Chapitre 6

PDV Oralie

Voilà donc cinq qui se sont déroulés dans le plus grand calme.

- Bonjour Marie, me salue une de mes collègues. Je réponds par un sourire.

Je dois bien dire que cette vie pourrait presque me plaire. M'occuper des petits humains est un beau métier. Ils sont attachants. J'ai scolarisé Sophie dans l'établissement dans lequel je travaille. Cela me permet d'être davantage plus près d'elle. Kenric prend parfois de nos nouvelles, je fais bien entendu de même. Il me manque tant, je ne cesserais de le dire.

Oh non voilà, le proviseur de l'établissement, il vient encore me faire la cour. Je soupire. Tout ça car selon les humains je suis d'une beauté rare. Pas étonnant, je suis elfe, nous sommes faites comme cela. Je dois trouver quelque chose pour qu'il arrête, au fil du temps cela devient vraiment lassant. Je ne l'ai pas dit à Kenric, il serait capable de venir ici et de se battre. Je le connais, oh que trop bien !

- Belle journée Marie.

- Oh oui monsieur.

Une idée germe dans mon esprit.

- Tenez, elles sont pour vous. Me dit il en me tendant un bouquet de fleurs.

- Elles sont magnifiques merci monsieur.

- Je me disais que accepteriez de venir dîner avec moi ce soir ?

- Je suis sincèrement désolée, monsieur, mais je ne peux accepter.

- Si ce n'est pas ce soir peut être un jour dans la semaine.

Il insiste en plus. Il est temps de sortir mon jeu.

- Je ne peux accepter ni aujourd'hui ni un autre jour. Voyez-vous monsieur, je suis mariée. Enfin ''j'étais'' mariée. Mon époux est passé trépas. Et je ne peux faire le deuil. Comprenez mon refus monsieur.

- Je comprends toutes mes condoléances, j'ignorais votre situation. Votre époux avait de la chance de vous avoir. Une très belle femme comme vous et. . .

Il n'eut le temps de finir sa phrase que l'institutrice de Sophie arrive en courant vers moi.

- Que se passe-t-il ? demandais-je soucieuse.

- Sophie est tombée et elle est inconsciente.

- Comment !? Où est elle ?

- Suivez moi.

Je m'exécute, nous arrivons dans la cour, les élèves de son âge l'entourent, elle gise sur le dos.

- Sophie ! m'écriais je en m'agenouillant près d'elle.

- Nous avons appelé une ambulance, elle va arriver.

Je pose une main sur son front, la panique me gagne. Elle est bouillante.

- Oh mon dieu Sophie tiens bon ma chérie.

Quelques minutes plus tard Sophie et moi furent évacuées en ambulance. Je ne suis pas friande des techniques humaines en médecine, mais je n'ai pas le choix malheureusement. On arrive aux urgences, elle est immédiatement prise en charge par les médecins. On me demande de patienter en salle d'attente, je n'ai pas le droit pour l'instant de les accompagner. Alors je m'oblige à m'asseoir et à rester calme. Je craque mes doigts nerveusement. Que s'est il passé ? Comment a-t-elle pu chuter ainsi ?

J'ai dû attendre environ une heure et demie, avant qu'une infirmière daigne venir me voir. 

- Vous êtes Marie Browns ?

- Oui c'est moi. Dis-je en me levant.

- Je vous prie de bien vouloir me suivre madame.

- Comment va ma fille ? demandais-je.

- Nous allons la garder en observation un ou deux jours, le médecin a fait chuter sa température. Et nous allons procéder à plusieurs autres examens plus approfondis.

- Puis-je la voir ?

- bien entendu. Elle est dans cette chambre.

J'entre sans hésiter un seul instant et m'approche de ma fille. Elle est si pâle. Je grimace à la vue des perfusions qu'ils ont octroyées à mon enfant. Je m'assois au bord du lit.

PDV Sophie

Il y a du bruit, des gens qui parlent partout autour de moi. Ces cris me martèlent la tête. J'ai envie de leur crier de se taire.
J'ouvre les yeux, tant d'ombres qui bouge dans tous les sens, mon corps me brûle. J'ai mal. Tout le monde parle en même temps.

- S'il vous plaît, arrêtez de parler tous en même temps. Murmurais je les larmes aux yeux. Je me redresse en panique où suis je ?

- Arrêtez ! M'écriais-je.

Deux mains vinrent se poser sur mes oreilles, ma vue s'éclaircit.

- Maman, maman s'il te plaît dis leur de se taire.

Elle me regarde avec incompréhension.

- Mais Sophie ... Personne ne parle.

- si je te jure, il parle tous en même temps, j'ai mal à la tête maman. Dis je cette fois ci en pleurant.

- Sa chute a dû entraîner un traumatisme. déclare une voix masculine. Nous allons faire d'autres examens pour s'en assurer.

- Faites ce qu'il faut. Dit maman.

- Maman ! M'exclamais je.

- Je suis là, ma chérie. Tout va bien se passer. Ajoute t-elle calmement en passant une main dans mes cheveux, ce qui m'apaise quelque peu.

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