Chapitre 198

Accrochez-vous bien, et bonne lecture... ;)

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Le dance practice est tourné en un peu moins de trois heures, franchement on a géré de fou je trouve ! Mon enthousiasme me rend plus dynamique, je suis tellement heureuse, je m'améliore, tout le monde est fier de moi, et je fais mon travail correctement ! Je reste seulement avec les garçons et Aly tandis que tous les autres s'en vont, le chorégraphe y compris. Nous reprenons rapidement notre entraînement, je continue de travailler mes chorégraphies pendant environ trois quarts d'heure, mon MP3 dans les oreilles pour en avoir la musique, et une fois que j'ai la ferme certitude que je sais exactement tout ce qu'il y a à savoir, je propose à Aly de remonter avec moi, sachant d'avance sa réponse :

« C'est gentil, sourit-elle, mais je vais rester là encore un peu, je remonterai avec les garçons.

- D'accord pas de problème, à plus.

- À plus. »

Aly m'offre un petit sourire et retourne à son dessin tandis que pour ma part, je me saisis de ma bouteille et remonte, frottant activement mes cheveux avec mon t-shirt après avoir vérifié qu'il n'y avait personne dans les couloirs. Une fois dans la douche, je prends bien soin de me détendre, de me laisser complètement aller, de profiter de ce moment où je suis dans mon cocon de tranquillité que personne ne peut faire exploser. Tout est paisible autour de moi, moi-même je me sens bien, et le monde autour n'a plus d'importance.

Lorsque je ressors, je suis toujours seule, alors j'en profite pour simplement jouir de mon temps et penser à autre chose qu'à tout ce qui m'entoure... enfin, en vérité je fais ça pendant environ cinq minutes, car juste après je craque et préfère aller sur Twitter pour poster un petit message où j'indique qu'après quelques répétitions, je vais me coucher, alors je souhaite une bonne nuit à tous mes adorables abonnés qui me le rendent en très grand nombre. Je prends le temps de remercier une cinquantaine de ceux qui m'ont si gentiment répondu, et je me couche tranquillement dans mon lit.

« Ouais vas-y maintenant, ça va lui faire plaisir j'en suis sûre...

- Oh tu crois vraiment ?

- Mais oui je te le dis, maintenant vas-y avant qu'elle ne se réveille, sinon elle va nous tuer... »

Je crois bien reconnaître les voix d'Aly et Taetae, mais je n'en suis pas très...

Oh putain ! Un objet taré non identifié est en train de m'écraser ! J'ouvre immédiatement les yeux en essayant par réflexe de me dégager. Même pas besoin de le préciser, mais mes yeux sont à peine ouverts que je reconnais le jeune chanteur dont je suis amoureuse, là, tranquille, sur moi...

« Coucou mon bébé chéri d'amour !

- V, mais qu'est-ce que tu fous !

- Je te fais un gros câlin !

- Aly, qu'est-ce que tu as foutu !

- Je lui ai dit de te faire un gros câlin, répond ma sœur, ça ne se voit pas ?

- Ça se sent en tous cas ! Tae tu m'écrases ! »

Il retombe à côté de moi, me fait face, et vient immédiatement enrouler ses bras autour de ma taille, passant une jambe au-dessus des miennes, enveloppant mon corps de sa propre chaleur et de son agréable présence. Je suis prisonnière de cette étreinte que je désire si ardemment. Oh, il sent bon le gel douche... non mais qu'est-ce que je raconte !

« Bon moi je vous laisse, ricane Aly, j'ai dit à Taetae de passer la nuit avec toi, tu ne m'en voudras pas hein ? Tu m'avais dit que c'était ce que tu voulais, non ? »

Son ton malicieux ne m'échappe pas, j'en reviens pas qu'elle se permette de faire ça : elle lui a tout simplement dit de venir dormir avec moi, au calme. Mais je ne peux pas lui en vouloir de m'offrir une nuit avec Taehyung, c'est certain. Quoique ce soit super intrusif, c'est pas possible, Aly est vraiment idiote. Et voilà ma sœur qui s'en va... Qu'est-ce que je dois dire ? Qu'est-ce que je dois faire ? Allez Charlie, la première chose qui te vient à l'esprit :

« J'ai envie de te faire un bisou... »

J'arrive pas à croire que c'est moi qui ai dit ça.

« J'arrive pas à croire que c'est toi qui as dit ça, dit-il en me souriant comme s'il avait lu dans mes pensées.

- Moi non plus pour tout t'avouer.

- Mais je ne suis pas contre. »

Je mets un quart de seconde à comprendre ce qu'il veut dire (ah la fatigue...) et rougis brutalement, soulagée néanmoins que la lumière soit éteinte et qu'Aly ait simplement laissé la porte de notre chambre entrouverte, de sorte à laisser entrer un fin rayon de lumière qui nous permet d'y voir quelque chose. Tae ne bouge pas, il attend que ce soit moi qui agisse. Je prends les devants et m'approche un peu de lui, distinguant le bord rebondi de sa joue sur lequel je laisse mes lèvres se perdre un bref instant, exagérant le « smack » produit pas le baiser. Alors que je m'apprête à me reculer, il serre un peu plus fort ses bras autour de moi et d'un geste sec, sans que je n'ai vraiment le temps de comprendre ce qu'il se passe (d'autant plus que mon esprit reste un peu embrumé... oui je me cherche des excuses, je l'admets), je me retrouve allongée sur lui dans la même position que quand je me suis réveillée avec lui dans la salle de danse, presque deux semaines plus tôt.

Oula je vais avoir un coup de chaud.

Nos corps ne sont que des ombres qui se confondent, la nuit nous réunit, dissimulant au monde le secret de sentiments que je ne peux pas avouer. La lune garde les confidences, le soleil les révèle, et j'ai la sensation que la nuit tout bascule, tout est possible, peut-être parce que c'est le cas.

Par chance toute tension redescend immédiatement quand je le sens rire contre ma joue que j'ai posé contre la sienne, mon menton contre son épaule. Alors oui, comme toujours je suis gênée, mais on s'y fait, et même le fait de me trouver les jambes de part et d'autre de ses cuisses, les mains sur son torse et mon corps presque entièrement collé au sien ne m'embarrassent plus autant qu'avant.

« Eh...

- Oui ? me demande-t-il tout bas pour ne pas m'agresser l'ouïe alors que j'en fais de même.

- J'ai pas rougi. »

Il pose doucement ses mains sur mes épaules et pousse avec tendresse de sorte à ce que je me redresse. Son regard a beau être sombre, je le vois plonger dans le mien, et son air rieur ne passe pas inaperçu malgré l'obscurité, ce qui une fois de plus me pousse à ne voir aucun mal lorsque sa main passe sur ma joue et s'y stoppe quelques instants. Je garde mes paumes appuyées sur son torse pour rester relevée (et parce qu'il faut avouer que c'est fort agréable, on ne va pas se mentir), et lorsqu'il retire sa main chaude, le verdict tombe :

« Non, effectivement, ta joue n'est pas chaude, tu n'as pas rougi.

- Je m'améliore dans tous les domaines, tu vois.

- J'admire, bravo.

- Et d'ailleurs j'y pense... Nam, il le sait que tu es là ?

- Là dans ta chambre où là sous toi ?

- Là les deux.

- Oula non, et mieux vaut qu'on ne dise rien, rit le chanteur.

- Oh, alors on lui fait des cachoteries ?

- Oui, c'est ça qui est drôle, non ?

- Oui c'est vrai. Et pourquoi il faut qu'on garde ça pour nous ? »

Oh putain je ne me reconnais pas ! C'est quoi ce ton malicieux, cette voix joueuse, et cette phrase à double sens ? J'ai tellement envie de l'embrasser, et vu dans la position dans laquelle je suis, je me demande aussi si... si je n'ai pas envie d'aller plus loin encore... Ah mon dieu, comme dans la fanfic, berk ! Charlie, chasse ces choses impures de ton esprit bon sang !

« Parce que ça pourrait nous attirer des ennuis... »

Oh merde je suis encore sur lui ! Ok Charlie, don't panic, tout va bien, c'est une conversation tout à fait normale... enfin, dans la norme de celles que tu as habituellement avec Taetae. Oui, essaie de te convaincre de ça, sinon ça va partir en live toute cette histoire.

« Et pourquoi est-ce que ça nous attirerait des ennuis ? »

Merde mais pourquoi je viens de demander ça, et avec cette voix mielleuse en plus ! Mais je déconne complètement, cerveau reprends-toi, contrôle ce corps bordel ! Et en plus, savoir que je suis à califourchon sur son bassin, ça me rend encore plus bête !

« Nous voir tous les deux ensemble, ça pourrait... prêter à confusion.

- Mais de toute façon on est collés toute la journée non ? osé-je demander

- Pas comme ça, pas dans un lit, pas dans l'obscurité. »

Oh putain, sa voix suave, délicieuse pour mes oreilles... Grave mais douce, comme si à elle seule, elle me murmurait ce que ses mots refusent de me dire. Et ces mots, si bien choisis, si simples et pourtant... Mais qu'est-ce que l'on fait, et pourquoi j'ai l'impression d'avoir grignoté en l'espace d'une vingtaine de secondes les centimètres qui séparent nos visages ! Recule un peu, juste un peu, voilà, quelques centimètres d'écart, le minimum vital. Je ne me reconnais pas, je ne le reconnais pas ; qu'est-ce que la nuit fait de nous... ?

« Et... C'est mal ? demandé-je avec innocence en déplaçant ma main un peu plus au niveau de son cœur.

- Ça pourrait le devenir.

- Tu voudrais que ça le devienne ?

- Peut-être.

- Et comment ça pourrait le devenir ? »

Nos visages sont proches l'un de l'autre, ses lèvres se posent sur ma joue avec douceur, glissent jusque sur le bout de mon nez. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, je crois que toutes les synapses de mon cerveau ont décidé de stopper leur travail. Reposant sa main sur mes joues, il écarte mon visage du sien, plonge son regard dans le mien, et alors qu'un large sourire prend place sur son visage, il entrouvre ses lèvres, laissant sa langue glisser sensuellement dessus. Je crois que mon cœur fait des siennes, et d'après mes mains posées sur le torse de V, je crois que c'est pareil pour lui. De près, il est toujours aussi beau, et ses lèvres sont parfaitement charnues, très certainement à peine humides suite au passage de sa langue dessus. J'ai envie de lui...

« T'es sûre que tu veux le savoir ? »

Oui Tae, j'en suis sûre. Toute ma raison s'y oppose, malheureusement toute trace de raison a quitté mon corps, et ce dernier se laisse désormais consumer par le désir que j'éprouve. Toutes les fibres de mon être me hurlent d'aller plus vite, de l'embrasser là, tout de suite, plutôt que de répliquer. Il semble avoir compris, ses paumes se posent sur mes joues avec une incomparable tendresse, ses doigts me frôlent à peine la peau mais ses pouces se font très légèrement plus insistants, roulant simplement sur la peau de mes joues pour les caresser délicatement. Il attire mon visage vers le sien tandis que peu à peu mes yeux se ferment, pris dans la magie de ce moment.

Je suis sûre qu'il va faire un truc débile ou qu'on va se faire surprendre... ou alors je suis en plein rêve. Non c'est trop réel, toutes ces sensations le sont beaucoup trop pour être simplement rêvées. Si rien ne m'arrête, je ne pourrais pas le faire moi-même, je n'en ai plus la volonté, plus le courage, pas même pour RM.

Alors que, tout près du point de non retour, son souffle vient se déposer délicatement ses mes lèvres et que mes paupières sont mi-closes, un bruit fait exploser la bulle.

« Charlie ? dit ma sœur tout haut alors qu'elle est au salon. Elle est là, oui, elle discute d'un projet avec V dans sa chambre, vous voulez que j'aille la chercher ? »

Je reviens si brutalement à la réalité que je m'écarte soudainement de V qui ne s'y oppose pas avant de descendre de mon lit et d'allumer en vitesse la lumière, le cœur tambourinant dans ma poitrine au point que j'ai la sensation qu'il va percer mes côtes. Là je sais que je suis écarlate, je suis perturbée, j'ai honte, mais tant pis si Tae le voit. Tout ce que j'ai été sur le point de faire, je m'en rends compte et à défaut d'avoir le moindre remord, du moins je préfère ne plus en parler. D'ailleurs V geint faiblement quand j'allume, dérangé par la violence de la lumière.

« Fais pas l'idiot, rigolé-je en faisant semblant qu'il ne s'est rien passé, on me cherche, je dois y aller.

- Charlie... ? »

Je me retourne silencieusement vers lui sans réussir à soutenir son regard, baissant les yeux au sol. Son ton était hésitant, j'ai peur de ce qu'il veut me dire, peur qu'il évoque ce qu'il vient de se produire.

« On dort ensemble quand même du coup ? »

Il m'adresse un grand sourire amical, ses yeux se plissant sous l'effet de son sourire. Le « quand même » fait sans le moindre doute référence aux minutes qui viennent de s'écouler, mais visiblement, ni lui ni moi ne tenons à en parler.

Je revois son regard sombre et brûlant, ses lèvres tentatrices...

Je vais buter celui qui m'a fait demander, d'ailleurs heureusement qu'Aly a tenu à me prévenir en parlant tout fort, sinon je ne veux même pas imaginer à quoi aurait assisté celui qui me cherche (et pire encore si ça avait été RM).

« Oui, bien sûr, » je réponds avec douceur en le laissant se recoucher avec un grand sourire sous mes draps (oh comme il est mignon !).

Je sors de ma chambre et me rends au salon avant que quiconque n'ait l'idée de venir me chercher et une fois arrivée, je suis étonnée de trouver Aly avec le manager et le chorégraphe.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? demandé-je inquiète en repensant à leur comportement suspect de ces derniers jours.

- Charlie, commence le manager, nous avons tous remarqué à la fois tes progrès, ton investissement et ta popularité au sein du monde de la musique. Allons droit au but : accepterais-tu de renouveler ton contrat pour quelques mois d'essai en tant qu'artiste solo au sein de la BigHit ? »



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P.S. : Eh Diana, quand t'as proposé qu'elle resterait à l'agence, tu peux aller vérifier le commentaire, j'ai dit que « oui », et quand tu me l'as redemandé, je n'ai pas dit « non » non plus. Il faut toujours apprendre à lire entre les lignes avec moi. XD

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