Chapitre 162
Le concert c'était génial ! J'ai passé une journée dans une ambiance de folie et j'ai rencontré des gens merveilleux ! Diana_BTS_army_JIN j'ai été ravie de te rencontrer, c'était dingue pour moi et encore merci pour toute ta gentillesse...et pour m'avoir passé ton portable aussi ! Juré les deux bannières je les mettrai dans ma chambre d'étudiante ! XD <3 <3 <3
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« Jiana... »
Je me sens essoufflée sans n'avoir rien fait, j'ai la sensation d'être en train d'étouffer alors même que ma gorge est bloquée.
« Charlie, murmure-t-elle pour ne pas attirer l'attention, ça va ? »
Je bouge la tête de droite à gauche pour lui faire comprendre que non et aussitôt, alors que je me penche vers l'avant, les mains sur les hanches, tentant de retrouver ma respiration sans avoir l'air suspect, Jiana vient auprès de moi et pose sa main avec délicatesse sur mon dos en me demandant ce que j'ai. Je n'ai pas besoin de répondre qu'elle entend ma respiration sifflante. J'ai l'impression d'être en pleine crise de panique parce que je suis stressée à l'idée que mon corps me lâche une nouvelle fois, c'est bien la meilleure...
C'est au tour d'Aly d'intervenir et de me demander comment je vais. Jiana répond à ma place et ma sœur propose que je boive un coup puis que je me repose quelques minutes, ce à quoi acquiesce la danseuse. Elles me demandent si je veux qu'elles m'accompagnent, mais ça va, et puis ça attirerait encore plus les garçons qui ne sont déjà pas dupes et ont bien vu que quelque chose n'allait pas dans mon comportement. Suga me lance régulièrement des regards inquisiteurs mais je préfère l'ignorer et je vais aux toilettes les plus proches d'un pas rapide, passant en rasant presque les murs de la salle de danse pour être le plus loin possible des garçons, mais une nouvelle fois les yeux de Yoongi me suivent à travers le glace. Je sens que je vais encore me faire engueuler... Pour une fois que je n'ai rien fait de mal...
Je file boire un peu et essaie de me détendre comme je peux, tentant de dédramatiser ce qu'il m'arrive pour éviter d'angoisser encore plus. Je me sens vraiment comme un boulet de premier ordre, j'ai envie de disparaître...
Après quelques minutes, ça va mieux, et une fois que je me suis passée un peu d'eau sur le visage, je me sens prête à retourner en salle de danse. Courage Charlie, tu peux le faire, tu as tenu ici plus de trois semaines, ce ne sont pas les quelques jours qui restent qui vont t'achever si facilement, hein ? Allez, on se relève et on continue !
Remotivée, rassérénée et ayant repris mon souffle, je retourne auprès des garçons et, bien que j'aie encore les mains tremblantes sous l'effet de l'épuisement, je retourne vers Jiana et lui adresse un sourire pour lui faire comprendre qu'on peut reprendre.
« Je suis désolée Charlie, soupire-t-elle, je t'aurais bien proposé de faire une pause plus longue voire même d'arrêter ici pour aujourd'hui, mais on a beaucoup trop de travail devant nous pour qu'on puisse se le permettre.
- Je sais, allons-y.
- Si tu sens que ça ne va pas, je veux que tu t'arrêtes tout de suite. »
J'acquiesce silencieusement et nous continuons donc l'entraînement. Je suis heureuse de découvrir que je n'ai pas spécialement de mal à faire les mouvements, et en fait, une fois que je saurai l'enchaînement, il ne me restera plus qu'à réussir à être synchro avec les autres, ce qui n'est généralement pas le plus difficile. Des souvenirs me reviennent comme une douce mélodie, et je revois tous ces moments où j'étais épuisée, démoralisée, mais où je continuais quand même de m'accrocher à l'espoir qu'un jour, j'arriverais à maîtriser tel ou tel pas. J'ai l'impression que ça a vraiment forgé mon moral, que ça m'a énormément apporté et que ça m'a permis de comprendre que j'en étais capable, que je pouvais le faire, et que je pouvais me dépasser pour faire toujours mieux qu'avant. Je sais qu'à l'avenir, quelle que soit l'épreuve à laquelle je me confronterai, je repenserai à ces instants où je refusais d'abandonner. J'ai la sensation que plus aucun obstacle ne sera jamais assez grand pour m'arrêter.
Regonflée à bloc par ces pensées, je me sens capable une nouvelle fois de soulever des montagnes (euh... c'est une image hein...) et je suis déjà bien plus dynamique qu'avant, ce qui tire à Jiana un sourire satisfait quand elle voit la façon dont j'enchaîne les huit premiers temps de sa chorégraphie. Je les connais déjà par cœur alors qu'on les travaille depuis à peine une heure et demie, je suis trop fière de moi ! Je sens que je vais aimer cette danse ! Pour une fois pendant le clip et le dance practice, je ne serai peut-être pas à la ramasse !
Je suis trop contente (on notera le changement radical d'humeur entre ce moment et le début des répétitions) ! Je fais même un signe à ma sœur (toujours en train de dessiner) pour attirer son attention que j'obtiens rapidement, et je lui montre ce dont je suis pour l'instant capable, toute fière de moi et parce que je sais qu'elle est du genre à toujours avoir les mots pour m'encourager.
« T'es la meilleure ! » lance-t-elle avec un grand sourire en levant le pouce, poing fermé, pour montrer son approbation.
Jiana réussit à obtenir l'enceinte pendant une pause des garçons, ce qui me permet de leur montrer comment je me débrouille avec la musique. Bon, les deux premiers essais sont ratés, comme toujours quand je tente de danser avec la musique pour la première fois, cependant le problème est résolu très rapidement et je peux me concentrer à la fois sur mes pas et sur le rythme imposé par la chanson. Je suis bien contente d'avoir un moment de la fin, qui est bien plus rythmée que le début et dont le tempo est bien plus marqué (en dépit du fait qu'il demeure particulièrement haché). Je me laisse totalement emporter par la musique, et même si je ne suis capable de danser que les premières secondes de mon passage, peu importe, car je m'amuse, je suis capable d'enchaîner correctement les pas sans avoir l'air d'un mollusque qui essaierait vaguement de bouger, et en plus je sens sur moi les regards converger qui me donnent le courage de toujours essayer de mieux faire. Bien sûr, je commence rapidement à avoir mal aux jambes, mais c'est à ce moment que de toute façon les garçons reprennent leur entraînement et l'enceinte de la salle, autrement dit je peux me permettre une pause.
« Tu gères Charlie ! lance RM en souriant largement. Je suis fier de toi !
- Oh merci c'est trop mignon ! »
Il me répond d'un clin d'œil complice et Suga m'adresse un signe de tête accompagné d'un sourire, montrant par là que lui aussi trouve que je fais du bon travail (j'ai vite appris à décrypter son langage muet... il doit avoir la flemme de parler aussi). Les autres m'adressent à leur tour un petit mot gentil qui me va droit au cœur, si bien que j'ai l'impression qu'il pourrait fondre sous ce trop plein d'émotions. Heureusement que les garçons sont toujours là pour m'encourager !
Je retourne au toilettes boire un coup (eh oui, j'ai encore oublié ma bouteille... j'en peux plus de moi...) et expire profondément, remarquant par la même occasion qu'à leur tour, mes jambes se mettent à trembler. Et merde, ça recommence. Je grimace mais reste calme, consciente que paniquer ne ferait qu'empirer une nouvelle fois la situation. Une fois revenue vers Jiana, je lui demande une pause de cinq minutes entières (oui, pas une pause de cinq minutes qui se termine au bout de trois, faut quand même pas se foutre de ma gueule trop longtemps). Elle accepte, voyant bien que j'en ai besoin : bien que je reste calme et souriante, j'ai sérieusement besoin de me reposer un peu, je ne tiendrai pas toute la soirée sinon, parce qu'on a encore bien au moins deux heures de danse devant nous...
Je vais donc m'asseoir vers ma petite sœur, toujours concentrée sur son dessin malgré les cernes qui se dessinent un peu plus chaque jour sous ses yeux. Elle aussi a l'habitude de dormir beaucoup, surtout en vacances, et elle faisait déjà des nuits plus courtes que d'habitude à l'approche du bac pour être sûre d'avoir le temps de réviser tout ce que les profs lui avaient appris juste avant la fin de l'année. Je m'inquiète un peu, mais je sais qu'elle est capable de se gérer seule, d'autant plus qu'elle au moins, elle mange normalement et ne fait presque aucune activité physique de la journée, autrement dit elle peut tenir ce rythme plus longtemps que moi.
En me voyant arriver, elle lâche son activité pour concentrer son attention sur moi et m'offre son plus beau sourire tout en me demandant si je vais bien, une lueur inquiète dans le regard.
« Oui t'inquiète, j'ai juste besoin de me reposer quelques minutes.
- Ah, tu me rassures. Alors repose-toi bien, je ne veux pas te retrouver à te sentir mal toutes les dix minutes.
- Y a pas de risque, t'inquiète, et puis tu me connais, j'ai bien retenu la leçon la dernière fois.
- C'est pour ça que tes mains tremblent sans que tu t'en rendes compte ? »
Son ton ne traduit aucun reproche, il est totalement neutre, ce qui me fait comprendre que ce n'est pas une réprimande.
« Je t'ai dit que j'avais mal dormi cette nuit, mais je pense qu'après quelques heures de sommeil, ça ira mieux.
- Tu es sûre ?
- Certaine, ne t'en fais pas pour moi, je t'ai dit que ça irait, la rassuré-je avec un sourire réconfortant.
- T'as intérêt à ne plus trembler demain, sinon je t'enferme dans la chambre et tu seras obligée de dormir douze heures de suite.
- Tu te ferais assassiner par toute l'agence, t'en es consciente ?
- Parfaitement, mais je m'en fous, ils n'ont pas le droit de t'épuiser comme ils le font.
- Et pour ce qui est des BTS ? Ils ne sont pas épuisés peut-être ? demandé-je avec amertume.
- Si, mais eux je ne pourrai jamais les raisonner, alors que toi t'es ma sœur, t'es faible face à moi.
- Tout juste. »
Elle glousse et me tend son carnet de dessin sur lequel je jette un œil intéressé.
« T'as vu, je suis en train de dessiner cette salle de danse. »
Effectivement, tous les détails y sont, même les plus infimes, tout est représenté à la perfection, on s'y croirait presque. J'ai l'impression d'avoir des étincelles dans les yeux pendant que je détaille tout ce que je peux. L'enceinte est faite à l'aide d'un crayon noir fin, ainsi elle a pu en représenter les moindres détails, de même, tout est très précis, on croirait que le plancher est réel et les reflets dans le miroir sont légèrement éclaircis, de sorte à montrer qu'il s'agit bel et bien d'un simple reflet. Je suis saisie par le soin apporté à ma chevelure alors que les personnages sont pourtant relativement petits, et le même soin est apporté à chacun des garçons. D'ailleurs, de même que les détails sont fascinants, la position dans laquelle Jimin et moi sommes (celle de ma deuxième chorée, au moment où je suis dos à Jimin, mes bras autour de son cou de façon assez sensuelle) est vraiment bien faite. Ce n'est pas brouillon, on voit tout de suite comment nous nous tenons, on comprend sans mal à quel mouvement ce dessin fait référence.
« T'es vraiment définitivement trop douée, dis-je en souriant.
- Ah t'es adorable !
- Mais sans rire, je ne trouve même pas les mots tellement c'est beau, tellement c'est réaliste alors que le style est plus proche de la BD et du manga. Tu m'impressionnes tellement, si tu savais, c'est incroyable ce que tu es capable de faire un crayon. J'ai vraiment hâte que tu finisses l'esquisse puis que tu ajoutes les couleurs.
- Les couleurs me prendront un temps fou,...
- Oui mais ça vaudra tellement le coup, et puis je sais que tu veux en mettre.
- Oui c'est vrai. J'ai hâte de pouvoir vous montrer à tous le résultat !
- Et je pense que je ne suis pas la seule à avoir hâte de le découvrir. »
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