Chapitre 38
PDV Oralie.
Tout ce mélange dans mon esprit j'ai du mal à discerner le vrai du faux, et la douleur ne fait qu'empirer les choses. Je les revoie me torturer, me torturer mentalement comme physiquement. Et tous ses faux souvenirs qu'ils m'ont incorporé. Quelle souffrance. Je renvoie le sang couler sur le sol, les invisibles me frapper, les vois rire de ma faiblesse. Je me souviens encore des insultes de Fintan. . . Je les vois faire du mal à mes amis, à ma famille. Je les vois mettre fin à la vie de Kenric.
- Ora ?
Je rouvre les yeux et vois mon époux se tenir dans l'encadrement de la porte.
- Kenric . . . murmurais-je en me redressant avec difficulté.
- Tout va bien ma chérie ? Il vient vers moi.
- Oui. . .
- Tu sais tu n'es pas obligée de me mentir Ora.
- Je vais bien. Ne t'inquiète pas.
- Je sais que ça ne va pas.
- Et toi ?
- Moi ça va très bien . . . J'ai dû dire la vérité à Sophie. Elle est assez remontée.
- Oh . . . Ce qui devait arrivé est arrivé, nous n'aurions pas pu le cacher plus longtemps.
- Je sais.
- Comment va-t-elle ?
- Elle est là. Sophie vient.
Ma fille entre, elle a mauvaise mine je le vois bien, les yeux rougis de larmes.
- Bonjour maman. murmure-t-elle en venant près de moi.
- Sophie, tout va bien ? Ils ne t'ont pas fait de mal ? m'enquis-je aussitôt.
- Non, tout va bien. J'ai juste été légèrement blessée, c'est à moi de te poser cette question.
- Je vais bien.
- On dirait pas.
Kenric sort de la pièce nous laissant toutes les deux. Sophie s'assoit près de moi.
- Je suis tellement désolée, de t'avoir cacher tout cela. Je m'en veux.
- Je sais. dit Sophie. Je ne veux pas de vos excuses pour le moment
J'acquiesce.
- Qu'est ce qu'ils t'ont fait maman ?
- Des choses horribles, tu ne voudrais pas savoir.
- Laisse-moi consulter ton esprit.
- Non Sophie, ce n'est pas nécessaire.
- S'il te plaît. Je peux peut-être avoir des informations sur les invisibles.
Je tressaille, je ne veux plus que quelqu'un s'aventure dans mon esprit. Non, pas après tout ce que j'ai subi, pas maintenant en tout cas.
- Je ne peux pas. Je ne peux pas te laisser faire cela. Je ne suis pas prête. Dis je paniquée.
- Maman, je peux peut-être t'aider. Laisse-moi t'aider.
Je prends ma tête entre mes mains. Fermant les yeux, des échos font surface de nouveau. J'essaie de ne pas montrer ma douleur devant Sophie.
- Non, soufflais-je.
- S'il te plaît, juste un court moment.
Je ne résisterais pas longtemps à son insistance.
- Alors un court moment.
- Promis.
Je la laisse donc poser ses mains sur mes tempes, ce qui est très douloureux. Mon corps tremble, je sens sa présence dans mon esprit. Je tente de contrôler, le flot de sentiment qui m'envahit, me submerge telle une vague, je compte les secondes. 540 secondes. . . 540000 millisecondes pour être exacte, avant que je ne retire ses mains de mes tempes. Ma respiration est lourde.
- Tout va bien maman ? s'inquiète-t-elle aussitôt.
- O . . .Oui. J'enfouis ma tête dans mes mains.
Des larmes coulent sur mes joues. Sophie vient alors m'enlacer.
- Je suis désolée maman, tellement !
- Ce n'est pas ta faute Sophie. dis-je en répondant doucement à son geste.
- J'ai vu tout ce qu'ils t'ont fait, ce sont des monstres sans cœur. Mais maintenant tu es en sécurité.
- Pour combien de temps ?
- Pour longtemps.
- Détrompe toi Sophie, les invisibles sont partout, ils surgiront de nouveau dans peu de temps. Et à ce moment là, ils seront davantage près car ils ont pris connaissance de ton existence mon ange. Ils savent tout. Tout sur le conseil, le cygne noir. Tout, ils savent tout ce que je sais, ils ont de quoi faire crouler notre monde dans le chaos, déclarer de nouvelles guerres multi-espèces. Et tout cela à cause de moi. Nous sommes dans un terrible danger. Ne vois t-on pas le calme avant un tsunami ? Les invisibles sont cette mer qui se retire pour revenir en force et détruire tout ce qui est sur son passage.
- Ne dis pas ça, on va avoir un coup d'avance sur eux ! On va réussir à les neutraliser !
- Je . . .
Médoc entre dans la pièce.
- Oh pardon, je crois que je coupe la conversation, mais c'est l'heure de tes soin Oralie, Sophie je te demande de sortir, s'il te plaît.
- On en reparlera plus tard maman, repose toi bien.
Sophie quitte la pièce.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top