accompagnait la petite. 

Les gardes fermèrent finalement les grandes portes en bois. Le maître des lieux et du royaume se dirigea vers la salle du trône, suivis de près par sa femme et de ses enfants, ainsi que des deux "invitées" nocturnes. La reine se plaça face à sa fille et lui expliqua la situation.

-Soren, le peuple voisin est en guerre. Ces deux femmes sont venues chez nous pour trouver refuge. 

La petite acquiesça. La reine désigna la brune d'un geste gracieux de la main. 

-Cette enfant se prénomme Nymouria. Elle sera ta servante personnelle.

La noiraude ne comprenait point que cette Nymouria serait d'une certaine façon "son esclave". Pour elle, un serviteur n'était qu'une personne comme les autres. Dans ce château, ils étaient toujours traités avec respect. Seulement, ils devaient travailler pour leurs hôtes. Mais ils avaient toujours le sourire aux lèvres. Ils étaient heureux de travailler pour le roi et la reine. Soren était joyeuse. Elle allait se faire une nouvelle amie. Elle sourit de toutes ses dents et se rapprocha rapidement de la petite brune toute mignonne. Elle lui prit les mains et la regarda, les yeux pétillants de bonheur. A ce contact, la jeune aux yeux bleus rougit un peu.

-Je suis ravie de faire ta connaissance, Nymouria.

Elle se libéra de la princesse et tira sa révérence.

-De même, Princesse. Je suis ravie de pouvoir vous servir.

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Alors? Vos avis? J'espère que vous aimez le début! 

Vous aurez un chapitre par jour. J'ai déjà fini d'écrire la fanfiction. Et il y aura deux bonus si les concernées le veulent bien. 

Je vous fais de gros bisous! Je vous aime! On se retrouve demain pour la suite! Ciao!

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