Chapitre 27
PDV Oralie
La douleur est vive, je retrouve doucement mes sens, mais chaque geste est un supplice. Je sens mon corps engourdis au plus haut point. J'ouvre les yeux, je me trouve dans l'obscurité totale. Je ne vois rien. L'air est pour le moins étouffant. Je tente de bouger mais je suis retenue assise. Des chaînes me retiennent, mes bras attachés aux accoudoirs, mes jambes aux pieds, je ressens même une pression au niveau de ma poitrine. Ils m'ont attaché comme une bête leur assurant ainsi que je ne m'enfuis pas.
- Kenric ? Appelais je mentalement avant qu'une brûlure effroyable survienne au niveau du cou. Ils ont bloqué mes talents, je ne peux pas les utiliser. La peur me gagne à nouveau. Que vont-ils me faire ?
Je ne vais pas tarder à avoir des réponses. Une porte s'ouvrit m'aveuglant de la lumière qu'elle laissait entrer. Une ombre féminine se dessine dans l'encadrement de la porte. Elle tient quelque chose dans ses mains, je n'arrive pas à distinguer ce que c'est. Mais je ne préfère pas le savoir à vrai dire. Je me doute bien que ce n'est pas vraiment en ma faveur. Elle s'approche avec un rire sadique.
- Bien, bien. Sa majesté est réveillée, enfin ! Vous en avez mis du temps. Vous puissante ? laissez moi rire, vous ne résistez même pas à un sédatif.
Je me rendis compte que je ne pouvais lui répondre, portant un bâillon. Elle s'approche de moi et prend mon menton entre ses doigts glacés. Faisant glisser une lame sur ma tempe. Je sens des gouttes de sang couler.
- Comme j'aime lire la peur dans tes petits yeux de biche.
Je distingue son sourire d'une grande cruauté.
- Tu te demandes sûrement ce qu'on veut de toi ma belle. Dit elle en tournant autour de moi telle un fauve affamé. Elle m'agrippe les cheveux, me faisant mettre la tête en arrière. Je grimace de douleur.
- je t'ai fait mal princesse ? Pardon. Ou pas ! C'est tellement satisfaisant de te voir sans défense.
Elle revient devant moi et pause ses mains sur mes avants bras. Je sens une sorte de liquide coulé contre ma peau. J'ai l'impression que ce dernier me déchire la peau. La douleur est immense, j'hurle, je tente de me débattre, les larmes inondent mon visage.
Que cela s'arrête, pitié. Pitié.
- Ombre ! Suffit ! Tu vas nous la tuer avant qu'on ait besoin d'elle. Survient une voix cette fois masculine.
Je vois un homme aux longs cheveux blonds et aux oreilles pointues. Je ravale avec difficulté ma salive.
Un nom.
Fintan. Ce criminel, ce fou. Comment as t'il fait pour s'échapper de sa prison.
Je dévie mon regard sur le sol devenu extrêmement intéressant. La dénommée Ombre le laisse s'approcher de moi. Non, je ne dois pas laisser ma peur prendre le dessus. Pourtant c'est plus fort que moi, mon corps me trahit et se met à trembler.
- Le petit agneau est en détresse, c'est marrant. Dit Fintan d'une voix glaciale.
Il pose une main sur mon épaule.
- Bien joué le coup de la fausse mort. murmure- t-il à mon oreille. J'ai failli y croire. Dommage que le conseil ne sache pas tenir sa langue. Nos espions sont d'une efficacité aussi. Tes amis dont aussi pathétiques que toi et que dire de ton cher Kenric incapable de voir nos pions.
Je serre les poings.
- Alors votre majesté, dites moi un peu ce que ça fait d'être enfermée entre quatre mur sans lumière. On dirait que les rôles sont inversés à présent.
Il frôle ma joue du bout des doigts. Et vient me retirer mon bâillon.
- Qu'est ce que vous voulez ? Dis-je tentant de contrôler ma voix saisie de peur.
- Nous y voilà. Qu'elle Impatience princesse. Ne t'inquiète pas, la fête vient de commencer. Vous serez bien assez tôt ce qu'on désire de vous. Il faut faire preuve de patience. Mais ne vous inquiétez pas, votre mort ne tardera pas. Elle est toujours au rendez-vous.
Il émet un ricanement alors que je reste sans voix, trop épris par la peur.
Les deux invisibles sortent de la pièce me plongeant à nouveau dans ce néant silencieux.
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