PDV Sophie

Mon père semble être dans tous ses états. Que se passe-t-il ? La panique monte en moi.

Je m'en vais prendre mon sac et reviens vers lui.

- Si vous avez besoin de moi pour la retrouver n'hésitez pas. dit le proviseur au télépathe.

- Viens Sophie, m'indique mon père, nous allons à Havenfield.

- Pourquoi ?

- Je t'expliquerais là bas, les murs ont des oreilles.

Je n'insiste pas. Nous marchons jusqu'à l'extérieur, il sort un cristal de saut. J'en ai l'habitude à présent.

Nous arrivons chez les amis de maman. J'attrape la manche de mon père.

- Dis moi. Que se passe-t-il ? Pourquoi as- tu l'air aussi . . . Aussi paniqué papa ?

Il prend une profonde inspiration.

- Tu te rappelles pourquoi nous vous avons ramené ici ?

- Pour notre sécurité, à cause de ces personnes qui nous cherchent.

- Voilà, c'est cela.

Il y eut un petit silence entre nous alors que nous entreprenons de marcher en direction de l'immense demeure d'Edaline et Grady.

- Et bien ? dis-je pour le rompre.

- Je ne sais pas si ce sera la meilleure façon de te dire cela . . . Mais ta mère court un terrible danger.

- Quoi ?! Pourquoi ? Où est elle ? Que s'est-il passé ?

Mon père se tourne vers moi, posant ses mains sur mes épaules. Je vois des larmes couler sur ses joues.

- Ta mère a été enlevée par les invisibles . . . C'est ce que je redoutais le plus. C'est pour cela qu'elle t'avait emmené loin d'ici. Mais ils l'ont retrouvé, on ne sait pas qu'est ce qu'ils vont lui faire. On va mettre tous les moyens possibles et imaginables pour la retrouver au plus vite. En attendant, Edaline et Grady vont s'occuper de toi.

J'ai bien du mal à avaler chaque parole qui sortent de sa bouche; Non ce n'est pas possible.

- Mais pourquoi Maman ? Pourquoi ? Qu'est ce qu'on a fait pour qu'ils veuillent nous faire du mal ? dis-je en pleurs.

- C'est une histoire des plus compliquées... Je te le dirai plus tard. Je crois que ce n'est pas le moment Sophie.

- Si c'est le moment ! Dis-moi la vérité papa ! Je ne veux plus qu'on me cache des choses ! m'écriai- je.

- D'accord. Je vais tout te dire mon colibris . . . Mais entrons d'abord.

Edaline vient à notre rencontre. Elle nous emmène dans le salon et nous laisse seul.

Je m'assois sur le canapé. Mon père s'assoit en face, croisant ses doigts.

-Dis moi, et n'oublie pas de détail.

- Je vais essayer de t'expliquer au mieux cette histoire. Surtout ne le prend pas mal. Certaines choses ne devraient jamais être dites.

Il ferme les yeux, et souffle doucement. Il finit par se lever et faire les cent pas.

- Il y a fort longtemps à la tête du conseil se trouvait un souverain. Je n'étais pas né, pour te dire. Enfin, je ne sais pas par quel tour, mais ce dernier a disparu emportant avec lui les secrets de la royauté. Bien avant que tu naisses ta mère a découvert ce secret perdu. Il se trouve qu'elle est la légitime héritière.

- Elle est reine ?

- Oui. Et l'une des elfes les plus puissantes de ce monde. Les invisibles sont sortis de l'ombre à ce moment car ils ont été mis au courant, le conseil ne le savait pas, ils l'ont appris récemment. Et ont commencé à mener une guerre contre nous et le conseil. Ils veulent le pouvoir, et ils sont capables de tout pour y parvenir. A présent ils sont bien capables d'y parvenir. Nous avons lutté longtemps contre eux. Puis un jour, nous avons appris que nous t'attendions. C'était interdit. Nous n'avions pas le droit de nous aimer, d'avoir une relation, mais c'était plus fort que nous. Puis ta mère avec le stresse qu'elle endurait à eu des problèmes pendant sa grossesse . . . Nous avons failli te perdre Sophie. Enfin, cela est une autre histoire. Lorsque tu es née, nous avons pris une décision difficile, celle de t'emmener loin de ce monde qui est le tien. Te cacher des yeux des dangers que cette soit disant société parfaite cache. Nous voulions que le meilleur, pour toi, que tu ailles une enfance calme, une enfance que chaque enfant devrait avoir le droit de posséder. Mais voilà que les invisibles sont arrivés à leurs but. Si tu savais comme nous sommes désolés te t'infliger cela Sophie.

- Ce n'est pas de votre faute papa ! Dis-je en m'approchant de mon père pour le prendre dans mes bras. Et ils ne sont pas arrivés à leurs fins ! Pas encore, il y a de l'espoir. Un grand espoir ! Nous allons retrouver maman ! Et nous allons les battre !

- Sophie, écoute-moi bien mon petit colibri. Peu importe ce qui se passera, tu ne te mettras pas en danger, d'accord ?

- Je ne peux pas promettre cela papa. Je veux t'aider à sauver maman. Je le dois !

- Non Sophie, s'il te plaît. Tu es beaucoup trop jeune pour avoir à affronter tout cela. Et ... Je ne veux pas te perdre.

- J'essayerais.

- Tu ressemble beaucoup à ta mère tu sais.

- Mais j'ai le même caractère têtu que toi. Dis-je en venant le prendre dans mes bras.

Il me rend doucement mon geste.

- Je t'aime Sophie.