Chapitre 71
Chapitre pas très intéressant, mais le chapitre 1 de Aurore, ma nouvelle fanfiction, est sorti pour compenser. X)
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Voyant qu'il semble fatigué, Aly laisse sa place sur le canapé à Hoseok qui la remercie silencieusement. Elle va quant à elle s'asseoir sur une chaise un peu plus loin, en face des garçons, son sac à la main dont elle sort, une fois assise, son gros bloc de dessin. J'aurais dû le savoir : elle compte bien les représenter cette fois-ci. Avec ça, elle prend aussi un crayon de papier qu'elle taille rapidement.
« Ça vous dérange si je vous dessine ? demande-t-elle avec un sourire qu'elle essaie vainement de contenir.
- Non vas-y, répond Jin. Mais j'ai intérêt à être magnifique.
- Tu ne peux que l'être.
- Quelle menteuse, murmuré-je à Hoseok à côté de moi (oui je n'ai pas bougé du sol, mais c'est confortable le plancher).
- Tu veux dessiner qui ? lui demande alors mon voisin.
- Euh... peut-être Jimin, s'il veut bien.
- Ouais pas de problème. »
Le jeune garçon adresse à ma sœur un large sourire pour lui confirmer que ça ne l'embête pas et Aly est immédiatement toute excitée, commençant directement à crayonner en jetant de fréquents regards à Jimin. Seokjin quant à lui semble un peu vexé de ne pas être celui qu'Aly voulait pour son premier dessin ici, le pauvre...
C'est vers une heure de l'après-midi qu'on nous apporte de quoi déjeuner. Je passe mon tour, j'ai vraiment trop mangé hier et je ne veux pas gâcher tous mes efforts. Je me contente de prendre le dessert : un yaourt aux fruits. En plus je n'ai pas spécialement faim, on verra bien ce que je ferai si mon ventre se met à hurler. Discrètement donc, je vais redonner à une assistante le déjeuner qu'elle nous avait fourni. Les autres sont tous autour de la petite table, en train de discuter calmement, et ma sœur est si passionnée par son croquis qu'elle ne fait plus attention à rien d'autre qu'à sa feuille et son Jimin.
Ceux qui font la gueule en revanche, ce sont RM et Suga. Je trouve ça vraiment gentil de leur part qu'ils fassent aussi attention à moi, mais ça m'ennuie un peu à la longue : c'est vexant et j'ai l'impression qu'ils pensent que je suis trop faible pour pouvoir tenir. C'est sûrement le cas, mais s'ils me le rappellent tous les jours, c'est sûr que je vais finir par être démoralisée. Je n'aime pas qu'on me prenne pour quelqu'un incapable de se débrouiller.
Je me rappelle quand j'étais en troisième, un garçon est venu se moquer de moi à cause de mon look de garçon manqué – même si à l'époque j'avais les cheveux plus longs – et quand je lui ai dit de me lâcher sinon quoi j'allais m'énerver, il a ri et a prétendu que vu mon gabarit, je ne ferais pas de mal à une mouche parce que même si je n'en avais pas l'air, je n'étais qu'une fille...
Bah en attendant je lui ai pété une dent. Sale con.
Tae a peut-être raison, je suis un peu trop violente.
« Nam, Yoongi, je peux vous parler deux minutes ? »
Les deux appelés se tournent vers moi avec un air interrogateur et ils acquiescent rapidement. Je les laisse finir de manger et nous nous rendons dans la salle des habillages, encore vide à cette heure. Je tiens vraiment à leur avouer une bonne fois pour toute ce que j'ai sur le cœur, et leur demander d'arrêter de me materner comme si j'avais huit ans. Je m'adosse au mur, entre deux larges cintres qui portent un bon nombre de vêtements, dont certains que je reconnais.
« Alors, tu voulais parler de quoi ? lance Namjoon comme s'il ne s'en doutait pas.
- Laissez-moi tranquille, s'il vous plaît, me contenté-je de répondre.
- Je t'ai déjà dit ma façon de penser, rétorque le leader, et elle n'a pas changé, qu'il y ait ta sœur ou non. Si tu fais un malaise en plein concert il n'y aura pas que nous pour nous poser des questions. Les ARMY et les journalistes voudront savoir, et s'ils commencent à fouiller un peu trop, ils risquent de trouver non seulement ce qu'ils cherchent, mais peut-être aussi des choses un peu plus confidentielles, si tu vois de quoi je veux parler. »
Oui : s'ils essaient de comprendre ce qui ne va pas avec ma santé, ils risquent de se rendre compte non seulement que je me rends malade, mais aussi que je vis avec les garçons, ce qui est bien plus problématique.
« Mais je n'ai plus six ans, répliqué-je pour me défendre, je sais ce que je fais.
- Comme la fois où tu t'es effondrée devant les Blackpink ? »
Les regards de Suga et moi se portent sur Namjoon qui me fixe avec un air sévère. Comment est-il au courant ? Je vois l'expression de Yoongi changer, exprimant cette fois-ci de l'inquiétude, alors qu'avant il semblait neutre. Ce matin, il m'a dit me comprendre, il ne m'a pas jugé, mais c'est parce qu'il n'était pas au courant de ça.
« Le manager me tient toujours au fait de l'état des membres du groupe, explique RM. Je ne le répète jamais puisque c'est supposé rester entre nous, surtout dans ce genre de cas, mais j'ai été déçu d'apprendre ça Charlie.
- J'ai raté un épisode moi, remarque Suga. Tu as fait un malaise quand on était au concert ?
- Et pas un petit, lui apprend Nam comme s'il cherchait à m'enfoncer. Le staff n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi pâle. Elle tenait à peine debout et ils ont bien cru qu'elle ne pourrait pas monter sur scène alors qu'elle devait juste parler.
- Merde Charlie, faut nous en parler, jure Yoongi. On aurait fait plus attention à toi si on avait su ça, on se sent responsables de toi, on ne peut pas te laisser faire ça.
- Mais justement Suga je te l'ai déjà dit : je ne veux pas que vous fassiez attention à moi, répété-je d'un ton calme quoique ferme. Je croyais que tu me comprenais. Lâchez-moi la grappe, je peux affronter tout ça sans votre aide.
- Alors ça sert à quoi qu'on t'ait accepté dans le groupe si tu refuses de nous accorder ta confiance et de nous écouter. »
Je m'apprête à répondre mais ne trouve rien à dire.
« Laissez-moi, juste laissez-moi. Je sais ce que je fais, j'ai l'âge d'en assumer les conséquences, seule. »
Je ne les laisse pas répondre et, puisque je n'ai rien à ajouter, je m'en vais, le cœur serré. Je ne sais pas si on peut appeler ça une dispute, mais le climat était clairement tendu. J'en ai plein le dos qu'on me gonfle avec ça alors que c'est déjà dur pour moi de gérer mon état physique. Je n'ai pas besoin qu'ils soient sans arrêt derrière moi à vérifier ce que je mange et ce que je fais.
C'est donc à la fois agacée et attristée que je retourne dans notre loge et vais m'asseoir vers Aly. Les deux garçons ne reviennent que quelques minutes plus tard, me lançant un regard qui me montre qu'ils ont presque pitié de moi.
Je pousse un long soupir en plongeant ma tête dans mes mains et reporte finalement mon attention sur ma sœur qui est toujours plongée dans son œuvre d'art : Jimin. Le jeune homme est assoupi un peu plus loin et j'ai hâte qu'il se réveille pour voir le dessin d'Aly qui est absolument superbe : c'est un portrait de lui mais qui mêle un style réaliste à un style un peu plus dessin animé, d'ù le fait que le dessin a été plutôt rapide à réaliser. Avec la bouille qu'à Jimin, ça rend vraiment bien, ça lui donne un air un peu enfantin trop mignon !
« J'aurai fini d'ici une heure ou deux, m'apprend Aly sans lever le nez de son dessin. J'espère qu'il aimera.
- C'est sûr. »
Ma petite sœur me lance un regard, touchée, et reprend sans plus attendre son travail. Moi pendant ce temps, je me dirige vers le fond de la salle où une chaise s'est libérée auprès de Jungkook en pleine contemplation de son portable, ayant laissé sa place sur le canapé à Jin. Je m'y installe et laisse un soupir m'échapper, fatiguée d'enchaîner de si courtes nuits.
« En fait, sous une apparence humaine, vous êtes des robots programmés pour être parfaits, c'est ça ? soufflé-je.
- Tu nous as démasqué, sourit Jungkook.
- J'en étais sûre, tout s'explique.
- C'est dur d'être « parfait », reprend-t-il en mimant des guillemets, hein ?
- Ça oui, je suis pas assez entraînée...
- Courage, je suis sûr qu'au fond de toi ça te plaît de te dire que tu donnes tout ce que tu as, comme ça tu ne regretteras rien. »
Je lève mon visage vers lui et lui souris simplement en guise de réponse. Oui, je ne regretterai rien. Mais je connais une bande de sept crétins qui vont sacrément me manquer.
Les minutes passent et je reste assise sur la chaise en regardant les assistants qui sont avec nous paniquer pour un oui ou pour un non, apporter à la hâte des bouteilles d'eau à ceux qui en demandent et un café au manager. C'est comme ça que, à l'image de cinq des sept garçons, je finis par m'endormir.
C'est ma tête qui tombe vers l'avant qui me réveille brusquement et immédiatement, j'ouvre les yeux et reprends mes esprits. J'entends Kookie rire à côté de moi ; c'est ça marre-toi le biscuit, marre-toi bien...
La salle est un peu plus bavarde qu'au moment où je me suis endormie et il est bientôt trois heures et demie. Jin discute avec Namjoon et Jungkook pendant que Jimin, Suga et J-Hope se reposent sur le canapé – V quant à lui est allé parler au manager de nos idées pour la prochaine chanson. Puisque Jimin a volé la place de Suga quand il est venu discuter avec moi – autrement dit il est au bout du canapé et Suga entre lui et Hobi – je vais m'asseoir nonchalamment sur l'accoudoir à côté de lui.
« Ça va ? demandé-je pour faire la conversation plus que par intérêt pour son état.
- Tranquille, et toi ?
- Idem.
- Tu veux répéter avec moi ?
- Euh, c'est pas contre toi, dis-je en riant, mais je te rappelle que je ne connais que trente secondes de chorée et qu'il y a une semaine, j'avais l'air d'être « sortie d'un congélateur » tant je dansais mal.
- Ah Charlie, you got no jams.
- Hein ? »
Et un peu plus loin à l'autre bout de la salle, j'entends ma sœur glousser comme une gamine. Faudra vraiment qu'on m'explique ce genre de vannes, moi je n'y comprends rien du tout, j'en ai marre.
« Rien, viens danser, s'il te plaît. »
Son expression est si douce et sincère que je ne peux pas le lui refuser et quand il se lève et me tend la main, je l'accepte volontiers. Nous nous plaçons un peu à l'écart, dans un coin de la salle, et je lui demande sur quelle chanson – à part la mienne – il compte danser. En guise de réponse, il me montre son téléphone, rempli de chansons de Kpop, et me propose de m'en faire découvrir car puisque je n'en connais aucune – à part les leurs –, ça serait bien si j'en écoutais, histoire de me familiariser avec certains styles et certains groupes.
« Ouais pourquoi pas, acquiescé-je, on peut faire ça...
- Ah cool, j'étais sûr que tu serais d'accord ! »
Jimin semble ravi de ma réponse ; il va poser son téléphone sur la chaise la plus proche et monte le son. Pendant un bon bout de temps, les chansons s'enchaînent, certaines que j'aime, d'autre que j'apprécie moins. Je n'en connaissais aucune, à part deux des Blackpink que les filles avaient chanté sur scène et auxquelles j'avais fait attention à ce moment-là. Jimin m'oblige presque à danser avec lui et il faut admettre que sur ces rythmes, c'est loin d'être dur de me pousser à bouger : c'est vraiment entraînant ! Plus les chansons passent, plus je laisse libre cours à mes mouvements et, en somme, plus ça devient n'importe quoi. En fait, c'est à peu près aussi bordélique que quand on dansait sur du Disney, et c'est tout aussi drôle. Jimin connaît quelques mouvements de certaines chorégraphies, alors entre deux pas ridicules, il place un enchaînement qui envoie carrément du lourd ; ça donne un résultat assez déconcertant pour être honnête...
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